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« Ulric de Fonvielle » : différence entre les versions

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De retour en France en 1866, il se consacra, dès lors, exclusivement au journalisme politique, collaborant au ''[[Diogène (revue)|Diogène]]'', à ''[[La Vie parisienne (magazine)|la Vie parisienne]]'', où il écrivit notamment une série documentée de ''Scènes de la vie militaire aux États-Unis'', au journal ''la Démocratie'' de [[Emilio Castelar y Ripoll|Castelar]], au ''Diritto'', organe de la démocratie italienne, à ''[[la Marseillaise]]'' de [[Henri Rochefort|Rochefort]], où un de ses articles contre l’attitude du gouvernement et de la troupe lui valut une condamnation à {{unité|500|francs}} d’amende et à deux mois de prison, etc<ref name="Lmi"/>.
De retour en France en 1866, il se consacra, dès lors, exclusivement au journalisme politique, collaborant au ''[[Diogène (revue)|Diogène]]'', à ''[[La Vie parisienne (magazine)|la Vie parisienne]]'', où il écrivit notamment une série documentée de ''Scènes de la vie militaire aux États-Unis'', au journal ''la Démocratie'' de [[Emilio Castelar y Ripoll|Castelar]], au ''Diritto'', organe de la démocratie italienne, à ''[[la Marseillaise]]'' de [[Henri Rochefort|Rochefort]], où un de ses articles contre l’attitude du gouvernement et de la troupe lui valut une condamnation à {{unité|500|francs}} d’amende et à deux mois de prison, etc<ref name="Lmi"/>.


Rédacteur en chef de ''La Ligne directe'' à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]], en 1868, collaborant activement comme journaliste à la campagne menée contre l’Empire par ''la Marseillaise''<ref>[[Jules Vallès]], ''Œuvres complètes'', 1969, {{p.|608}}.</ref>, il fut, le {{Date-|10|janvier|1870}}, avec [[Victor Noir]], un des témoins de duel envoyés par leur collègue [[Paschal Grousset]] au prince [[Pierre Bonaparte]], et faillit être tué dans le meurtre d’Auteuil. Lors du procès, il accuse le prince de tentative de meurtre envers sa personne après l’assassinat de Victor Noir, ce qui lui vaut dix jours de prison pour insulte à la Cour<ref>Claude-Jean Girard, ''Un polémiste à Paris : Henri Rochefort'', Paris, L’Harmattan, 2003, {{p.|145}}.</ref> : {{Citation bloc|Assassin, osez me regarder en face ! Vous avez lâchement assassiné mon ami, assassin, assassin ! À mort !<ref>{{Ibid}}</ref>}}
Rédacteur en chef de ''La Ligne directe'' à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]], en 1868, collaborant activement comme journaliste à la campagne menée contre l’Empire par ''la Marseillaise''<ref>[[Jules Vallès]], ''Œuvres complètes'', 1969, {{p.|608}}.</ref>, il fut, le {{Date-|10|janvier|1870}}, avec [[Victor Noir]], un des témoins de duel envoyés par leur collègue [[Paschal Grousset]] au prince [[Pierre Bonaparte]], et faillit être tué dans le meurtre d’Auteuil. Lors du procès, il accuse le prince de tentative de meurtre envers sa personne après l’assassinat de Victor Noir, ce qui lui vaut dix jours de prison pour insulte à la Cour<ref>Claude-Jean Girard, ''Un polémiste à Paris : Henri Rochefort'', Paris, L’Harmattan, 2003, {{p.|145}}.</ref> : {{Citation bloc|Assassin, osez me regarder en face ! Vous avez lâchement assassiné mon ami, assassin, assassin ! À mort !<ref>{{Ibid}}.</ref>}}


Après avoir échoué, en 1870, à une élection législative dans le Rhône, il commanda, pendant le [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]], un bataillon bellevillois, et se signala par sa décision et son sang-froid dans la [[Plateau d'Avron#Le Plateau d'Avron pendant la guerre de 1870|défense du plateau d’Avron]], le {{Date-|26|décembre|1870}}<ref name="Lmi"/>. L’attentat du {{date-|31 octobre}} l’avait séparé de beaucoup de ses anciens amis politiques, notamment de Rochefort<ref name="Lmi"/>. Rallié au [[Gouvernement Jules Dufaure (1)|gouvernement régulier]], il combattit la [[Commune de Paris (1871)|Commune]] et aida au rétablissement de l’ordre pendant la [[semaine sanglante]], comme lieutenant-colonel du [[48e régiment de marche|{{48e}} de marche]]<ref name="Lmi"/>. ''[[Le Père Duchêne (XIXe siècle)|Le Père Duchêne]]'' l’attaqua avec une violence inouïe<ref name="Lmi"/>.
Après avoir échoué, en 1870, à une élection législative dans le Rhône, il commanda, pendant le [[Siège de Paris (1870-1871)|siège de Paris]], un bataillon bellevillois, et se signala par sa décision et son sang-froid dans la [[Plateau d'Avron#Histoire|défense du plateau d’Avron]], le {{Date-|26|décembre|1870}}<ref name="Lmi"/>. L’attentat du {{date-|31 octobre}} l’avait séparé de beaucoup de ses anciens amis politiques, notamment de Rochefort<ref name="Lmi"/>. Rallié au [[Gouvernement Jules Dufaure (1)|gouvernement régulier]], il combattit la [[Commune de Paris (1871)|Commune]] et aida au rétablissement de l’ordre pendant la [[semaine sanglante]], comme lieutenant-colonel du [[48e régiment de marche|{{48e}} de marche]]<ref name="Lmi"/>. ''[[Le Père Duchêne (XIXe siècle)|Le Père Duchêne]]'' l’attaqua avec une violence inouïe<ref name="Lmi"/>.


Après la guerre, il fit peu parler de lui<ref name="Lmi"/>. Il dirigea ''l’Union républicaine de Dieppe'', encourut encore quelques condamnations de presse, fit paraitre, en 1873, son grand drame ''Populus'', écrit en collaboration avec Jean-de-Fer<ref>Pseudonyme collectif d’[[Eugène Hubert (auteur dramatique)|Eugène Hubert]] et [[Christian de Trogoff]]</ref>, dirigea en 1888 le ''Journal de Courbevoie'', et entreprit la rédaction de ses ''Mémoires''<ref name="Lmi"/>. C’était un esprit cultivé, brillant, aux tendances généreuses, et un des plus sympathiques parmi les chefs de la démocratie du second Empire<ref name="Lmi"/>.
Après la guerre, il fit peu parler de lui<ref name="Lmi"/>. Il dirigea ''l’Union républicaine de Dieppe'', encourut encore quelques condamnations de presse, fit paraitre, en 1873, son grand drame ''Populus'', écrit en collaboration avec Jean-de-Fer<ref>Pseudonyme collectif d’[[Eugène Hubert (auteur dramatique)|Eugène Hubert]] et [[Christian de Trogoff]]</ref>, dirigea en 1888 le ''Journal de Courbevoie'', et entreprit la rédaction de ses ''Mémoires''<ref name="Lmi"/>. C’était un esprit cultivé, brillant, aux tendances généreuses, et un des plus sympathiques parmi les chefs de la démocratie du second Empire<ref name="Lmi"/>.

Version du 17 mai 2024 à 13:43

Ulric de Fonvielle
Portrait photographique de Fonvielle par Carjat.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Fratrie
Autres informations
Conflits

Ulric de Fonvielle, né le à Paris et mort à Paris 18e le [1], est un journaliste politique et écrivain français.

Biographie

Frère cadet du publiciste scientifique Wilfrid de Fonvielle et du journaliste républicain Arthur de Fonvielle, qui lui fit faire, après des études de peinture[2], ses premières armes de polémiste dans le journal d’opposition qu’il avait fondé à Alger, l’Algérie nouvelle, il quitta, lorsque ce journal, frappé de multiples condamnations, fut condamné à disparaitre, la plume pour l’épée au moment où Garibaldi commençait son épopée en Sicile[3]. Embarqué, en 1860, comme volontaire dans l’expédition de Garibaldi[4] puis, comme reporter, à la guerre de Sécession[5] sous la direction du colonel Medici, il servit dans la légion française sous les ordres du colonel Cluseret, remplissant en même temps le rôle d’informateur et de dessinateur pour le journal l’Illustration, et reçut l’épaulette d’officier après la bataille du Volturno[3].

Après la prise de Capoue, il reçut la médaille de la valeur militaire et revint en France, utilisant bientôt ses souvenirs de campagne pour rédiger dans la Presse une série de feuilletons, écrits dans un style vif et pittoresque, et qu’il réunit en 1861 en un volume intitulé Souvenirs d’une chemise rouge[3]. Mais, bientôt bientôt, repris par le gout des aventures, et il partit pour l’Amérique, où venait d’éclater la guerre de Sécession[3]. Il y retrouva son ancien supérieur, le colonel Cluseret, récemment nommé brigadier-général et commandant l’avant-garde du général Frémont[3]. Il servit ensuite à l’état-major de l’armée du Potomac comme ingénieur-topographe et assista aux plus terribles batailles de la campagne, particulièrement celles de Bull Run, de Gettysburg, etc[3].

De retour en France en 1866, il se consacra, dès lors, exclusivement au journalisme politique, collaborant au Diogène, à la Vie parisienne, où il écrivit notamment une série documentée de Scènes de la vie militaire aux États-Unis, au journal la Démocratie de Castelar, au Diritto, organe de la démocratie italienne, à la Marseillaise de Rochefort, où un de ses articles contre l’attitude du gouvernement et de la troupe lui valut une condamnation à 500 francs d’amende et à deux mois de prison, etc[3].

Rédacteur en chef de La Ligne directe à Dieppe, en 1868, collaborant activement comme journaliste à la campagne menée contre l’Empire par la Marseillaise[6], il fut, le , avec Victor Noir, un des témoins de duel envoyés par leur collègue Paschal Grousset au prince Pierre Bonaparte, et faillit être tué dans le meurtre d’Auteuil. Lors du procès, il accuse le prince de tentative de meurtre envers sa personne après l’assassinat de Victor Noir, ce qui lui vaut dix jours de prison pour insulte à la Cour[7] :

« Assassin, osez me regarder en face ! Vous avez lâchement assassiné mon ami, assassin, assassin ! À mort ![8] »

Après avoir échoué, en 1870, à une élection législative dans le Rhône, il commanda, pendant le siège de Paris, un bataillon bellevillois, et se signala par sa décision et son sang-froid dans la défense du plateau d’Avron, le [3]. L’attentat du l’avait séparé de beaucoup de ses anciens amis politiques, notamment de Rochefort[3]. Rallié au gouvernement régulier, il combattit la Commune et aida au rétablissement de l’ordre pendant la semaine sanglante, comme lieutenant-colonel du 48e de marche[3]. Le Père Duchêne l’attaqua avec une violence inouïe[3].

Après la guerre, il fit peu parler de lui[3]. Il dirigea l’Union républicaine de Dieppe, encourut encore quelques condamnations de presse, fit paraitre, en 1873, son grand drame Populus, écrit en collaboration avec Jean-de-Fer[9], dirigea en 1888 le Journal de Courbevoie, et entreprit la rédaction de ses Mémoires[3]. C’était un esprit cultivé, brillant, aux tendances généreuses, et un des plus sympathiques parmi les chefs de la démocratie du second Empire[3].

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 18e, n° 2779, vue 9/31.
  2. Archives de l’École nationale supérieure des beaux-arts, 1998, p. 344.
  3. a b c d e f g h i j k l m et n Claude Augé (dir.), Larousse mensuel illustré : revue encyclopédique universelle, t. 2e, Paris, Larousse, , 914 p. (lire en ligne), p. 203.
  4. Annales de Normandie, vol. 13-14, 1963, p. 320.
  5. Ferdinand Faideau, La Science curieuse et amusante, 2012, p. 151.
  6. Jules Vallès, Œuvres complètes, 1969, p. 608.
  7. Claude-Jean Girard, Un polémiste à Paris : Henri Rochefort, Paris, L’Harmattan, 2003, p. 145.
  8. Ibid..
  9. Pseudonyme collectif d’Eugène Hubert et Christian de Trogoff

Œuvres

Plan de la bataille de Bull Run dressé par Sydney Stengel et Ulric de Fonvielle le 29-30 août 1862.

Bibliographie

Liens externes