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'''Fils de François de Robespierre et de Jacqueline-Marguerite Carraut née en 1735 à Arras, décédée le 16 juillet 1764 à Arras. Il était l’aîné d’une famille de quatre enfants : il avait un frère [[Augustin Robespierre]] et deux sœurs [[Charlotte Robespierre]] et Henriette Robespierre.'''
Fils de François de Robespierre et de Jacqueline-Marguerite Carraut née en 1735 à Arras, décédée le 16 juillet 1764 à Arras. Il était l’aîné d’une famille de quatre enfants : il avait un frère [[Augustin Robespierre]] et deux sœurs [[Charlotte Robespierre]] et Henriette Robespierre.
Sa famille paternelle était de noblesse de robe, ses grands-parents maternels étaient simples brasseurs à [[Arras]].
Sa famille paternelle était de noblesse de robe, ses grands-parents maternels étaient simples brasseurs à [[Arras]].


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== Voir aussi ==
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* [[Élie Guadet]]
* [[Élie Guadet]]
* [[Exécution de Maximilien de Robespierre]]
* [[Révolution française]]
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Version du 24 janvier 2006 à 13:00

Maximilien de Robespierre

Maximilien-Marie-Isidore de Robespierre, né le 6 mai 1758 à Arras (Pas-de-Calais), fut guillotiné le 10 thermidor an II (28 juillet 1794) à Paris place de la Révolution (aujourd’hui place de la Concorde). C'était un homme politique français, chef des Montagnards, il incarna la « tendance démocratique » jusqu’au-boutiste de la Révolution française. Il reste également l’un des personnages les plus controversés de cette période, surnommé « l’Incorruptible » par ses partisans, « la chandelle d’Arras » par ses opposants royalistes puis « dictateur sanguinaire » pendant la Terreur.

Biographie

Origine

Fils de François de Robespierre et de Jacqueline-Marguerite Carraut née en 1735 à Arras, décédée le 16 juillet 1764 à Arras. Il était l’aîné d’une famille de quatre enfants : il avait un frère Augustin Robespierre et deux sœurs Charlotte Robespierre et Henriette Robespierre. Sa famille paternelle était de noblesse de robe, ses grands-parents maternels étaient simples brasseurs à Arras.

Robespierre ne se maria jamais et sa sexualité reste une énigme. Constamment valétudinaire (il recevait chaque jour son médecin), il ne s’afficha jamais avec aucune femme. De 1791 jusqu’à sa mort, il séjourna chez Duplay, un menuisier de la rue Saint-Honoré, qui tenta sans succès de le fiancer à l’une de ses filles.

Il fit de brillantes études au collège Louis-le-Grand où il eut pour condisciples Camille Desmoulins et Louis-Marie Stanislas Fréron, il exerça d’abord la fonction d’avocat, comme son père et son grand-père.

Carrière politique

Les débuts

Imprégné des idées des philosophes du XVIIIe siècle, notamment de Rousseau, il participa à la vie politique dans sa province, puis ensuite à Paris comme député du Tiers état pour l’Artois aux États généraux de 1789, ensuite à l’Assemblée constituante où il fut l’un des rares défenseurs du suffrage universel et de l'égalité des droits. Il y prononça un discours pour l’abolition de la peine de mort, resté célèbre.

Membre du Club des jacobins, il en était le principal animateur, partisan d’une démocratie intégrale, tout en restant favorable à une monarchie constitutionnelle.

Il participa à l’élaboration de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi qu’à la première constitution française en 1791. On lui donne le surnom d’Incorruptible, tant ses convictions et son mode de vie austère incitaient au respect. Mirabeau avait dit de lui en 1789 : « Cet homme est dangereux, il croit tout ce qu’il dit ».

Il dénonça l’entrée en guerre de la France contre l'Autriche (en 1792), décision qu’il jugeait imprudente, faisant ainsi le jeu de Louis XVI. Il ne devint républicain qu’en 1792, année où il participe à la Commune insurrectionnelle de Paris.

Devenu en effet membre de la Commune insurrectionnelle de Paris, il commença à jouer un rôle politique de premier plan. Il est à l’origine de la Convention nationale, élue au suffrage universel, où il siège sur les bancs des Montagnards. Il combattit violemment les Girondins, hostiles à l’exécution de Louis XVI, puis contribua à leur éviction après la trahison de Charles-François Dumouriez (2 juin 1793).

La Terreur

Fichier:Robespierre3.jpg

Entré au Comité de salut public le 9 Thermidor an I (27 juillet 1793), il devint l’âme de la « dictature jacobine », imposant un régime de terreur, dont les mesures d’exception étaient jugées indispensables pour sauver la République gravement menacée à l’intérieur (insurrection en Vendée) comme à l’extérieur (guerre contre les pays européens coalisés). Il instaura un régime fondé à la fois sur la vertu et la terreur, selon ses propres termes.

Après l’élimination des ultras (Hébertistes et Enragés, 24 mars 1794), jugés « démagogiques », puis des Indulgents groupés autour de Georges Danton, 5 avril 1794), Robespierre tenta d’imposer son idéal de république démocratique et vertueuse, constituées de petits propriétaires libres et égaux en droit, lui donnant un couronnement spirituel avec l’institution du Culte de l'Être suprême (qui se veut être une sorte de restauration de la religion civile des républicains romains).

La chute

Sa popularité s’effondrant, deux tentatives d’attentats furent perpétrées contre Robespierre.

La première tentative est due au royaliste Henri Admirat qui, le 22 juin 1794, traqua Maximilien de Robespierre et, par suite de hasards, ne réussit pas à le rencontrer et déchargea, en vain, deux coups de pistolets sur Jean-Marie Collot d'Herbois. Il fut arrêté et exécuté en compagnie d’un groupe de personnes qu’il ne connaissait pas, mais qu’on accusa d’avoir comploté avec lui.

L’autre tentative fut celle de Cécile Renault le 23 mai 1794. Inspirée par le geste de Charlotte Corday, elle quitta son domicile avec deux petits couteaux cachés au fond d’un panier, et se rendit à la maison des Duplay. Eléonore Duplay, la jugeant suspecte, l’empêcha d’entrer et appela la garde. Emmenée au Comité de Salut public, Cécile Renault nia avoir voulu tuer Robespierre. Elle fut néanmoins condamnée à mort, en même temps que sa famille et ses voisins, dans un climat d’hystérie meurtrière.

Souvent malade (il était dépressif) et absent des réunions du Comité de Salut public, il inquiéta ses collègues de la Convention, aussi bien les plus terroristes comme Fouché et Barras) que ceux du Marais, après l’instauration de la Grande Terreur (loi de prairial an II - 10 juin 1794) jugée inutile après l’éclatante victoire de Fleurus, le 26 juin 1794.

Fichier:Arrestation robespierre.jpg
Arrestation de Robespierre

Arrêté en réaction le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794), il fut exécuté le lendemain sans procès avec vingt et un de ses amis politiques dont Saint-Just et Couthon. Les vingt-deux têtes furent placées dans un coffre en bois, et les troncs rassemblés sur une charrette se dirigeant vers le cimetière des Errancis. On jeta le tout dans une fosse commune et l’on répandit de la chaux afin que le corps du « tyran » (Maximilien de Robespierre) ne laisse aucune trace. Il fut inhumé au cimetière des Errancis. En 1840, des robespierristes fouilleront le sol du cimetière des Errancis, alors fermé depuis une trentaine d’années, sans découvrir le corps.

Exécution de Robespierre, Saint Just...

Sa chute mit fin à la Terreur et brisa l’élan démocratique de la République : ceux qui avaient organisé la Terreur et en avaient largement profité en mettant la main sur les biens des nobles et des banquiers exécutés chargèrent, quittes à falsifier les documents historiques, Robespierre de tous leurs méfaits.

Dès sa chute, tous les Duplay furent emprisonnés, parfois pour des années. Eléonore Duplay ne se maria jamais et vécut le reste de sa vie dans le regret de son grand homme.

Insolite

Maximilien de Robespierre était le seul révolutionnaire présent dans le classement des 100 plus grands Français de tous les temps, Danton, Saint Just, Marat et Mirabeau n’y figuraient pas.

Œuvres

  • Œuvres de Maximilien Robespierre : 10 volumes publiés par la société des études robespierristes sous la direction d’Albert Soboul et Marc Bouloiseau. Edités aux PUF.
(Rééditions, Œuvres de Maximilien Robespierre, 10 vol., Paris, coédition SER/Phénix Éditions, 2000.)

Voir aussi

Bibliographie

  • Marc Bouloiseau, Robespierre, PUF, coll. "Que sais-je ?", nombreuses éditions
  • Laurent Dingli, Robespierre, Paris : Flammarion, coll. « Grandes biographies », 2004. 605 p. ISBN 2-08-068199-0.
  • Jean-François Fayard, Les 100 jours de Robespierre. Paris : le Grand livre du mois, 2005. 203 p.-[16] p. de pl., 24 cm. ISBN 2-286-00126-X. En appendice, choix de documents. (référence à remplacer par celle de l’édition originale)
  • Max Gallo, Robespierre, Histoire d’une solitude, Librairie Académique Perrin, 1968. 352 p.
  • Henri Guillemin, Robespierre, politique et mystique. Le Seuil
  • Ernest Hamel, Histoire de Robespierre 1866
  • Albert Mathiez, Études sur Robespierre : Éditions Sociales, Recueil de la Société des études robespierristes, 1973
  • Gérard Walter, Robespierre, I - La vie, II – L’œuvre, 2 tomes, Gallimard, NRF, 1961

Références discographiques

Maximilien de Robespierre (Wikisource)

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Maximilien de Robespierre.

  • Serge Reggiani, Maximilien Robespierre Discours Polydor 2669 044
  • Jean Ferrat, Ma France, elle répond toujours du nom de Robespierre... Barclay
  • La Révolution française (opéra rock) : Robespierre

Liens externes