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Mission impossible (film)

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Mission impossible
Description de cette image, également commentée ci-après
Logo original du film
Titre original Mission: Impossible
Réalisation Brian De Palma
Scénario David Koepp
Robert Towne
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Cruise/Wagner Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre espionnage
Durée 110 minutes
Sortie 1996

Série Mission impossible

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Mission impossible (Mission: Impossible)[1] est un film américain de Brian De Palma, sorti en 1996.

C'est le premier opus de la série de films inspirée par la série télévisée Mission impossible créée par Bruce Geller et diffusée dans les années 1960-1970.

C'est un très grand succès commercial qui a rapporté plus de 450 millions de dollars de recettes au box-office mondial. En France, il est aussi un succès et attire plus de 4 millions de spectateurs dans les salles.

Synopsis

Jim Phelps et ses agents sont envoyés à Prague avec pour mission d'appréhender un espion ennemi lors d'une réception dans l'ambassade américaine. Cet homme, Alexander Golytsin[2], s'apprête à dérober une disquette contenant la liste secrète des agents infiltrés en Europe centrale. Seulement, les agents de l'IMF (Impossible Missions Force) ignorent que la CIA, persuadée que le commando est infiltré par une taupe, a envoyé une autre équipe. Presque tous les membres de l'équipe de Phelps sont tués, sa femme, Claire, les agents Jack Harmon, Sarah Davies et Hannah Williams. Jack meurt empalé dans une cage d'ascenseur et Jim est abattu sur le pont Charles et tombe dans la rivière Vltava, Claire et Hannah sont tuées dans l'explosion de leur voiture. Sarah, qui suivait Golytsin, tombe tout comme lui dans un piège et est mortellement blessée par un tueur qui la poignarde et dérobe la liste "NOC". L'un des survivants, Ethan Hunt, tente de s'échapper.

Ethan, toujours en vie, contacte son supérieur Eugene Kittridge pour l'informer du décès de ses coéquipiers. Kittridge lui donne rendez-vous dans un restaurant de Prague. Là-bas, Kittridge révèle à Ethan que la liste était un leurre pour piéger une "taupe" infiltrée dans l'équipe. Cette taupe, portant le pseudonyme de "Job", comptait revendre la disquette à un trafiquant d'armes connu sous le nom de Max. Comprenant que ses amis sont morts pour presque rien, Ethan commence à s'énerver, d'autant plus que Kittridge le soupçonne d'être la taupe car c'est le seul survivant. Utilisant une tablette de chewing-gum explosif pour détruire l'aquarium géant qui décore le restaurant, provoquant une diversion, Ethan prend la fuite, en sachant que son supérieur va le désavouer.

Retournant à la planque, Ethan entre en contact avec Max. Pour se faire comprendre auprès du trafiquant, il utilise la définition du mot "Job" trouvé dans une vieille Bible. C'est alors que Claire surgit dans l'appartement. Elle explique à Ethan qu'elle a quitté la voiture plus tôt que prévu. Ethan ne la croit pas au début, mais finit par lui faire confiance. Il reçoit alors un message de Max qui fixe un rendez-vous avec lui. Ethan découvre que Max est une femme, et qu'elle a avec elle la fausse liste (récupérée après le meurtre de Golytsin). Malgré ses recommandations, Max commence la lecture de la liste, équipée d'un pisteur pour la localiser. Ethan finit par se faire entendre et aide Max à fuir avant l'arrivée de Kittridge et ses hommes. Séduite par l'attitude de l'espion, elle lui demande de lui ramener la véritable liste "NOC" contre une faramineuse somme d'argent. Ethan accepte, mais à une seule condition : connaître l'identité de "Job".

Ethan doit donc se procurer la liste, en sécurité à Langley, siège de la CIA. Pour cela, il doit se trouver des équipiers, si possible désavoués. Son choix se porte sur Luther Stickell, informaticien renommé, et Franz Krieger, pilote d'hélicoptère brillant et expert en infiltration aux méthodes plutôt violentes. Leur mission est de pénétrer dans le bâtiment déguisés en pompiers, utiliser les conduits d'aération pour se rendre dans la chambre forte et récupérer la disquette.

L'opération est un succès et l'équipe met la main sur la liste. De retour à Londres, Ethan se rend compte que Krieger est obnubilé par la liste "NOC" et surtout par l'argent qu'il pourrait en tirer en la revendant. Ethan commence à avoir des soupçons sur sa fidélité et le démasque en lui faisant croire que la liste est entre ses mains et non entre celles de Stickell. Plus tard, à la télévision, il apprend que sa mère et son oncle ont été arrêtés pour trafic de drogue. Comprenant que Kittridge veut le faire craquer, il téléphone à ce dernier depuis une cabine pour lui dire qu'il fait une grave erreur, puis raccroche, seulement 3 secondes avant que la CIA ne le localise. C'est alors qu'Ethan reconnaît l'homme de la cabine voisine : Jim Phelps.

Ethan ramène son patron à la planque et lui demande ce qui s'est passé à Prague. Jim lui dit qu'il a vu la taupe, et qu'il s'agissait de Kittridge. Mais Ethan pense tout autre chose et réalise qu'il est plus logique que Jim lui-même soit la taupe, tuant tous les membres de son équipe à Prague avec l’aide de Claire et de Krieger, qui manipule des couteaux similaires à celui qui a servi à tuer Sarah. Ethan décide d'agir. Dans le TGV Londres – Paris, il a donné rendez-vous à Max pour le transfert de la liste "NOC". Kittridge sera là.

Le lendemain, dans le train, Max commence le transfert. Elle envoie Ethan dans le fourgon à bagages pour récupérer son argent. Mais Luther, assis au siège voisin, doit brouiller le transfert pour le retarder suffisamment longtemps pour que Kittridge repère Max. Pendant ce temps, Claire se rend dans le fourgon. Elle tombe sur Jim et lui dit de prendre l'argent avant l'arrivée d'Ethan, qu'ils devraient épargner afin qu'il soit accusé. Mais c'est à Ethan qu'elle parle, sous le masque de Jim. Soudain, Phelps surgit, récupère l'argent et braque l'espion. Mais Ethan enfile une paire de lunettes-caméra, transmettant l'image de Jim vivant à Kittridge. De plus, Claire se range du côté d'Ethan. Jim, trahi, abat son épouse et assomme son ancien équipier avant de prendre la fuite sur le toit du train. Lorsqu'Ethan se réveille, Claire est morte. Fou de rage, il s'élance sur le toit à la poursuite de "Job". Un hélicoptère tourne dans le ciel. C'est Krieger, venu récupérer Jim. Dans la bataille, Ethan parvient à accrocher le câble de l'hélico au train. Krieger se retrouve coincé à l'approche du tunnel sous la Manche. Avec une habile manœuvre, il arrive à y pénétrer de justesse. Jim parvient à sauter sur l'hélico, suivi par Ethan. Ce dernier colle une tablette de chewing-gum explosif sur le pare-brise et saute. L'explosion désintègre la cabine et Krieger avec. L'appareil pique ensuite du nez et percute la voie, broyant Phelps sous son poids avant de s'encastrer contre le train. Dans le TGV, Kittridge localise Max et procède à son arrestation.

Luther est redevenu un citoyen respectable et il est réinséré à la CIA, Ethan a succédé à Jim Phelps à la tête de l'équipe Mission Impossible.

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse et scénario

Tom Cruise en 2008

Le film est d'abord un projet développé par la maison de production fondée depuis peu par Tom Cruise et son ancien agent Paula Wagner : la Cruise/Wagner Productions[6]. C'est d'abord Sydney Pollack qui doit le réaliser[7] ; Tom Cruise vient de tourner avec lui La Firme[6]. Il y travaille pendant plus d'un an avec Gloria Katz et son époux Willard Huyck, scénaristes du film American Graffiti[7]. Mais Pollack finit par se désintéresser du projet, désirant partir réaliser son film Sabrina[7]. Tom Cruise a l'idée de proposer le projet à Brian De Palma, qu'il a rencontré chez Steven Spielberg[7] et qui, après l'échec commercial relatif de L'Impasse, son précédent film, et ceux de films comme Outrages ou Le Bûcher des vanités, a absolument besoin de réaliser un film à succès pour reprendre du pouvoir et assurer son avenir dans le cinéma américain[6]. Brian De Palma n'a jamais regardé la série mais il désire depuis longtemps mettre en scène un film d'espionnage qui se déroulerait en Europe[7]. L'espionnage est en effet un thème qui lui convient bien, car il aime tourner des scènes de filature et montrer des personnages qui en épient d'autres[7]. En janvier 1994[8] il commence à travailler avec Katz et Huyck tout en restant à l'écoute des suggestions de Tom Cruise, producteur du film[7]. Il pense néanmoins, dès le départ, que le style ironique du couple de scénaristes déplaira finalement à l'acteur[7]. Ce premier scénario, qui devait se dérouler entièrement aux États-Unis déplait finalement à l'ensemble de la production, et Brian De Palma demande alors à travailler avec Steven Zaillian, le scénariste de La Liste de Schindler[7].

C'est Brian De Palma qui propose d'aller tourner en Europe (il expliquera par la suite que ce n'est pas pour une question budgétaire, tourner en Europe à cette époque étant selon lui aussi cher que de tourner aux États-Unis)[7]. Il souhaite mettre en place « une structure à la Douze Salopards » : le héros incarné par Tom Cruise irait recruter son équipe partout dans le monde, allant chercher le personnage joué par Ving Rhames en Irlande tandis que celui incarné par Jean Reno se trouverait dans une prison en Inde[7]. Le problème d'une telle structure est qu'elle ne respecte pas la trame de la série où les personnages doivent agir en équipe autour d'une mission[7]. Or une telle trame se heurte au fait qu'il s'agit aussi de faire un film dont Tom Cruise doit être le héros. C'est ainsi qu'avec Zaillian, il arrive à l'idée que l'équipe doit mourir dès le début du film[7].

Steven Zaillian et Brian De Palma arrivent à un traitement de douze pages qui servira de base au scénario écrit par le scénariste David Koepp[7]. Ensuite Tom Cruise demande à ce qu'un autre scénariste, Robert Towne travaille sur le film afin « d'étoffer les personnages[7]. » Robert Towne est notamment le scénariste de deux autres films où Cruise a joué, Jours de tonnerre et La Firme. Il propose de supprimer la poursuite en hélicoptère qu'a prévue De Palma pour la fin du film, préférant selon le réalisateur « terminer sur les trois personnages en train de discuter dans la soute à bagages[7]. » De Palma insiste pour réaliser cette poursuite, arguant qu'un tel film doit se terminer d'une façon « spectaculaire » ce en quoi il est suivi par Tom Cruise[7]. Brian De Palma raconte que peu de temps avant le début du tournage, Koepp et Towne ont travaillé en même temps dans des hôtels différents, chacun réécrivant le travail de l'autre, le réalisateur devant assurer péniblement la liaison entre les deux[7].

Brian De Palma choisit de faire un film d'action où il y a peu de fusillades, souhaitant plutôt travailler sur les thèmes que sont la trahison et la déception[7]. Pour préparer le film, son ami le scénariste Jay Cocks lui fait voir plusieurs films de casse, notamment Topkapi de Jules Dassin qui, avec une séquence où un personnage est suspendu à un fil, impressionne De Palma et lui donne l'idée de la séquence du cambriolage à la CIA[7]. Il a ensuite l'idée de faire cette séquence dans le silence complet, sans musique, à rebours des habitudes de l'époque du cinéma américain, afin de « pousser la scène le plus loin possible[7]. »

Distribution des rôles

Emmanuelle Béart en 1998

Peter Graves devait reprendre son rôle de Jim Phelps dans ce film faisant suite aux deux séries auxquelles il avait participé. Mais il a refusé de jouer étant donné que son rôle a été perverti. En effet, dans le film on apprend à la fin que Jim Phelps est un traître alors qu'il n'a jamais trahi son pays et ses missions depuis plus de 30 ans selon Peter Graves.[réf. nécessaire] C'est Brian De Palma qui a l'idée de prendre Jon Voight qu'il apprécie depuis toujours comme acteur et qu'il connait depuis les années 1960[8].

Pour le rôle de Claire, Brian De Palma rencontre de nombreuses actrices, de nationalités française, italienne et britannique et estime qu'Emmanuelle Béart est « la meilleure[7] ». Elle lui a été présentée par le réalisateur français Régis Wargnier avec qui il est ami et qui l'avait fait tourner dans Une femme française[9]. Il lui fait tourner un bout d'essai avec Tom Cruise et est enchanté du résultat[7]. Néanmoins, il jugera par la suite que la relation entre Ethan et Claire ne fonctionne pas dans le film, tout en précisant qu'ils avaient beaucoup de scènes ensemble qui ont été coupées au montage[7].

Le personnage de Max est un homme dans les premières versions du scénario[8]. Tom Cruise étant ami avec Vanessa Redgrave il demande à Brian De Palma s'il y aurait moyen de lui offrir un rôle et propose de faire de Max une femme[8]. Brian De Palma accepte, en particulier parce qu'il admire Vanessa Redgrave[8].

C'est parce qu'il a vu Le Dernier Combat et Le Grand Bleu que Brian De Palma souhaite engager Jean Reno, qu'il trouve très bon acteur et avec qui il s'entend très bien[8].

Tournage

Le tournage débute en , plus d'un an après que Brian De Palma a commencé à travailler sur le film[8].

Il s'agit du film de sa carrière où Brian De Palma jouit de la plus grande liberté[10]. Tom Cruise produit le film et le studio de production est tellement persuadé de sa réussite commerciale future qu'il est possible au réalisateur de retourner certaines scènes si De Palma estime qu'elles ne sont pas réussies[10]. Brian De Palma a été choisi pour réaliser ce film par Tom Cruise et, s'ils ont parfois des désaccords, ils arrivent selon le réalisateur à trouver des solutions qui les satisfont tous deux[10].

Durant la séquence du restaurant, lors de l'explosion de l'aquarium, Tom Cruise joue sans doublure[7]. Cette séquence, tournée aux studios de Pinewood, est assez délicate à filmer, car l'acteur doit faire un bond assez important[7]. Elle est tournée une première fois avec un cascadeur mais le réalisateur estime que le rendu à l'image est mauvais et demande à Tom Cruise de la tourner lui-même[7]. Bien que la scène soit très préparée, Tom Cruise était un peu angoissé à l'idée de la tourner mais il a accepté de le faire par professionnalisme, déclarant néanmoins au réalisateur juste avant de tourner : « Tu sais, je ne suis qu'un acteur[7]. » En revanche c'est un cascadeur qui joue dans le dernier plan de la séquence, lorsque Ethan s'enfuit : comme beaucoup d'eau était déversée, il fallait un homme très rapide pour jouer cette scène[7]. Les poissons utilisés dans la séquence sont des leurres en caoutchouc[7].

La séquence dans la chambre forte de la CIA a été préparée par Brian De Palma sur un logiciel d'architecture, mais c'est le décorateur Norman Reynolds, connu pour sa participation à certains films de la série Star Wars, qui lui a donné son côté « science fiction[7] ».

Lieux de tournage

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Postproduction

Après le tournage en , la postproduction s'étend jusqu'au printemps 1996, ce que Brian De Palma juge « interminable[8]. » C'est la première fois qu'il réalise un film nécessitant autant d'effets spéciaux[8]. Ils sont réalisés dans les studios situés dans le ranch de George Lucas, en Californie (Brian De Palma connait George Lucas depuis 1969 ou 1970)[8]. Il apprécie l'équipe de Lucas mais trouve longue et « fastidieuse » la réalisation des effets spéciaux[8]. La scène où Ethan Hunt enlève son masque de Jim Phelps, par exemple, est d'abord tournée avec Jon Voight qui joue Phelps, puis Tom Cruise est filmé en train d'ôter un véritable masque créé par le chef maquilleur Rob Bottin et un effet de morphing assure le raccord entre les deux[8].

Musique

Mission Impossible: Music from and Inspired by the Motion Picture

Mission Impossible:
Music from and Inspired by the Motion Picture

Bande originale de divers artistes
Sortie
Enregistré 1995-1996
Langue anglais
Label Island Records
Critique

Bandes originales de Mission impossible

Singles

(Theme from) Mission Impossible

Mission Impossible: Music from and Inspired by the Motion Picture est la bande originale du film. Le titre phare est la reprise du thème original de Lalo Schifrin par deux des membres de U2, Adam Clayton et Larry Mullen, qui se classera 7e au Billboard Hot 100. L'album a été également un succès, atteignant notamment la 16e position du Billboard 200.

Liste des titres
  1. Theme from Mission: Impossible - Adam Clayton & Larry Mullen, Jr. (3:27)
  2. Spying Glass - Massive Attack (5:21)
  3. I Spy - Pulp (5:56)
  4. Impossible Mission - Danny Elfman (5:35)
  5. Headphones - Björk (5:40)
  6. Weak - Skunk Anansie (3:31)
  7. On & On - Longpigs (4:11)
  8. Claire - Danny Elfman (2:55)
  9. Dreams - The Cranberries (4:13)
  10. You, Me And World War III - Gavin Friday (4:28)
  11. So - Salt (3:33)
  12. Trouble - Danny Elfman (3:32)
  13. No Government - Nicolette – (5:31)
  14. Alright - Cast (3:35)
  15. Mission: Impossible Theme (Mission Accomplished) - Adam Clayton & Larry Mullen, Jr. (3:05)
Fichier:Mission Impossible thème.PNG
Thème musical de la série Mission Impossible.

Compositions originales de Danny Elfman

Mission: Impossible
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Danny Elfman
Sortie [13]
Genre musique de film
Compositeur Danny Elfman
Critique

Le label Point Music a également commercialisé la musique originale de Danny Elfman, le . La musique est composée à partir du thème original de la série par Lalo Schifrin. Brian De Palma ne souhaite pas demander Schifrin d'écrire toute la musique de film, il pense qu'il ne pourrait pas le faire[8]. Il est compliqué de trouver un compositeur qui accepte de travailler à partir des thèmes déjà existant, les compositeurs souhaitant plutôt écrire leur propre thème[8]. C'est au départ Alan Silvestri qui est engagé pour composer la musique du film. Mais après un conflit avec la production, il quitte le projet[14]. Selon Brian De Palma, Silvestri a voulu enregistrer directement ses compositions sans tenir compte des suggestions du réalisateur[8]. Sa musique pour ce film était trop « mélodique » et avait « quelque chose d'excessif[8] ». Brian De Palma finit par estimer que la musique ne plaira pas à Tom Cruise[8]. Danny Elfman étant libre, il est engagé et Brian De Palma travaille avec lui en allant le voir quotidiennement à son domicile où il étudie les morceaux sur ordinateur[8].

Liste des titres
  1. Sleeping Beauty (2:28)
  2. Mission : Impossible Theme - Lalo Schifrin (1:02)
  3. Red Handed (4:21)
  4. Big Trouble (5:33)
  5. Love Theme? (2:21)
  6. Mole Hunt (3:02)
  7. The Disc (1:54)
  8. Max Found (1:02)
  9. Looking For "Job" (4:38)
  10. Betrayal (2:46)
  11. The Heist (5:46)
  12. Uh-Oh! (1:28)
  13. Biblical Revelation (1:33)
  14. Phone Home (2:25)
  15. Train Time (4:11)
  16. Menage a Trois (2:55)
  17. Zoom A (1:53)
  18. Zoom B (2:54)

Accueil

Critiques

Mission impossible
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 60/100
Rotten Tomatoes 61 %
AlloCiné 4 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Aux États-Unis, le film reçoit des critiques partagées, avec un léger avantage sur les critiques positives. Ainsi, il obtient 61 % d'opinions favorables sur l'agrégateur Rotten Tomatoes, pour 49 critiques recensées[15]. Sur Metacritic, la tendance est quasiment la même avec une moyenne de 60100 pour 16 critiques presse[16]. Si la plupart des critiques soulignent les qualités visuelles du film, certaines, comme celle parue dans USA Today, reprochent un manque de « dimension humaine », malgré un casting impeccable[17].

En France, le film est bien accueilli. Sur le site AlloCiné, qui ne recense que 5 titres de presse, la note moyenne est de 45 [18]. Dans la revue Positif, Laurent Vachaud écrit que « le résultat est en tous points enthousiasmant [...] grâce à un scénario que De Palma paraît avoir supervisé de très près, tant les thèmes développés recoupent sa thématique personnelle »[18]. Pour Claude Baignères du Figaro c'est « une merveille de construction dramatique »[18]. Dans Le Monde, Samuel Blumenfeld remarque que le réalisateur Brian De Palma « livre un film très personnel où l’image devient un personnage à part entière »[18]. Gérard Lefort de Libération écrit que « Mission : Impossible est le grand film du virtuel qui ouvre sous nos yeux le vertige d’une fiction dont rien n’indique qu’elle n’est pas tout à fait un documentaire »[18].

Box-office

Le film récolte un bon succès mondial, avec 457 696 359 $ de recettes, pour un budget d'environ 80 millions de dollars[4]. Aux États-Unis, il bat à l'époque le record de la meilleure ouverture d'un film sorti le vendredi avec 11,8 millions de dollars de recettes et détrône Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991, James Cameron) et ses 11,7 millions[19]. Mission impossible bat ensuite le record de recettes en six jours avec 75 millions de dollars, qui était jusqu'à présent détenu par Jurassic Park (1993, Steven Spielberg). De plus, durant le long week-end du Memorial Day, le film récolte 56 millions de dollars supplémentaires et surpasse ainsi un record détenu par La Famille Pierrafeu (1994, Brian Levant)[20]. Aux États-Unis et au Canada, le film termine son exploitation avec 180 981 856 $ de recettes[4].

En France, le succès est tout aussi important, avec au total 4 120 262 d'entrées[21]. Le film reste 7 semaines à l'affiche et est le 5e meilleur film de 1996[22],[23].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
180 981 856 $ - -
Drapeau de la France France 4 120 262 entrées - -

Monde Total mondial 457 731 198 $ - -

Distinctions

Source : Internet Movie Database[24]

Récompenses

Nominations

Libertés prises avec la réalité

L'entrée des tubes du tunnel sous la Manche (avec le passage d'un Eurostar), à Coquelles (France).
L'entrée des tubes du tunnel sous la Manche — avec le passage d'un Eurostar —, à Coquelles (France).

Les différentes libertés prises avec la réalité se concentrent dans les scènes du TGV Londres – Paris :

  • le zoom lors de la vue aérienne montre une voiture dont les freins sont censés être bloqués, puisqu'un voyant est affiché rouge sur sa paroi[25] ;
  • le train roule sur la voie de droite[26], alors qu'au Royaume-Uni, comme en France (sauf en Alsace-Moselle), ils circulent obligatoirement à gauche ;
  • il y a un fourgon à bagages dans la motrice du train[27], alors qu'aucune sorte de TGV ne présente un tel aménagement dans cette partie de la rame ;
  • Ethan Hunt accède au toit du train par une trappe normalement inaccessible et impossible à ouvrir lorsqu'il roule[28] ;
  • le train semble rouler à 300 km/h sur une ligne classique (mais aussi dans le tunnel sous la Manche, pourtant limité à 160 km/h). Or, une telle vitesse n'est possible que sur une ligne à grande vitesse, type de ligne équipé de caténaires (et d'une signalisation en cabine, au lieu d'une signalisation latérale telle que visible dans la séquence[29]). Celles-ci ne sont d'ailleurs pas présentes, ce qui permet à l'hélicoptère de Franz Krieger (interprété par Jean Reno) de s'approcher très près du train[29]. On se rapproche ainsi de la réalité, puisque jusqu'en septembre 2003 (date de mise en service de la première section de la LGV britannique), l'alimentation électrique de l'Eurostar en Angleterre se faisait uniquement par l'intermédiaire d'un troisième rail. Néanmoins, le lieu de tournage est en fait principalement la Glasgow South Western Line (en), ligne dénuée de tout système d'électrification (or un TGV est un train seulement électrique et ne pourrait y circuler de façon autonome)[30], limitée à 100 km/h et située à des centaines de kilomètres du tunnel ;
  • dans ce qui est présenté comme le tunnel sous la Manche, le train sur lequel se trouve Ethan en croise un autre. Un tel croisement est impossible dans ledit tunnel, dans la mesure où les trains allant de la France vers l'Angleterre ont un tube de circulation ferroviaire propre, et que les trains faisant le chemin opposé ont aussi le leur propre[31]. De plus, les caténaires sont de nouveau absentes ;
  • le freinage d'urgence du train, commencé à une vitesse élevée — après l'écrasement de l'hélicoptère sur le nez de sa motrice arrière —, est trop rapide pour être réaliste[32] ;
  • la rame TGV Atlantique no 336[33] a été utilisée en lieu et place d'une rame du parc Eurostar[34] (alors que les rames Atlantique ne sont pas habilitées à effectuer des liaisons trans-Manche et ne disposent pas de frotteurs pour le captage du courant du troisième rail). De plus, les deux billets de train indiquent le numéro de circulation 8709 — les numéros en 8XXX sont employés par la SNCF pour les TGV au départ ou à destination de Paris-Montparnasse, alors que les Eurostar ont toujours des numéros en 9XXX et utilisent la gare de Paris-Nord —, billets qui portent de plus le même numéro de siège (place 46 dans la voiture 12 en 1re classe)[35] ;
  • le fait que l'hélicoptère entre dans le tunnel sous la Manche est impossible. En effet, le diamètre d'un rotor d'hélicoptère est très rarement inférieur à 7,5 mètres ; or, chaque tube de ce tunnel a un diamètre de 7,6 m et est de plus équipé d'une caténaire, empêchant de fait toute manœuvre d'un tel aéronef. De plus, à plusieurs reprises les pales de cet hélicoptère touchent les parois du tunnel, ce qui, dans le film, ne donnent lieu qu'à une très brève perte de contrôle ; dans la réalité, de tels chocs sur les pales sont synonymes de crash.

Adaptation en jeu vidéo

En 1997, Infogrames Entertainment édite le jeu Mission impossible sur Nintendo 64. Il ne sortira qu'en 1999 sur PlayStation.

Il mélange tir à la troisième personne et infiltration et consiste en une suite de missions à multiples objectifs, se passant un peu partout dans le monde. Une panoplie de gadgets (facemaker, sarbacane, fumigènes…) sont à la disposition du joueur.

Saga Mission impossible

Titre français Année Réalisateur Acteur principal Budget Total box-office
Mission impossible 1996 Brian De Palma Tom Cruise 78 000 000 $ 456 481 886 $
Mission impossible 2 2000 John Woo 125 000 000 $ 546 209 889 $
Mission impossible 3 2006 J. J. Abrams 150 000 000 $ 397 501 348 $
Mission impossible : Protocole Fantôme 2011 Brad Bird 145 000 000 $ 679 400 000 $
Mission impossible : Rogue Nation 2015 Christopher McQuarrie 150 000 000 $ 682 330 139 $
Mission impossible : Fallout 2018 178 000 000 $ 791 107 538 $

Notes et références

  1. Alors que le titre français fait d'« impossible » un adjectif qualificatif, la graphie originale le traite comme un substantif. La traduction exacte serait donc : « Mission : L'Impossible ».
  2. a et b Le nom du personnage rappelle Anatoli Golitsyne, dissident russe et ancien membre du KGB, naturalisé américain en 1984.
  3. « Full credits » ((en) distribution et équipe technique), sur l'Internet Movie Database
  4. a b et c (en) « Mission: Impossible », sur Box Office Mojo (consulté le ).
  5. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  6. a b et c Lagier, p. 105.
  7. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad et ae Blumenfeld et Vachaud, p. 168-172.
  8. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Blumenfeld et Vachaud, p. 176.
  9. Christophe Carrière, « L'avis de Brian », L'Express,‎ (lire en ligne).
  10. a b et c Fernando Gonzo, « La Vie de Brian », So Film, no 16,‎ , p. 32-33
  11. « Lieux de tournage » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  12. (en) « Original Soundtrack Mission: Impossible (Music from and Inspired by the Motion Picture) », sur AllMusic.com (consulté le ).
  13. a et b (en) « Danny Elfman Mission Impossible (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic.com (consulté le ).
  14. (en) Alan Silvestri disavowed - Run Movies.eu
  15. (en) « Mission: Impossible (1996) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  16. (en) « Mission: Impossible », sur Metacritic (consulté le ).
  17. (en) Mike Clark, « Should you decide to accept it, plot works », sur USA Today, , p. 1D
  18. a b c d et e « Critique presse Mission impossible », sur AlloCiné (consulté le ).
  19. (en) Karen Thomas, « 'Mission' is successful, breaks Wednesday record », sur USA Today, , p. 1D
  20. (en) Bernard Weinraub, « Cruise's Thriller Breaking Records », sur The New York Times, , p. 15
  21. « Mission: Impossible », sur JP's Box-office (consulté le ).
  22. « Mission: Impossible - France », sur JP's Box-office (consulté le ).
  23. Voir aussi Box-office français de 1990 à 1999.
  24. « Distinctions » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
  25. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 19428 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  26. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 17036 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  27. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 1926 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  28. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 19429 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  29. a et b Voir dans le film, à partir de h 34 min 21 s.
  30. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 1471 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  31. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 1470 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  32. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 19432 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  33. Le numéro 336 est visible sur le nez de la rame, dans le film à h 38 min 59 s.
  34. « Mission impossible (1996) : Capture erreur 548 », sur erreursdefilms.com, (consulté le ).
  35. Voir dans le film, à h 25 min 11 s.

Voir aussi

Bibliographie

  • Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5)
  • Luc Lagier, Les Mille Yeux de Brian de Palma, Cahiers du cinéma, , 199 p. (ISBN 978-2-86642-499-2)

Articles connexes

Liens externes