Ho Feng Shan
Ambassadeur |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
何鳳山 |
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Formation |
Université Louis-et-Maximilien de Munich École Yali (en) |
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Enfants |
Parti politique | |
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Distinction |
Feng-Shan Ho (en chinois traditionnel 何鳳山, en chinois simplifié 何凤山, en pinyin Hé Fèngshān, quelquefois traduit en He Fengshan ou encore Feng Chan Ho en français[1]), né à Yiyang, dans le Hunan, le (quelques sources donnent 1904), mort à San Francisco le , est un diplomate chinois qui sauva des centaines, voire sans doute des milliers, de Juifs durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale.
En poste à Vienne en Autriche, au consulat de la République de Chine, il a accordé à titre humanitaire des milliers de visas à des Juifs autrichiens, allemands et d'autres pays européens, leur permettant ainsi de fuir la persécution nazie. Nommé « Juste parmi les nations » à titre posthume en 2001, il est connu comme le « Schindler chinois ».
Études
Ho Feng Shan a sept ans lorsque son père meurt. Elève assidu et travailleur, il réussit à intégrer l'école Yali à Changsha, capitale du Hunan, puis l'université Yale en Chine. En 1926, il gagne l'université Louis-et-Maximilien de Munich et y obtient, en 1932, un doctorat en économie politique .
Activités durant la Seconde Guerre mondiale
En 1935, Ho entama une carrière diplomatique sous l'égide du ministère des Affaires étrangères de la république de Chine. Sa première affectation fut en Turquie puis il fut nommé premier secrétaire de la légation chinoise à Vienne en 1937. Quand l'Autriche fut annexée par l'Allemagne nazie en 1938 et que la légation devint consulat, il occupa le poste de consul général[2].
Après le pogrom de la nuit de Cristal en novembre 1938, la situation devint rapidement intenable pour les quelque 200 000 Autrichiens de confession juive. La seule façon pour eux d'échapper au nazisme était de fuir l'Europe mais pour cela il leur fallait fournir un visa délivré par un pays étranger et un billet de bateau. Cela était d'autant plus difficile qu'à la conférence d'Évian de 1938, 31 pays sur 32 avaient refusé de prendre des immigrants juifs. Le seul pays ayant donné son accord était la République dominicaine, qui acceptait d'en accueillir 100 000[3]. Prenant le contrepied des ordres de son supérieur (Chen Jie (陳介), l'ambassadeur de Chine à Berlin), Ho, mû par des raisons humanitaires, se mit à délivrer des visas pour Shanghai, dont une partie était encore à l'époque sous la tutelle de la République de Chine. Dans les trois mois qui suivirent sa nomination en tant que consul général, Ho délivra 1200 visas[4].
Après la guerre
Décès
Ho Feng-Shan est mort le , à San Francisco, à l'âge de 96 ans, laissant derrière lui un fils, Monto Ho (何曼德), spécialiste taiwano-américain en microbiologie et virologie, ainsi qu'une fille, Manli Ho (何曼禮).
Récompenses
Notes et références
- (en) Former Jewish refugees revisit Shanghai Ark, People's Daily Online, 11 novembre 2005.
- (en) Daughter of late ROC Ambassador Ho Feng-shan to receive posthumous tribute for her father, Ministry of Foreign Affairs, Republic of China (Taiwan), 7 septembre 2015.
- (en) R. D. Crassweller, Trujillo. The Life and Times of a Caribbean Dictator, MacMillan Co., New York, 1966, pp. 199–200.
- (en) Baruch Tenembaum, Feng-Shan Ho, Chinese Savior, International Raoul Wallenberg Foundation.
Voir aussi
Articles connexes
- Ghetto de Shanghai
- Chiune Sugihara, consul du japon en Lituanie, accorda lui aussi un visa à de nombreux juifs qui rejoignirent Shanghaï.
Liens externes
- « The Righteous Among Nations - China », Yad Vashem The Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Authority (consulté le )
- Ho Feng Shan sur le site de Yad Vashem.