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Claude Gaspard Blancheville

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Claude Basile Gaspard Blancheville
Claude Gaspard Blancheville

Naissance
Jonvelle (Haute-Saône)
Décès (à 42 ans)
El Ronquillo (Espagne)
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 17881810
Distinctions Commandeur de la Légion d’honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 28e colonne.

Claude Basile Gaspard Blancheville, né le à Jonvelle (Haute-Saône), mort assassiné le à El Ronquillo (Espagne), est un militaire français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie

Fils de Philippe Blancheville et d'Anne Françoise Giraux, il épouse à Calais, le 30 avril 1803, Marie Eléonore Devimeux, fille de Jean-François Devimeux, alors ancien directeur des carrousels de la ménagerie royale de Paris.

Employé à l’état-major général de l’armée, il se fait connaître d’abord par son habileté à lever des plans et à dessiner des positions militaires. Après avoir été choisi en 1788, pour rédiger l’ordonnance de cavalerie, il entre le 2 juillet 1792, dans la Garde constitutionnelle du roi, devient fourrier le 20 du même mois, et il est licencié avec ce corps le 31 mai suivant.

Il fait les campagnes de 1792 à l’an III, à l’armée de l’Ouest, et il est nommé sous-lieutenant le 16 mars 1793, au 15e régiment de chasseurs à cheval, puis lieutenant le 22 mai suivant. Le 10 août 1793, à Saint-Julien près de Nantes, il prend deux pièces de canon aux rebelles. Le 16 septembre suivant, il enlève la place de Montaigu, à la tête de deux compagnies du 15e de chasseurs, à un cheval tué sous lui, et il obtient ses galons de capitaine le 19 du même mois. Le 29 avril 1795, à Machecoul, à la tête de quelques chasseurs, il délivre un poste de soldats d’infanterie que les chouans allaient fusiller. Dans cette affaire il reçoit un coup de feu dans les reins, et a un cheval tué sous lui.

Passé à l’armée d’Italie, il y fait sans interruption toutes les campagnes de l’an IV à l’an VIII. Le 26 mars 1799, au combat de Sainte-Lucie, devant de Vérone, à la tête d’un escadron, il enlève le village de Sainte-Maxime, force deux postes à abandonner leur artillerie, après avoir perdu beaucoup de monde, a un cheval tué sous lui et est blessé d’un coup de feu à la jambe droite. Nommé chef d’escadron sur le champ de bataille même, il reçoit le 27 avril 1799, un coup de feu au talon droit et le 19 juillet suivant, il passe avec son grade dans le 25e régiment de chasseurs à cheval.

En l’an IX, il fait partie de l’armée de la Gironde, et le 29 octobre 1803, il reçoit son brevet de major au 22e régiment de chasseurs à cheval. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 25 mars 1804.

Le 2 août 1805, à la suite de l’attaque d’un convoi considérable de vivres, entre Avrillers et Talmont, il prend le commandement des troupes qui l’escortent, tue un grand nombre d’ennemis, a dans cette affaire un cheval tué sous lui, et reçoit deux coups de feu, l’un dans les reins, l’autre à l’épaule. Le 17 septembre 1805, il passe au 7e régiment de chasseurs à cheval, et il fait avec ce corps les campagnes de l’an XIV en Autriche, puis celles de 1806 et 1807, en Prusse et en Pologne.

Le 8 février 1807, à Eylau, où il commande le régiment, il se couvre de gloire, et l’Empereur le nomme officier de la Légion d’honneur le 14 mai suivant. Le 11 juillet 1807, il est fait adjudant-commandant, et il sert en cette qualité au 1er corps de la Grande Armée. Envoyé en Espagne, sa conduite à la bataille d'Espinosa les 10 et 11 novembre 1808, lui vaut la croix de commandeur de la Légion d’honneur le 11 décembre suivant. En 1809, il est envoyé en Allemagne, et le 22 décembre il est promu colonel commandant le 22e régiment de dragons.

Son régiment faisant alors partie de la division de cavalerie du 5e corps de l’armée d’Espagne, en position sur les rives de la Guadiana, il se met en route pour aller le joindre, lorsqu’il est assassiné par les guérilléros le 2 mars 1810, entre El Ronquillo et Ollala.

Distinctions

Sources

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 290-291.
  • Louis François L’Héritier, Les fastes de la gloire: ou, Les braves recommandés a la Postérité, Tome 3, Paris, librairie Raymond, , p. 408.