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Le Cannet-des-Maures

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Pour la commune du même nom dans le département des Alpes-Maritimes, voir Le Cannet Rocheville

Modèle:Ébauche commune française

Le Cannet-des-Maures
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Arrondissement de Draguignan
Intercommunalité Communauté de communes Cœur du Var
Maire Alain Fabre
Code postal 83340
Code commune 83031
Géographie
Coordonnées 43° 23′ 30″ nord, 6° 20′ 27″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 628 m
Élections
Départementales Canton du Luc
Localisation
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Le Cannet-des-Maures
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Le Cannet-des-Maures


Le Cannet-des-Maures (en occitan provençal: Lo Canet dei Mauras selon la norme classique ou Lou Canet dei Mauro selon la norme mistralienne) est une commune du Var (83), a la particularité d’être partagé entre le Vieux Cannet perché sur une butte de 127 mètres d’altitude et en contrebas, le village moderne et commercial qui s’organise autour d’un parc de cèdres centenaires.

Le commune comptait environ 3700 habitants en novembre 2004.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Le Cannet-des-Maures a été occupé dès la préhistoire.

La présence de populations de l'âge du fer sur des sites défensifs est attestée par des restes d'enceintes protohistoriques retrouvés au Recoux et à Méren.

Par la suite, les Romains ont également investi la commune. En 43 avant J-C, le général Plancus écrivait à Cicéron que Lépide stationnait avec ses troupes près d'une agglomération romaine du nom de Forum Voconii dans la plaine des Maures. Il s'agissait avant tout d'un marché, situé au carrefour des routes qui reliaient Fréjus, Aix-en-Provence, Toulon et Riez. Son importance a sans doute contribué à développer la ville autour de celui-ci. La durée de l'occupation s'étend du milieu du Ier siècle avant J-C jusqu'au IIIe siècle après J-C.

Après l'abandon de Forum Voconii, les habitants s'établirent sur une hauteur où il fondèrent le « castrum de caneto », camp retranché assurant leur sécurité.

Les co-seigneurs du « Castrum de Caneto »

IXe siècle : les Sarrazins occupent et pillent la région.

1442 : le Castrum de Caneto est érigé en commune.

Durant tout le Moyen Age, plusieurs co-seigneurs se partagèrent la possession du Cannet. C'est au XVIIIe siècle que la maison de Rascas devient l'unique propriétaire.

1754 : Françoise Elisabeth Maxime de Racas épouse Michel Colbert-Turgis. Les Colbert seront les derniers seigneurs.

Le village, essentiellement agricole, a souffert de sa situation géographique, sur une colline sans eau, mais aussi de sa proximité avec la route d'Italie (invasions, pillages).

Le développement au XIXe siècle

La Révolution passa sans éprouver le Cannet des Maures (alors appelé le Cannet du Luc).

Au XIXe siècle, l'activité artisanale était assez vive avec la présence de petites industries florissantes : verrerie, scieries, moulins, fabrique de plâtre, de chaux et de bouchons. Une importante mine de bauxite, à Recoux, employait également une grande partie de la population.

Depuis le XVIIe siècle, les Cannétois élevaient des vers à soie pour améliorer le maigre budget familial, transformant souvent une pièce de leur maison en magnanerie. Au début du XXe siècle, les établissements Querici (renommés dans le domaine de la sériciculture) s'établissent au Cannet des Maures apportant une activité non négligeable jusqu'en 1939 où elle avait pratiquement disparu.

Napoléon 1er traversa le Cannet du Luc pour se rendre à l'île d'Elbe.

Plus tard Napoléon III s'intéressa à la localité. En 1864, il offrit un crédit pour que le village soit reconstruit dans la plaine à condition que la commune s'appelle le Cannet-Napoléon. Le projet sera abandonné.

1862 : création d'une gare ferroviaire dans la plaine. Un nouveau quartier se crée tout autour alors que le vieux village est peu à peu délaissé notamment à cause de sa difficulté d'accès.

Et l'Armée :

En 1957 naissait l'école de spécialisation de l'ALAT (ES.ALAT) à Dax, et l'école d'application de l'ALAT (EA.ALAT) à Sidi Bel Abbes en Algérie. La formation était alors regroupée dans ces deux sites uniques.

En 1963, à l'issue du conflit algérien, l'EA.ALAT s'installait au Cannet des Maures. L'instruction s'organisait de la façon suivante :

- formation initiale de base à l'ES.ALAT à Dax, - formation au combat à l'EA.ALAT au Cannet des Maures

EAALAT

En 1995, après une phase d'expérimentation d'un an, les deux écoles (ES.ALAT et EA.ALAT) fusionnent en une seule école d'Application,l'EA.ALAT. La base école général Navelet (Dax) et la base école général Lejay (Le Cannet des Maures) sont alors placées sous un commandement unique.

La ville accueille depuis 2003 l’École franco-allemande de formation des équipages Tigre.

Le changement de chef-lieu

La particularité de la commune tient à son dédoublement sur deux sites. Elle regroupe en effet deux villages, le Vieux Cannet, site historique perché sur une butte de 127 mètres d’altitude, et le Cannet des Maures, quartier développé dans la plaine après l’installation de la gare de Chemin de Fer en 1862.

Le développement des activités au quartier de la gare, , l’afflux des populations nouvelles ainsi que les difficultés de vie au Vieux Cannet ont participé à la décision de transférer le chef-lieu de la butte vers la plaine.

Cette évolution, étudiée dès 1864, a alimenté de nombreuses polémiques. L’arrêté ministériel daté du 8 août 1903 qui entérine la décision officielle de transfert de chef-lieu ne met pas fin à cette polémique.

Cette décision a finalement profité à la commune. Elle a permis d’une part le développement de la commune dans la plaine et facilité son raccordement aux moyens de communications ; et d’autre part la préservation du site historique du Vieux Cannet, village pittoresque à l’identité simple et forte.

Lien externe