Châlons-en-Champagne

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Châlons-en-Champagne
Châlons-en-Champagne
La façade de l'hôtel de ville
de Châlons-en-Champagne.
Blason de Châlons-en-Champagne
Blason
Châlons-en-Champagne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est (préfecture)
Département Marne
(préfecture)
Arrondissement Châlons-en-Champagne
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
Maire
Mandat
Benoist Apparu (UMP)
2014-2020
Code postal 51000
Code commune 51108
Démographie
Gentilé Châlonnais(e)
Population
municipale
45 002 hab. (2014)
Densité 1 728 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 27″ nord, 4° 21′ 54″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 153 m
Superficie 26,05 km2
Élections
Départementales Chef-lieu de 4 cantons Châlons-en-Champagne-1
Châlons-en-Champagne-2
Châlons-en-Champagne-3
Châlons-en-Champagne-4
Localisation
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Châlons-en-Champagne
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Châlons-en-Champagne
Liens
Site web http://www.chalons-en-champagne.net/

Châlons-en-Champagne, nommée Châlons-sur-Marne de la fin du XVIIIe siècle jusqu'à l'année 1995 et d'avril à décembre 1997, est une commune française, préfecture du département de la Marne et de la région Champagne-Ardenne et ville centre de la communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne.

Elle est la 4e ville de Champagne-Ardenne derrière Reims, Troyes et Charleville-Mézières.

Géographie

Localisation

Châlons est bordée à l’ouest par la Marne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur de Charenton-le-Pont au sud-est de Paris.

Châlons-en-Champagne
en janvier 2014.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Châlons-en-Champagne
Saint-Martin-sur-le-Pré L'Épine
Fagnières Châlons-en-Champagne Saint-Memmie
Compertrix Sarry

Voies de communication

Transports

La ville de Châlons-en-Champagne est facilement reliée au reste du pays par les trains de la SNCF : Paris est à 1 h 32 en TER et 1 h 3 en TGV.

Châlons dispose aussi d'un aéroport international, l'aéroport Châlons Vatry.

Pour les déplacements urbains, le réseau SITAC[1] fonctionne du lundi au samedi et est composé de huit lignes de jour, qui toutes, de jour et de soirée, passent par la place Monseigneur Tissier :

  • ligne 1 : Fagnières - Centre Ouest - Mont St Michel- Croix Dampierre ;
  • ligne 2 : Zone commerciale Mont Héry - Saint-Memmie (Mairie) - Croix Dampierre ;
  • ligne 3 : Vallée Saint-Pierre - Croix Jean Robert / Patinoire ;
  • ligne 4 : Fagnières - Centre Ouest - Complexe Agricole ;
  • ligne 5 : Sarry - Croix Dampierre - Zone commerciale Mont Héry ;
  • ligne 6 : Place Monseigneur Tissier - Centre Patton - Zone industrielle Saint-Martin ;
  • ligne 7 : Compertrix (Mairie) - Lycée Jean Talon - Saint Matrin sur le Pré - Recy (Mairie) ;
  • ligne 8 : Place Monseigneur Tissier - Grevières.

Deux lignes circulent en soirée (un aller/retour toutes les heures de 20 heures à minuit les vendredis et samedis uniquement) couvrant la majorité des quartiers de l'agglomération châlonnaise :

  • ligne 1 : Fagnières - Les Escarnotières ;
  • ligne 2 : Recy - Sarry - Les Escarnotières.

Ces lignes Cité soirée ont été mises en place pour relier l'ensemble de l'agglomération de Châlons à la zone d'activités des Escarnotières où se trouvent un bowling, une boîte de nuit, plusieurs restaurants, un cinéma et une patinoire.

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Toponymie

Châlons tire son nom du peuple gaulois des Catalaunes, installés sur l'oppidum (enceinte défensive) de La Cheppe dit Camp d'Attila, à seize kilomètres au nord-est de Châlons. Ses habitants se nomment Châlonnais.

Le nom de l'ancienne Catalaunum (ou Cathalaunum ou encore Civitas catuuellaunorum) gallo-romaine se francise au Moyen Âge en Chaalons en Champaigne[Note 1] puis, après l'invention de l'accent circonflexe, en Châlons en Champagne. Peu à peu, sous l'influence des géographes et des salons parisiens, le toponyme « sur Marne » se substitue à celui de « en Champagne » sur les cartes. Durant tout le XVIIIe siècle et jusqu'au début du XIXe siècle, les deux appellations cohabitent. Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas la Révolution qui a changé le toponyme « en Champagne » en « sur Marne »[3]. À partir des années 1980, un courant se dessine pour rendre à la ville son toponyme médiéval qu'elle retrouve définitivement le 29 décembre 1997[4]. Le changement de nom, décidé une première fois en 1995, avait été annulé par le Conseil d'État le 4 avril 1997 pour vice de procédure, avant d'être rétabli l'année suivante.

Histoire

Châlons est bordée à l’ouest par la Marne, rivière qui se jette dans la Seine à la hauteur de Charenton-le-Pont. Anciennement, elle charriait jusqu’à Paris, pour la ravitailler, bois et grains, vins et moutons, transportant les hommes aussi. Durant tout le Moyen Âge, les habitants des villages alentour travaillèrent à élever une enceinte de pierre enfermant les cent six hectares de la ville. Cette limite séparait deux mondes qui le jour seulement entraient en contact pour une survie réciproque. Autour de la ville emmurée, la Champagne offrait à la vue de l’observateur ses vastes surfaces planes, blanches de la craie de son sol, ses légères ondulations, ses rivières faiblement encaissées. Ses pentes étaient encore au XVIIIe siècle recouvertes de pieds de vigne[5].

Carrefour des échanges ; étape du commerce lointain ; relais des pouvoirs royaux et seigneuriaux en pays avancé près de l’ennemi germanique, « car ycelle ville […] est assise en frontiere sur les pays d’Allemagne, de Barrois et d’autres estranges pays »[6] ; place forte qui à toutes les époques dut malgré elle abriter une garnison ; ville de petite industrie drapante[7] ; capitale d’une grosse région agricole : Châlons-en-Champagne tint jusqu’au XIXe siècle et tient encore aujourd’hui nombre de ces fonctions. La naissance de Châlons a été, comme il se doit, illustrée par des mythes sans nombre et de jolies images. L’un de leurs auteurs cherchant à expliquer l’implantation première près des bras de la Marne, écrivit que « Châlons comme Lutèce serait sortie de la boue »[8].

Cette ville moyenne marnaise est préfecture du département et de région, où elle est en position centrale. Siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime, elle est devenue la préfecture par la volonté des révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims[9], ville des sacres.

Capitale politique et religieuse, dominée par l’évêque-comte et les chanoines du chapitre Saint-Étienne, peuplée de clercs et d’officiers de plus en plus nombreux au fur et à mesure que progressait le XVIe siècle, Châlons fut aussi une capitale économique grâce à la draperie et la tannerie. Dès l’époque moderne, elle prit le visage qu’elle a gardé jusqu’à nos jours ; de ville drapière, elle devint ville praticienne, administrative, dans une région où l’économie demeura profondément liée à l’activité agricole.

Antiquité

Si une présence humaine y est attestée dès l’époque néolithique, l’archéologie de son sol prouve l’existence d’une garnison de cavaliers dalmates, peut-être dès la fin du IIIe siècle de notre ère. Les Romains menacés sur leurs frontières créèrent le site de Châlons en tant que chef-lieu d’une civitas[10]. La Bataille des champs Catalauniques (274) dite Bataille de Châlons (Châlons-en-Champagne), eut lieu en 274 ou 273, sans doute vers mai-juin, entre les forces romaines de l'empereur Aurélien et celles de l'empereur gaulois Tetricus. La victoire d'Aurélien entraîna la soumission définitive à Rome de la Gaule.

Point stratégique situé à la rencontre de plusieurs bras de la Marne (rivière facile à traverser) et d’une route menant de Lyon à Boulogne[11], la ville survécut à l’effondrement du monde romain grâce à ses évêques. Faute de sources fiables, il est aussi difficile de retracer l’époque gallo-romaine que la période de la première évangélisation ; néanmoins les historiens s’accordent à voir en saint Memmie (320-340) le missionnaire de la région et le premier évêque de la Civitas Catalaunorum[12]. Ainsi la création du diocèse de Châlons suivit-elle la paix religieuse de Constantin.

Moyen Âge

L'époque franque

Le cartulaire dit du chantre Warin, cartulaire du chapitre de la cathédrale, offre les principales sources châlonnaises pour le Haut Moyen Âge. L'époque carolingienne est dominée par la figure de l'évêque Erchanré. Celui-ci eut un rôle dans la structuration topographique de la ville en favorisant son extension à l'Est : il transféra les reliques de son prédécesseur saint Alpin dans l'ancienne église Saint-André. Charles le Chauve octroya plusieurs diplômes à l'Église de Châlons. L'un d'eux concernant la concession d'un atelier monétaire pose question et a probablement été interpolé.

Le XIe siècle et le début de l'essor

Le XIe siècle marque le début de l'essor économique et topographique de la ville, qui s’accéléra au XIIe siècle. La fondation de l'abbaye Saint-Pierre-aux-Monts, sous la houlette de Richard de Saint-Vanne, puis la fondation par l'évêque Roger III de l'abbaye de chanoines réguliers de Toussaint, jalonne cet essor, dans un diocèse où l'implantation monastique était auparavant faible. C'est au cours du XIe siècle que les évêques confièrent à leur chapitre et aux abbayes une série d'autels et un secteur de la ville : c'est là l'origine des différents bans qui consistèrent en plusieurs quartiers assez bien définis : ban du chapitre (ancienne terre de Rognon), ban de Toussaint, ban de Saint-Pierre.

Le grand essor du XIIe siècle

Au XIIe siècle, les évêques de Châlons favorisèrent l'implantation des Cisterciens et des Templiers dans leur diocèse. L'essor économique châlonnais centré sur la production textile s'accompagna d'un essor intellectuel (développement d'écoles, en particulier sous le pontificat de Guillaume de Champeaux), et d'une véritable floraison artistique dont les vitraux du trésor de la cathédrale et le cloître de Notre-Dame en Vaux sont sans doute les fleurons. L'essor des quartiers situés à l'est des remparts s'organisa autour de plusieurs axes dont la voie Rancienne ou rue Saint-Jacques et s'incarna dans la construction après 1157 de Notre-Dame-en-Vaux, centre d'un pèlerinage actif, comme en témoigne des récits de miracles contemporains mais retranscrits au XVIIe siècle par le père Charles Rapine. Si Notre-Dame devint rapidement le centre de l'activité commerciale, avec Saint-Alpin et la place du Marché au Blé, le ban Saint-Pierre, au nord-est devint le quartier industriel dévolu à la draperie, l'ancienne cité demeurant quartier ecclésiastique et intellectuel avec les grandes écoles.

L'évêque, seigneur de la ville

L’évêque du diocèse devint seigneur de la ville. Comme celui de Reims, il fit de sa seigneurie une enclave indépendante au centre du comté héréditaire de Champagne. Guy III de Joinville (1163-1191), qui aurait été le premier évêque à faire allusion à un pouvoir comtal, puis Pierre de Hans (1248-1261) « revendiquèrent » le titre de « comte » face au roi[13]. Châtelain, haut justicier, l’évêque-comte de Châlons tenait ses plaids en déléguant prévôt et bailli, tandis que les fourches patibulaires étaient érigées hors la ville et le pilori dressé sur la place du marché aux blés. L’évêque logeait dans son palais, avait sa prison, son « escriptoire » dans la loge de la justice, où instrumentait également le tabellion. Il dominait les finances et la police de la ville ainsi que les corporations réunies sous des bannières[14]. Quand le comté de Champagne passa à la couronne de France en 1304, grâce au mariage de Jeanne avec Philippe le Bel en 1284, l’évêque ne perdit pas ses droits. Si les possessions du comte de Champagne entouraient les biens de l’évêque-comte de Châlons, ce dernier ne lui était soumis en rien. Au contraire, le comte était le vassal de l’évêque.

L'évêque et la ville

Sous les Capétiens, douze pairies avaient été instituées, six ecclésiastiques et six laïques, le comte-évêque de Châlons faisait partie des 6 ecclésiastiques et à ce titre il participait au sacre du roi en lui donnant l’anneau. La cité était renommée. Point de passage des pèlerins s’arrêtant à Notre-Dame-en-Vaux, Châlons connut du XIIe au début du XIVe siècle une importante activité architecturale orientée vers l’art religieux. En effet, pendant ce « Moyen Âge florissant », on y édifia ou releva pas moins de quinze églises, deux abbayes, quatre couvents et sept hôpitaux[15]. La prospérité économique qui servit de moteur à cet embellissement était alimentée par l’industrie drapière. Les draps de Châlons étaient réputés dans tout le bassin méditerranéen, grâce notamment aux Gênois. Mais dans les années 1320, l’importance du commerce des draps diminua et les marchands italiens se replièrent vers d’autres marchés.

L’évêque n’accorda jamais de charte de franchise aux bourgeois de Châlons afin qu’ils s’assemblassent en commune, bien que ceux-ci eussent fomenté maintes révoltes. Cependant en 1418, le duc de Bourgogne profita de l’absence de Louis de Bar, retenu au Concile de Constance, pour nommer une commission chargée de dénoncer les partisans du « conte d’Armignac »[16]. Dès l’année suivante, ce conseil s’élargit ; ses membres désormais élus par une assemblée des habitants formèrent le premier Conseil de ville. De retour, l’évêque ne put que s’incliner en accordant aux bourgeois de Châlons le droit de se réunir sous l’autorité de son bailli. Assemblés le jour de la Saint-Martin d’hiver, les bourgeois traitaient des affaires en cours. Par la suite, ils parvinrent à regrouper des compétences diverses liées à la police et aux finances de la ville, comme la défense, les impôts, le maintien de l’ordre public, l’hygiène et la salubrité des rues mais jamais la justice, ce qui les distingue des premières communes[17]. Les bourgeois n’oublièrent jamais de se placer sous la protection du roi de France[18]. Cet « embryon » d’échevinage grignota peu à peu les pouvoirs temporels du premier des seigneurs de Châlons.

Premier des seigneurs, car l’espace urbain des XVe et XVIe siècles était découpé entre quatre bans d’une inégale étendue. Le ban de l’évêque couvrait les 3/5 de la ville[19]. Des bornes dans les rues et les maisons le démarquaient de ses voisins, les autres seigneurs ecclésiastiques : le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne, l’abbé et les religieux bénédictins de Saint-Pierre-aux-Monts, l’abbé et les chanoines réguliers de l’abbaye de Toussaints-en-l’Ile possédaient en effet en pleine propriété, avec quelques petits nobles et bons bourgeois, le reste des maisons de la ville[20].

Par ailleurs, la ville conservait une autorisation de 8 jours de foire en octobre, par les lettres patentes des rois Charles VII de France puis Louis XI, afin de s'accroître[21].

Les invasions revenaient régulièrement. Des Anglais menaçant les murs de la ville[22] en 1429 à Charles Quint qui installa son camp à deux lieues de Châlons en 1544, pour finalement épargner un assaut à la ville, les Châlonnais durent toujours compter avec la présence des troupes royales à l’intérieur des remparts et dans la campagne immédiate, tandis que la soldatesque ennemie pillait son arrière-pays nourricier. Ces témoignages n’ont rien de surprenant, mais ils révèlent l’importance d’une cité, moyenne, emmurée, placée sur un axe de circulation stratégique. Dans ce plat pays, aucune colline, aucune forêt, ni même aucun terrain marécageux n’offraient de défense contre les invasions. À la ville revenait donc le devoir de défendre la frontière est du royaume, sans rechigner à la dépense[23].

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XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles

Avec les guerres de Religion, les troubles recommencèrent. Les bandes de mercenaires conduites par des gentilshommes, tel qu’Antoine de Croy, les armées de la Ligue et les troupes royales rançonnèrent, pillèrent la Champagne ou simplement se ravitaillèrent à Châlons. Toujours fidèle au pouvoir en place à Paris[24], puis ralliée à Henri IV, la cité en obtint divers dédommagements : la réduction de la taille contre l’effort de maintenir des murailles solides ; l’installation de tribunaux royaux et momentanément d’un Hôtel de la monnaie en plus de la Chambre des comptes. La reconnaissance des rois ne fut pas un vain mot. Les Châlonnais se déclarèrent très tôt en faveur d’Henri IV. Auparavant, en février 1589, le corps de ville avait refusé à l’évêque Cosme Clausse de rentrer dans sa ville, car « il venoit de tenir sur les fonts de batêmes un enfant du duc de Guise »[25]. S’il existait des Châlonnais protestants et d’autres ligueurs, la majorité des notables resta toujours légitimiste par intérêt et pour contrer la puissance de l’évêque-comte. Cette attitude valut aux « bourgeois, manans et habitans de Chaalons en Champaigne » plus d’une lettre royale de remerciement. Le contenu de la missive d’Henri de Navarre datée du 29 octobre 1589 témoigne de la qualité des rapports du roi de France avec ses sujets loyalistes[26]. En confirmant les installations précédentes et en flattant les bourgeois de Châlons, Henri IV confirma le rôle « administratif » de la « bonne ville » de Champagne.

En fin de compte, la tendance à la réduction des pouvoirs temporels de l’évêque prévalut. Le chapitre Saint-Étienne d’abord[27], les bourgeois ensuite, le roi de France enfin aux XVe et XVIe siècles parvinrent non sans certaines résistances à rabaisser les prétentions du prélat[28], tandis qu’en restant fidèle à la royauté, la ville profita du transfert ou du démembrement d’institutions plus anciennes, créatrices de charges royales.

Que dire de la communauté des « bourgeois et habitans de la ville de Chaalons en Champaigne »[29] ?

À ce jour, aucune étude de la démographie châlonnaise[30] n’a été réalisée et les renseignements épars ne permettent pas de dresser une courbe de la population. Pourtant, une mention datée de l’année 1517 et provenant du registre des délibérations du Conseil de ville[31] fournit une estimation de Châlonnais installés intra muros égale à 9 228 habitants. On était alors en période de disette. Les marchands de Troyes désirant s’approvisionner en grains à Châlons, un dénombrement de la population et des blés disponibles fut organisé à l’initiative des échevins et des conseillers de la ville. Selon quelle méthode ? Seuls nous sont parvenus les chiffres globaux, céréales et habitants. Doit-on s’en défier ? On devine aisément l’embarras des édiles face à la demande troyenne. N’avaient-ils pas intérêt à circonvenir ces quémandeurs en déclarant de faibles ressources céréalières pour une population pléthorique, et à gonfler le nombre de bouches à nourrir ? Cependant, un deuxième document vient corroborer le précédent. Il s’agit du rôle de la taille de 1518 qui contient 1 954 noms de taillables[32]. Ce qui donne pour Châlons, soit une population de 8 793 habitants si l’on applique le coefficient 4,5, soit de 9 970 habitants avec le coefficient 5[33]. En faisant la moyenne des deux, on obtient un total de 9 281 habitants, chiffre auquel nous nous rangeons. Sans perdre de vue les imperfections de ce mode de calcul. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul[34], qui a surtout pour but de faire apparaître un ordre de grandeur, le résultat obtenu est visiblement assez proche du chiffre annoncé par les édiles aux marchands venus de Troyes. Anne-Marie Couvret et Olivier Caruso ont d’ailleurs retenu ce chiffre tout en considérant que la population châlonnaise aurait dû plafonner au niveau des dix mille habitants pendant le XVIe siècle[35].

Au Moyen Âge, les marchands drapiers et les tanneurs animaient la cité. Ils avaient su en développant une activité industrielle créer une prospérité économique qui d’après certains historiens ne réapparut pas après la fin de la guerre de Cent Ans[36]. Pour le XVIe siècle, le contenu des minutes notariales indique les diverses activités des Châlonnais. Hormis le travail de la laine et du cuir, déjà en déclin depuis le XVe siècle, aucune activité industrielle ne se développa réellement à l’époque moderne. L’absence de ressources métallifères ne permettait pas l’implantation d’une industrie minière et métallurgique ; le sol fut donc exploité aux seules fins agricoles. De fait, la composition sociale de la ville correspondait bien à celle d’une capitale agricole fondant sa richesse sur le commerce des blés, de la laine, du chanvre et des peaux. Quelques bourgeois tenaient la draperie et la tannerie et commencèrent à racheter les exploitations, les pièces de terre et de vigne à la paysannerie du Châlonnais[37]. Laboureurs et vignerons côtoyaient une foule d’artisans travaillant dans l’industrie du textile et du cuir. En plus des corps de métiers que l’on rencontre traditionnellement en milieu urbain, liés à la construction et à l’alimentation, professions qui ne présentent aucune particularité à Châlons[38], les artisans se composaient surtout de pelletiers et mégissiers, tanneurs et corroyeurs de cuir, parcheminiers, gantiers et boursiers, bourreliers et selliers, auxquels on peut joindre les cordonniers et les savetiers. Les artisans du textile apparaissent en plus petit nombre à moins qu’ils n’aient été moins fortunés. Hormis les drapiers, bien représentés, les contrats nous révèlent quelques tisserands de toile, de chanvre, de lin, des cordiers et des chanvriers, des teinturiers. Soit maîtres dans leur atelier, soit marchands jetés sur les routes de Champagne[39], ces Châlonnais du « tiers commung » vivaient de l’exploitation des ressources de la campagne proche. Les tissus alimentaient la production locale écoulée auprès des couturiers, bonnetiers, chapeliers, chaussetiers, « saincturiers », brodeurs ou chasubliers présents en très petit nombre. Enfin, les « sergers », cardeurs et peigneurs de laine, tondeurs, foulons, lanneurs et quelques tisserands peu fortunés, pratiquement jamais mentionnés dans les actes notariés, composaient le monde laborieux de l’industrie châlonnaise.

Le monde de l’artisanat et de l’agriculture était encadré par les marchands bourgeois de Châlons qui peuplèrent le Conseil de ville dès 1418. Au siècle suivant s’imposèrent à leurs côtés les sergents royaux, les greffiers, les procureurs, les receveurs, les huissiers, attachés aux différents organes de la monarchie implantés dans la ville à partir de 1543. En 1554, douze notaires côtoyaient cinq licenciés ès lois dont un bailli, un prévôt et trois avocats[40]. En 1595, quinze puis seize notaires royaux instrumentaient à Châlons. La ville au temps des douze notaires royaux comptait dans ses murs l’évêque-comte et la cour épiscopale, le chapitre Saint-Étienne composé de quarante chanoines, deux abbayes, l’une de bénédictins à Saint-Pierre-aux-Monts, l’autre de chanoines réguliers de Saint-Augustin à Toussaints-en-l’Île, la collégiale Notre-Dame-en-Vaux rassemblant onze chanoines, treize paroisses (dès le XIIIe siècle) desservies par des prêtres, religieux de l’un des établissements châlonnais, les chapelains de l’ancienne congrégation[41], les trinitaires et trois couvents d’ordres mendiants. À cette liste il convient d’ajouter les cinq hôpitaux dont l’Hôtel-Dieu[42]. Cette énumération impressionne ; pourtant il est impossible d’avoir une idée précise du nombre de religieux présents à Châlons au XVIe siècle[43]. Néanmoins, les séculiers fréquentaient suffisamment les notaires royaux pour qu’il soit justifié de les mentionner ici.

La cité de Châlons s’est développée à partir des bras dérivés de la Marne. Le noyau ancien compris entre ce cours d’eau et le Nau correspond au quartier de la cathédrale, du palais épiscopal, du vidamé et de l’Hôtel-Dieu. Cet espace, aux contours réguliers, densément peuplé, aux maisons serrées, abritait une grande partie des marchands et des officiers de la ville. On y note assez souvent la présence de notaires royaux. Entre le Nau et le Mau se développa ce qu’Anne-Marie Couvret hésite à appeler « le quartier des affaires »[44]. Pourtant, ce quartier contenant la place du marché aux blés, de nombreuses hôtelleries, les rues du Change et des Lombards, la loge où se tenait la justice de l’évêque et l’échevinage, l’hôpital du Saint-Esprit où se réunissaient les membres du Conseil de ville fut bien, au moins à partir du XVe siècle, le centre de l’activité économique et politique de Châlons. Là encore, nous avons localisé des notaires royaux, en particulier sur la place du marché aux blés. Au-delà du Mau, l’habitat s’articule le long de trois axes rejoignant trois entrées principales de la ville : au nord en direction de Reims, la porte Saint-Jacques ; au sud-est en direction de Sainte-Menehould, la porte Saint-Jean ; au sud en direction de Vitry-le-François, la porte Sainte-Croix (elle fut dédiée à Marie-Antoinette d'Autriche lors de son arrivée en France et prit le nom de porte Dauphine) . D’une population moins dense, ce quartier, développé dès la fin du XIIe siècle, conserva pendant toute la période moderne des jardins intra muros[45].

Révolution française

Le 21 juin 1791, la famille royale fuit Paris. Elle fait étape à Châlons. La berline royale arrive avec quatre heures de retard. Les cavaliers détachés à Pont-de-Somme-Vesle las d’attendre le passage des voitures royales et menacés par les paysans, reçoivent l’ordre de leur jeune chef, le duc de Choiseul de se replier à travers champs et de gagner Varennes-en-Argonne en évitant les routes.

En septembre 1792, il est installé à Châlons au mont Saint-Michel un vaste camp militaire, le camp de Châlons, d'où partent les futurs vainqueurs de la bataille de Valmy. C'est l'écrivain et colonel d'artillerie Pierre Choderlos de Laclos qui l'organisa.

En 1792, les massacres de Septembre font un mort à Châlons, le 3 septembre[46], un vieillard octogénaire.

Une sainte locale s’appelait Pomme. Son nom était attribué sous l’Ancien Régime, et la tradition s’est perpétuée sous la Révolution française, renforcée par l’existence d’un jour du calendrier révolutionnaire de la Pomme[47].

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XIXe et XXe siècles

Quartier du centre ancien de Châlons-en-Champagne détruit par les bombardements de la Luftwaffe en juin 1940.

Création en 1806 de l'École Impériale des Arts et Métiers. On lui doit dans sa section ébénisterie, le bureau du Ministre de l'Intérieur en 1812.

Châlons est occupé du 5 février au 15 mars 1814. La ville est reprise par les cosaques le 17 mars.

Création du camp de Châlons par Napoléon III par décret du 15 novembre 1856, il l'inaugurera le 30 août 1857. Il y viendra chaque année jusqu'à la fin de l'Empire.

Napoléon III se rendit au camp de Châlons le 17 août 1870[48], durant les derniers jours de la guerre franco-prussienne de 1870 dans le but d'organiser la retraite générale de l'armée française. Seule l'armée d'Alsace commandée par le général Mac Mahon parvint à rallier la ville le 16 août 1870. L'armée de Lorraine, sous les ordres du général Bazaine, fut en effet prise au piège dans Metz après de nombreuses batailles dans ses environs.

Châlons est occupé du 4 septembre au 12 septembre 1914. Pendant cette occupation on compte cinquante mille bouteilles de vin de Champagne disparues des maisons de champagne de la rive gauche. Le 24 octobre 1921 est désigné à l'hôtel de ville le soldat inconnu américain, il repose au Cimetière national d'Arlington, près de Washington.

Le 10 juin 1940, durant la bataille de France, le centre-ville est bombardé par la Luftwaffe causant la mort de 44 victimes civiles et d'une trentaine de militaires logeant chez l'habitant et la destruction de 150 maisons[49]. Elle est occupée le 12 juin 1940.

La ville est libérée le 29 août 1944 par les troupes du général Patton. Paul Anxionnaz, conseiller municipal de Châlons, est nommé le 31 janvier 1956 et jusqu'au 25 mai 1957, Secrétaire d'État aux Forces Armées (Marine) dans le gouvernement Guy Mollet.

L'équipe municipale des années 1995 décide de changer le nom de la commune, pour que Châlons-sur-Marne porte désormais le nom de Châlons-en-Champagne. La commune change de nom par le décret du 6 novembre 1995. Un habitant de la commune, soutenu par un collectif d'habitants, fait annuler le décret par un arrêt du Conseil-d’État du 4 avril 1997, l'arrêt Marchal. Le Conseil-d’État sanctionne le projet et donc annule le décret qui est "entaché d'incompétence". L'équipe municipale, réitère son projet, cette fois correctement préparé et la commune reprend en décembre 1997, le nom de Châlons-en-Champagne.

Politique et administration

Gouverneurs

  • 1417 Jean de Monchatel, seigneur de Montagu qui fut nommé par le duc de Bourgogne, alors gouverneur de la ville de Chalons et des environs, confirmation par Isabeau de Bavière alors qu'elle était régente.
  • 1460 Antoine de Croÿ, comte du Porcien.
  • 1484 le seigneur d'Arzillières.
  • 1544 : François Ier de Nevers .
  • 1585 M. de Rosne, nommé par le duc de Guise mais fut expulsé par délibération du conseil le 5 février 1589.
  • 1589 Philippe de Thomassin, seigneur de Braux-ste-Cohière, jusqu'à sa mort.
  • 1608 René Potier, comte de Gesvres et de Tresmes.
  • 1634 Nicolas II comte de Nettancourt-Vaubecourt.
  • 1642 Louis-Claude de Nettancourt-Haussonville; la charge fut supprimée en 1696, puis rétablie et rendue à son ancien propriétaire en 1701.
  • 1772 Joseph-Antoine Hennequin achète la charge.
  • 1729 Charles Henri d'Estaing.
  • 1732 le fils du précédent.
  • 1731 Claude-Antoine de Choiseul-Beaupré mais ne peut cumuler avec sa charge de lieutenant général du gouvernement.
  • 1760 Dubois de Crancé, seigneur de Livry.
  • 1767 à 1789 Le marquis de Cauzé de Nazelles, seigneur de l’Épine.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Période Identité Étiquette Qualité
1693 1702 M. Gayet seigneur de Cramant de Plagny et Fagnière[50] Nommé Maire royal perpétuel et lieutenant du roi
1702 1705 M. Truc seigneur de st-Farjeux Nommé Lieutenant de maire, en 1705 ces deux dignités sont réunies au conseil.
1765 décès M. de Godet de Crouy   Chevalier de St-Louis et ancien lieutenant-colonel; élu pour trois années.
1766   M. le Gorlier le remplace à son décès   président au présidial.
1769 1779 Paul Louis Saguez de Breuvery   Ecuyer, seigneur de Breuvery-sur-Coole
1779 1781 Gargam de Chevigny    
1781 1784 Gargam de Chevigny   est maintenu
1784 1789 M. de Parvillez    
1789 1790 M. Berle de Maffrécourt    
14 janvier 1790 1791 Chorez de Toulongeon    
1791 1 avril 1792 de Pinteville-Cernon   donna sa démission
2 avril 1792   Godart de Blacy    
3 octobre 1792 11/1793 Charles Pierre Narcisse Moignon   Médecin
11/1793 01/1794 Henry   Coutelier
01/1794 02/1794 Beguin    
02/1794 04/1794 Henrionnet   Médecin
04/1794 06/1794 Jacques Martin   Fabricant de bas
06/1794 08/1794 Jean-Baptiste Pelain   Pâtissier
08/1794 03/1795 Jacques Martin   Fabricant de bas
1795 1795 Albin Louis Grosjean   Avocat
1795 1797 François Sirot   Marchand
1797 1799 François-Joseph Fouet (1752-1827)    
1799 1813 Joseph Louis Delfraise (1732-1828)   Ingénieur

Le poste de Maire est resté vacant de 1813 à 1814.

Période Identité Étiquette Qualité
1814 1824 Basile Pierre Chamorin de Cappy (1755-1829)   Médecin
1824 1831 Claude Joseph Garinet (1766-1850)   Avocat
1831 1832 Alexandre Godart (1786-1856)    

Le poste de Maire est resté vacant de 1832 à 1837.

Période Identité Étiquette Qualité
7 juillet 1837 avril 1844 Jacques Maucourt (1771-1856)    
16 avril 1844 juin 1854 Alexandre Godart (1786-1856)    
8 juin 1854 janvier 1861 Joseph Perrier (1795-1870)   Négociant en vins
16 janvier 1861 novembre 1867 Auguste Philippe (-1869)   Colonel
19 novembre 1867 février 1875 Eugène Perrier (1810-1879)    
20 février 1875 mai 1884 Hippolyte Faure (1816-1907) Gauche républicaine Pharmacien
18 mai 1884 mai 1900 Pierre Antoine Émile Bourdon (1830-1901)    
20 mai 1900 juin 1906 Guillaume Drelon    
16 juin 1906 mai 1908 Alfred Damel (1848-1922)    
17 mai 1908 démission 1914 Charles Félix Bernard (1865-1926) Radical Socialiste Industriel
3 septembre 1914 mai 1925 Joseph Servas (1857-1941) Union des gauches Négociant
17 mai 1925 démission 05/1936 Marc Marie Millet (1864-1943) Radical-socialiste  
15 mai 1936 démission 1942 Cléophas Désiré Champion (1864-1943) Union des gauches Directeur d'école
10 juillet 1942 mai 1945 Georges Bruyère (1880-1951) Radical-socialiste Fonctionnaire préfectoral
18 mai 1945 octobre 1947 Irénée Dlévaque (1900-1970) Socialiste Professeur
26 octobre 1947 mai 1953 Louis Laforest (1892-1959) RPF Garagiste
10 mai 1953 mars 1959 Bernard d'Arbouet (1893-1970) MRP Ingénieur
22 mars 1959 mars 1965 Paul Simonot (1907-1969) Rép Sociaux Avocat
26 mars 1965 1er octobre 1973 Jean Degraeve (1910-1998) UNR-UDR Industriel
5 octobre 1973 mars 1977 Michel Menard (1927-1994) CDS Commerçant
18 mars 1977 juin 1995 Jean Reyssier (1922-2003) PCF Employé SNCF
25 juin 1995 05 avril 2014 Bruno Bourg-Broc (1945-) RPR-UMP Professeur d'histoire
05 avril 2014 en cours Benoist Apparu (1969-) UMP  

Intercommunalité

La communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne regroupe quatorze communes et compte près de 70 000 habitants : Châlons-en-Champagne, Compertrix, Coolus, Fagnières, L'Épine, Les Grandes-Loges, Moncetz-Longevas, Recy, Saint-Étienne-au-Temple, Saint-Gibrien, Saint-Martin-sur-le-Pré, Saint-Memmie, Sarry et La Veuve.

Cantons

Châlons-en-Champagne est le chef-lieu de quatre cantons :

Jumelages

Ville de garnison

Économie

Châlons-en-Champagne est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Châlons-en-Champagne. Elle gère les ports fluviaux de Châlons-en-Champagne et de Vitry-le-François ainsi que l'IPI. Elle est aussi le siège de la Chambre régionale de commerce et d'industrie de Champagne-Ardenne.

Commerce

Une importante foire-exposition, organisée début septembre au parc des expositions, est un évènement majeur de la rentrée avec plus de 200 000 visiteurs. À l'origine exposition agricole la foire de Châlons est ouverte sur tous les secteurs économiques.

Industrie

Agriculture

La culture de la vigne en Champagne remonte à l'époque gallo-romaine, quand les Romains plantent les premiers ceps dans la région. Par la suite, le vignoble est conservé grâce à l'intérêt que lui porte le clergé, en particulier ceux de Reims et de Châlons-en-Champagne. À titre d'exemple, l'abbaye de Saint-Pierre-au-Mont à Châlons-en-Champagne, planta de nombreuses vignes dans les domaines qu'elle possédait en Champagne.

En l'an 1114, l'évêque de Châlons-en-Champagne, Guillaume de Champeaux, fait rédiger la grande charte champenoise qui confirme cette abbaye dans toutes ses possessions agricoles et vinicoles. Cette charte, dont l'original est perdu mais dont une copie est conservée aux Archives départementales de la Marne, est considérée comme l'acte fondateur du vignoble de Champagne : par cette confirmation, toutes les conditions sont réunies pour que le vignoble se développe en paix et puisse prospérer. Dès lors, les moines n'ont pas cessé de cultiver la vigne et de produire un vin de plus en plus élaboré.

Des maisons de Champagne sont actuellement installées dans la ville de Châlons-en-Champagne, Jacquesson, Lebrun et la maison Joseph Perrier, cette dernière possède des caves taillées dans la colline de craie de Fagnières datant de l'époque gallo-romaine (caves étant présentes dans le dossier visant à classer les territoires de champagne au patrimoine mondial de l'Unesco).

Aujourd'hui, Châlons-en-Champagne ne possède plus de vignes de Champagne, mais à la Révolution, la ville possédait encore près de 1000 hectares, la ville ayant actuellement déposé un dossier afin de retrouver une appellation de Vin de Champagne.

Population et société

Évolution démographique

D’après le recensement Insee de 2008, Châlons-en-Champagne compte 46 138 habitants (soit une diminution de 2,5 % par rapport à 1999). La commune occupe le 139e rang au niveau national, alors qu'elle était au 121e en 1999, et le 2e au niveau départemental sur 620 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[51],[Note 2].

En 2014, la commune comptait 45 002 habitants, en diminution de −2,67 % par rapport à 2009 (Marne : 0,82 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
12 13911 12011 08911 62912 41312 95214 10013 73315 879
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
14 01614 78614 90115 19820 23623 19923 64825 86326 630
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
26 73727 80831 36731 19431 38232 30735 53031 12036 834
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
41 70550 76452 27551 13748 42347 33946 18445 15345 002
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee à partir de 2006[53].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,5 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (20 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 48,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,5 %, 15 à 29 ans = 22,7 %, 30 à 44 ans = 21,8 %, 45 à 59 ans = 18,4 %, plus de 60 ans = 16,6 %) ;
  • 51,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17,1 %, 15 à 29 ans = 20,5 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 24 %).
Pyramide des âges à Châlons-en-Champagne en 2007 en pourcentage[54]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,4 
5,3 
75 à 89 ans
9,8 
10,9 
60 à 74 ans
12,8 
18,4 
45 à 59 ans
19,1 
21,8 
30 à 44 ans
19,4 
22,7 
15 à 29 ans
20,5 
20,5 
0 à 14 ans
17,1 
Pyramide des âges du département de la Marne en 2007 en pourcentage[55]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90  ans ou +
1,1 
5,4 
75 à 89 ans
8,7 
11,6 
60 à 74 ans
12,7 
20,6 
45 à 59 ans
20,5 
21,0 
30 à 44 ans
19,9 
21,8 
15 à 29 ans
20,1 
19,2 
0 à 14 ans
17,1 

Enseignement

CFA

Chalons possède un des plus grands Centre de Formations d'Apprentis de France (http://www.cfa-alfor.fr/), proposant plus de 40 diplômes en alternance.

Études supérieures

cours dans le domaine de l'ingénierie mécanique et industrielle.

  • Lycée Fréderic-Ozanam Châlons : BTS Commerce international, BTS SP3S (Service & Prestations des Secteurs Sanitaire) et BTS Assistant Manager.
  • CFA Interpro : (En alternance) : BTS Management des Unités Commerciales, BTS Assurance, BTS Après Vente Automobile
  • L'Institut supérieur de promotion industriel (IPI)
  • Classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) physique Technique Sciences de l'Ingénieur (PTSI) au lycée Étienne-Oehmichen
  • IUT Reims-Châlons-Charleville (DUT Génie industriel et maintenance, DUT Réseaux et Télécommunications, DUT Carrière sociales), qui dépend de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
  • IUFM, dépendant également de l'université de Reims Champagne-Ardenne.
  • IFSI
  • Le Centre national des arts du cirque (CNAC), école supérieure.
Lycées
  • Lycée Pierre Bayen (Public)
  • Lycée Étienne-Œhmichen (Public)
  • Lycée Jean Talon (Public)
  • Lycée Fréderic Ozanam (Privé)[56], né de la fusion en 2009 de trois lycées : Charles-Péguy, Saint Vincent de Paul et Saint-Joseph ; il est présent sur deux sites : le site Centre sur l'ancien site du lycée Saint-Joseph[57] et le site Mont-Hery sur l'ancien site du lycée Saint Vincent de Paul[58].

Sports

  • Champagne Châlons Reims Basket ou "CCRB", club créé en 2010 du regroupement des clubs de basket de Châlons ESPE Basket Châlons-en-Champagne et de Reims RCB Reims Champagne Basket, évoluant en PRO B en 2010. L'équipe joue ses matchs à domicile en alternance au Palais des sports Pierre-de-Coubertin à Châlons et au complexe sportif René-Tys à Reims.
  • L'Échiquier châlonnais, club évoluant en Top 16 et vainqueur de la saison 2009/2010 du top 16, fondé en 1946.
  • L'Association Châlonnaise de Vol à Voile (ACVV), club de planeur en activité sur l'aérodrome de Châlons - Écury-sur-Coole.
  • L'aéroclub Farman-Clément, club de vol moteur également en activité sur l'aérodrome de Châlons - Écury-sur-Coole.
  • Moto Club de Châlons en Champagne, MVCC, club spécialisé dans la pratique de l'enduro et endurance tout terrain, existe depuis les années 1980, est un acteur majeur dans le microcosme du tout terrain champenois.
  • Le Hockey club de Châlons « les Gaulois », jouant à la patinoire Cités Glace, évoluant en division 3.
  • La gymnastique, à La Renaissance Gymnastique, espace Pierre de Coubertin au palais des sports (Châlons-en-Champagne)
  • ASC Châlons-en-Champagne : club de tennis de table salle Tirlet
  • Golf de la Grande Romanie à 20 km de Châlons précisément à Courtisols

Médias

Radio locales
  • RCF L'Epine
  • Radio Mau-Nau est une radio associative locale créée en 1983, membre de la FRACA (Federation des radios de Champagne-Ardenne).
Bande FM châlonnaise

Liste des fréquences : Champagne FM (radio locale, 87,7) ; RCF RCF L'Epine (radio locale, 88,6) ; France Musique (89,2 ; Radio Orient (90,0) ; Radio Mau Nau (radio locale, 90,6) ; Fun Radio (91,9) ; RTL (93,1) ; Nostalgie (94,2) ; France Bleu Champagne (radio locale, 94,8) ; Virgin Radio (avec décrochage local, 95,5) ; Skyrock (96,0) ; France Inter (96,8) ; Happy FM (radio locale, 97,6) ; Jazz Radio (98,4) ; France Culture (98,8) ; RTL2 (99,6) ; NRJ (avec décrochage local, 100,4) ; RFM (102,4) ; Radio Classique (102,8) ; Chérie FM (103,2) ; RMC (104,0) ; Europe 1 (104,8) ; France Info (105,5) ; Rire et Chansons (107,3) ; 107.7 FM (107,7).

Presse régionale et locale
  • L'Union
  • L'Hebdo du vendredi dont l'édition de Châlons a été lancée en mai 2008.
  • Le Petit Catalaunien illustré
  • Au fil du Mau, mensuel de la ville de Châlons-en-Champagne.
  • ToutChâlons, site d'informations sur les sorties, concerts, balades...
  • ChâlonsTV, la web-tv de Châlons et ses environs proches

Cultes

  • Évéché

Activités culturelles et festivités

Culture et patrimoine

Vue panoramique de la place de l'Hôtel de ville.

Châlons-en-Champagne est classée Ville d'art et d'histoire. C’est une Ville fleurie avec quatre fleurs.

Monuments historiques

Édifices civils

Édifices publics
  • Hôtel de ville - Construit en 1771 sur les plans de l'architecte Nicolas Durand, c'est un élégant édifice de style classique.
  • Hôtel de l'Intendance, actuellement préfecture de région, XVIIIe siècle.
  • Les archives départementales dans un bâtiment reconstruit sur le couvent de Vinetz avec les statues de Léon Bourgeois, bourgeois de Jessaint et Sadi Carnot en avant.
  • Le couvent de Vinetz accueillant actuellement le restaurtant administratif, les services de la solidarité départementale et un lieu d'exposition dans l'ancienne chapelle avec les archives départementales ces bâtiments ferment la place du Forum de l'Europe.
  • Le couvent de ste-Marie, rue de Jessaint, accueillant les services du département.
  • La cité Tirlet, ancienne caserne qui est classée, où se trouve des services administratifs (inspection académique), des associations et des services techniques.
  • Les remparts, château du marché (dans le Petit-Jard classé jardin remarquable), bastion d'Aumale, arche et bastion Mauvillain.
  • Cirque - C'est l'un des cinq édifices de ce type subsistant en France ; il fut construit en 1899. Il est actuellement en totale rénovation, et devrait rouvrir au début de l'année 2011. Il abrite le Centre national des arts du cirque, unique établissement d'enseignement public de cette nature en Europe, et qui comprend l'École supérieure des arts du cirque, un centre de documentation et un pôle de formation professionnelle. Dispensé à des promotions d'une vingtaine d'élèves, l'enseignement intègre toutes les disciplines du spectacle vivant, en s'articulant autour de trois axes majeurs : conscience artistique, technique du cirque et capacité de création.
  • Musée des beaux-arts et d'archéologie de Châlons-en-Champagne (place Godart), importante section archéologique (en réserves), depuis le paléolithique jusqu'au XVIIe siècle et collection de peintures du XVe au XXe siècle. Salle Nicolas Appert[59]. Les frontons du musée sur la place Godart sont l'œuvre du sculpteur Gustave Navlet.
  • Musée du cloître de Notre-Dame-en-Vaux (rue Nicolas-Durand), remarquables vestiges du cloître canonial du XIIe siècle de la collégiale Notre-Dame-en-Vaux. 55 statues-colonnes sont présentées.
  • Musée Schiller-Goethe (rue Léon-Bourgeois). Fermé voir musée Beaux Arts.
  • Musée Garinet (rue Pasteur), ancienne maison du XVIe siècle présentant l'intérieur d'une famille bourgeoise du XIXe siècle (Jules Garinet). Belle collection de peintures.
  • Château Jacquesson, (Avenue de Paris) plan de Viollet-le-Duc seule maison de ville de cet architecte.
  • Bibliothèque municipale Georges Pompidou à vocation régionale, réalisée en 2001 par Paul Chemetov.
  • La maison d'arrêt de Châlons-en-Champagne.
  • Un pâté de maisons ayant une unité architecturale qui regroupe la piscine olympique et la maison des syndicats.
  • L'hôtel de police, dans le style piscine semblable à celui de Reims.

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Anciens hôtels particuliers
  • Musée Garinet (13 rue Pasteur) : Immeuble en pierre et briques construit vers 1515, siège du Vidamé en 1599.
  • Hôtel dit maison des Œuvres (25 rue Pasteur) : L'hôtel a été construit au milieu du XVIIe siècle et agrandi au XIXe siècle. Autrefois l'entrée des voitures se faisait par la rue Baudelot et le terrain s'étendait jusqu'à la rue de Flocmagny. Cette propriété appartenait au XVIIIe siècle aux Saguez de Breuvery et depuis 1878 à l'association diocésaine, ce qui explique qu'elle s'appelle aujourd'hui « maison des Œuvres ». Les façades du bâtiment du XVIIe siècle sont inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel .
  • Hôtel Dubois de Crancé (1 rue d’Orfeuil) : Édifice construit au milieu du XVIIe siècle. Successivement habité par Pierre Gragam, trésorier de France, puis au XVIIIe siècle par Jean-Gabriel Legendre, architecte qui réalisa l'hôtel des Intendants de Champagne (actuellement la préfecture) et enfin par le gouverneur de Châlons Germain Dubois de Crancé. La décoration intérieure datant du XVIIIe siècle a été en partie conservée : escalier et rampe en fer forgé, cheminées, planchers, boiseries[60]. Denis Diderot qui y séjourna en août 1759 décrira dans une lettre à Grimm l'intérieur de la demeure[61]. Cet hôtel particulier a abrité la bibliothèque municipale jusqu'à l'ouverture en 2001 de la Bibliothèque municipale à vocation régionale (BMVR), qui devait permettre d'accueillir plus largement les lecteurs[62].
  • Hhôtel Billet (5 rue Carnot) : Résidence châlonnaise de Léon Bourgeois (plaque).

Édifices religieux

  • Collégiale Notre-Dame-en-Vaux : Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO dans le cadre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France, Notre-Dame-en-Vaux était une collégiale, c'est-à-dire qu'elle abritait une communauté de chanoines. L'église actuelle fut commencée avant 1157, en remplacement d'un édifice antérieur qui s'était écroulé. Sa reconstruction était achevée en 1217. Commencée en style « de transition » (intermédiaire entre le roman et le gothique), elle fut terminée en gothique. On y trouve un beau chevet avec abside gothique flanquée de deux tours romanes (influence de la cathédrale de Toul), mais aussi d'admirables verrières du XVIe siècle. Il s'y trouve également un des plus grands carillons d'Europe, composé de 56 cloches et datant du XIXe siècle. Jusqu'à la Révolution, qui mutila son portail sud de style renaissance, elle possédait 4 flèches (voire 5, si on compte la petite de la croisée du transept). 3 furent rasées à la Révolution pour récupérer leur plomb à des fins militaires ; une fut reconstruite à partir de 1852 par l'abbé Champenois, les deux autres attendent toujours de l'être. Au Moyen Âge, elle possédait une relique vénérable qui attirait beaucoup de pèlerins et fit sa gloire : la relique du Saint Ombilic du Christ, détruite en 1707 par l'évêque de Châlons. Le reliquaire de 1407 est conservé au musée Cluny à Paris.
  • Cathédrale Saint-Étienne : Le monument présente des parties romanes du XIIe siècle (crypte, tour du bras Nord dont le rez-de-chaussée abrite une rare verrière romane) mais fut reconstruit en style gothique. L'abside, le transept et trois travées de la nef étaient achevés en 1261. Les chapelles rayonnantes et le déambulatoire furent ajoutés entre 1280 et 1310. La nef fut continuée à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. Entre 1628 et 1634, on éleva la façade occidentale (en style baroque) et les deux travées voisines. Cependant, la conception primitive de la nef fut conservée à travers les siècles par les constructeurs successifs, qui ont voulu lui préserver son unité. L'édifice a conservé une remarquable parure de vitraux. Dans les bas-côtés sud se trouve une intéressante série de vitraux de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle. Ceux de l'autre bas-côté ont été faits au XIXe siècle dans le goût du XIIIe siècle. Ceux des bras du transept sud datent du XXe siècle. De très nombreuses dalles funéraires gravées du XIIIe siècle au XVIIe siècle sont incrustées dans le pavage ou relevées le long des murs. Elles se caractérisent par une grande élégance du dessin.
  • Église Saint-Alpin : L'église est placée sous le vocable de saint Alpin, évêque de Châlons au début du Ve siècle. Elle existait déjà au IXe siècle et a été reconstruite vers 1170 dans un style gothique encore marqué par le style roman. De cette époque, il subsiste la nef - 6 travées dont les arcades richement moulurées reposent alternativement sur des piles fortes et des piles faibles - et les collatéraux. Vers 1230, on entreprit de rajeunir l'édifice en voûtant la nef et les collatéraux, sans modifier l'élévation intérieure. Plus tard, le transept et son croisillon nord furent remaniés. C'est au début du XVe siècle que l'on construisit un nouveau chœur polygonal, entouré d'un déambulatoire dépourvu de chapelles rayonnantes, mais percé de grandes fenêtres que de riches donateurs parent de splendides verrières colorées. On ajouta sur toute la longueur du bas-côté sud une série de chapelles qui conservent un ensemble remarquable de vitraux en grisaille. Les verrières du déambulatoire, mises en place entre 1515 et 1522 environ, juxtaposent souvent de petites scènes, à la gamme colorée éclatante, où apparaissent des inscriptions placées dans des banderoles décoratives.
  • Église Saint-Jean-Baptiste : L'église Saint-Jean-Baptiste est extrêmement intéressante parce que, ayant été bâtie du XIe siècle au XVIIe siècle, elle permet de suivre, sans interruption, l’évolution de l’architecture de l’art roman jusqu’à l’art de la Renaissance. La construction de la nef et des bas-côtés paraît remonter au dernier quart du XIe siècle. À partir du transept, nous entrons dans l’art d’ogive, avec les voûtes sur croisées d’ogives. Les murs sont remplacés par de larges fenêtres. Le chevet actuel date du XIIIe siècle. Au XIIIe siècle furent inhumés, dans l'église, deux évêques de Châlons : saint Élaphe et saint Lumier. Vers 1500, les arbalétriers construisirent une chapelle dédiée à saint Sébastien leur patron (actuelle chapelle des fonts baptismaux). En 1603, une tour fut élevée au-dessus de la croisée du transept et il fallut consolider les piles. En 1671, les bas-côtés furent remaniés et recouverts de voûtes d’ogives surbaissées. Fortement ravagée par les guerres de la Révolution et de l’Empire, l’église Saint-Jean-Baptiste a été restaurée grâce à la générosité de ses paroissiens surtout pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Ses vitraux datent de cette époque. Dans cette église a été baptisé Nicolas Appert en 1749, sa maison natale est sise en face de l'église (plaque).
  • Temple protestant du XIXe siècle : Situé au 18 bis rue Lochet, en face de la synagogue, un temple protestant datant de 1880 d'architecture néogothique, plans de Louis Gillet (1848-1920), architecte départemental. Lieu de culte de l'Église Réformée (tradition calviniste). Au-dessus de la porte est inscrit le verset d'Isaïe 40,8 : « La parole de notre Dieu demeure éternellement. »

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Monuments commémoratifs

  • Porte Sainte-Croix - Également appelée Porte Dauphine. Elle a été érigée en 1769, et dédiée, en 1771, à Marie-Antoinette, à l'occasion de son arrivée en France pour son mariage avec le Dauphin, le futur roi Louis XVI. Seule la face Sud-Est, visible par Marie-Antoinette lors de son arrivée, est ornementée.
  • La statue-colonne Nicolas Appert œuvre d'Ipoustéguy (1991) est érigée à côté de la Porte Sainte-Croix.
  • La Dernière Relève, sculpture de Gaston Broquet. C'est une œuvre en bronze représentant une demi-escouade avec un lieutenant devant des artilleurs de tranchées[63], il avait comme premier objectif l'hommage aux Châlonnais morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Le monument rend maintenant hommage aux victimes de la Seconde guerre mondiale, ceux victimes aux T.O.E, puis en Indochine, lors de la Guerre d'Algérie, lors des opérations de maintien de la paix au Liban au Tchad et en Afghanistan. Il se trouve rue de la Marne à côté de la cathédrale.
  • Square du souvenir français, avec une plaque sur la prison en hommage aux prisonniers martyr des Nazis et le monument aux martyrs de 1939-1945; recueillant le 24 avril 1976 les cendres revenus des crématoriums des camps de concentration.
  • La nécropole nationale se trouvant sur le côté du cimetière du sud, il regroupe les morts des officiers, sous-officiers, soldats de la IVe Armée et de la VIe Région militaire, principalement des français mais aussi quelques tombes anglaises et un carré pour les soldats musulmans.
  • Le monument A la mémoire des victimes militaires et civiles de toutes les guerres, colonne se trouvant dans le cimetière du sud et plus particulièrement aux Châlonnais morts pour la patrie et qui dorment de leur dernier sommeil loin du foyer natal… 1894, à Louis-Claude de Nettancourt-Haussonville, à Pierre-Charles Lochet, François-Antoine Baumgartner, Jean-Baptiste Michel Féry, Claude Antoine Compère, Louis Camus général de brigade né à Châlons-sur-Marne le 19 août 1760 et décédé le 6 septembre 1815.
  • Une statue de Jeanne d'Arc, place Saint-Étienne, en mémoire de son passage en la ville les 14 et 15 juillet 1429 ; une plaque en commémorant le cinq-centième anniversaire de son passage en la ville qui est rue de la Marne.
  • la statue de la Libération, don de Joseph Chevalier, œuvre de Antonin Mercié qui est la propriété du Musée de Châlons-en-Champagne.
  • Statue de Jean Talon se trouvant place Godart.

Devise et héraldique

« Et Decus et Robur » signifie « Gloire et Force ».

Distinctions

La ville est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le 7 janvier 1920.

Personnalités liées à la commune

La ville compte nombre de personnalités qui se sont distinguées par leur art ou leur activité civile ou militaire[64].

Avant le XIXe siècle

XIXe siècle

XXe siècle

Autres personnalités

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Anciennes familles de Châlons-en-Champagne

Les anciennes familles de Châlons sont mentionnées dans l'Armorial de Châlons-sur-Marne[66].

  • Antoine
  • Aubelin de Villers
  • Bar
  • Barbier
  • Beaugier de Bignimont
  • Berle de Mafrécourt
  • Berthelier
  • Beschefer
  • Billecart
  • Billet
  • Le Boucherat
  • Bocquet d'Anthenay
  • Braux
  • Caillet
  • Cachapt
  • Camiat
  • Chalons
  • Chamorin
  • Champagne
  • Champenois
  • Charton
  • Chastillon (Claude Chastillon)
  • Faut
  • Féret
  • Filoque
  • Fleury
  • Gargam (Pierre intendant de Champagne, François Xavier maire de Châlons)
  • de Gaulle
  • Gayet
  • Godart
  • Godet
  • Grossart
  • Guyot
  • Hoccart
  • Hennequin
  • Henry
  • Horguelin
  • Hermann
  • Jeannet
  • Jourdain
  • Joybert (de Joybert)
  • Lauvaux
  • Le Certain
  • La Moyne
  • Lhoste
  • Langault
  • Le Doux
  • Le Tartier
  • Le Gorlier
  • Le Duc
  • Lebon
  • Lorain
  • Mapelli
  • Puyol
  • Rolland
  • Rousset
  • Regnauld
  • Sebille
  • de St Genys
  • Saguez de Breuvery (Paul-Louis, écuyer, maire-royal de Chalons; Pierre-Maurice doyen de la cathédrale Saint-Étienne de Châlons)
  • Truc
  • Talon (Jean Talon)
  • de Thuisy
  • Turpin
  • de La Veuve
  • Viriot
  • Wignacourt
  • Ytam

Film tourné à Châlons-en-Champagne

Le téléfilm Travolta et moi de Patricia Mazuy, Léopard de bronze au Festival de Locarno 1993[67] a été tourné à Châlons-sur-Marne. La ville a été choisie parce que sa patinoire était idéale pour le tournage (même si d'importants travaux de restructuration du décor ont été nécessaires, notamment avec la création d'un bar) et aussi parce que la mairie avait, selon la réalisatrice, « une grande envie de cinéma » et qu'elle était prête à aider le film[68].

Annexes

Notes et références

Notes
  1. Châlons-en-Champagne attesté par une lettre de Charles V du 25 janvier 1373 « Chaalons-en-Champaigne » aux arch. Mun de Châlons CC6
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
  1. SITAC BUS (Groupe Kéolis)
  2. « LE CBR (Chemin de fer de la Banlieue de Reims) », sur Châlons-Rail (consulté le )
  3. Jean-Pierre Ravaux, « De civitas Catuuellaunorum à Châlons et de Châlons-en-Champagne à Châlons-sur-Marne, histoire du nom d'une ville », dans Mémoires de la SACSAM, t. CV, , p. 49-54 et Châlons en Champagne Histoire d'un nom,
  4. Journal officiel du 3 janvier 1998, décret 97-1331.
  5. Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le diplôme d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. ; résumé dans École nationale des chartes, positions des thèses, 1995, p. 251-257.
  6. Lettres patentes de Charles VI données à Paris le 23 juillet 1421 (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 881).
  7. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons sur Marne, Roanne, 1983, affirme que la ville a connu sa seule activité industrielle pendant le Moyen Âge florissant, c’est-à-dire aux XIIe et XIIIe siècles.
  8. Cette théorie est résumée par Auguste Nicaise, Châlons-sur-Marne et ses environs, Paris, 1861, p. 5.
  9. Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris,
  10. Fernand Vercauteren, Étude sur les “civitates” de la Belgique seconde, Bruxelles, 1934, p. 136-164.
  11. Sur le tracé de cette voie romaine construite vers dix avant notre ère, lire Raymond Chevalier, Les voies romaines, Paris, 1972, p. 188. Mais rien ne permet de dater les débuts des travaux aux abords de la ville actuelle. Par contre, l’artère principale du centre historique repose sur son tracé.
  12. Françoise Chossenot, « Châlons dans l’antiquité », dans Châlons 2000 ans d’histoire, mélanges d’histoire de géographie, d’arts et de tradition, 1980, p. 41-48. Jean-Pierre Ravaux, « Les évêques de Châlons-sur-Marne », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome 98, 1983, p. 62.
  13. Pour tout ce qui concerne l’apparition et l’évolution du pouvoir comtal des évêques de la France du Nord, voir Olivier Guyotjeannin, Episcopus et comes : affirmation et déclin de la seigneurie épiscopale au nord du royaume de France (Beauvais-Noyon, Xe-début XIIIe siècle), Genève-Paris, 1987. L’auteur décèle une falsification de l’acte par lequel Guy III affirme détenir, par délégation du roi, le pouvoir sur le comté de Châlons et les droits temporels attachés, p. 53-54.
  14. Sur les métiers jurés, lire les ouvrages de Louis Grignon et la thèse d’A.-M. Couvret, Vie économique et sociale de Châlons, p. 54-80.
  15. De l’ensemble ne subsistent que la collégiale Notre-Dame-en-Vaux avec les quarante statues-colonnes de son cloître, la cathédrale Saint-Étienne et quelques églises de paroisse.
  16. Procès-verbal de l’assemblée du 6 février 1418 [n. st.] au cours de laquelle fut donnée lecture d’une lettre de la reine Isabelle exhortant les Châlonnais à combattre les Armagnacs (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 752).
  17. Bernard Chevalier, Les bonnes villes de France du XIVe au XVIe siècle, Paris, 1982, p. 201-202.
  18. L’assemblée avait été dès l’origine reconnue par le roi de France ; J.-P. Ravaux, Histoire de Châlons-sur-Marne, Roanne, 1983. Voir aussi le travail d’Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mémoire de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., qui demande cependant un nouvel approfondissement.
  19. Le cartulaire de 1503 donne une liste exhaustive des biens du ban de l’évêque tout en le délimitant (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 751, fol. 7-11). Voir aussi Paul Pélicier et Ferdinand Lot, « Extraits du livre de la peau de veau de Châlons », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., 2e semestre, tome 4, 1901, p. 101.
  20. Olivier Caruso, L’organisation politique de Châlons au début du règne de François 1er, mém. de maîtrise sous la dir. d’Yves-Marie Bercé, univ. de Reims, 1986, dactyl., p. 42-49.
  21. Lettres patentes de Louis XI, Tours, le 29 mars 1473 (1472 avant Pâques)
  22. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 253.
  23. L’historien Maurice Poinsignon dit d’une manière générale que « la Champagne se met souvent en frais pour sa défense et celle du royaume », dans Histoire générale de la Champagne et Brie, Paris, 1974, tome 1er, p. 59. De son côté, Laurent Bourquin parle de « région vitale » au XVIe siècle, d’« impératif absolu qui se pose au monarque dans cette province stratégique : tenir le terrain », car « il ne doit jamais se permettre d’en perdre le contrôle », Noblesse seconde et pouvoir en Champagne aux XVIe et XVIIe siècles, Paris : Publications de la Sorbonne, 1994, p. 8-9.
  24. Les Châlonnais « ont cet avantage d’avoir toujours été fidèles à leurs rois, malgré les factions qui se sont élevées, et se sont opposés avec beaucoup de fermeté à tout ce qui a paru contraire à l’autorité royale », Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 255-256.
  25. Edme Baugier, Mémoires historiques de la province de Champagne, Châlons, 1721, vol. 2, p. 259.
  26. « Chers et bien amez, votre fidélité et vos services vous rendent sy recommandables en notre endroit que vous vous pouvez asseurer qu’il ne se presentera jamais subjet de vous gratifier que nous ne le facions très volontiers. Et pour ce nous avons fait despecher nos lettres de confirmation des bailliage, siege presidial et prevosté de Vitry avec le tablier de la monnoye de Troyes, que le feu roy (…) avoir transféré en notre ville de Chaalons (…) » (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 758), publié par Maurice Poinsignon, Histoire générale de la Champagne…, tome 2, p. 508.
  27. Aux XIVe et XVe siècles, le chapitre Saint-Étienne tenta et parvint à se rendre autonome de la chancellerie épiscopale ; Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p. 87-88.
  28. Tous les historiens de Louis Barbat en 1844 à Olivier Caruso en 1986, s’évertuent à présenter l’évolution des rapports de puissance dans le sens d’une réduction de celle de l’évêque, sans systématiquement apporter d’indices nouveaux.
  29. Lettre de Charles V, Paris, 25 janvier 1374 [n. st.] (Archives départementales de la Marne, E suppt 4 832). Jean-Yves Sarazin, Clercs jurés, tabellions et notaires royaux à Châlons-sur-Marne au XVIe siècle : de la tonsure aux écritures, thèse pour le dipl. d’archiviste paléographe, 1995, dactyl. , p. 19-27 ; résumé dans Ecole nationale des chartes, positions des thèses…, 1995, p. 251-257.
  30. Pour le XVIe siècle, seuls les rôles de la taille croisés aux minutes notariales permettraient une étude quantitative et qualitative de la population châlonnaise.
  31. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 779, fol. 74.
  32. Archives départementales de la Marne, E suppt 4 856.
  33. Méthode de calcul utilisée par Pierre Goubert dans sa thèse Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1960. Cette ville picarde offre des particularités assez proche de celles de la cité champenoise. Description de Beauvais que confirma Bernard Guenée, Tribunaux et gens de justice…, p. 47.
  34. La population châlonnaise comportait un nombre important de religieux séculiers et réguliers exempts de la taille mais très souvent clients des notaires. Sur l’application de ce calcul, voir Emmanuel Le Roy Ladurie, Le carnaval de Romans, Poitiers, 1979, p. 14-15.
  35. En 1815, la population était de 11 750 habitants vivant encore pour la quasi-totalité dans les limites des remparts du XVIe siècle.
  36. Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons…, p. 74-82.
  37. Phénomène particulièrement visible grâce aux minutes notariales dès le début du siècle. Il est d’ailleurs impossible de dater les débuts de cette appropriation des biens fonciers.
  38. Lire la description minutieuse de tous ces corps de métier faite par Anne-Marie Couvret, Vie économique et sociale…, p. 67-80.
  39. Guillaume Bizet, marchand de Châlons, a été exclu de l’échevinage par ses confrères « par ce qu’il estoit la plupart du temps absent de ladite ville pour d’autres occupations » (Archives départementales de la Marne, B 272, fol. 9).
  40. Archives départementales de la Marne, G 157, fol. 44v.
  41. Au nombre de vingt-trois dans un contrat daté du 29 juillet 1552 (Archives départementales de la Marne, 4 E 6 186).
  42. Alexis Rivière, Les communautés religieuses de l’ancien Châlons, vêtures, noviciats et professions, Châlons-sur-Marne, 1896 et Edouard de Barthélemy, Histoire de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, 1883, p. 43-59.
  43. L’intendant Larcher dans son Mémoire sur l’état de la généralité de Champagne de 1697, donne pour le chapitre Saint-Étienne, trente et un chanoines et huit demi prébendes, une soixantaine de chapelains de l’ancienne congrégation, mais combien de religieux comptaient les deux abbayes et les couvents des ordres mendiants intra muros ? Il ne le précise pas, op. cit., fol. 98-104.
  44. A.-M. Couvret, Vie économique et sociale…, p. 4.
  45. Jean-Pierre Ravaux, « Histoire topographique de Châlons-sur-Marne » dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome XCV, 1980, p. 18-19.
  46. Frédéric Bluche, Septembre 1792. Logiques d'un massacre, Paris, Robert Laffont, 1986, (ISBN 2-221-04523-8), p. 103
  47. Pierre-Henri Billy, « Des prénoms révolutionnaires en France », Annales historiques de la Révolution française, 322 | octobre-décembre 2000, mis en ligne le 06 avril 2004, consulté le 09 avril 2014.
  48. Jean-Paul Barbier Ils sont passés à Châlons 2003; Jean-Paul Barbier et Michel Bursaux Les Bonaparte à Châlons in Études marnaises SACSAM 2009
  49. Stéphanie Verger, « Suippes / En souvenir du 10 mai 1940 Ils témoignent du bombardement », sur L'Union, (consulté le )
  50. Louis Barbat, 'Histoire de la ville de Châlons-sur-Marne', 1854.
  51. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee
  52. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  54. « Évolution et structure de la population à Châlons-en-Champagne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  55. « Résultats du recensement de la population de la Marne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  56. Lycée Ozanam
  57. Lycée Fréderic-Ozanam Site Centre
  58. Lycée Fréderic-Ozanam Site Mont-Hery
  59. Inventaire des pièces exposées sur le site de l'Association internationale Nicolas-Appert http://www.appert-aina.com
  60. Châlons-en-Champagne, ville d'art et d'histoire, publication de la ville de Châlons-en-Champagne, 2007
  61. Jean-Paul Barbier Ils sont passés à Châlons, 2003, page 57
  62. Henri Vendel Historique de la Bibliothèque Municipale de Châlons-sur-Marne, Châlons-sur-Marne, Impr. du Journal de la Marne, 1925
  63. Patrimoine de France
  64. Jean-Paul Barbier Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables, éditions du Petit Catalaunien illustré, 2000.
  65. Jean-Paul Barbier Nicolas Appert Inventeur et humaniste, édition Royer, Paris, 1994.
  66. heraldique-europeenne.org
  67. Site du festival de Locarno
  68. Patricia Mazuy, « Travolta et nous, propos recueillis par Camille Nevers et Vincent Vatrican », Cahiers du cinéma, no 485,‎ , p. 33-35

Bibliographie

  • Mark W. Konnert, Civic Agendas and Religious Passion: Châlons-sur-Marne during the French wars of religion, 1560-1594 (Kirksville, MO, Sixteenth Century Journal Publishers, 1997) (Sixteenth Century Essays & Studies, 35).

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Articles connexes

Liens externes