Années 600 av. J.-C.

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 août 2018 à 08:51 et modifiée en dernier par Mandeville (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

VIIIe siècle av. J.-C. | VIIe siècle av. J.-C. | VIe siècle av. J.-C.

../.. | Années 620 av. J.-C. | Années 610 av. J.-C. | Années 600 av. J.-C. | Années 590 av. J.-C. | Années 580 av. J.-C. | ../..


Événements

  • 609 av. J.-C. : les Égyptiens du pharaon Néchao II envahissent la Syrie-Palestine pour soutenir le dernier roi assyrien Ashur-ubalit II qui tente de reconquérir Harran contre Nabopolassar et les Mèdes. Josias, roi de Juda, tente de s’opposer à l’avance de l’armée de Néchao à Megiddo. Il est tué dans cette bataille (mai-juin). Les Égyptiens occupent Karkemish. Néchao soumet la Palestine et la Syrie jusqu’à l’Euphrate. Ashur-uballit II est tué par les Mèdes et les Babyloniens, peut-être en tentant de reconquérir Harran. L’empire assyrien disparait et laisse la place à la domination de Babylone[1].
  • 609-598 av. J.-C. : règne de Joachaz (Yehôachaz) puis de Yehôyaqîm, rois de Juda. À la mort de Josias, l’assemblée du peuple proclame son fils cadet Joachaz. Trois mois plus tard, Néchao le fait prisonnier, impose un tribut à Juda, et établit comme roi Elyaqîm, fils aîné de Josias, qui change son nom en Yehôyaqîm (Joïaqim). Yehôyaqîm reconnaît la suzeraineté de l’Égypte et paye le tribut en levant un impôt spécial. Après la victoire de Nabuchodonosor II sur Néchao à Karkemish et de la prise d’Ascalon (604 av. J.-C.), Yehôyaqîm lui est soumis trois ans[5].
L'Urartu de 610 à 585.
  • 608-607 av. J.-C. : Nabopolassar s’engage en Urartu mais ne réitére pas cette tentative septentrionale devant la puissance montante des Mèdes. L’Urartu est par la suite conquise par les Médes de Cyaxare.
  • 608 av. J.-C. : en Sicile, à Léontinoi, le polémarque Panaitios organise le massacre de l’oligarchie et devient le tyran fournissant ainsi le modèle d’un régime politique qui prévaut largement tout au long de l’histoire de la Sicile grecque[6].
Gravure sur un œil d'onyx comportant une inscription de Nabuchodonosor II.
  •  : Nabuchodonosor II devient roi de Babylone après la mort de son père Nabopolassar[1]. Il continue l’œuvre de restauration engagée par son père. Il remodèle la capitale, Babylone, et engage d’importants travaux dans les villes méridionales, en particulier à Ur, Uruk, Larsa, Kish, Borsippa et Sippar. Il réorganise l’administration, et la bureaucratie connaît sous son action un essor remarquable. Nabuchodonosor entreprend d’immenses travaux à Babylone, alors la plus grande ville de toute l’Antiquité orientale, qui atteint ou dépasse 80 000 habitants. C’est une métropole financière, un centre économique majeur et une capitale intellectuelle.
  • 604 av. J.-C. : Nabuchodonosor II retourne en Syrie-Palestine pour percevoir les tributs de Damas, Tyr, Sidon et Jérusalem et pour détruire Ascalon dont le roi s’était révolté[1]. Il devra intervenir presque chaque année en Syrie et en Palestine, surtout au début de son règne, pour mater de fortes résistances souvent attisées par l’Égypte.
  •  : éclipse solaire[7].
  •  : éclipse solaire[7].
  • 601 av. J.-C. : bataille indécise en Palestine entre l’Égypte et Babylone[1].


  • Vers 600 av. J.-C. :
  • Mytilène s’impose à Lesbos.
    • Renaissance économique pendant le règne de Néchao II, remise en activité du canal du Nil à la mer rouge.
    • Périple de marins phéniciens autour de l’Afrique envoyés par Néchao. Selon Hérodote, ils partent de la mer Érythrée, et débarquent chaque automne pour ensemencer le sol et attendre la récolte. Ils doublent les colonnes d’Héraclès et rejoignent l’Égypte la troisième année.

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Georges Roux, La Mésopotamie, Seuil, (ISBN 9782020086325, présentation en ligne)
  2. Otar Lordkipanidzé, Pierre Lévêque, Le Pont-Euxin vu par les Grecs : sources écrites et archéologie, Presses Univ. Franche-Comté, (ISBN 9782251604275, présentation en ligne)
  3. Danielle Jouanna, Aspasie de Milet, égérie de Périclès, Fayard, (ISBN 9782213648231, présentation en ligne)
  4. Michel Kaplan et Nicolas Richer, Le monde grec, vol. 1, Éditions Bréal, (ISBN 9782853948081, présentation en ligne)
  5. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu: « Que sais-je ? » n° 1898, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130611905, présentation en ligne)
  6. Georges Vallet, François Villard et Paul Auberson, Mégara Hyblaea : Guide des fouilles, Boccard, (ISBN 9782728300532, présentation en ligne)
  7. a b et c François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monumens, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
  8. Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, (ISBN 9789839541885, présentation en ligne)
  9. Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Hachette Éducation Technique, (ISBN 9782011818348, présentation en ligne)