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Version du 25 janvier 2011 à 08:01

La Génération X désigne, selon la classification de William Strauss et Neil Howe, les Occidentaux nés entre 1959 et 1981. Cette génération est intercalée entre celle des baby-boomers et la génération Y.

Génération X est un terme utilisé dans plusieurs pays pour décrire la génération née dans les années 1960 – 1979. Le terme a d’abord été utilisé en démographie, puis en sociologie et en marketing. Il est aussi beaucoup utilisé dans la culture populaire.

Description

Plusieurs choses caractérisent cette génération. D’abord, elle se situe dans une transition sociale, du déclin de l’impérialisme colonial à la chute du mur de Berlin (qui marqua la fin de la Guerre froide). Située juste après les baby-boomers (environ 1946-1959), cette génération a vécu un creux de vague au niveau professionnel, trouvant difficilement des emplois stables et bien rémunérés. Les formes nouvelles de précarité générationnelle lui sont spécifiques, en particulier dans les pays du sud de l'Europe, comme c'est le cas bien documenté des mileuristas espagnols.[réf. nécessaire]

Au Québec (Canada), une partie de cette génération a développé une certaine amertume, parfois exprimée sous forme d'agressivité envers les valeurs de la génération précédente par des stations radiophoniques (telles R@dio X) et livres[1]. Cette génération a tenté de se construire une identité politique, notamment au travers de la dénonciation des clauses orphelin [2] dont elle fut victime.[réf. nécessaire]

Ce terme de X est péjoratif. Il a été utilisé pour décrire une génération qui n’a pas su trouver ses repères, contrairement à celle de ses parents qui sortait de la Seconde Guerre mondiale et devait reconstruire le pays.[réf. nécessaire]

Origines

La Génération X était, à l’origine, connue sous le nom génération Baby Bust, en raison du faible taux de natalité par comparaison à la période du Baby-boom. Plus tard, le terme Génération X a été adopté et conservé.

Le terme a d’abord été utilisé en Angleterre en 1964 par Jane Deverson (donc nés vers 1950, soit des baby boomers)[citation nécessaire]. L’éditeur de la revue Woman's Own avait demandé à Deverson de réaliser une série d’entrevues avec des adolescents. L’exercice avait montré une génération « qui couche ensemble avant le mariage, qui ne croit pas en Dieu, qui n’aime pas la Reine et qui ne respecte pas ses parents ». Ces résultats avaient été jugés inacceptables pour le magazine parce qu’il s’agissait d’un nouveau phénomène. Pour tenter de sauver sa recherche, Deverson travailla avec un correspondant à Hollywood pour créer un livre sur sa recherche. Hamblett décida de la nommer Génération X.

Nomades

Selon la classification de Strauss et Howe, cette génération est « nomade », ce qui explique leur engouement pour l'agressivité, le goût de l'aventure, le cynisme et la contre-culture qui s'oppose aux boomers.

Culture

Le terme a été d’abord utilisé dans la culture populaire à la fin des années 1970 par le groupe punk rock britannique Generation X. Il fut ensuite utilisé dans le titre d'un roman de Douglas Coupland, Generation X: Tales for an Accelerated Culture (1991), qui dépeint l’anxiété des gens nés entre 1960-1965, qui n’étaient pas connectés avec la génération précédente. Coupland utilise le X pour référer à l’anonymat d’une génération consciente de son éclatement mais dont les émotions sont obscurcies par les boomers. Coupland avait pris le X du livre Class (1983) de Paul Fussell qui l’utilisait comme Catégorie X, désignant une classe de la hiérarchie de la société américaine. Coupland explique que « Dans son chapitre final, Fussel nomme une catégorie de gens X qui veulent sortir de la roue statut-argent-ascension sociale qui caractérise l'existence moderne. »[3]

The Cure et d'autres groupes punk et post-punk, rock alternatif et new wave, comme New Order, ont forgé l'ambiance culturelle de l'époque. Le grunge est souvent identifié comme le genre musical caractéristique de cette génération. Le groupe Nirvana est souvent considéré comme le révélateur de ce mouvement. Plus récemment (1997) le groupe Hardcore Vision Of Disorder a consacré un hymne à cette génération. La chanson s'appelle "Suffer" [4]

Inconscient collectif

Celui-ci semble marqué par la Guerre froide et par les innombrables progrès technologiques ayant eu lieu durant cette ère. D'après eux, rien n'est impossible, il suffit qu'on y mette le temps et l'argent.

« 13e Génération »

Dans le livre Generations (1991), William Strauss et Neil Howe nomment cette génération « 13e génération » parce que c’est la treizième à connaître le drapeau américain. Strauss and Howe définissent cette génération comme celle née entre 1961 et 1981. Ils affirment que cette génération est influencée par :

  • désaffection dans la gouvernance avec un manque de vérité dans le leadership, particulièrement dans les institutions,
  • augmentation des divorces,
  • augmentation du nombre de femmes sur le marché du travail,
  • mouvement d’arrêt de l’augmentation de la population,
  • disponibilité de la pilule contraceptive,
  • “devil-child films"[5],
  • augmentation de l’éducation divergente,
  • diminution de l’éducation fondée sur les prêts,
  • début d’internet,
  • fin de la Guerre froide.

Notes et références

  1. Alain Samson, Les boomers finiront bien par crever, Transcontinental Inc., 15 septembre 2005.
  2. http://www.travail.gouv.qc.ca/actualite/clauses_orphelin/manufacturier.pdf
  3. "In his final chapter, Fussell named an 'X' category of people who wanted to hop off the merry-go-round of status, money, and social climbing that so often frames modern existence."
  4. http://www.songmeanings.net/songs/view/59138/
  5. « Devil-child films », sur artandpopularculture (consulté le )