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Forces armées estoniennes

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Forces de défense estoniennes
Eesti Kaitsevägi
Emblème de la force de défense estonienne
Emblème de la force de défense estonienne
Fondation 1918
Branches Force terrestre
Force aérienne
Force navale
Ligue de défense estonienne (paramilitaire)
Quartier-général Tallinn
Commandement
Président de l'Estonie Kersti Kaljulaid
Ministre de la Défense Jüri Luik
Chef d'état-major Martin Herem
Main-d'œuvre
Disponibles au service militaire 291 801 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
Aptes au service militaire 210 854 (2010) (16-49 ans)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 6 668 (2010)[1]  hommes
6 309 (2010)[1] femmes
Actifs 6 600 (dont 3300 conscrits)
Déployés hors du pays 197 (hors Otan en Mer du Nord)
Réservistes 60 000
Paramilitaires plus de15 000[2]
Budgets
Budget 528 millions d'Euros (2018)[3]
aide américaine 2,4 millions de Dollars (2014)[4]
Pourcentage du PNB 1,32% (2018)
Articles annexes
Histoire Guerre d'indépendance de l'Estonie

Les Forces armées estoniennes (en estonien: Eesti Kaitsevägi) sont les forces armées unifiées de la République d'Estonie. L'armée estonienne est une force de défense composée des forces terrestres, de la marine, de l'armée de l'air et d'une organisation paramilitaire. La politique de défense nationale vise à garantir la préservation de l'indépendance et la souveraineté de l'État, l'intégrité de son territoire, de ses eaux territoriales et de son espace aérien ainsi que son ordre constitutionnel.

Ses principaux objectifs restent le développement et le maintien d'une capacité crédible pour défendre les intérêts vitaux de la nation et le développement des forces de défense d'une manière qui garantit leur interopérabilité avec les forces armées des États membres de l'OTAN et de l'Union européenne pour participer à l'ensemble des missions de ces alliances militaires.[5]

Historique

Fusiliers marins estoniens en 1919.
Haut commandement de l'armée estonienne en 1920.
Militaires estoniens en Irak, 2005
En position de combat
À Bagdad
Le président des États-Unis George W. Bush passant les troupes estoniennes en revue en 2006
Un XA-180 estonien en Afghanistan.

La guerre d'indépendance de l'Estonie dura du 28 novembre 1918 au 2 février 1920 dans le cadre d'une vaste offensive de l'Armée rouge qui tenta de récupérer les territoires de l'empire russe passé sous occupation militaire de l'empire allemand après sa victoire sur le front de l'Est mais dont l'armistice de 1918 conduit le Oberbefehlshaber der gesamten Deutschen Streitkräfte im Osten, le commandement suprême des forces allemandes à l'Est, à rapatrier ses troupes en Allemagne.

Une armée hétéroclite estonienne de 80 000 hommes aidé par 4 000 volontaires finlandais, 1 500 lettons, entre 200 et 400 suédois et danois ainsi que par 20 000 Russes blancs et une escadre de la Royal Navy lutta contre la Russie soviétique et les corps francs allemands et parvint à faire reconnaître l'indépendance de ce nouvel État par la Russie lors du traité de Tartu[6].

Au legermain des invasion sovietique, l'armée de terre estonienne avait quartre division de l'infantrie. Le 1er and 2er á creée pendant la guerre d'independence. Le 1 fevrier 1940, il y a un reorganisation; un quartrieme division á ete creée, avec sa quartier général á Viljandi.

Le , l'Armée rouge occupe le pays d'après les accords secrets du pacte germano-soviétique et le gouvernement capitule sans combat. Le 6 août, l'Estonie est annexée.

La fin de la guerre froide et l'éclatement de l'Union soviétique a permis au pays de recouvrer son indépendance en 1991, qui recrée de toutes pièces ses forces armées qui avaient, en 2000, seulement 4 000 soldats au total et 5 120 en 2005.

Cette nation possède également un corps de volontaires, de la Ligue de Défense Estonienne (Eesti Kaitseliit) avec, en 2015, 15 500 réservistes. L'ensemble des organisations paramilitaires comprenant un total de 24 500 volontaires[7].

Ayant adopté une attitude relativement prudente face à la Russie, ce pays compte sur son alliance militaire avec l'OTAN à laquelle elle a adhéré en 2004, qui prévoit, entre autres choses, de protéger l'espace aérien de ce pays et de développer son économie avec l'Union européenne.

Elle participe à la mesure de ses ressources limitées aux missions à l'étranger sous le commandement des Nations unies ou de l'OTAN. Elle a eu un contingent dans la coalition militaire en Irak, elle participe à la MSU de la KFOR au Kosovo et est partie prenante à la Force intérimaire des Nations unies au Liban renforcée en 2006.

La crise financière de 2007-2010, avec l'effondrement du PNB estonien de 25 %, restreint encore plus les budgets militaires de ce pays.

Formation

La plupart des cadres de la nouvelle armée estonienne ayant été formé à la soviétique, ceux-ci doivent s'adapter, aujourd'hui, aux tactiques et modes de fonctionnement des armées occidentales, suivant entre autres des cours accélérés d'anglais afin de pouvoir intégrer le nouveau Baltic Peace-Keeping Batallion (BALBAT) mis à la disposition de l'ONU.

Le général Alexander Einselm, chef d'état-major de l'armée estonienne de 1993 à 1995, est un ancien béret vert de l'US Army, au sein duquel il a servi durant la guerre du Viêt Nam et le commandant en chef depuis le 5 décembre 2006, Ants Laaneots a participé à la guerre civile éthiopienne en tant que conseiller militaire de l'armée rouge.

L'armée estonienne est encore basée sur la conscription car ce modèle est vu comme le seul pouvant être efficace étant donné la petite population du pays. Le service militaire obligatoire est de 8 à 11 mois selon les situations et durant les cinq ans suivant leur service, les conscrits sont régulièrement appelés pour continuer leur entraînement. Ils constituent donc une force de réserve directement mobilisable en cas de guerre[8].

Perspectives d'évolution

Le plan de défense 2009-2018 du ministère de la défense estonien prévoit que le budget de la défense estonien doit atteindre 2 % du PIB dans les années à venir (2,19 % en 2017) tandis que les effectifs de l'armée doivent croître de 125 personnes par an jusqu'en 2018. Dans le même temps, les effectifs de la ligue de défense doivent aussi augmenter et ce corps devrait être doté d'une unité de réaction rapide. Enfin, ce programme prévoit entre autres une coopération accrue de l'armée estonienne avec les autres armées occidentales et notamment avec ses partenaires baltes. Ainsi, en 2018, l'armée estonienne devrait compter 4 000 personnes et 21 000 réservistes[9].

Au niveau équipement, l'armée estonienne a reçu entre autres 81 véhicules de transport de troupes Patria Pasi ex-néerlandais d’occasion depuis 2004. Le bataillon de reconnaissance de la 1re brigade d'infanterie reçoit 44 véhicule de combat d'infanterie CV9035NL ex-néerlandais livrés à partir d'octobre 2016 ainsi que 37 coques de CV90 qui doivent être réassemblés et transformé véhicules de soutien technique et de support logistique et 6 engins de dépannage Leopard I ex-norvégiens livré à partir de 2017[10],[11].

Elle dispose de missiles antichars israéliens MAPATS et a commandé 80 postes de tir FGM-148 Javelin en cours de livraison depuis septembre 2015 pour remplacer les missiles antichars Milan[12].

Elle perçoit depuis décembre 2015 des missiles sol-air portables Mistral M3[13].

Dispositif de la Force terrestre (Maavägi)

Organigramme de la Force terrestre
Organigramme de la Force terrestre
Soldat d'infanterie en exercice, 1996
  • État-major général, implanté à Tallinn
  • Bataillon de la garde, stationné à Tallinn
  • Bataillon d'infanterie légère Kuperjanov, stationné à Võru
  • Bataillon d'infanterie légère Viru, Jõhvi
  • Bataillon d'infanterie légère "Scoutspataljon" à Paldiski
  • Bataillon de transmissions, Tallinn
  • Batterie de défense antiaérienne, Tapa
  • Batterie d'artillerie, Tapa
  • Bataillon de sapeurs, Tapa

Armement des FDE

Les officiers sont armés du HK USP. Les bataillons d'infanterie sont dotés de Galil AR/ARM/SAR/SR, Mini-Uzi, M-16A1, M-14, AK-4, M14-TP (M-21 modifié par l'arsenal de Tallinn), Benelli M3T, IMI Negev, Browning M2, KSP-58 et MG3.

Forces aériennes (Õhuvägi)

Cocarde estonienne.
Un Aero L-39 Albatros estonien lors d'une parade le Jour de la Victoire, 7 mai 2007.

Ce pays a une petite force aérienne possédant, en 2009, quatre hélicoptères, des avions légers de transport et deux avions d'entraînement ainsi qu'une centaine de batteries anti-aériennes, son réseau radar est relié à celui de l'OTAN. La composante aérienne de l'armée estonienne comprend 200 hommes.

Marine (Merevägi)

La marine estonienne (Merevägi) est responsable de toutes les opérations navales et de la protection des eaux territoriales estoniennes. Les principales fonctions de la force navale sont la préparation et l'organisation de la défense des eaux territoriales et des côtes, garantir la sécurité maritime, les communications et le trafic dans les eaux territoriales sur la mer Baltique et en coopération avec l'OTAN et les marines régionales des pays amis voisins. Dans le cas d'une situation de crise, la Merevägi doit être prête à défendre les accès par la mer comme les ports, les lignes de communications maritimes et de coopérer avec les unités de la coalition. La marine estonienne est composée de bateaux de patrouille, de dragueurs de mines, d'une frégate et d'unités de Garde-côtes, nécessaires pour garantir la sécurité des lignes de communications maritimes et pour établir et nettoyer des champs de mines. La majorité des forces navales et l'école navale sont situées sur la base navale de Miinisadam. le quartier générale de la marine se situe à Tallinn.

Depuis 1995, plusieurs opérations de nettoyage de champs de mines ont été réalisées avec les autres marines de la mer Baltique. En 2007, la flotte de dragueurs de mines de la Merevägi a été modernisée et équipée avec des chasseurs de mines de la classe Sandown. La plupart des officiers de la marine estonienne ont été entrainés dans les écoles navales US ou américaines.

En 2003, la marine estonienne a établi son propre Centre d'Instruction et d'Entrainement Naval pour entraîner ses officiers.

Chaque États de la Baltique partage ses ressources limitées en matière d'entrainement, par exemple, l'Estonie fournit la formation pour les communications à la Baltic Naval Communications School à Tallinn et la Lettonie héberge la Baltic Naval Diving Training Centre à Liepaja.

Les objectifs à moyen terme sont :

  • maintenir à disposition trois bâtiments pour participer à des opérations avec l'OTAN conjointement ou séparément de l'opération BALTRON ;
  • continuer le développement de capacités de contre-mesures de mines ;
  • développer le Naval and Maritime Integrated C31 System ;
  • continuer le développement du Centre d'Instruction et d'Entrainement Naval.

Baltic Naval Squadron

Le BALTRON est une force navale mixte. Composée de navires, et de leurs équipages détachés en rotations de la marine de chacun des trois pays au sein de cette unité. Cette unité navale permanente créée en 1998 a un état-major mixte qui assure la présence en mer permanente ainsi que la formation des équipages[4].

Engagements internationaux

L'armée estonienne est actuellement déployée au sein de quelques missions de maintien de la paix, principalement en Afghanistan. Voici la revue des effectifs déployés à la date du 7 septembre 2011[14] :

Notes et références

  1. a b c et d CIA World FactBook
  2. Page des forces de défense estoniennes
  3. Annonce du budget national
  4. a et b [Défense et Sécurité Nationale No 120 de décembre 2015]
  5. Estonian National Defence Policy
  6. (en) Estonian war of independance
  7. (en) « Estonian Defence League », sur http://www.kaitseliit.ee/, (consulté le ).
  8. Page de la réserve estonienne
  9. Plan de développement à long terme de l'armée estonienne
  10. (en) Richard Tomkins, « Estonia receives first armored vehicles from Netherlands » (consulté le ).
  11. « L’Estonie réceptionne ses premiers CV9035NL », sur http://forcesoperations.com/, (consulté le ).
  12. (en) « Estonia received FGM-148 Javelin ATGMs », sur http://info-news.eu/, (consulté le ).
  13. « Estonia Reinforces Its Air Defence Capabilities. Russians Violate The Estonian Airspace », sur http://www.defence24.com/, (consulté le ).
  14. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées E

Liens externes

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