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« Les Chiennes de garde » : différence entre les versions

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[[Michèle Perrot]] (historienne), [[Isabelle Autissier]] (navigatrice), [[Laure Adler]] (directrice de France Culture), [[Hervé Baro]] (secrétaire général du SE - FEN), [[Huguette Bouchardeau]] (ethnologue), [[Michèle Cotta]] (ex-directrice France 2), [[Boris Cyrulnik]], [[Jacques Gaillot]] (évêque), [[Stéphane Hessel]] (ambassadeur de France), [[Sonia Rykiel]] (styliste), [[Pascal Bruckner]] (écrivain), [[Françoise Héritier]], [[Alain Touraine]], [[Françoise Gaspard]] (sociologue, ex-maire et ex-députée socialiste), les députés européens [[Olivier Duhamel]], [[Geneviève Fraisse]], [[Alain Lipietz]], les députés/ministres [[Yves Cochet]], [[Roselyne Bachelot]], [[Véronique Neiertz]], les écrivains [[Malek Chebel]], [[Catherine Clément]], [[Amélie Nothomb]], [[Marie Darrieussecq]], [[Régis Debray]], [[Régine Deforges]], [[Claire Etcherelli]], les philosophe [[Pierre-André Taguieff]], [[André Comte-Sponville]], et nombre d'anonymes.
[[Michèle Perrot]] (historienne), [[Isabelle Autissier]] (navigatrice), [[Laure Adler]] (directrice de France Culture), [[Hervé Baro]] (secrétaire général du SE - FEN), [[Huguette Bouchardeau]] (ethnologue), [[Michèle Cotta]] (ex-directrice France 2), [[Boris Cyrulnik]], [[Jacques Gaillot]] (évêque), [[Stéphane Hessel]] (ambassadeur de France), [[Sonia Rykiel]] (styliste), [[Pascal Bruckner]] (écrivain), [[Françoise Héritier]], [[Alain Touraine]], [[Françoise Gaspard]] (sociologue, ex-maire et ex-députée socialiste), les députés européens [[Olivier Duhamel]], [[Geneviève Fraisse]], [[Alain Lipietz]], les députés/ministres [[Yves Cochet]], [[Roselyne Bachelot]], [[Véronique Neiertz]], les écrivains [[Malek Chebel]], [[Catherine Clément]], [[Amélie Nothomb]], [[Marie Darrieussecq]], [[Régis Debray]], [[Régine Deforges]], [[Claire Etcherelli]], les philosophes [[Pierre-André Taguieff]], [[André Comte-Sponville]], et nombre d'anonymes.


Certains signataires redoutent le danger du [[politiquement correct]] à l'[[étasunien]]ne. Ils ne souhaitent pas voir apparaître une intolérance frénétique, et souhaitent sauvegarder la liberté polémique qui fait vivre la démocratie.
Certains signataires redoutent le danger du [[politiquement correct]] à l'[[étasunien]]ne. Ils ne souhaitent pas voir apparaître une intolérance frénétique, et souhaitent sauvegarder la liberté polémique qui fait vivre la démocratie.

Version du 30 janvier 2006 à 12:30


Les chiennes de garde sont un mouvement féministe français contre le sexisme dans les médias et dans l'espace public en général. Leur mission est de lutter contre la violence sexiste et contre les stéréotypes sexistes et de promouvoir l'égalité. L'association a choisi le nom de chiennes de garde pour mieux dénoncer la stigmatisation des femmes en tant que telles; le terme aurait été choisi, par Florence Montreynaud, comme traduction de l'anglais watchdog.

Leur devise : Adresser une injure sexiste à une femme publique, c'est insulter toutes les femmes. Leur action en trois mots : "décrypter, dénoncer, résister".

Formation

Suite aux incidents connus par diverses femmes politiques (Simone Veil en 1974 lors de la défense de la loi sur l'IVG, Yvette Roudy en 1983 lors de l'adoption de la première loi anti-sexiste, Edith Cresson lors de son discours d'investiture comme Première Ministre, Nicole Notat, dirigeante de la CFDT, insultée par des militants de Force Ouvrière, et Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, accueillie au cri de « Enlève ton slip, salope! » au Salon de l'agriculture…), Florence Montreynaud, écrivaine et militante de toutes les causes féministes, décide de constituer un réseau de lutte contre les insultes sexistes avec d'autres féministes. Après la présidence de Florence Montreynaud, Isabelle Alonso lui a succédé jusqu'en juin 2003, puis Yanne, et Manuelle est l'actuelle présidente (depuis avril 2005). Les chiennes de garde ont commencé entre autres avec une pétition lancée en faveur de la ministre de l'Environnement, pétition qui se transforma rapidement en manifeste des Chiennes de garde [1].

Le manifeste des Chiennes de garde a été lancé le 8 mars 1999. Le 13 septembre 1999, il avait recueilli 691 signatures (519 femmes, 164 hommes et 8 associations). Il a recueilli le soutien des féministes qui viennent pourtant de se déchirer autour de l'inscription du principe de parité dans la Constitution.

Nous vivons en démocratie. Le droit est libre, mais tous les arguments ne sont pas légitimes. Toute femme qui s'expose, qui s'affirme, qui s'affiche, court le risque d'être traitée de « pute »  ; si elle réussit, elle est souvent suspectée d'avoir « couché ». Toute femme visible est jugée sur son apparence et étiquetée : mère, bonne copine, bonne à tout faire, lesbienne, putain, etc.
Ca suffit !
Nous, Chiennes de garde, nous montrons les crocs. Adresser une injure sexiste à une femme publique, c'est insulter toutes les femmes. Nous nous engageons à manifester notre soutien aux femmes publiques attaquées en tant que femmes. Nous affirmons la liberté d'action et de choix de toutes les femmes. Nous, chiennes de garde, nous gardons une valeur précieuse : la dignité des femmes. À bons entendeurs, salut.

Actions (liste non exhaustive)

  • 8 mars 1999, Journée internationale des Femmes, les Chiennes de garde apportent leur soutien à Dominique Voynet, ministre de l'environnement, Verte, insultée comme femme.
  • 6 septembre 1999, pour des excuses à Laure Adler, directrice de Radio-France, après diffusion d'un tract insultant (surnoms donnés : la taulière, ou la Pompadour) par les militants du syndicat Force ouvrière.
  • 1er octobre 1999, soutien à Sheikh Hasina Wajed, Première ministre du Bangladesh, et à l'écrivaine Taslima Nasreen, menacée de mort par des islamistes.
  • 6 octobre 1999, soutien à Martine Aubry, ministre, contre les propos sexistes d'un patron, et pour la mise au point de la lutte contre le sexisme du programme du Medef.
  • 16 novembre 1999, soutien à deux femmes interdites d'accès à la brasserie parisienne, le Fouquet's, car non accompagnées.
  • 2002 : six revendications transmises aux candidat-e-s à l'élection présidentielle (puis publication et analyse des réponses reçues).
  • 2003 : soutien à Véronique Fayet (UDF) insultée par Xavier Darcos ; soutien à Aurélie Filipetti (Verts) insultée par Xavière Tiberi.
  • 2004 : mobilisation pour amender un projet de loi contre les propos à caractère sexiste et homophobe.
  • 2005 : préparation d'une proposition de loi-cadre contre les violences faites aux femmes, en collaboration avec des associations et notamment le Collectif National pour les Droits des Femmes.
  • conférences, interviews, colloques, manifestations, articles...

Signataires

Liste non exhaustive:

Michèle Perrot (historienne), Isabelle Autissier (navigatrice), Laure Adler (directrice de France Culture), Hervé Baro (secrétaire général du SE - FEN), Huguette Bouchardeau (ethnologue), Michèle Cotta (ex-directrice France 2), Boris Cyrulnik, Jacques Gaillot (évêque), Stéphane Hessel (ambassadeur de France), Sonia Rykiel (styliste), Pascal Bruckner (écrivain), Françoise Héritier, Alain Touraine, Françoise Gaspard (sociologue, ex-maire et ex-députée socialiste), les députés européens Olivier Duhamel, Geneviève Fraisse, Alain Lipietz, les députés/ministres Yves Cochet, Roselyne Bachelot, Véronique Neiertz, les écrivains Malek Chebel, Catherine Clément, Amélie Nothomb, Marie Darrieussecq, Régis Debray, Régine Deforges, Claire Etcherelli, les philosophes Pierre-André Taguieff, André Comte-Sponville, et nombre d'anonymes.

Certains signataires redoutent le danger du politiquement correct à l'étasunienne. Ils ne souhaitent pas voir apparaître une intolérance frénétique, et souhaitent sauvegarder la liberté polémique qui fait vivre la démocratie.

Sympathisants

Ces personnes ne sont pas signataires.

Quelques opposants

  • Élisabeth Roudinesco, psychanalyste, dit « Pour quoi faire? Jouer les molosses et créer une police politique du langage? Oui, il faut se défendre contre l'insulte, mais avec les lois dont nous disposons déjà. Il ne faut pas faire des femmes des victimes, mais développer leurs forces ».

Lien externe