Liste des monarchies en Océanie
Il existe encore six monarchies en Océanie, ce sont des États souverains autonomes où le pouvoir suprême appartient à un chef héréditaire individuel, qui est reconnu comme le chef de l'État situés en Océanie. Toutes les monarchies de ce continent sont constitutionnelles, dans laquelle le souverain hérite de sa charge, la conserve généralement jusqu'à la mort ou l'abdication, et est lié par les lois et coutumes dans l'exercice de ses pouvoirs. Parmi les six monarchies, cinq ont comme chef d'État respectif la reine Elizabeth II, ils font donc partie des royaumes du Commonwealth[1]. La seule monarchie souveraine d'Océanie qui ne partage pas de monarque avec un autre État est les Tonga.
Monarchies actuelles
État | Type | Succession | Dynastie | Titre | Image | Titulaire | Née | Âge | Règne depuis | Premier en ligne |
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Le Commonwealth d'Australie | Constitutionnel | Héréditaire (primogéniture absolue) | Windsor | Reine | Élisabeth II | 21 avril 1926 | 98 ans y. | 6 février 1952 | Charles, prince de Galles [2] | |
New Zealand (inc. Îles Cook et Niue ) | ||||||||||
État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée | 16 septembre 1975 | |||||||||
Solomon Islands | 7 juillet 1978 | |||||||||
Tuvalu | 1er octobre 1978 | |||||||||
Royaume des Tonga | Héréditaire (primogéniture cognitive de préférence masculine) | Tupou | Roi | Tupou VI | 12 juillet 1959 | 64 ans y. | 18 mars 2012 | Tupoutoʻa ʻUlukalala | ||
Territoire | Type | Succession | Dynastie | Titre | Image | Titulaire | Née | Âge | Règne depuis | Premier en ligne |
Îles Pitcairn, Henderson, Ducie et Oeno | Constitutionnel | Héréditaire (primogéniture absolue) | Windsor | Reine | Élisabeth II | 21 avril 1926 | 98 ans y. | 6 février 1952 | Charles, prince de Galles |
Les monarchies traditionnelles | ||||||
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Territoire ou mouvement | Type | Succession | Image | Titulaire | Règne depuis | Premier en ligne |
Mouvement du roi maori (Nouvelle-Zélande) |
Traditionnel | Électif | Tuheitia Paki | 21 août 2006 | élu par les anciens de la tribu à la mort du monarque | |
Wallis et Futuna Uvea (France) |
Kapiliele Faupala | 25 juillet 2008 | aucun | |||
Wallis et Futuna Alo (France) |
Vacant | - | ||||
Wallis et Futuna Sigave (France) |
Polikalepo Kolivai | 3 juillet 2010 |
Australie
Dès le début du XVIIe siècle, les explorateurs européens, notamment britanniques, colonisent le continent australien. Ainsi en 1788, le Royaume de Grande-Bretagne fonde et peuple une la région de Sydney sous les ordre du premier gouverneur Arthur Phillip[3]. Avant la colonisation européenne, environ un demi-million d'Aborigènes australiens formaient des centaines de groupes sociaux différents les uns des autres. Le gouvernement britannique donne l'opportunité aux Aborigènes de se gouverner eux-même en échange de terres. Le 9 juillet 1900, la reine Victoria promulgue le Commonwealth of Australia Act[4] qui donne à l'Australie sa propre constitution fédérale et son propre gouvernement. Le 1er janvier 1901, le gouverneur général, Lord Hopetoun, déclare la fédération de six États australiens et de plusieurs territoires à Centennial Park, Sydney. Puis, le Statut de Westminster accorde l'égalité aux royaumes. Enfin, le 3 mars 1986, l'Australia Act (promulgué au Royaume-Uni et en Australie) donne à l'Australie sa pleine indépendance, même si en pratique, elle fonctionnait déjà principalement de manière indépendante.
En 1999, l'Australie organise un référendum sur la possibilité de transformer la monarchie en république. Avec une participation de plus de 95%, 54,87% des suffrages du peuple australien expriment le non
. De plus, la majorité de tous les électeurs et de tous les États ont rejeté la proposition.
La monarchie australienne se compose, aujourd'hui, de six États fédérés et de trois territoires fédéraux (comprenant la baie de Jervis ). De plus, le gouvernement fédéral administre un certain nombre de territoires externes : les îles Ashmore et Cartier, l'île Christmas, les îles Cocos (Keeling), les îles de la mer de Corail, les îles Heard et McDonald, l'île Norfolk et le territoire antarctique australien .
Nouvelle-Zélande
Les Maoris, un peuple polynésien, colonisent les îles de la Nouvelle-Zélande vers 1300 après notre ère[5]. Puis, les premiers explorateurs européens arrivent de Batavie en 1642 sous le commandement de Abel Tasman[6]. Le traité de Waitangi, signé le 6 février 1840, est un accord entre les chefs maoris de l'île du Nord et les représentants de la Couronne britannique. Ratifié par la suite par plus de 500 autres chefs maoris de Nouvelle-Zélande[7]. Après le traité, les îles de la Nouvelle-Zélande deviennent une colonie britannique et la reine Victoria devient le monarque de la Nouvelle-Zélande[8].
Aujourd'hui, le royaume de Nouvelle-Zélande comprend deux États associés, Nioué, les îles Cook, les territoires des Tokélaou[9] et la dépendance de Ross (revendication territoriale de la Nouvelle-Zélande en Antarctique)[10].
Papouasie-Nouvelle-Guinée
L'actuel monarque de Papouasie-Nouvelle-Guinée est la reine Elizabeth II. Le monarque est, cependant, représenté constitutionnellement par le gouverneur général de Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont les rôles et pouvoirs sont définis par la Constitution de l'État indépendant de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
L'île de Nouvelle-Guinée est partagée entre l'Allemagne (qui occupe en 1884 la partie nord-est de l'île de Nouvelle-Guinée et les îles environnantes), l'Australie (qui, à partir de 1902, administre le Territoire de la Papouasie soit la partie sud-est de l'île de Nouvelle-Guinée) et les Pays-Bas (qui occupent la Nouvelle-Guinée occidentale). L'île est stratégiquement importante, car située à proximité immédiate de l'Australie. Après avoir été gouvernée par les trois puissances extérieures depuis 1884, la Papouasie-Nouvelle-Guinée obtient son indépendance de l'Australie en 1975. L'île devient une monarchie sous la couronne britannique avec sa propre constitution.
îles Salomon
Comme pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le chef de l'État des Îles Salomon est la reine Elizabeth II. L'États fait donc partie intégrante des royaumes du Commonwealth. Cependant, la Reine a presque entièrement délégués les rôles constitutionnels au gouverneur général des Îles Salomon.
Tonga
La Maison de Tupou a été formée en 1875 lorsque le rôle constitutionnel du monarque a été mis en avant mettant fin au pouvoir absolu du monarque. En 2006, le roi George Tupou V fait face à des émeutes pro-démocratiques. Afin de mettre fin à ces instabilités, en juillet 2008, trois jours avant son couronnement, le roi annonce qu'il renonce à la plupart de ses pouvoirs et sera guidé par les recommandations de son Premier ministre sur la plupart des questions[11].
Le monarque actuel du Tonga est Tupou VI.
Tuvalu
Comme pour la Nouvelle-Zélande, les premiers habitants de Tuvalu étaient des Polynésiens. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, les îles tombent sous la sphère d'influence du Royaume-Uni. Les îles Ellice sont alors administrées par la Grande-Bretagne dans le cadre d'un protectorat de 1892 à 1916, puis dans le cadre de la colonie des îles Gilbert et Ellice de 1916 à 1974. En 1974, les habitants des îles Ellice votent pour le statut de dépendance britannique rattaché au Tuvalu, se séparant des îles Gilbert qui deviennent Kiribati au moment de l'indépendance. Tuvalu devient totalement indépendant au sein du Commonwealth en 1978.
Le référendum constitutionnel du 30 avril 2008 donne une large majorité au maintien de la monarchie sur l'île avec 1 260 voix contre 679.
Wallis-et-Futuna
Wallis-et-Futuna est une collectivité d'outre-mer de la République française en Polynésie composée de trois îles principales (Wallis, Futuna et Alofi pour la plupart inhabité) et un certain nombre de petits îlots. La collectivité est composée de trois royaumes traditionnels: ` Uvea, sur l'île de Wallis, Sigave, sur la partie ouest de l'île de Futuna, et Alo, sur l'île d'Alofi et sur la partie est de l'île de Futuna. Le roi d'Uvea est Kapiliele Faupala et le roi de Sigave est Visesio Moeliku. Ils règnent respectivement depuis 2008 et 2004. Le trône d'Alo est vacant, car le dernier roi, Petelo Vikena, couronné en 2008, a abdiqué le 22 janvier 2010, et le Conseil des chefs n'a pas encore choisi de nouveau roi.
Le territoire a été annexé par la République française en 1888 et placé sous l'autorité d'une autre colonie française, la Nouvelle-Calédonie. Les habitants des îles ont voté lors d'un référendum de 1959 pour devenir une collectivité d'outre-mer de la France, effective en 1961. La collectivité est gouvernée comme une république parlementaire, les citoyens élisent une assemblée territoriale dont le président devient chef du gouvernement. Son cabinet, le Conseil du Territoire, est composé des trois rois et de trois ministres nommés[12]. Outre ce rôle parlementaire limité que jouent les rois, les systèmes juridiques coutumiers des différents royaumes ont une certaine compétence dans les domaines du droit civil.
Anciennes monarchies
- Remarque: les dates d'abolition sont à partir du moment où les royaumes ont perdu leur souveraineté ; parfois la royauté était encore conservée sous la domination coloniale.
- îles Marquises : Souveraineté en 1842 ;
- Taiohae (Nuku Hiva): Abolie (1901) ;
- Tahuata: Abolie (1889) ;
- Royaume de Tahiti : Abolie (1880) ;
- Mangareva : Abolie (1881) ;
- Rapa : Abolie (1881) ;
- Royaume de l'île de Pâques : Abolie (1888) ;
- Royaume de Bora Bora: Abolie (1895) ;
- Royaume de Raiatea : Abolie (1888) ;
- Royaume de Rarotonga: Abolie (1893) ;
- Royaume de Hawaii: Abolie (1893) ;
- Huahine: Abolie (1895) ;
- Niuē-Fekai : Abolie (1900) ;
- Rurutu: Abolie (1900) ;
- Rimatara: Abolie (1901) ;
- Royaume des Fiji: Abolie (1874) ;
- Samoa: Changement de statuts (2007) ;
Voir aussi
Les références
- (en) Emma.Goodey, « The Commonwealth », sur The Royal Family, (consulté le )
- {{Article}} : paramètre «
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» manquant, paramètre «périodique
» manquant, - (en) James Cook, Le Journal de James Cook, Londres, , p. 23 août
- (en) Ray Willis, Issues in Australian History, Londres, Pearson Education Australia, (ISBN 978-0-582-66327-5), p. 160
- (en) Michael King, The Penguin History of New Zealand, Auckland, Penguin Books Ltd., , 563 p. (ISBN 0-14-301867-1), p.48
- (en) New Zealand Ministry for Culture and Heritage Te Manatu Taonga, « Tasman, Abel Janszoon », sur teara.govt.nz (consulté le )
- (en) « Treaty of Waitangi - Creating the Treaty of Waitangi », Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand (consulté le )
- « Treaty of Waitangi - Interpretations of the Treaty of Waitangi », Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand (consulté le )
- « Pacific Islands and New Zealand - Cook Islands, Niue, Tokelau and Nauru », Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand (consulté le )
- (en) « Antarctica and New Zealand - The Ross Dependency », Te Ara: The Encyclopedia of New Zealand (consulté le )
- "Tonga's king to cede key powers", BBC, July 29, 2008
- https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/wf.html