François Reichenbach
Naissance |
Paris 16e, France |
---|---|
Nationalité | Française |
Décès |
Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France |
Profession | réalisateur |
François Reichenbach (né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine) est un réalisateur français.
Biographie
Né en 1921 dans une famille aisée d'industriels et d'hommes d'affaires, cousin du producteur de cinéma Pierre Braunberger, neveu du collectionneur Jacques Guérin et du peintre Jean Guérin, François Reichenbach, lui-même amateur d'art et collectionneur, débute comme commissionnaire de tableaux aux États-Unis.
Doté de la double nationalité franco-suisse, il étudie la musique à Genève ; durant la Seconde Guerre mondiale, il est musicien et écrit des chansons, notamment pour Édith Piaf. Puis il s'installe en France avant de partir pour les États-Unis.
Au début des années 1950, il se lance dans la réalisation de films documentaires consacrés à des personnalités ou à des impressions ressenties au cours de ses promenades ou de ses nombreux voyages à travers le monde. Il a ainsi réalisé des portraits du cinéaste Orson Welles, des musiciens Yehudi Menuhin, Arthur Rubinstein ou Magda Tagliaferro, mais aussi des chanteurs ou chanteuses populaires comme Johnny Hallyday, Sylvie Vartan, Barbara, Mireille Mathieu, ou Vince Taylor, des footballeurs Pelé ou Pascal Olmeta, du sculpteur Arman, du guitariste Manitas de Plata, du peintre Dunoyer de Segonzac, du chef d'orchestre Herbert von Karajan, de l'actrice Brigitte Bardot…
Amateur de masques mexicains, il a fait don de sa collection ; elle est exposée au Musée d'arts africains, océaniens et amérindiens de la Vieille Charité à Marseille.
En janvier 2015, la Cinémathèque française lui rend hommage et lui consacre une rétrospective[1]
Sur son lit de mort, François Reichenbach a dit à Danièle Thompson sa volonté d'être inhumé en Limousin. Devant les protestations de la scénariste, faisant valoir qu'il ne serait pas commode de lui rendre visite, le cinéaste a répondu « Ceux qui m'aiment prendront le train ». Cela a inspiré à Danièle Thompson le propos (et le titre) du film homonyme de Patrice Chéreau[2].
François Reichenbach meurt le à Neuilly-sur-Seine. Il est inhumé dans la petite section juive du cimetière de Louyat à Limoges.
Filmographie
- Courts métrages
- 1954 : Paris qui ne dort pas
- 1954 : Last Spring (22 min)
- 1954 : Nus masculins (24 min)
- 1955 : Visages de Paris
- 1955 : New York ballade
- 1955 : Impressions de New York
- 1957 : Les Marines
- 1956 : Novembre à Paris (9 min)
- 1956 : Houston Texas (10 min)
- 1962 : À la mémoire du rock (avec Vince Taylor, 11 min)
- 1962 : Le Paris des photographes (13 min)
- 1962 : Le Paris des mannequins (11 min)
- 1962 : Week-end en mer
- 1963 : Le Petit Café (12 min)
- 1964 : La Douceur du village (47 min)
- 1965 : Le Professeur de piano (6 min)
- 1965 : Lomelin (22 min)
- 1967 : Spécial Bardot (47 min)
- 1967 : Gromaire (sur le peintre Marcel Gromaire, 11 min)
- 1967 : Je vous salue Paris
- 1969 : Images, Rhythms et Percussions - Festival dans le désert
- 1970 : Le Mariage des dieux (12 min)
- 1970 : À fleur d'eau (15 min), documentaire sur la ville de Vichy, auteur du commentaire : Remo Forlani
- 1971 : Prison à l'américaine (28 min)
- 1971 : La Mort ne tue jamais personne (15 min)
- 1975 : Le Petit Cirque mexicain (17 min)
- 1978 : Barbara (48 min)
- 1984 : Dunoyer de Segonzac (11 min)
- 1983 : Naissance d'un Opéra à la Bastille (20 min)
- Scopitone
- 1968 : Bonnie and Clyde (4 min) (Serge Gainsbourg, Brigitte Bardot, catalogue productions Davis Boyer Mamy Scopitone)
- Longs métrages
- 1960 : L'Amérique insolite
- 1962 : Un cœur gros comme ça (portrait d'un boxeur sénégalais)
- 1964 : Les Amoureux du France (co-réalisé avec Pierre Grimblat)
- 1968 : Mexico Mexico
- 1968 : 13 jours en France (sur les Jeux Olympiques de Grenoble, co-réalisé avec Claude Lelouch)
- 1969 : L'Indiscret
- 1969 : L'Amour de la vie - Artur Rubinstein
- 1971 : J'ai tout donné
- 1971 : Medicine Ball Caravan (We Come For Your Daughters) avec B. B. King, Doug Kershaw, Alice Cooper
- 1971 : Yehudi Menuhin, chemin de lumière
- 1972 : Mon amie Sylvie : Sylvie Vartan
- 1973 : La Raison du plus fou (avec Raymond Devos, Alice Sapritch, Paul Préboist, Jean Carmet, Paula Moore, Patrick Penn)
- 1973 : Vérités et Mensonges (F for Fake) (autour d'Elmyr de Hory, faussaire génial, réalisé par Orson Welles)
- 1975 : Entends-tu les chiens aboyer ? (¿No oyes ladrar los perros?)
- 1976 : Sex O'Clock USA
- 1980 : Houston Texas
- 1980 : La Maison de Molière (pour le Tricentenaire de la Comédie-Française)
- 1981 : Le Temps d'un ballet (sur Maurice Béjart, tournage en partie à Venise)
- 1983 : Le Japon de François Reichenbach
- 1983 : L'Art de fumer le cigare, par Zino Davidoff (production Claude Richardet)
- 1984 : Dimitris a 14 ans
- 1987 : Genève, portrait d'une ville (production Claude Richardet)
- 1991 : Visages suisses (collectif)
- 1992 : Une passion mexicaine[3]
Récompenses et distinctions
- Il obtient l'Oscar du meilleur film documentaire en 1970 pour L'Amour de la vie - Artur Rubinstein, un film sur Arthur Rubinstein ; le grand prix du court métrage au Festival de Cannes 1964 pour La Douceur du village. Il a été membre du jury du Festival de Cannes 1965.
- Un cœur gros comme ça a remporté le prix Louis-Delluc et le Léopard d'or au Festival de Locarno.
Notes et références
- « Rétrospective François Reichenbach - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
- « Patrice Chéreau, affinités électives. Table ronde - La Cinémathèque française », sur www.cinematheque.fr (consulté le )
- « film-documentaire.fr - Portail du film documentaire », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Vidéo : François Reichenbach en 1968, il s'exprime sur sa carrière dans le cinéma, une archive de la Télévision suisse romande.
- Dimitris a 14 ans, long métrage de 1984.