Année liturgique du rite de l'Église de Jérusalem
Nota bene
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Remarque sur le calendrier en usage à Jérusalem à l'époque byzantine
Le calendrier de l’Église de Jérusalem commençait en janvier, comme le calendrier julien, qui était le calendrier civil romain de cette époque. À Byzance par contre, il se fixera au mois de septembre, ce qui est la tradition actuelle dans les Églises du rite byzantin. (Ce changement dans la fixation du début de l’année ecclésiastique s’est réalisé sous l’influence de l’ « indiction », qui marque à Byzance la fin d’une année fiscale: après la récolte du raisin mais avant celle des olives).
Le temporal (du carême à la Pentecôte)
Le carême
La Grande Semaine
Pâques
Le dimanche de la Résurrection
L'octave de Pâques
Pentecôte
De Pâques à Pentecôte
Le dimanche de Pentecôte
Autres fêtes majeures (fête de l'Église et fêtes d'Épiphanie)
La Dédicace (Encénies) et son octave
Dans un seul manuscrit du vieux lectionnaire arménien, cette fête a un curieux parallèle au mois de décembre. La rubrique indique “pour la dédicace de tous les autels que l’on érige, ce canon est exécuté”. Elle se situe entre la fête du 30 novembre et Noël le 25 décembre, c'est donc une fête mobile, la seule en tous cas qui n'ait pas d'indication de date précise. La rubrique du 13 septembre quant à elle porte “dédicace des saints lieux de Jérusalem”, et ce sont les deux seuls endroits où apparaît le mot "dédicace", traduction (arménienne) du mot grec (correspondant à) Encénies. Les lectures indiquées par le lectionnaire sont certes différentes, mais on peut se demander si la rubrique du mois de septembre ne fait pas que déplacer une rubrique plus ancienne du mois de décembre.
En effet, la première bizarrerie est le pluriel des "saints lieux" ici, "autels" là. Il s'agit d'une fête de l'Église comme telle et non de quelque endroit, saint lieu ou autel, particulier. Le motif ultérieur de la fête du 13 septembre, la dédicace de l'Anastasis et du Martyrium, s'est manifestement greffé sur un motif plus ancien, qu'il n'a d'ailleurs jamais complètement obnubilé puisque le nom de la fête comprend régulièrement le pluriel (comme "dédicace des saintes églises de Jérusalem").
En outre, l'absence de date fixe pour la fête ancienne suggère qu'elle provienne d'un calendrier lunaire, où une date dans un mois peut facilement osciller entre deux mois du calendrier solaire.
Il existe précisément d'autres indices d'une célébration chrétienne d'une fête lunaire à cette époque de l'année, la fête juive de la Dédicace (Hanukka) (pour s'en tenir à la liturgie de Jérusalem, voir ci-dessous 4.2 et 5).
En d'autres termes, on a procédé à la dédicace de l'Anastasis et du Martyrium à cette date du mois de septembre dans le but de déplacer la fête plus ancienne, judéo-chrétienne, du mois de décembre.[1]
La fête de la Dédicace ou Encénies (13 septembre)
La fête de la Croix (14 septembre)
L'octave de la Dédicace
La fête de la Dormition (15 août)
L’Épiphanie
La fête du 6 janvier
L'octave de l’Épiphanie
Noël (25 décembre) et son octave
La fête de Noël
L'octave de Noël
La fête de Marie à la fin du mois de décembre
La fête de Marie le 25 mars (l'Annonciation)
Le sanctoral
Du mois de janvier au carême
De Pentecôte à la Croix (13 septembre)
De la Croix à Noël
Sources
M. Tarchnišvili, Le grand lectionnaire de l'Église de Jérusalem (Ve - VIIIe siècle), t.I (CSCO vol. 188, Scriptores iberici t. 9, texte; vol. 189, Scriptores iberici t.10, version) & t.II, (CSCO vol. 204, Scriptores iberici t.13 texte; vol. 205, Scritores iberici t. 14, version), Louvain, 1959 & 1960
G. Garitte, Le calendrier palestino-géorgien du sinaiticus 34 (Xe siècle), (Subsidia hagiographica, 30), Bruxelles, 1958
A. [C.] Renoux, [Le codex arménien Jérusalem 121, t. II]. Édition comparée du texte et de deux autres manuscripts, introduction, textes, traduction et notes, Patrologia Orientalis, 36 (1971), 141-390
P. Maraval, Égérie. Journal de voyage (Itinéraire) - Valérius du Bierzo. Lettre sur la Bse Égérie (par M. C. Diaz y Diaz), (Sources chrétiennes, 296), Paris, 1982 (réimpr. 1997)
- Détails de cette question dans le livre cité note 5, p. 172-174.