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L'assemblée fut convoquée pour voter des subsides et traiter de la délivrance du roi (cette assemblée est célèbre par les troubles qu'excita le prévôt [[Etienne Marcel]]) :
L'assemblée fut convoquée pour voter des subsides et traiter de la délivrance du roi (cette assemblée est célèbre par les troubles qu'excita le prévôt [[Etienne Marcel]]) :

==Contexte==

Vaincu et capturé le 19 septembre [[1356]] lors de la [[bataille de Poitiers]], le roi de France [[Jean II le Bon]] laisse son royaume désemparé et en proie aux Anglais et aux [[Grandes Compagnies]], qui ravagent le pays. Alors que le roi est envoyé à [[Londres]], son fils aîné, le [[Dauphin]] [[Charles V de France|Charles]], prend le titre de Lieutenant Général du Royaume.

Le dauphin rentre à [[Paris]], et, confronté à de graves problèmes financiers et à la situation politique qui se dégrade chaque jour, il convoque la réunion des Etats Généraux. La séance d'ouverture est prévue pour le 13 janvier [[1357]].

==Les ennemis du dauphin==

Cependant, Charles, en tant que Lieutenant Général du Royaume de France, a remplacé son père dans ses charges; il le remplace également auprès de ses ennemis. La France est au bord de la [[guerre civile]]; le vide politique laissé par la défaite de Poitiers et la capture du roi Jean ont laissé libre cours aux ambitions des marchands et bourgeois de [[Paris]]. Le chef de cette puissante congrégation est le [[prévot des marchands]], [[Etienne Marcel]]. Il représente l'opinion d'une partie de la population qui, lasse de la guerre et des échecs de l'armée française, souhaite fixer des limites au pouvoir du roi.
L'autre parti est le parti navarrais: son chef est [[Charles II de Navarre|Charles le Mauvais]], le roi de [[Navarre]] et comte d'[[Evreux]]. Très proche cousin des rois de France, il considérait que ces prétentions à la couronne de France équivalaient (ou plus) les droits des [[Capétiens|Valois]]. Grand seigneur de sang royal, démagogue populaire et aussi assassin sans foi ni loi (il est le meurtrier de [[Charles de la Cerda]], l'ami personnel de Jean II le Bon), Charles le Mauvais est certainement l'homme le plus cynique et le plus dangereux de son époque. Il joue un double jeu avecl'Anglais et le dauphin, promettant son soutien militaire à [[Edouard III d'Angleterre|Edouard III]] tout en jurant amitié et fidélité au jeune dauphin Charles.

==Une séance houleuse==


[[Catégorie:États généraux|Etats generaux de 1357]]
[[Catégorie:États généraux|Etats generaux de 1357]]

Version du 27 août 2006 à 23:55

Modèle:Ébauche Moyen Âge États généraux de 1357

1357 : Réunion des états généraux du royaume de France, à Paris, pendant la captivité du roi Jean II.

L'assemblée fut convoquée pour voter des subsides et traiter de la délivrance du roi (cette assemblée est célèbre par les troubles qu'excita le prévôt Etienne Marcel) :

Contexte

Vaincu et capturé le 19 septembre 1356 lors de la bataille de Poitiers, le roi de France Jean II le Bon laisse son royaume désemparé et en proie aux Anglais et aux Grandes Compagnies, qui ravagent le pays. Alors que le roi est envoyé à Londres, son fils aîné, le Dauphin Charles, prend le titre de Lieutenant Général du Royaume.

Le dauphin rentre à Paris, et, confronté à de graves problèmes financiers et à la situation politique qui se dégrade chaque jour, il convoque la réunion des Etats Généraux. La séance d'ouverture est prévue pour le 13 janvier 1357.

Les ennemis du dauphin

Cependant, Charles, en tant que Lieutenant Général du Royaume de France, a remplacé son père dans ses charges; il le remplace également auprès de ses ennemis. La France est au bord de la guerre civile; le vide politique laissé par la défaite de Poitiers et la capture du roi Jean ont laissé libre cours aux ambitions des marchands et bourgeois de Paris. Le chef de cette puissante congrégation est le prévot des marchands, Etienne Marcel. Il représente l'opinion d'une partie de la population qui, lasse de la guerre et des échecs de l'armée française, souhaite fixer des limites au pouvoir du roi. L'autre parti est le parti navarrais: son chef est Charles le Mauvais, le roi de Navarre et comte d'Evreux. Très proche cousin des rois de France, il considérait que ces prétentions à la couronne de France équivalaient (ou plus) les droits des Valois. Grand seigneur de sang royal, démagogue populaire et aussi assassin sans foi ni loi (il est le meurtrier de Charles de la Cerda, l'ami personnel de Jean II le Bon), Charles le Mauvais est certainement l'homme le plus cynique et le plus dangereux de son époque. Il joue un double jeu avecl'Anglais et le dauphin, promettant son soutien militaire à Edouard III tout en jurant amitié et fidélité au jeune dauphin Charles.

Une séance houleuse