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« Utilisateur:GPZ Anonymous/Outrage en ligne » : différence entre les versions

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Après un parcours au [[Sénat (France)|Sénat]] du [[Projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique|projet de loi SREN]], le [[Sénateur français|sénateur]] centriste [[Loïc Hervé]] y intègre un nouvel article, {{nobr|l'article 5 bis}}, destiné à introduire un nouveau délit : le délit d'outrage en ligne<ref>{{lien web|url=https://www.bfmtv.com/tech/outrage-en-ligne-une-amende-est-elle-vraiment-prevue-en-cas-de-message-offensant-sur-twitter_AV-202403300155.html|titre="Outrage en ligne": une amende est-elle vraiment prévue en cas de message "offensant" sur Twitter?|éditeur=[[BFM TV]]|auteur=Raphaël Grably|date=30-03-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>. L'objectif de ce nouveau délit est d'éviter de le traiter avec la lourdeur administrative habituelle à la procédure pénale classique et de permettre d'y appliquer une [[amende forfaitaire délictuelle]] comprise entre 300€ et 600€. Ce nouveau délit espère s'attaquer aux « contenus de toute nature portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, ou créant à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. » Le nouveau délit ne semble pas du goût du [[Ministre chargé du Numérique |Ministre de la transition numérique]] [[Jean-Noël Barrot]] qui souligne que ce type de délits « nécessitent parfois des enquêtes poussées pour identifier les auteurs, ce qui n’est à première vue pas tout à fait compatible avec l’amende forfaitaire »<ref>{{lien web|url=https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/cyberharcelement-le-senat-creee-un-nouveau-delit-doutrage-en-ligne|titre=Cyberharcèlement : le Sénat créée un nouveau délit d’outrage en ligne|éditeur=[[Public Sénat]]|date=05-07-2023|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>.
Après un parcours au [[Sénat (France)|Sénat]] du [[Projet de loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique|projet de loi SREN]], le [[Sénateur français|sénateur]] centriste [[Loïc Hervé]] y intègre un nouvel article, {{nobr|l'article 5 bis}}, destiné à introduire un nouveau délit : le délit d'outrage en ligne<ref>{{lien web|url=https://www.bfmtv.com/tech/outrage-en-ligne-une-amende-est-elle-vraiment-prevue-en-cas-de-message-offensant-sur-twitter_AV-202403300155.html|titre="Outrage en ligne": une amende est-elle vraiment prévue en cas de message "offensant" sur Twitter?|éditeur=[[BFM TV]]|auteur=Raphaël Grably|date=30-03-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>. L'objectif de ce nouveau délit est d'éviter de le traiter avec la lourdeur administrative habituelle à la procédure pénale classique et de permettre d'y appliquer une [[amende forfaitaire délictuelle]] comprise entre 300€ et 600€. Ce nouveau délit espère s'attaquer aux « contenus de toute nature portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, ou créant à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. » Le nouveau délit ne semble pas du goût du [[Ministre chargé du Numérique |Ministre de la transition numérique]], [[Jean-Noël Barrot]], qui souligne que ce type de délits « nécessitent parfois des enquêtes poussées pour identifier les auteurs, ce qui n’est à première vue pas tout à fait compatible avec l’amende forfaitaire »<ref>{{lien web|url=https://www.publicsenat.fr/actualites/societe/cyberharcelement-le-senat-creee-un-nouveau-delit-doutrage-en-ligne|titre=Cyberharcèlement : le Sénat créée un nouveau délit d’outrage en ligne|éditeur=[[Public Sénat]]|date=05-07-2023|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>.


Le [[Sénat (France)|Sénat]] adopte le projet de loi SREN, auquel a été ajouté l'article 5 bis sur l'outrage en ligne, malgré la désapprobation du gouvernement, le 5 juillet 2023<ref>{{lien web|url=https://www.usine-digitale.fr/article/projet-de-loi-espace-numerique-la-liste-des-mesures-anti-harcelement-sur-les-reseaux-sociaux-s-allonge.N2150517|titre=Projet de loi "Espace numérique" : la liste des mesures visant les réseaux sociaux s'allonge|éditeur=[[L'Usine digitale]]|auteur=Raphaële Karayan|date=06-07-2023|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>. Le texte passe le cap de la [[commission mixte paritaire]] en mars 2024<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/03/27/regulation-de-l-espace-numerique-deputes-et-senateurs-s-accordent-sur-une-nouvelle-version-du-projet-de-loi-sren_6224453_4408996.html|titre=Régulation de l’espace numérique : députés et sénateurs s’accordent sur une nouvelle version du projet de loi SREN|éditeur=[[Le Monde]]|auteur=Aurélien Defer |date=27-03-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=payant}}</ref>. Ce nouveau délit d'outrage en ligne pose cependant question dans la société qui y voit une atteinte à la liberté d'expression, pour un délit qui est déjà présent dans les textes sous d'autres formes<ref>{{lien web|url=https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/anonymat-en-ligne-liberte-d-expression-que-va-changer-la-loi-sren-accusee-par-certains-d-etre-liberticide-994670.html|titre=Anonymat en ligne, liberté d'expression... que va changer la loi SREN accusée par certains d'être liberticide ?|éditeur=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]|auteur=Guillaume Renouard|date=06-04-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/290324/un-nouveau-delit-menace-la-liberte-d-expression-sur-internet|titre=Un nouveau délit menace la liberté d’expression sur Internet|éditeur=[[Médiapart]]|auteur=Pierre Januel|date=29-04-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=payant}}</ref>.
Le [[Sénat (France)|Sénat]] adopte le projet de loi SREN, auquel a été ajouté l'article 5 bis sur l'outrage en ligne, malgré la désapprobation du gouvernement, le 5 juillet 2023<ref>{{lien web|url=https://www.usine-digitale.fr/article/projet-de-loi-espace-numerique-la-liste-des-mesures-anti-harcelement-sur-les-reseaux-sociaux-s-allonge.N2150517|titre=Projet de loi "Espace numérique" : la liste des mesures visant les réseaux sociaux s'allonge|éditeur=[[L'Usine digitale]]|auteur=Raphaële Karayan|date=06-07-2023|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>. Le texte passe le cap de la [[commission mixte paritaire]] en mars 2024<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/03/27/regulation-de-l-espace-numerique-deputes-et-senateurs-s-accordent-sur-une-nouvelle-version-du-projet-de-loi-sren_6224453_4408996.html|titre=Régulation de l’espace numérique : députés et sénateurs s’accordent sur une nouvelle version du projet de loi SREN|éditeur=[[Le Monde]]|auteur=Aurélien Defer |date=27-03-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=payant}}</ref>. Ce nouveau délit d'outrage en ligne pose cependant question dans la société qui y voit une atteinte à la liberté d'expression, pour un délit qui est déjà présent dans les textes sous d'autres formes<ref>{{lien web|url=https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/anonymat-en-ligne-liberte-d-expression-que-va-changer-la-loi-sren-accusee-par-certains-d-etre-liberticide-994670.html|titre=Anonymat en ligne, liberté d'expression... que va changer la loi SREN accusée par certains d'être liberticide ?|éditeur=[[La Tribune (France, 1985)|La Tribune]]|auteur=Guillaume Renouard|date=06-04-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=libre}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/290324/un-nouveau-delit-menace-la-liberte-d-expression-sur-internet|titre=Un nouveau délit menace la liberté d’expression sur Internet|éditeur=[[Médiapart]]|auteur=Pierre Januel|date=29-04-2024|consulté le=18-05-2024|accès url=payant}}</ref>.

Version du 18 mai 2024 à 21:17

Après un parcours au Sénat du projet de loi SREN, le sénateur centriste Loïc Hervé y intègre un nouvel article, l'article 5 bis, destiné à introduire un nouveau délit : le délit d'outrage en ligne[1]. L'objectif de ce nouveau délit est d'éviter de le traiter avec la lourdeur administrative habituelle à la procédure pénale classique et de permettre d'y appliquer une amende forfaitaire délictuelle comprise entre 300€ et 600€. Ce nouveau délit espère s'attaquer aux « contenus de toute nature portant atteinte à la dignité d’une personne ou présentant à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, ou créant à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante. » Le nouveau délit ne semble pas du goût du Ministre de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, qui souligne que ce type de délits « nécessitent parfois des enquêtes poussées pour identifier les auteurs, ce qui n’est à première vue pas tout à fait compatible avec l’amende forfaitaire »[2].

Le Sénat adopte le projet de loi SREN, auquel a été ajouté l'article 5 bis sur l'outrage en ligne, malgré la désapprobation du gouvernement, le 5 juillet 2023[3]. Le texte passe le cap de la commission mixte paritaire en mars 2024[4]. Ce nouveau délit d'outrage en ligne pose cependant question dans la société qui y voit une atteinte à la liberté d'expression, pour un délit qui est déjà présent dans les textes sous d'autres formes[5],[6].

Le , le délit d'outrage en ligne est censuré par le Conseil Constitutionnel qui considère que cette mesure porte une « atteinte à l'exercice de la liberté d'expression et de communication qui n'est pas nécessaire, adaptée et proportionnée ». Dans les éléments avancés par le Conseil Constitutionnel, la détermination floue du délit qui dépend de « l'appréciation d'éléments subjectifs tenant à la perception de la victime »[7].


Références