Hans Hermann Groër

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 septembre 2021 à 12:50 et modifiée en dernier par Hyméros (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Hans Hermann Groër
Fonctions
Cardinal
à partir du
Archevêque de Vienne
-
Abbé
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Sankt PöltenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Abbaye de Marienfeld (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hans Hermann Wilhelm GroërVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Seminary of Vienna (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Ordre religieux
Consécrateurs
Franz König, Karl Berg (en), Stephan László (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Vue de la sépulture.

Hans Hermann Groër, né le à Vienne (Autriche) et mort le à Sankt Pölten, était un cardinal autrichien, bénédictin et archevêque de Vienne de 1986 à 1995. Il est impliqué dans une affaire de pédophilie qui poussera la Vatican à le démettre de ses fonctions.

Biographie

Prêtre

Hans Hermann Groër est ordonné prêtre le par le cardinal Theodor Innitzer pour le diocèse de Vienne. 35 ans plus tard, à l'âge de 58 ans, il entre dans l'Ordre de Saint-Benoît et devient bénédictin.

Évêque et cardinal

Nommé archevêque de Vienne le , il est consacré le suivant par le cardinal Franz König.

Le , il devient vicaire apostolique pour les catholiques autrichiens de rites orientaux.

Jean-Paul II le crée cardinal le avec le titre de cardinal-prêtre de Ss. Gioacchino e Anna al Tuscolano.

Accusation d'abus sexuels

En , un ancien élève de Groër révèle dans le magazine autrichien "PROFIL" que le cardinal, quand il était enseignant, se livrait à des attouchements sexuels sur ses élèves et qu'il avait fait de lui son amant durant quatre années.

Groër ne répond pas à ces accusations mais démissionne immédiatement de ses fonctions de président de la Conférence épiscopale autrichienne, officiellement pour raison d'âge[1],[2].

Le Vatican nomme dès la semaine suivant sa démission, un archevêque coadjuteur avec droit de succession, Christoph Schönborn. Il reconnaît pourtant alors publiquement la responsabilité de son prédécesseur dans ces affaires[3].

Groër n'admettra jamais sa culpabilité, ne présentera jamais d'excuses et ne demandera jamais pardon aux personnes se disant ses victimes. Mais son successeur, Christoph Schönborn demandera, en 1998, le pardon des catholiques autrichiens pour les actes commis par le cardinal Groër, peu avant la visite du pape en Autriche[4].

En 2010, Schönborn accuse le cardinal Angelo Sodano, déjà mêlé à l'affaire Maciel, d'avoir bloqué sa tentative d'enquêter sur les activités de Groër[2],[5].

Cette accusation, ces non-dits, ces demi-aveux auront pour répercussion la création d'une association de catholiques autrichiens qui se constituera ensuite en un vaste mouvement d'initiative populaire - "Wir sind Kirche"- (plus d'un demi-million de personnes) qui revendiquera que soient engagées des réformes profondes dans le fonctionnement de l'Église catholique[6].

Hubertus Czernin, auteur d'un livre, en 1998, sur l'affaire, Das Buch Groer, estime que Groër a abusé de plus de 2 000 jeunes hommes.

Mort

Hans Hermann Groer meurt le d'une pneumonie dans un hôpital de Sankt Pölten, où il avait été traité pour un cancer. Il est enterré dans le cimetière de l'abbaye de Marienfeld (de), un monastère de femmes cisterciennes qu'il a contribué à fonder en 1974.

Notes et références

  1. « BBC News | EUROPE | 'Exile' for disgraced Austrian cardinal », sur news.bbc.co.uk (consulté le )
  2. a et b (en) « Catholic Church cardinals implicated in sex abuse, cover-ups », sur Crux Now (consulté le )
  3. « la-Croix.com : Christoph Schönborn, le jeune héritier », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. (en-US) The Associated Press, « Cardinal Hans Hermann Groër Dies at 83 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Philip Pullella, « Cardinal accuses Vatican official of abuse cover-up », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Library : Pope Benedict in Austria », sur www.catholicculture.org (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Liens externes