Aller au contenu

« Anthony Mann » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Kanabiz (discuter | contributions)
m wikif
Sérénade (discuter | contributions)
→‎Biographie : +corr.
Ligne 38 : Ligne 38 :
Douglas étant conscient que Mann ne maîtrisait pas complètement son sujet et sa mise en scène, il lui annonça au soir du 13 février 1959 qu'il ne faisait pas l'affaire. Anthony Mann, selon les dires de Kirk Douglas, prit « philosophiquement » la chose<ref>''Le Fils du chiffonnier'' de Kirk Douglas, Presses de la Renaissance, Paris, 1989, p. 313-314</ref>. Une version qui apparaît plus que probable puisque les deux hommes se retrouvent, cette fois sans encombres, pour le film ''[[Les Héros de Télémark]]'', aventure historique tirée d'une histoire vraie pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ce fut par ailleurs le dernier film que Anthony Mann dirigea jusqu'au bout.
Douglas étant conscient que Mann ne maîtrisait pas complètement son sujet et sa mise en scène, il lui annonça au soir du 13 février 1959 qu'il ne faisait pas l'affaire. Anthony Mann, selon les dires de Kirk Douglas, prit « philosophiquement » la chose<ref>''Le Fils du chiffonnier'' de Kirk Douglas, Presses de la Renaissance, Paris, 1989, p. 313-314</ref>. Une version qui apparaît plus que probable puisque les deux hommes se retrouvent, cette fois sans encombres, pour le film ''[[Les Héros de Télémark]]'', aventure historique tirée d'une histoire vraie pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ce fut par ailleurs le dernier film que Anthony Mann dirigea jusqu'au bout.


L'œuvre cinématographique d'Anthony Mann s'achève sur un échec. ''[[La Chute de l'empire romain]]'', production ambitieuse, dépassera le réalisateur par le casting et les moyens qui lui sont mis à disposition. Il meurt subitement pendant la production de ''[[Maldonne pour un espion]]'' qui sera terminée par l'acteur principal, [[Laurence Harvey]].
La dernière œuvre cinématographique d'Anthony Mann s'achève sur un échec. ''[[La Chute de l'empire romain]]'', production ambitieuse, dépassera le réalisateur par le casting et les moyens qui lui sont mis à disposition. Il meurt subitement pendant la production de ''[[Maldonne pour un espion]]'' qui sera terminée par l'acteur principal, [[Laurence Harvey]].


== Filmographie (réalisateur) ==
== Filmographie (réalisateur) ==

Version du 8 février 2012 à 02:16

Anthony Mann
Nom de naissance Emil Anton Bundmann
Naissance
San Diego
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Décès (à 60 ans)
Berlin
Allemagne
Profession Réalisateur
Films notables Winchester '73,
Les Affameurs,
L'Appât,
Je suis un aventurier,
L'Homme de la plaine,
La Chute de l'empire romain

Anthony Mann, de son vrai nom Emil Anton Bundmann, est un réalisateur et scénariste américain, né le à San Diego (Californie) et mort le à Berlin (Allemagne).

Biographie

Né dans une famille d'origine autrichienne, Anthony Mann commence sa carrière, adolescent, comme acteur puis régisseur de théâtre. En 1934 il fonde la Stock Company, troupe dans laquelle jouera notamment James Stewart.

En 1938, il est recruté par la Selznick International Pictures pour superviser les essais d'acteurs sur des films comme Autant en emporte le vent ou Rebecca. Il devient ensuite assistant de Preston Sturges à la Paramount Pictures, puis réalise son premier film, Dr. Broadway. Il va ensuite enchaîner des séries B, comédies et films noirs pour la RKO Pictures et Universal.

En 1947, il tourne Desperate premier de ses films dont il aura écrit le scénario.

En 1950, il réalise son premier western.

Il entérine les règles du genre aux côtés des John Ford, Howard Hawks, Henry Hathaway, en dotant néanmoins ses héros de personnalités plus équivoques. Comme ces derniers, il tire le meilleur parti du cinemaScope en filmant les grands espaces.

Il inscrit ses westerns dans une vision classique, voire « sensationnaliste » du genre. Avant tout : action, et romance en toile de fond. S'il ne cherche pas à développer ou restaurer une version repentante des rapports entre colons et Indiens, il aborde néanmoins la question avec La Porte du diable (Devil's Doorway), en 1950, année où il réalise Winchester '73, son premier western avec James Stewart... Mais l'importance de ses films s'appuie sur le fait que ses héros sont très souvent des personnages dont le passé trouble affleure (James Stewart dans Les Affameurs, Gary Cooper dans L'Homme de l'Ouest), beaucoup plus ambigus que les archétypes universels de John Ford. Ce sont des personnages complexes, en quête de rachat et de reconnaissance d'eux-mêmes. Ses films portent aussi sur les pionniers en tant que tels et leur ambiguïté, livrés à eux-mêmes face à la nature. La sauvagerie lancinante des personnages marque pour l'essentiel le western d'Anthony Mann, aspect que Sam Peckinpah développera encore davantage. Elle est d'ailleurs admirablement incarnée par James Stewart qui tournera sous la direction de Mann dans huit films, dont six westerns.

Il fut engagé en 1959 comme réalisateur de la superproduction Spartacus avec une pléiade de stars de Hollywood.
Contrairement à ce que l'on peut souvent entendre, ce n'est pas à cause d'un désaccord avec l'acteur et producteur Kirk Douglas, que le cinéaste fut "remercié" (au profit de Stanley Kubrick) par la société de production mais parce qu'il était suspecté d'être communiste, le maccarthysme faisait déjà rage à l'époque. Douglas étant conscient que Mann ne maîtrisait pas complètement son sujet et sa mise en scène, il lui annonça au soir du 13 février 1959 qu'il ne faisait pas l'affaire. Anthony Mann, selon les dires de Kirk Douglas, prit « philosophiquement » la chose[1]. Une version qui apparaît plus que probable puisque les deux hommes se retrouvent, cette fois sans encombres, pour le film Les Héros de Télémark, aventure historique tirée d'une histoire vraie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce fut par ailleurs le dernier film que Anthony Mann dirigea jusqu'au bout.

La dernière œuvre cinématographique d'Anthony Mann s'achève sur un échec. La Chute de l'empire romain, production ambitieuse, dépassera le réalisateur par le casting et les moyens qui lui sont mis à disposition. Il meurt subitement pendant la production de Maldonne pour un espion qui sera terminée par l'acteur principal, Laurence Harvey.

Filmographie (réalisateur)

Notes et références

  1. Le Fils du chiffonnier de Kirk Douglas, Presses de la Renaissance, Paris, 1989, p. 313-314

Liens externes