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« Archidiocèse d'Arles » : différence entre les versions

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*[[Jacques Bonne-Gigault de Bellefonds]] (1741-14 mars 1746) - Evêque de Bayonne, archevêque d'Arles, puis de [[Liste des évêques puis archevêques de Paris|Paris]] où il meurt peu de temps après sa nomination, le 2 juillet 1746
*[[Jacques Bonne-Gigault de Bellefonds]] (1741-14 mars 1746) - Evêque de Bayonne, archevêque d'Arles, puis de [[Liste des évêques puis archevêques de Paris|Paris]] où il meurt peu de temps après sa nomination, le 2 juillet 1746
*[[Jean-Joseph de Jumilhac]] (1746-† le 20 février 1775) - Evêque de Vannes, puis archevêque d'Arles
*[[Jean-Joseph de Jumilhac]] (1746-† le 20 février 1775) - Evêque de Vannes, puis archevêque d'Arles
*[[Jean Marie du Lau]] (1{{er}} octobre 1775-† le 2 septembre 1792) - Evêque de Grenoble, puis dernier archevêque d'Arles, il est massacré aux [[Carmes]] à Paris, lors de la terreur révolutionnaire.
*[[Jean Marie du Lau]] (1{{er}} octobre 1775-† le 2 septembre 1792) - Évêque de Grenoble, puis dernier archevêque d'Arles, il est massacré aux [[Carmes]] à Paris, lors de la Terreur révolutionnaire.



===Aujourd'hui===
===Aujourd'hui===

Version du 3 septembre 2005 à 20:37


Si la date de la fondation du diocèse d'Arles est inconnue, il n'en est pas moins vrai que la création de ce diocèse remonte au tout début de l'installation de l'Église en France. Ainsi une légende raconte que vers 220-240, saint Trophime aurait été le premier prélat de la cité. Plus probant, une correspondance papale mentionne l'évêque Marcianus en 254. C'est ce Marcianus qui reste à ce jour le premier chef historiquement connu de l'épiscopat arlésien.

Cet archevêché va exister jusqu'à la Révolution. C'est en effet le 12 juillet 1790 que l'Assemblée Nationale décide d'abolir le siège archiépiscopal d'Arles ainsi que son Chapitre. Deux ans plus tard, en septembre 1792, disparaît le dernier archevêque d'Arles, Monseigneur du Lau assassiné aux Carmes (Paris).

Finalement, cet archevêché est rattaché à celui d'Aix en 1801.


Liste des évêques et archevêques d'Arles

IIIe siècle

Naissance probable du diocèse d'Arles

IVe siècle

L'importance de l'archevêché d'Arles au IVe siècle est illustrée par les conciles qui s'y tiennent respectivement en 314 sous la présidence de Marin et en 353 sous celle de Saturnin à la demande des empereurs romains.

  • Marin (mentionné en 313–314)
  • Nicaise (?)
  • Saturnin (346–361)
  • Concordius (av. 374-† 385)
  • Ingenuus (mentionné en 394-395)

Ve siècle

Au Ve siècle, les évêques d'Arles s'efforcent d'unifier l'Église des Gaules sous leur seule juridiction apostolique.
Ils y réussissent temporairement une première fois le 22 mars 417, lorsque le pape Zosime élève l'Eglise d'Arles au rang de primatiale des Gaules en faveur de son évêque Patrocle, mais se privilège est annulé dès 418 par le successeur de Zosime.
Toutefois en 450, à la l'initiative de dix neuf évêques de Viennoise, Narbonnaise seconde et Alpes maritimes, il est demandé au pape Léon Ier de reconnaître à nouveau la pleine et entière primatie d'Arles sur les Gaules.

VIe siècle

Au VIe siècle, malgré l'archépiscopat de 40 ans de saint Césaire, Arles perd de son influence et, après de nombreux rebondissements (Aurélien en 548, ...), le patriarche de Lyon devient seul chef de l'Église des Gaules

VIIe siècle

La liste des archevêques comporte de grandes lacunes dans ce siècle et le suivant

  • Florianus (mentionné en 613)
  • Theodose (632 - 650)
  • Jean Ier (vers 651 - 668)
  • Felix (vers 679 - 682)
  • Wolbertus (mentionné en 683) - probablement le premier d'origine franque
  • Aucun évêque n’est mentionné à Arles de 683 à 788

fin du VIIIe siècle

IXe siècle

À partir de la fin du IXe siècle, le pouvoir temporel et le prestige des archevêques d'Arles s'accroissent au sein de l'Église provençale

  • Rustan (mentionné en 806)
  • Jean II (811-816 ou 819) - il aurait commencé à fortifier les côtes de Camargue contre les Sarrasins
  • Nothon / Noto (819 ou 824-844 ou 850)
  • Rotland (850 ou 852-† le 18 septembre 869) - enlevé et tué par les Sarrasins en septembre 869 lors d'un raid en Camargue
  • Walter ?
  • Rostaing (871-904)

Xe siècle

On a pu parler de la « prépondérance écrasante de l'archevêque d'Arles » (J.-P. Poly). L'archevêque d'Arles devient le seul métropolitain en Provence. Il réussit à placer à la tête des évêchés des clercs de son entourage. Les évêques de Fréjus, de Vaison, de Venasque, résident à Arles et exercent les fonctions de prévôt du chapitre. Les évêques ne jurent plus fidélité au roi, mais à l'archevêque d'Arles.

XIe siècle

« Alors vinrent des évêques qui n’en étaient pas, mais bien des loups rapaces, envahisseurs simoniaques, publiquement mariés… c’était là non des pasteurs, mais des mercenaires ; ils ne gardaient pas les brebis, mais tondaient la laine et suçaient le lait ». Cette notice, rédigée lors d'un concile d’Avignon est révélatrice de la situation de l’Église provençale tombée aux mains des laïcs. Les familles de la région mettent la main sur les sièges épiscopaux et sur les chapitres.
Toutefois, le XIe siècle, c'est aussi l'époque de la réforme de l’Église (Réforme Grégorienne) et à Arles comme ailleurs, les archevêques n’ont pas tous eu la même attitude

  • Pons de Marignane (1005-1029) - En 1029, il se retire à Saint-Victor (monastère marseillais)
  • Raimbaud de Reillanne dit aussi Raimbaud d'Arles (mai 1030-† le 18 février 1069)
  • Aicard de Marseille (1070-officiellement 1080, en réalité après 1096 ?) - il est déposé par le pape en 1080-1081, mais les Arlésiens interdisant l'entrée de la cité à Gibelin, son successeur désigné, il usurpe alors le titre et la fonction d'archevêque d'Arles, probablement jusque vers 1097-1099. La date de sa mort est incertaine (vers 1113 ?)
    À propos de cette situation, le pape Urbain II de passage en France en 1095-1096 pour précher la première croisade (Concile de Clermont en 1095), sillonne les villes du Languedoc et de Provence (Montpellier, Nimes, Saint-Gilles, Avignon, Aix, ...) tout en évitant soigneusement la cité d'Arles alors aux mains d'un évêque banni.

XIIe siècle

Entre 1096 et 1119, l'Église profite de l'absence des dynasties locales, parties en croisade, pour mettre de l'ordre dans sa hiérarchie, plaçant des réformateurs à la tête de ses évêchés.
C'est à cette époque que les archevêques d'Arles font de Salon-de-Provence leur résidence principale. La richesse du terroir, la protection offerte par le château de l'Empéri d'une part et l'agitation urbaine d'Arles d'autre part, expliquent ce choix dans une période troublée par les guerres et les révoltes. La ville et son château sont ainsi liés pendant plus de huit siècles à la temporalité de l'Eglise d'Arles.
A partir de 1180, l'importance de l'archevêché d'Arles passe progressivement au second rang, derrière celle d'Aix où les comtes de Provence viennent de s'installer.

XIIIe siècle

L'épiscopat de Jean Baussan marque un tournant dans l'histoire de l'archevêché d'Arles : à la suite des troubles de 1236-1237 puis de 1245-1250, l'archevêque qui a demandé l'aide du comte de Provence Charles Ier d'Anjou dans son conflit avec le pouvoir urbain de la cité, perd la plupart de ses prérogatives temporelles sur la ville.

XIVe siècle

XVe siècle

Au début du XVe siècle, les archevêques d'Arles, principalement Jean Allarmet de Brogny et Louis Aleman, tous deux cardinaux, interviennent en première ligne dans les affaires de l'Eglise (conciles, conclaves, élections de papes et d'antipapes, etc ...), secouée par le Grand Schisme puis par le concile de Bâle.

  • En 1410, l'antipape Jean XXIII nomme Jean Allarmet de Brogny, archevêque d'Arles contre la volonté du Chapitre qui s'était prononcé pour un autre candidat. Cette nomination vise la récupération des droits de l'Eglise d'Arles usurpés par les Comtes de Provence. Jean Allarmet va ensuite présider le concile de Constance (1414-1418) qui met fin au Grand Schisme.
  • Au Concile de Bâle, en 1439, l'archevêque d'Arles Louis Aleman participe activement à la déposition du pape Eugène IV et à l'élection d'Amédée VIII, duc de Savoie, connu par la suite comme l'antipape Felix V. A la suite de quoi, il est excommunié jusqu'en 1449 par Eugène IV, avec interdiction d'exercer sa fonction archiépiscopale.

Quelques années plus tard en 1475, à la mort de Philippe de Lévis, le pape Sixte IV réduit le diocèse d’Arles : il détache le diocèse d'Avignon de la province d'Arles, l'érige en Archevêché et lui attribue comme suffragants les évêchés comtadins de Carpentras, Cavaillon et Vaison.
Les archiépiscopats d'Eustache de Lévis et de son successeur Nicolas Cibo marquent la fin du monnayage d'Arles.

  • Artaud de Mélan / Méhelle (1404-1410)
  • Jean Allarmet de Brogny dit Cardinal de Brogny (1410-1423) - Evêque de Viviers, d'Ostia, archevêque d'Arles et cardinal, il meurt à Rome le 16 février 1426
  • Louis Aleman (décembre 1423-† le 16 septembre 1450) - Evêque de Maguelone, archevêque d'Arles et cardinal, il meurt de la peste à Salon
  • Entre 1440 et 1449, Louis Aleman étant excommunié, le diocèse d'Arles est donc sans archevêque même si un certains nombre de prérogatives épiscopales sont reprises par l'archevêché de Marseille.
  • Pierre de Foix dit Pierre Ier Le Vieux de Foix (1450-1463)
  • Philippe de Lévis (7 mai 1463 ?-† le 11 novembre 1475) - Archevêque d'Auch (1454-1462), d'Arles (1463-1475); nommé cardinal en 1473 par Sixte IV
  • Eustache de Lévis (1475-† le 22 avril 1489)
  • Nicolas de Cibo (1489-1499)

XVIe siècle

XVIIe siècle

XVIIIe siècle

L'archevêché d'Arles disparait à la Révolution. C'est en effet le 12 juillet 1790 que l'Assemblée Nationale décide d'abolir le siège archiépiscopal et le Chapitre de cette cité.

Aujourd'hui

Aujourd'hui Arles appartient à l'Archidiocèse d'Aix et Arles.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Histoire de l'Eglise d'Arles - TRICHAUD, (Nimes, Paris, 1857)


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