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Catalyseur d'énergie de Rossi et Focardi

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 Article à recycler

Le catalyseur d'énergie, ou E-Cat (pour Energy Catalyzer), est un appareil inventé en 2010 par l'inventeur Andrea A. Rossi et le professeur Sergio Focardi. Cet appareil est, selon ses créateurs, le premier équipement destiné à l'usage domestique de fusion froide du nickel, bien que la communauté scientifique n'y voie qu'une pseudo-science[1].

Historique du catalyseur

Le catalyseur d'énergie relève de travaux personnels de Rossi et de travaux académiques de Focardi.

Schéma du réacteur nickel-hydrogène conçu par Piantelli et Focardi pour la mesure de l'excès possible de chaleur[2].

Expériences de Piantelli et Focardi

En 1989, le biophysicien italien Francesco Piantelli, de l'Université de Sienne, qui menait des études sur des échantillons de matière organique[3], a remarqué une production de chaleur anormale[4]. Il fait part du phénomène observé à Sergio Focardi, physicien à l'Université de Bologne, et ils décident ensemble de créer un groupe de travail auquel se joint Roberto Habel, membre de l'INFN[5] à l'Université de Cagliari[6], afin de rechercher les causes de cette anomalie thermique[7].

Après trois ans environ, les études ont abouti à des résultats intéressants permettant la construction d'un réacteur nickel-hydrogène[8]. Deux années d'essais plus tard, en 1994 est annoncée la mise au point d'un processus de production d'énergie par des réactions nucléaires à basse énergie (LENR)[9], profondément différent de celui de Fleischmann et Pons[10],[11].

Le processus de Piantelli, Habel et Focardi est fondé sur l'utilisation d'une barre de nickel, dont la température est maintenue par une résistance électrique à environ 200-400 °C, et chargée en hydrogène[12],[13]. Lorsque la réaction est déclenchée, ou bien lorsque la barre de nickel émet plus d'énergie que nécessaire pour ses besoins de chauffage, il peut se produire également une émission faible et discontinue de rayons gamma, qui pourrait indiquer une possible origine nucléaire de ce phénomène[14],[15].

Le procédé a fait l'objet d'une demande de brevet par Francesco Piantelli en 1995[16].

Le catalyseur, et ses évaluations

Andrea Rossi, docteur en Philosophie (1975, Milan) après avoir investi dans la récupération d'énergie de déchets, s'intéresse à la fusion froide de Martin Fleischmann puis sollicite en juillet 2007 le professeur Focardi, chercheur en réactions Ni-H, pour examiner ses propres travaux. Ce dernier infirme puis confirme que le dispositif Rossi fonctionne, et une collaboration s'en suit. Un dépôt de brevet est refusé en 2007, un autre est accepté en 2011 par l'office italien.

Le catalyseur de Rossi a été testé depuis 2011 à diverses reprises, de façons plus ou moins indépendantes, mais les évaluations souffrent de vives critiques principalement au niveau théorique et méthodologique, jusqu'à la dernière en date (mars 2014). Revue de ces évaluations:

Selon Andrea Rossi[17], bien qu'il ait échoué à reproduire les expériences de Fleischmann et Pons, il continue cependant à s'y intéresser, et aurait fini par obtenir des résultats encourageants. C'est ainsi qu'il est amené à engager Sergio Focardi comme consultant en 2007, dans le cadre du développement d'un appareil destiné à produire de l'énergie à partir de réactions hydrogène-nickel.

Dans un article publié en 2010[18], Sergio Focardi et Andrea Rossi présentent un processus selon eux « capable de produire de grandes quantités d'énergie par un processus de fusion nucléaire entre du nickel et de l'hydrogène ».

En 2011, Focardi et Rossi organisent des démonstrations de ce processus, destinées à la presse et aux scientifiques. Ils utilisent des versions de puissances moyennes différentes :

  • le 14 janvier 2011, un ECAT (Energy-catalyser version 10 kW) aurait produit 10 kW (évalué par échauffement et vaporisation d'eau[19]) avec une puissance d'entrée de 600 W pendant 1 h[20],
  • le 10 février 2011, un ECAT (version 10 kW) aurait produit 15 kW (évalué par échauffement d'eau seulement[19]) en permanence pendant 18 h[21],
  • le 29 mars 2011, un ECAT (version 4 kW) aurait produit 25 kWh (évaluée par échauffement et vaporisation d'eau[19]) en 5 h 45 min. Durant ce test, Hanno Essén, professeur agrégé de physique théorique, ex-président de la Société des sceptiques de Suède, et Sven Kullander, maître de conférences à l'institut royal suédois de technologie, Professeur émérite à l'Université d'Uppsala et président de l'Académie royale suédoise des sciences, peut observer et photographier des parties intérieures de l'appareil sans les isolants thermiques[22]. Une réaction chimique de tout l'hydrogène contenu dans le réservoir (0,11 gramme) avec du nickel donnerait au maximum une énergie de 0,15 watt-heure. Pour chauffer le débit d'eau de 6,47 kg par heure de 18 °C à l'état de vapeur, il faut une énergie de 725 * 6,47 = 4,69 kWh pendant chaque heure. Selon les chercheurs : « Aucun processus chimique ne peut expliquer une telle quantité d'énergie à partir d'un réservoir de 50 centimètres cubes. La seule explication alternative, c'est qu'il y a une sorte de processus nucléaire qui donne lieu à la production d'énergie mesurée. »[23],[22].
  • Le 6 octobre 2011, lors du test d'un réacteur élémentaire plat en 6 h, la phase de montée en température très progressive aurait duré 3 h avec chauffage du cœur. Puis sans chauffage du cœur, en mode auto-entretenu, la consommation électrique globale n'aurait été plus que de 115 W, pour la régulation et la génération de fréquence. La puissance produite aurait été stable, d'environ 3 kW pendant 3 heures[24]. Après évaporation de l'eau par le ECAT, la vapeur était envoyée dans un échangeur dont le circuit secondaire chauffait de l'eau. La mesure de puissance thermique a porté sur la différence de température d'eau en phase liquide uniquement dans ce circuit secondaire. Ainsi, que la vaporisation soit partielle ou complète en sortie du ECAT, c'est la chaleur produite qui a été mesurée, et les doutes[19] sur le taux de vaporisation lors de précédents tests sont ainsi levés[25].
  • Le 29 octobre 2011, une centrale génératrice thermique de puissance nominale 1 MW (mégawatt) aurait été testée avant vente par l'ingénieur Domenico Fioravanti, en mode auto-entretenu à la demande d'un client, soit environ à mi puissance. Les 107 ECAT composant le générateur, de puissances nominales 10 kW, à réacteurs plats triples, étaient montés en parallèles. L'eau était portée de l'état liquide à 18,3 °C vers l'état de vapeur à 104,5 °C (températures moyennes), puis refroidie par ventilation et recyclée. Le générateur aurait produit 2 635 kWh thermiques en 5h30, soit une puissance thermique moyenne de 479 kW. L'énergie électrique consommée aurait été de 66 kWh, soit un coefficient de production COP brut de 40. Si l'on tenait compte de la conversion d'énergie thermique vers une production électrique, le COP serait de 13 environ[26],[27]
  • Le 7 août 2012, un nouveau type de réacteur en forme de tube aurait été testé et aurait produit une puissance moyenne nette de 2,1 kW pendant 5h48 de fonctionnement à une température entre 800C et 1200C. La perte de masse n'aurait été que de 20 grammes[28]. Fabio Penon, présenté comme ingénieur spécialiste en ingénierie nucléaire, affirme avoir observé une densité moyenne d'énergie de 265 kWh par kg de matière consommée et conclut ainsi « La source d'énergie du E-Cat n'est pas conventionnelle. Dans le diagramme de Ragone, sa densité d'énergie le place très loin de toute source classique. »[29]. La sécurité de ce réacteur du point de vue de la radioactivité aurait aussi été évaluée par David Bianchini, présenté comme ingénieur en Science, qui a affirmé ne pas avoir observé de variation des radiations pendant le fonctionnement par rapport aux radiations ambiantes[30]. Ce type de réacteur est constitué de 2 tubes entre lesquels se situe la poudre de nickel et la réserve d'hydrogène normal, il ne mesure que 33 cm de long pour un diamètre de moins de 10 cm.

Le 28 juin 2011, le Docteur Brian Josephson, lauréat du prix Nobel de physique en 1973, discute la crédibilité du ECAT et de son avenir[31] : « à ce jour, rien ne permet de douter des affirmations de Rossi. »[32]

Des mises en production d'énergie depuis 2012 à visée commerciale (notamment une installation de 1 Mega Watts), dont il n'a d'ailleurs quasi rien filtré, ne constituent pas des évaluations.

En 2013, des scientifiques ont pu mesurer la chaleur produite par le E-Cat, et concluent qu'elle est au moins dix fois plus intense que celle produite par les plus efficaces réactions chimiques[33],[34]. Des publications rapportent ces mesures avec plus[35] ou moins[36] de confiance, et en 2011 l'indépendance de ces mesures est remise en cause[33].

En 2014, une nouvelle étude italo-suédoise est menée en mars et révélée en octobre, avec un nouveau réacteur de Rossi[37]. Les conclusions reportent à nouveau une production de chaleur anormale (supérieure aux méthodes conventionnelles). Selon ce rapport, le réacteur ECAT observé a été chargé avec 1 g de poudre de nickel adjoint d'hydrogène et d'autres additifs (en particulier du lithium). Les mesures ont été effectuées à l'aide de caméras thermiques haute-définition. Des données ont été récoltées durant 32 jours de fonctionnement. Les chercheurs ont déduit un COP de 3.2 et 3.6 respectivement pour les 2 essais réalisés avec une température du réacteur réglée à environ 1 260 °C, puis à environ 1 400 °C, et une énergie totale produite durant le test de 1,5 MWh. Ceci est jugé bien supérieur à n'importe quel générateur conventionnel de taille similaire. Les chercheurs ont aussi analysé des échantillons de carburant avant et après l'essai, révélant, toujours selon le rapport, une modification de la composition isotopique, surtout du nickel : 58 Ni et 60Ni vers 62Ni ; et du lithium : 7Li vers 6Li, supposée indiquer une réaction nucléaire alors qu'aucune radioactivité n'aurait été détectée à l'extérieur du réacteur[38],[39]. Ces résultats ont été salués et critiqués sans encore apporter plus de crédit à la très controversée invention[40].

L'échec du partenariat avec Industrial Heat

En 2012, Tom Darden, le dirigeant d'une société d'investissement, Cherokee Investment Partners, noue un partenariat industriel, via une filiale, Industrial Heat, avec Andrea Rossi. Andrea Rossi, aurait alors vendu à Industrial Heat une licence sur le E-Cat pour 1,5 million de dollars US.

En 2013, Industrial Heat aurait versé, à Andrea Rossi, 11 millions de dollars US après qu’une installation de trente E-Cats ait réussi un test de validation sur 24 heures.

En 2014 Industrial Heat et Andrea Rossi s'accorde pour un test industriel d'un an devant se terminer en février 2016. Si Andrea Rossi réussi a démontrer un COP supérieur à 6 pour ses E-Cats, Industrial Heat s'engage à lui verser la somme de 89 millions de dollars US.

Le 18 février 2016, Matts Lewan, un proche d'Andrea Rossi qui le suit depuis plusieurs année, annonce que le test est un succès et que le rapport final sera livré en mars ou avril 2016. Ce rapport final n'a jamais été rendu publique. Les résultats ce ce test devait également être présenté dans une conférence, Energy Symposium, à Stockholm le 21 juin 2016. Cette conférence, organisée par Matts Lewan, a été annulé sans justification. Début avril, Andrea Rossi porte plainte contre Industrial Heat pour le non paiement des 89 millions de dollars US prévu au contrat. Quelques jours plus tard (le 7 ou le 8 avril) Industrial Heat annonce que cette plainte ne peut que déboucher sur un non lieu puisque la validation du test d'un an n'a pu être validé. Le procès n'a pas encore eu lieu.


Critiques

Rossi et Focardi n'ont jusqu'à présent trouvé aucun journal scientifique avec évaluation par les pairs désireux de publier leur article décrivant le fonctionnement supposé de leur machine[41].

À propos des chercheurs de l'Université de Bologne qui étaient présents en tant qu'observateurs lors de certaines expérimentations sur l'ECAT : le 5 novembre 2011, l'Université de Bologne affirme qu'ils n'ont pas été impliqués dans les démonstrations et qu'aucune des expérimentations n'a eu lieu à l'Université[42],[43],[44],[45].

Peter Ekström, conférencier au Département de Physique Nucléaire à l'Université de Lund en Suède, conclu en mai 2011 : "Je suis convaincu que toute cette histoire n'est qu'une vaste escroquerie, et que tout sera révélé dans moins d'une année."[46] Il cite entre autres l'invraisemblance qu'une réaction chimique puisse être assez forte pour vaincre la barrière coulombienne, l'absence de rayonnements gamma, l'absence d'explication sur l'origine de l'énergie supplémentaire, l'absence de la radioactivité attendue après la fusion d'un proton avec 58Ni, la présence inexpliquée de 11 % de fer dans les restes de combustible, les 10 % de cuivre dans les restes de combustible ayant étrangement le même ratio isotopique que le cuivre naturel, et l'absence de tout isotope instable de cuivre dans les restes de combustible, comme si le réacteur ne produisait que des isotopes stables[46]. Kjell Aleklett, professeur de Physique à l'Université d'Uppsala, remarque que le pourcentage de cuivre est trop haut pour toutes les réactions de nickel connues, et que le cuivre a le même ratio isotopique que le cuivre naturel. Il affirme également: "Les réactions chimiques connues ne peuvent expliquer la quantité d'énergie mesurée. Une réaction nucléaire pourrait expliquer cette quantité d'énergie, mais les connaissances que nous avons aujourd'hui impliquent qu'elle ne peut pas avoir lieu."[47]

Selon PhysOrg (11 août 2011), les démonstrations tenues de janvier à avril 2011 comportent de nombreux défauts méthodologiques qui compromettent leur crédibilité, et Rossi a refusé d'effectuer les tests nécessaires qui auraient permis de confirmer ses affirmations[48].

Hanno Essén, professeur associé de physique théorique, et Sven Kullander, président du comité de l'énergie de l'Académie des Sciences de Suède, a écrit dans un rapport à propos de l'ECAT: "Puisque nous n'avons pas accès au design interne du conteneur de carburant et n'avons aucune information sur le bouclier de plomb extérieur et le système de refroidissement à eau, nous ne pouvons faire que des commentaires d'ordre très général." et "Tout processus chimique qui produirait 25 kWh à partir de n'importe quel carburant dans un conteneur de 50 cm3 peut être écarté."[49].

James Randi, lors d'une discussion sur l'E-Cat dans le contexte de précédentes affirmations sur la fusion froide, prédit que l'affaire se révèlera finalement ne pas fonctionner comme prétendu[50]. Commentant une affirmation faite par Rossi, qui disait ne pas être prêt pour une investigation académique complète – cela étant dû au fait qu'il ne détenait pas encore un brevet complet –, le Doyen des Sciences de l'Université du Massachusetts Lowell (UML) Robert Tamarin a déclaré que « C'est cohérent avec le fait que ça ne marche pas, mais c'est aussi cohérent avec une machine qui marcherait très bien »[51].

L'astrophysicien théorique Ethan Siegel et le physicien nucléaire Peter Thieberger soutiennent que les prétentions pour l'E-Cat sont incompatibles avec les fondements de la physique nucléaire[52]. En particulier, la barrière coulombienne pour la prétendue réaction de fusion est si haute qu'elle est insurpassable où que ce soit dans l'Univers, y compris au cœur des étoiles. La réaction devrait également créer des radiations gamma qui devraient pénétrer les quelques cm de blindage de la machine, entraînant des syndromes d'irradiation aiguë chez les personnes impliquées dans les démonstrations[52]. Compte tenu des nombreuses incohérences scientifiques, telle que le ratio des isotopes de cuivre dans le supposé « résidu de fusion » qui est identique à celui du cuivre naturel[53], les auteurs soutiennent qu'il est temps à présent « pour les tenants de l'E-Cat de fournir des résultats scientifiques démontrables, testables et reproductibles qui puissent répondre à ces objections physiques de base. »[52] Le théoricien en physique nucléaire Yeong E. Kim de l'Université Purdue a proposé un mécanisme théorique potentiel expliquant les résultats rapportés de l'appareil[54], mais a remarqué que, pour confirmer son hypothèse, « il est très important de conduire de nouvelles expériences de manière indépendante ». Kim avait auparavant mis en avant son hypothèse pour expliquer les résultats de l'expérience de fusion froide discréditée de Fleischman et Pons en 1989[55].

Description préliminaire

Rossi et Focardi ont présenté début 2011 cette nouvelle technologie de production d'énergie à partir de nickel et d'hydrogène, et qui rejetterait du cuivre. Ils avaient prévu de démarrer la production commerciale en 2011[20].

En janvier 2011, Andrea A. Rossi et le professeur Sergio Focardi ont montré et testé publiquement un générateur thermique, nommé ECAT (qui signifie « Energy Catalyzer » ou « catalyseur d'énergie »)[20]. Une télévision grecque a diffusé cette information[56].

Le réacteur central en acier inoxydable de 50 cm3 contient environ 50 g de poudre de nickel, de granularité nanométrique à micrométrique, fortement compactée, avec un catalyseur. On y injecte de l'hydrogène sous une pression de 2 à 20 bars, qui provient d'un réservoir incorporé au ECAT. La réaction se produirait à une température de 150 °C à 500 °Cƒ[57]. Elle est régulée par l'apport d'hydrogène, qui doit être sans deutérium (hydrogène lourd), ce qui arrêterait la réaction[20].

Une demande de brevet décrit cette innovation[57]. Mais Andréa Rossi gardant le catalyseur secret, le brevet n'est accordé qu'en Italie. Des photographies de parties intérieures des prototypes sont publiées[22]. Une émission de la télévision italienne RAI en a parlé[58] et a été adaptée en anglais[59]. Avant sa confirmation en 2011 et les évaluations décrites ci-dessous, la demande de brevetabilité de ce procédé avait reçu en 2008 un avis préliminaire défavorable[60], indiquant que la description du mécanisme était fondée sur « des déclarations générales et des spéculations ». Le rapport citait de nombreux manques dans la description et dans les preuves fournies pour défendre sa faisabilité. Andrea Rossi aurait pris des précautions pour que son invention ne se perde pas en cas d'accident personnel[61].

Les usages prévus sont aussi bien domestiques qu'industriels. Rossi aurait fabriqué une centrale génératrice thermique de 1 mégawatt, composée de 107 E-Cat[62],[26].

Sécurité et écologie

Cette technologie consommerait très peu de « combustible[63] », du nickel et de l'hydrogène, et rejetterait un déchet de cuivre et de fer. Elle serait donc économique et peu polluante, beaucoup moins que la production d'énergie atomique classique de fission ou que la combustion de carburant.

La réaction produirait des rayons alpha et gamma (gamma d'énergie inférieure à 300 keV), mais un blindage de plomb de 50 kg sur 2 cm d'épaisseur[22] les arrêterait et l'appareil en fonctionnement n'émettrait ni neutrons ni protons[64].

Vingt minutes après l'arrêt, il n'y aurait plus de rayonnement ni de déchets radioactifs, même au centre du réacteur[65]. Le « combustible[63] » et les déchets ne seraient pas radioactifs[66],[67]. La radioactivité de l'eau chauffée ne serait pas modifiée[64].

En cas d'emballement du réacteur, un excès de production de chaleur réduirait l'efficacité de la réaction et tendrait à limiter cet excès. De plus, dans ce cas, le système de sécurité activerait le préchauffage auxiliaire pour renforcer cette limitation[21].

Lors de la maintenance, tous les 6 mois, le nickel serait recyclé et le petit réservoir d'hydrogène à 160 bars remplacé. Au bout de 2,5 mois d'utilisation, le nickel contiendrait environ 10 % de cuivre et 11 % de fer[22].

Selon Rossi, « si toute l'énergie consommée par les humains était produite ainsi, un pourcentage faible [10 %] de l'extraction annuelle de nickel y suffirait »[65]. Il ajoute que le nickel est abondant sur Terre et n'est pas cher, mais toxique, surtout en poudre, et que les opérations devraient être faites par des professionnels. Toujours selon lui, pour des amateurs tentés de reproduire cette technique, le risque d'explosion serait bien réel et seuls des spécialistes de ces technologies sauraient l'éviter[65]. Le ECAT serait entièrement recyclable après une durée de vie de 15 à 20 ans, le nickel le serait à 80 % environ[68].

Commercialisation

Andrea A. Rossi, inventeur et homme d'affaires, a écrit en janvier 2011 : « Dans ce domaine, la phase de la compétition dans le domaine des théories, des hypothèses et des conjectures est terminée. La concurrence est face au marché. »[22].

Le site internet officiel d'Andrea Rossi pour les ECAT industriels et domestiques[69] est maintenu par Hydro Fusion Ltd qui devrait commercialiser des ECAT à partir de son bureau en Suède[70].

La commercialisation de cette technologie serait assurée par AmpEnergo Inc[71]. pour les Amériques du nord, du sud, du centre et des iles Caraïbes.

La première étape industrielle a été la réalisation d'une production pilote d'un mégawatt thermique, par assemblage de 107 ECAT de 10 kW, testée et vendue le 28 octobre 2011[72],[73].

Un générateur d'électricité serait en projet[22].

Le coût de cette production d'énergie thermique serait de l'ordre de 0,003 /kWh, et pour l'électricité de l'ordre de 0,01 /kWh. L'investissement serait de l'ordre de 2 000 Euro par kW, soit 8 000  environ par ECAT de 4 kW, et un amortissement moyen de l'ordre de 100  par an et par kW pour une durée de vie de 15 à 20 ans[65].

Concurrence

Defkalion Green Technologies

Defkalion Green Technologies S.A[74] a d'abord coopéré avec A. Rossi début 2011. Mais après un différend d'origine financière[75], A. Rossi a retiré les licences de DGT en août sans réel transfert de technologie[76]. Depuis Defkalion GT a développé sa propre technologie, dont les bases sont très proches de celle des ECAT, a nommé son générateur thermique Hyperion et a publié des spécifications[77].

Il y a deux prototypes pré-industriels d'Hyperion[77] :

  • un de 5 kW nominaux, consommant moins de 200 W, à 1 tube chauffant, COP > 25, 17*22*17 cm.
  • un de 45 kW nominaux, consommant moins de 310 W, à 6 tubes chauffants, COP > 32, 32*40*32 cm.

La granularité du nickel est de 1 à 5 microns. Un catalyseur favorise les réactions. L'hydrogène et le nickel sont rechargés tous les 6 mois ou plus.

Pour éviter divers risques, dont l'inflammation de l'hydrogène, l'intérieur de l'Hyperion est rempli d'argon. L'appareil est en permanence en liaison avec un centre de surveillance et signale immédiatement toute défaillance[77].

Defkalion GT estime qu'une cascade de réactions nucléaires à basse énergie chimiquement assistées se produit et permet la capture d'hydrogène par le nickel. Cette connaissance permettrait une meilleure maîtrise des conditions de déclenchement, de stabilisation et d'arrêt des réactions. Defkalion GT développerait des matériels de mesures spécifiques pour améliorer ces connaissances, et compterait en publier les résultats[77].

Nichenergy

Cette entreprise[78], fondée par le Professeur italien Francisco Piantelli, développerait des générateurs d'énergie utilisant le nickel et l'hydrogène, comme Rossi, mais sans catalyseur et à plus haute température[79],[80],[81].

Brillouin Energy

L'entreprise Brillouin Energy aurait l'intention de produire des générateurs d'énergie utilisant le nickel et l'hydrogène, pour fusionner de l'hydrogène vers de l'hélium grâce à des impulsions électromagnétiques[82].

Hypothèses

Pour essayer d'expliquer cette réaction de nickel et d'hydrogène les inventeurs évoquent la fusion froide ou une réaction nucléaire inconnue. Ce domaine est nommé « Réactions nucléaires à basse énergie » (LENR = Low Energy Nuclear Reactions).

Journal of Nuclear Physics

Journal of Nuclear Physics[83] est le nom du blog auto-publié de Rossi, dans lequel sont publiées différentes hypothèses tentant d'expliquer le phénomène :

  • L'hypothèse d'une série de transformations de 58Ni vers 62Ni, quasi stables, puis vers 63Cu, stable, fournirait 37,36 MeV d'énergie nucléaire. Ainsi approximativement 5 grammes (sur 100 g) de nickel seraient transmutés en cuivre stable en 6 mois d'une production continue de 10 kW. Chaque transformation serait réalisée par trois réactions successives d'ajout d'un proton, perdu par émission de neutrino, positron et électron et des rayons gamma qui génèrent la chaleur observée[84].
  • Le professeur Christos E. Stremmenos propose l'hypothèse d'un mini-atome instable d'hydrogène. Sous la contrainte du cristal de nickel, les protons de l'hydrogène diffuseraient facilement dans le cristal et ses électrons se diffuseraient avec les électrons de conductivité du cristal. Grâce à la dispersion aléatoire des niveaux d'énergies des particules, avec une très faible probabilité, une série de mini-atomes instables d'hydrogène pourraient se former et fusionner avec les atomes de nickel, surpassant la barrière de Coulomb. Ils auraient une durée de vie inférieure à 10−18 secondes et devraient avoir une dimension de 10−14 m, distance à laquelle les forces de cohésion du noyau permettraient la fusion[85],[86].

Notes et références

  1. https://theierecosmique.com/2016/09/05/e-cat-fusion-froide-ou-arnaque/
  2. S. Focardi, F. Piantelli, (it) Produzione di energia e reazioni nucleari in sistemi Ni-H a 400 C, Université de Bologne ; (it) Conferenza nazionale sulla politica energetica in Italia, Bologne, 18-19 avril 2005.
  3. Gangliosides placés dans une atmosphère d'hydrogène sur un support de nickel.
  4. Foresta Martin Franco, (it) La fusione fredda alla senese accende di nuovo la speranza, Corriere della Sera, 19 février 1994
  5. Institut national de physique nucléaire en Italie
  6. S. Focardi, R. Habel and F. Piantelli, Anomalous heat production in Ni-H systems, Il Nuovo Cimento Vol. 107, N.1 p. 163-167, janvier 1994
  7. Piantelli a toujours souligné que le mérite de cette découverte était dû principalement à une coïncidence heureuse : ses recherches en biophysique sur les gangliosides se sont déroulées en partie pendant la période de grands débats médiatiques qui a suivi l'annonce de Fleischmann et Pons ; au cours de cette période, l'expression fusion froide s'est banalisée, ce qui a justifié une étude plus approfondie des phénomènes anormaux d'émission de chaleur, comme ceux qu'il a rencontrés.
  8. [PDF] (en) Large excess heat production in Ni-H systems, S. Focardi, Département de Physique, Université de Bologne et INFN, novembre 1998.
  9. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 20 février 1994 dans le grand amphithéâtre de l'Université de Sienne, les deux principaux chercheurs, S. Focardi (Université de Bologne) et F. Piantelli (Université de Sienne), ont toujours refusé de désigner leur processus sous le nom de fusion froide, car ils estiment que, dans le processus qu'ils ont étudié, ont lieu des réactions nucléaires de nature inconnue, qui ne peuvent avoir d'éléments en commun avec ceux que l'on présume être présents à l'intérieur des cellules électrolytiques deutérium-palladium conçues par Fleischmann et Pons.
  10. Foresta Martin Franco, Siena scopre l'energia pulita Fusione fredda all'italiana?, Corriere Della Sera, Milan, 19 février 1994.
    Sous-titre : Francesco Piantelli, Roberto Habel e Sergio Focardi : "Il nostro esperimento è perfettamente controllabile" (Notre expérience est parfaitement vérifiable)
  11. S. Focardi, F. Piantelli, S. Veronesi, Processi di caricamento del Nichel, di ferromagnetici ed altri metalli, IV Convegno sullo stato della Fusione fredda in Italia, Certosa di Pontignano, Sienne, 24-25 mars 1995.
  12. Pour exécuter le processus, on insère d'abord dans la chambre d'essai une barre de nickel qui a subi un traitement de surface spécial. On procède ensuite à un dégazage de cette barre en la maintenant dans un vide très poussé à une température appropriée. Après une période de plusieurs heures, lorsque le matériau est suffisamment dégazé, une quantité d'hydrogène suffisante pour atteindre une pression de 100-1000 milliBars est injectée à l'intérieur de la chambre d'essai. L'achèvement de cette opération est attesté par la diminution de la pression de l'hydrogène causée par son adsorption par le nickel. Parallèlement, la barre de nickel, maintenue à une température allant de 150 °C jusqu'à 450 °C. Lorsque le nickel est suffisamment chargé en hydrogène, on peut procéder à des variations rapides de pression, qui, dans certains cas, peuvent conduire à l'apparition spontanée d'un phénomène intense de production de chaleur, qui semble avoir beaucoup en commun avec une réaction de nature nucléaire.
  13. Le protocole est décrit dans plusieurs publications, principalement les écrits de S. Focardi et F. Piantelli, par exemple :
    S. Focardi, V. Gabbani, V. Montalbano, F. Piantelli, S. Veronesi, Large excess heat production in Ni-H systems, Il Nuovo Cimento Vol. 111 A, N.11 p. 1233, novembre 1998 (Voir en ligne)
  14. Afin de démontrer la probable nature atomique du phénomène, les auteurs ont mis en œuvre diverses études sur l'analyse d'une éventuelle émission de neutrons provenant de chambre d'essai :
    Battaglia, L. Daddi, S. Focardi, V. Gabbani, V. Montalbano, F. Piantelli, P.G. Sona, S. Veronesi, Neutron emission in Ni-H Systems, Nuovo Cimento 112A, p. 921, 1999.
    E. Campari, S. Focardi, V. Gabbani, V. Montalbano, F. Piantelli, E. Sali, S. Veronesi, Some properties of Ni-H system, ICCF8, 8th International Conference on Cold Fusion, Lerici (La Spezia), 21-26 mai 2000. Conference Proceedings in press.
  15. Les auteurs ont également observé que l'hydrogène présent dans la chambre d'essai, avec le temps, se charge en hélium 3 (3He), tandis que l'analyse microscopique de la surface du nickel montre l'apparence « dévastée » de micro cratères dus à des phénomènes de fusion du métal. L'analyse SEM de la surface montre la présence d'un certain nombre de nouveaux éléments atomiques, tous plus léger que le nickel.
  16. ENERGY GENERATION AND GENERATOR BY MEANS OF ANHARMONIC STIMULATED FUSION
  17. 30 Minutes With Andrea Rossi, EV World, 11 juillet 2011
  18. S. Focardi, A. Rossi, A new energy source from nuclear fusion, 22 mars 2010
  19. a b c et d L'évaluation par évaporation est moins précise à cause du risque de vaporisation partielle.
  20. a b c et d (en) Professor Sergio Focardi and Andrea A. Rossi, Cold Fusion getting hot with 10kw heater prepping for market, Département de Physique de l'Université de Bologne, Italie, 14 janvier 2011, Pure Energy Systems News
  21. a et b (en) Hank Mills, Sterling D. Allan, Rossi's cold fusion reactor achieves 15 kW for 18 hours, 22 février 2011, PES Pure Energy System
  22. a b c d e f et g (en) Mats Lewan, Swedish physicists on the E-cat: “It’s a nuclear reaction”, Ni Teknik, Suède, 6 avril 2011 07:30
  23. (en) “Any chemical process should be ruled out for producing 25 kWh from whatever is in a 50 cubic centimeter container. The only alternative explanation is that there is some kind of a nuclear process that gives rise to the measured energy production.”
  24. [PDF] (en) Mats Lewan, Test of Energy Catalyzer, Ny Teknik, Bologne, 6 octobre 2011
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  29. (en) The E-Cat energy source is not conventional. In the Ragone diagram, its energy density places it very far from any conventional source.
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  37. Rapport test E-Cat 2014, complet (53 pages, paru en oct;2014, mais non daté, à priori pas l'original), commenté par divers articles, par ex. sur NBCnyws (201411010, Alan Boyle).
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    Evelyn Foschi (Bologna, Italy)
    Bo Höistad, Roland Pettersson and Lars Tegnér (Uppsala University, Uppsala, Sweden)
    Hanno Essén (Royal Institute of Technology, Stockholm, Sweden), March 2014
  40. Le Dr Brian Josephson, prix Nobel de physique, écrit que ce test lui semble être l'événement le plus important de l'année 2014, mais que la revue Nature ne le publiera probablement pas (en)(note) blog des participants / Nature (revue), 9 octobre 2014 Le Dr Michael McKrube associe cette expérimentation au domaine des CMNS, science nucléaire dans la matière condensée. Sa critique de ce test ne remet pas en cause le remarquable résultat mais signale l'absence de comparaison des mesures thermiques compliquées à une source classique, le manque de caractérisation des courants fournis au réacteur par le circuit de contrôle, l'absence d'une mesure indépendante de la température interne du réacteur, et surtout le chargement et le déchargement en réactif par Rossi lui-même ce qui pourrait diminuer la crédibilité du test (ne sais pas faire) à mettre en commentaire ou référence: {{Lien web|langue = Anglais|titre = Analysis of New E-Cat Report|url = http://www.infinite-energy.com/iemagazine/issue118/analysis.html|site = http://www.infinite-energy.com|date = |consulté le = 14/10/2014|auteur = Dr. Michael McKubre}} .
  41. Clarke, Peter. (en) « Italian scientists claim cold fusion success », EE Times,‎ (lire en ligne)
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  43. Mackinson, Thomas (9 November 2011). "Fusione fredda fatta in casa Grande scoperta o grande bufala?". Il Fatto Quotidiano. “L’Università – recita la nota – precisa di non essere coinvolta negli esperimenti sull’ECAT condotti dalla società Leonardo Corp. di proprietà di Andrea Rossi. Nessun esperimento si è svolto presso l’Università di Bologna né è stato condotto da ricercatori dell’Università. Il Dipartimento di Fisica è pronto a svolgere esperimenti sull’apparato ECAT non appena il contratto siglato con la EFA SrL (la società italiana di Andrea Rossi) sarà reso attivo: a questo scopo erano presenti agli esperimenti, in qualità di osservatori, i ricercatori dell’Università. L’Ateneo continua a seguire con grande attenzione l’evolversi della situazione”.
    TRADUCTION : "L'Université de Bologne n'est pas impliquée dans les expérimentations conduites par Leonardo Corp., la compagnie détenue par Andrea Rossi. L'Université de Bologne dit aussi que: 1) aucune des expériences conduites sur l'ECAT (celle du 28 octobre 2011 incluse) n'ont eu lieu à l'Université de Bologne et n'ont impliqué aucun de ses scientifiques; 2) l'Université (Département de Physique) est prête à expérimenter directement sur l'ECAT dès que le contrat signé avec EFA Srl (la compagnie italienne d'Andrea Rossi) prendra effet: ceci est l'unique raison pour laquelle des scientifiques de l'Université étaient présents en tant qu'observateurs lors des expérimentations sur l'ECAT. L'Université de Bologne suit avec attention les développements en cours."
  44. Avviso (Notice), in Italian. Department of Physics, University of Bologna, 29 June 2011. Avviso Bologna 29 Giugno, 2011 Il Dipartimento di Fisica dell’Alma Mater Studiorum – Università di Bologna desidera comunicare che:
    • è stato firmato un contratto di Ricerca con la Ditta EFA srl del valore di € 500.000 (+IVA), della durata di 24 mesi, per effettuare ricerche nel campo della efficienza di produzione di energia degli impianti della Ditta;
    • il contratto di Ricerca diverrà attivo nel momento in cui il Dipartimento riceverà il pagamento della prima rata prevista;
    • il programma di ricerca (parte integrante del Contratto) prevede sia la misurazione delle prestazioni degli impianti che l’eventuale miglioramento della prestazioni.
    Informazioni ufficiali riguardo alla attività di ricerca in oggetto saranno fornite solo ed esclusivamente dal Dipartimento di Fisica o dall’Alma Mater Studiorum a cui il Dipartimento appartiene. Il Direttore del Dipartimento di Fisica Alma Mater Studiorum – Università di Bologna TRADUCTION : Avis Bologne, 29 juin 2011 Le Département de Physique de l'Alma Mater Studiorum - Université de Bologne est heureux de communiquer que :
    • un contrat de recherche d'une valeur de € 500'000 (+TVA) et d'une durée de 24 mois a été signé avec EFA srl, de manière à effectuer des recherches concernant l'efficacité de production d'énergie des appareils construits par la compagnie ;
    • le contrat deviendra opérationnel quand le département recevra le paiement prévu pour la première tranche ;
    • le programme de recherche prévu (inclus dans le contrat) implique à la fois la mesure de la performance des appareils ainsi que les éventuelles améliorations de leurs performances.
    Les informations officielles sur les activités des recherche prévues seront communiquées exclusivement par le Département de Physique ou par l'Alma Mater Studiorum (auquel appartient le Département de Physique). Le Directeur du Département de Physique Alma Mater Studiorum - University of Bologna
  45. Mannella, Lorenzo (14 October 2011). "Fusione fredda a Bologna. I dubbi continuano". Daily Wired (Italian edition). Retrieved on 10 November 2011. "c’è anche un contratto di collaborazione da 500mila euro in sospeso tra l’Efa e il Dipartimento di Fisica dell’ateneo bolognese. A quanto pare, fino a quando la ditta di Rossi non pagherà la prima rata, l’E-Cat non varcherà mai le soglie dei laboratori accademici."
    TRANSLATION: "there is a contract of collaboration, worth 500 000 euros, between the EFA and the Department of Physics of the University of Bologna, which is still not operational. It seems that, until the company of Rossi will not pay the first instalment, the ECAT will never cross the gates of the laboratiories of the University."
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Liens externes