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Bill Murray

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Bill Murray
Description de cette image, également commentée ci-après
Bill Murray en 2014.
Nom de naissance William James Murray
Naissance (73 ans)
Evanston, Illinois (États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américain
Profession Acteur
Films notables SOS Fantômes
Un jour sans fin
Lost in Translation
La Vie aquatique
Monuments Men

William James Murray, dit Bill Murray, est un acteur, humoriste et réalisateur américain né le à Evanston, Illinois.

Il est révélé au public par ses prestations comiques dans l'émission télévisée Saturday Night Live et joue ensuite dans plusieurs comédies à succès, dont SOS Fantômes et Un jour sans fin. Il aborde par la suite d'autres registres, et son rôle dans Lost in Translation lui vaut plusieurs récompenses et une nomination à l'Oscar du meilleur acteur.

Il reçoit en 2017 le prix Mark-Twain de l'humour américain.

Biographie

Né à Evanston, en banlieue de Chicago, William James Murray est le cinquième d'une famille de neuf enfants d'origine irlandaise[1]. Il fait ses études secondaires à la Loyola Academy, un lycée privé jésuite et travaille comme caddy pour payer ses études[2]. Il fait aussi du théâtre et est le chanteur d'un groupe de rock appelé les Dutch Masters. Son père meurt en 1967 de complications dues à un diabète[2]. Il s'inscrit à l'université de Regis à Denver pour étudier la médecine, mais abandonne après quelques démêlés avec la justice[2]. En 1971, son frère Brian l'invite alors à intégrer la troupe du Second City, un cabaret de comédie improvisée situé à Chicago[3].

Il part pour New York en 1974 et rejoint la National Lampoon Radio Hour, une émission radiophonique comique, avec plusieurs autres humoristes tels que Chevy Chase, Gilda Radner, et John Belushi[4]. Cependant, alors que ses trois acolytes vont faire partie des membres fondateurs du Saturday Night Live originel (1975), il décide de rejoindre pour sa part le Saturday Night Live with Howard Cosell, qui débute la même année[3]. Cette émission est un échec et est annulée en janvier 1976, mais il a en 1977 l'occasion de rejoindre le Saturday Night Live à la suite du départ de Chevy Chase. Il se révèle au grand public avec cette émission, à laquelle il collabore jusqu'en 1980, et a une relation amoureuse avec Gilda Radner durant cette période[5].

Murray obtient son premier rôle important au cinéma dans Arrête de ramer, t'es sur le sable (1979) avant d'incarner le célèbre écrivain Hunter S. Thompson dans Where the Buffalo Roam (1980). Au début des années 1980, il tient des rôles importants dans des comédies à succès comme Le Golf en folie, Les Bleus et Tootsie. Mais c'est avec SOS Fantômes (1984) qu'il se fait vraiment un nom au cinéma. Le film est le plus grand succès au box-office de l'année et ce rôle lui permet de financer Le Fil du rasoir, un film dont il a écrit le scénario et dans lequel il tient son premier rôle dramatique[6]. Mais ce film est un échec commercial et Murray prend ses distances avec le cinéma pendant quelques années pendant lesquelles il étudie la philosophie et l'histoire à la Sorbonne et fréquente la Cinémathèque française[4].

Il revient au cinéma en 1988 avec Fantômes en fête et enchaîne l'année suivante avec SOS Fantômes 2. En 1990, il fait son unique incursion dans le domaine de la réalisation en coréalisant Quick Change avec Howard Franklin. Il joue ensuite le premier rôle dans deux comédies qui remportent un grand succès : Quoi de neuf Bob ? (1991) et surtout Un jour sans fin (1993), où il incarne un présentateur météo prétentieux tombant sous le charme d'Andie MacDowell, alors qu'une boucle temporelle le condamne à revivre sans fin la même journée, celle du 2 février, date de la fête de la marmotte à Punxsutawney. Les films dans lesquels il apparaît par la suite ont moins de succès auprès du public mais certains sont acclamés par la critique, notamment Ed Wood (1994), où il tient un second rôle, et Rushmore (1998), pour lequel il remporte plusieurs récompenses.

Bill Murray au festival du cinéma américain de Deauville 2011.

Il passe dans ses rôles suivants à un registre plus grave, même s'il continue à jouer des rôles comiques dans Charlie et ses drôles de dames (2000) et Osmosis Jones (2001), et remporte un immense succès avec Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola. Son interprétation d'un acteur sur le retour à la vie de couple compliquée qui fait la rencontre d'une jeune femme un peu déboussolée (interprétée par Scarlett Johansson) lors d'un voyage à Tokyo lui permet de remporter notamment le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie et le British Academy Film Award du meilleur acteur et d'être nommé à l'Oscar du meilleur acteur (remporté par Sean Penn). En 2004, il collabore pour la troisième fois avec le réalisateur Wes Anderson dans La Vie aquatique puis joue un autre rôle sérieux, celui d'un père en quête de son fils, dans Broken Flowers de Jim Jarmusch, qui remporte le Grand prix du Festival de Cannes en 2005.

Murray annonce en 2005 qu'il va mettre sa carrière d'acteur entre parenthèses et, à l'exception de son rôle dans La Cité de l'ombre (2008), il n'apparaît plus que pour des caméos, dont celui très remarqué dans Bienvenue à Zombieland (2009) où il joue son propre rôle, jusqu'à la fin des années 2000. En 2010, il opère son retour avec Le Grand Jour. Depuis lors, il apparaît notamment dans Moonrise Kingdom (2012), Week-end royal (2012) et Monuments Men (2014).

Murray mène une vie très détachée de l'univers d'Hollywood et n'a pas d'agent. Il choisit ses rôles en consultant de façon irrégulière la boîte vocale d'un téléphone spécialement dédié à cet emploi[7]. Cette façon peu orthodoxe de travailler l'a parfois privé de certains rôles pour lesquels il a exprimé plus tard de l'intérêt, comme ceux de Sulley dans Monstres et Cie, Eddie Valiant dans Qui veut la peau de Roger Rabbit, Bernard Berkman dans Les Berkman se séparent, Frank Ginsberg dans Little Miss Sunshine et Willy Wonka dans Charlie et la Chocolaterie[8].

Vie privée

Murray se marie à Las Vegas avec Margaret Kelly le [2]. Deux fils naissent de ce mariage : Horner (né en 1982) et Luke (né en 1985). Le couple divorce en 1996 en raison de la liaison entretenue par Murray depuis déjà quelques années avec Jennifer Butler. Il se marie avec Butler en 1997 et a quatre fils avec elle : Caleb (né en 1993), Jackson (né en 1995), Cooper (né en 1997) et Lincoln (né en 2001). Butler demande et obtient le divorce en 2008, accusant notamment Murray d'adultère et de violences conjugales[9].

Murray est un passionné de golf et joue souvent dans des tournois de célébrités. Il expose tout son amour pour ce sport dans un livre écrit en 1999, Cinderella Story: My Life in Golf, à mi-chemin entre l'autobiographie et l'essai. Le nom de ce livre provient d'une réplique qu'il prononce dans un de ses premiers films, Le Golf en folie, et qui est classée à la 92e place dans le classement des répliques de films américains AFI's 100 Years... 100 Movie Quotes. Il possède avec ses frères un restaurant près de Saint Augustine, le Murray Bros. Caddy Shack[10]. Il soutient les équipes sportives de Chicago, notamment les Cubs[11], les Bears et les Bulls. En 2000, il soutient la candidature à la présidence des États-Unis de Ralph Nader du parti vert[12].

En 2007 et 2010, il a participé au Crossroads Guitar Festival organisé par Eric Clapton[13]. En 2007, le groupe virtuel Gorillaz sur l'album D-Sides lui dédie une chanson appelée Bill Murray. En 2012, le collectif Eclectic Method (en) lui dédie un mashup appelé lui aussi Bill Murray.

Filmographie

Cinéma

Films

Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010

Films d'animation

Télévision

Distinctions

Cette section récapitule les principales récompenses et nominations obtenues par Bill Murray. Pour une liste plus complète, se référer à l'Internet Movie Database[14].

Récompenses

Nominations

Voix françaises

En France, Bill Murray a été doublé par treize comédiens différents. Parmi les voix françaises les plus fréquentes, il y a Bernard Murat, notamment dans la duologie SOS fantômes[15]. Richard Darbois[15] a ensuite été la voix la plus régulière à sept reprises et Patrick Floersheim à quatre reprises[16]. Puis à partir de 2000 et le film Hamlet, Bernard Métraux[17],[15] leur succède et devient la voix française régulière de Bill Murray[18].

Au Québec, Marc Bellier est la voix française régulière de l'acteur[19].

Notes et références

  1. (en) Sean Elder, « Bill Murray », sur Salon.com (consulté le )
  2. a b c et d (en) Timothy White, « The Rumpled Anarchy of Bill Murray », sur The New York Times (consulté le )
  3. a et b (en) Chris Chase, « Bill Murray, A Black Sheep Now in Stripes », The New York Times,‎
  4. a et b (en) Jay Carr, « Bill Murray's Somber Side », The Boston Globe,‎
  5. (en) Gilda Radner, It's Always Something, Simon & Schuster,
  6. (en) Dan Fierman, « Bill Murray Is Ready To See You Now », sur GQ.com (consulté le )
  7. (en) « How we work: Bill Murray, actor », sur rodcorp.com (consulté le )
  8. (en) Lee Harvey, « Bill Murray gets lost in transportation », sur msn.com (consulté le )
  9. (en) Ron Menchaca, « Bill Murray sued for divorce », sur The Post and Courier (consulté le ).
  10. (en) « Caddy Shack », sur murraybroscaddyshack.com (consulté le ).
  11. (en) Tom Keller, « Murray visits with Cubs prior to finale », sur mlb.com (consulté le ).
  12. (en) David W. Chen, « In Nader Supporters' Math, Gore Equals Bush », sur The New York Times (consulté le ).
  13. (en) Kathy Coleman, « Eric Clapton - Crossroads Guitar Festival 2007 », sur about.com (consulté le ).
  14. (en) « Awards for Bill Murray », sur Internet Movie Database (consulté le )
  15. a b et c « Comédiens ayant doublé Bill Murray en France » sur Doublagissimo
  16. a b et c « Comédiens ayant doublé Bill Murray en France », sur RS Doublage.com.
  17. « Fiches des doublages effectués par Bernard Métraux » sur La Tour des Héros.com
  18. Voir aussi les cartons du doublage français sur le DVD zone 2 des films.
  19. a b c d e f et g « Comédiens ayant doublé Bill Murray au Québec », sur Doublage.qc.ca
  20. « Décès de Patrick Floersheim », sur RS Doublage, .
  21. François Justamand, « Décès de Patrick Floersheim (1944-2016) », sur Objectif-cinema.com, .

Liens externes

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