Utilisateur:SophieImbeault/Brouillon/Joseph-Alexandre DeSève

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Joseph-Alexandre DeSève, né à Montréal le et mort à Montréal le , est un distributeur et producteur de films canadien.

Biographie

Enfance et formation

Joseph-Alexandre DeSève naît le 14 septembre 1896 à Saint-Henri[1]. Son père est né le 20 juillet 1851, François-Xavier[2]. Il est responsable du service de l'aqueduc et de la distribution de l'eau de la ville de Saint-Henri. Il est aussi secrétaire-trésorier de la municipalité. Puis secrétaire-trésorier de la commission scolaire. Sa mère est Adeline Ouimet. Elle est la nièce de Gédéon Ouimet. Marié le 23 avril 1884, Le couple aura 16 enfants. Joseph-Alexandre est le 10e[3]. maison neuve au 270, rue Delinelle en 1893. Il fréquente le Collège Sainte-Élisabeth de 1902 à 1909. Il y a intégré la fanfare. p. 26-27. Son pàre décède d'une crise cardiaque en 1907. Période difficile pour la famille. Doit faire de petits boulots: commissionnaires, vendeurs pour les passagers Canadien Pacifique. Il apprend l'anglais à cette époque. p. 30-31. garçon de courses pour un cabinet immobilier, commis de banque, service du contentieux. Il prend un cours par correspondance d'expert-comptable. Le 23 janvier 1917, il se marie avec Juliette Chalifoux. p. 36-37

Le théâtre Saint-Denis

Le Saint-Denis lui échappe au profit de Joseph-Alexandre de Sève, le 19 août 1933[4].

Le 13 mai 1934, la compagnie France-Film, fondée par Robert Hurel en 1930 et dirigée par Joseph-Alexandre De Sève, rouvre le National et le convertit en scène de spectacles. L'accession de De Sève à la tête de France-Film, le 1er octobre 1934, assure l'occupation permanente de la scène du National jusqu'au 1er mai 1949. Le dernier bail, signé le 14 décembre 1943, stipule que De Sève doit verser au propriétaire 65 000$ sur une période de cinq ans, soit 250$ par semaine[5].

https://www.facebook.com/ArchivesRadioCanada/videos/10153962535186052/

https://www.dprd.ulaval.ca/la-fondation-j-a-deseve-et-luniversite-laval-35-ans-de-partenariat/

France-Film

distribution film français.

Il commence sa carrière dans le milieu cinématographique au cours des années 1930 en important, distribuant et présentant des films à Montréal. En 1934, il fait l'acquisition de la compagnie France Film qui est propriétaire d'un réseau de salles de présentation de films et de spectacles français. Dans le documentaire Les ennemis du cinéma - Une Histoire de la censure au Québec[6], on le décrit comme étant l'un des hommes responsables des nombreuses censures du cinéma au Québec puisqu'il détenait le monopole de la distribution de films dans la province. La Seconde Guerre mondiale l'empêche de se procurer des films européens, ce qui l'incite à se lancer dans la production. Le 10 décembre 1948, DeSève devient pdg. achat du Saint-Denis, il perd son poste de président. Dirigé par DeSève, le cinéma Beaubien est vendu en 1941[7].

Renaissance Films Distribution

Tit-Coq.

Il fonde Renaissance Films Distribution (RFD) dont le but est de produire des films. Au cours des années 1950, RFD produit notamment La Petite Aurore, l'enfant martyre et Tit-coq de Gratien Gélinas.

1952, Joseph Alexandre DeSève, qui dirige au Canada les activités de la société France Film, propose à Gratien Gélinas d’adapter Tit-Coq au grand écran. après fin tournée, pas capitaux. France Film lui avance l'argent. Gratien Gélinas et l’actrice Monique Miller incarnent les deux principaux personnages du film Tit-Coq[8].

Télé-Métropole

Les bureaux de TVA.

L'arrivée de la télévision bouleverse la production cinématographique qui devient plus difficile. En 1961, il fonde la deuxième chaîne de télévision francophone et la première privée au pays, CFTM-TV (Télé-Métropole).

Un groupe d'hommes d'affaires, dont Paul L'Anglais ont l'idée de fonder une autre station de télévision française à Montréal. Un permis d'exploitation est accordé le 22 mars 1960 à Joseph-Alexandre DeSève[9].

Les fondateurs sont Paul L'Anglais (ancien directeur de la production et des ventes chez Télé-International Corp. inc.), J.-A. DeSève (directeur général de Télé-International), André Ouimet (ancien contrôleur général de la compagnie France-Film et ancien directeur du réseau de télévision française de Radio-Canada), Maurice D. Godbout (avocat), Jean-Paul Ladouceur (directeur artistique, compagnie France-Film), Marcel Piché (avocat et consultant du travail) et Lionel Leroux (notaire)[10].

J.A. DeSève (président), Paul L’Anglais (vice-président), André Ouimet (deuxième vice-président et contrôleur général), Maurice D. Godbout (secrétaire-trésorier), Roland Giguère (directeur), Maurice Bastien (réalisateur) et Maurice Doucet (ingénieur en chef).

comédie, vaudeville, humour, mélodrame, transformé Théâtre Arcade en studio. Olivier Guimond, Manda Parent, Gilles Latulippe, Fernand Gignac. va à Télé-Métropole tous les jours et regarde. bulletins de nouvelles présentés par Claude Lapointe, adopte ton plus familier, nouvelles locales[11].

Elle prévoit employer plus de 150 personnes, diffuser deux heures de théâtre par semaine en direct, incluant les productions de deux troupes de théâtre montréalaises, diffuser 55 heures d'émissions par semaine les six premiers mois et 65 heures ensuite (69,4% de contenu canadien)[12].

La station CFTM-TV est inaugurée au canal 10 le 19 février 1961. Une soirée de gala, présidée par DeSève à laquelle assistent le premier ministre Jean Lesage, le maire de Montréal, Jean Drapeau, et l'archevêque de Montréal, Mgr Paul-Émile Léger en plus de Paul Berval, Yvon Deschamps, Lucille Dumont, Réal Giguère, Juliette Huot ou Margot Lefebvre[13].

Lesage affirme que la télévision a « une puissance énorme [...] Nous avons confiance que Télé-Métropole servira les intérêts du Canada français[14]. » Les studios sont situés au 1405, de Maisonneuve à Montréal. Environ 170 employés, dont plusieurs proviennent de la radio, de la télévision privée de Sherbrooke et du cabaret. Elle diffuse dans un rayon de 100 kilomètres à partir d'une antenne de 964 pieds situées à Montréal. En 1963, commence à partager sa programmation avec une filiale à Chicoutimi et 1964, celle de Québec[15].

Télé-Métropole.

Ce rival de Radio-Canada se spécialisera dans les émissions commerciales et populaires. 54 heures d'émission par semaine, dont 63% en direct[16]. L'actuel réseau TVA en est le descendant.

1986, Télé-Métropole vendu à André Chagnon, Vidéotron.

1964, accident vasculaire cérébral. S'en remet après quelques mois en poursuivant ses activités à partir de ses résidences[17].

La création d'une fondation

En 1966, Joseph-Alexandre DeSève crée une fondation et devient l’un des tout premiers Canadiens français à mettre sur pied une institution charitable d’envergure. Il devient philanthrope en offrant un héritage remarquable pour la culture, l’éducation et la santé.

Le pavillon J.-A.-DeSève à l'UQAM.

À sa mort en 1968, onze jours avant son 72e anniversaire, la vente de ses actifs permet la création d'une fondation qui porte son nom. Plusieurs institutions culturelles, universitaires ou de santé ont reçu l'appui de cette fondation.

Décès

Sa sépulture est située dans le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal[18].

Il était le conjoint de Blanche Gagnon, Mlle Thérèse de Grandpré, sa secrétaire depuis 1947[19].

Après son décès, Paul L’Anglais est nommé président du conseil d’administration de Télé-Métropole tandis que Roland Giguère devient président directeur général.

Hommages

Sa mémoire est commémorée depuis l'année de son décès par la rue Alexandre-DeSève à Montréal (où est situé le poste de télévision de Télé-Métropole), qui débute au boulevard René-Lévesque et termine derrière l'hôpital Notre-Dame, située entre les rues Plessis et De Champlain.

Plusieurs édifices portent également le nom de Joseph-Alexandre DeSève ou de J.A. DeSève. C'est le cas :

Le pavillon J.-A.-DeSève à l'Université Laval.
  • d'un pavillon à l'Université de Montréal (inauguré en 1991);
  • d'une médiathèque à l'Université de Montréal;
  • d'un pavillon à l'Université Laval à Québec;
  • d'un pavillon à l'UQAM à Montréal;
  • d'un pavillon à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont à Montréal;
  • d'une salle de cinéma à l'Université Concordia à Montréal;
  • de la piscine municipale à Lanoraie.

Fondation J.A. DeSève à l'Université Laval.

Bibliographie

  • Denis Carrier, « Les administrateurs du Théâtre National », L'Annuaire théâtral, (5-6), 1988.
  • Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020.
  • Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, 300 p.
  • Katia Tobar, « Quatre-vingts ans d'émotions partagées au Beaubien », Le Devoir, 2 décembre 2017, https://www.ledevoir.com/culture/cinema/514528/quatre-vingts-ans-d-emotions-partagees-au-beaubien?
  • Radio-Canada, « 22 mai 1948 : Gratien Gélinas présente la pièce Tit-Coq », Radio-Canada, 19 mai 2023, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1979102/tit-coq-theatre-gratien-gelinas-archives.
  • Pierre Véronneau, Le succès est au film parlant français, Histoire du cinéma au Québec, vol. I, Cinémathèque québécoise et Musée du cinéma, 1979.

Notes et références

  1. Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 15.
  2. Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 21.
  3. p. 22-23.
  4. Pierre Véronneau, Le succès est au film parlant français, Histoire du cinéma au Québec,vol. I, Cinémathèque québécoise et Musée du cinéma, 1979, p. 263.
  5. Denis Carrier, « Les administrateurs du Théâtre National », L'Annuaire théâtral, (5-6), 1988, p. 264.
  6. Les ennemis du cinéma - Une Histoire de la censure au Québec http://www.radio-canada.ca/documentaires/play-video/index.asp?idContenu=4198
  7. Katia Tobar, « Quatre-vingts ans d'émotions partagées au Beaubien », Le Devoir, 2 décembre 2017, https://www.ledevoir.com/culture/cinema/514528/quatre-vingts-ans-d-emotions-partagees-au-beaubien?.
  8. 22 mai 1948 : Gratien Gélinas présente la pièce Tit-Coq, Radio-Canada, 19 mai 2023, https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1979102/tit-coq-theatre-gratien-gelinas-archives.
  9. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 47.
  10. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 49.
  11. Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 238-239.
  12. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 49.
  13. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 47.
  14. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 47.
  15. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 47.
  16. Sophie Imbeault, Une histoire de la télévision au Québec, Montréal, Fides, 2020, p. 47.
  17. Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 236-237.
  18. Répertoire des personnages inhumés au cimetière ayant marqué l'histoire de notre société, Montréal, Cimetière Notre-Dame-des-Neiges, 44 p.
  19. Yves Lever, J.A DeSève, diffuseur d'images, Montréal, Michel Brûlé, 2008, p. 236.

Liens externes


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