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Jean-Baptiste Brochier

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Jean-Baptiste Séraphin-Chalemagne-Dieudonné Brochier né à Marseille le 25 avril 1829, décédé à Marseille le 2 juillet 1886 a été Maire de Marseille.

Biographie

Débuts politiques

Brochier commence sa carrière comme employé dans les services vicinaux puis ouvre un commerce en 1867 au 17 rue Haxo. En tant qu’ingénieur il se spécialise dans l’industrie mécanique. Il mène une campagne active contre le second Empire. Franc-maçon il se préoccupe de l’instruction et surtout de l’enseignement professionnel. En 1870, Esquiros franc-maçon également, est nommé administrateur supérieur du département, lui confie, par arrêté du 14 octobre 1870 les fonctions de directeur général des services de l’instruction professionnelle dans le département des bouches-du-Rhône. Dès le 5 janvier 1871 il dépose à la préfecture son rapport sur l’enseignement professionnel qui fit l’objet d’une brochure imprimée. Le 19 juin 1871 il est élu au Conseil Général en battant Rabatau. Elu au Conseil municipal, il démissionne de son mandat de conseiller général. A la mairie il est adjoint délégué à l’enseignement.

Le Maire

Aux élections municipales des 9 et 16 janvier 1881, trois listes étaient en présence : le Comité Central dont fait partie Brochier, l’Union Républicaine et celle de la droite. La première liste l’emporte et le décret du 30 janvier 1881 nomme Brochier maire de Marseille après installation de la nouvelle municipalité par le préfet Poubelle. Il sera le dernier maire nommé par décret. Ses collègues le confirment dans ses fonctions lors de la promulgation de la Loi municipale de Mars 1882.

En pleine campagne législative de l’été 1881 eut lieu le 14 août 1881 la catastrophe des arènes du Prado. Au cours d’une course de taureaux qui avait lieu à hauteur du 127 avenue du Prado, une tribune s’effondra entraînant dans sa chute de nombreux spectateurs. Cette catastrophe qui fit 22 morts et des centaines de blessés ne peut que rappeler celle du stade Furiani à Bastia en 1992.[1]. Brochier qui s’était rendu sur place, retira sa candidature aux législatives.

Les principaux travaux réalisés sous son mandat furent le percement de la rue Colbert, projet déjà ancien car la rue devait se nommer rue de l’Impératrice, avec malheureusement la destruction de l’église romane de Saint-Martin qui n’eut lieu il est vrai qu’en 1887 alors que Brochier n’était plus maire. Les travaux coûtèrent 14 millions de francs au lieu des 6 prévus. Il avait été envisagé de réaliser une faculté des sciences au nord du palais Longchamp et une faculté de médecine dans la rue des Vertus ; ces deux projets n’eurent pas de suite.

Si l’intégrité de Brochier ne fut jamais mise en doute, il n’en a pas été de même pour son entourage. En effet Audibert, un de ses adjoints compromis dans une affaire de repris de justice, est révoqué par décret ministériel. Par la suite Garnier, délégué aux emplacements publics, compromis dans une affaire avec d’éventuels pots de vin, est suspendu de ses fonctions par le préfet le 21 février 1884. Après les élections de février 1884, Brochier est mis en minorité. Il démissionne le 15 mai. Quelques jours plus tard une épidémie de choléra faisait son apparition à Marseille.

Décés

Deux ans après sa démission, il mourut d’une fluxion de poitrine à son domicile du 21 rue de la république. Son frère qui était catholique désirait qu’il y ait des obsèques religieuses, mais les francs-maçons s’y opposèrent. A son enterrement les délégués des loges maçonniques prononcèrent des discours en présence du maire Allard. Son nom a été donné à une rue du cinquième arrondissement de Marseille.

Bibliographie

  • Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2001, (ISBN 2-7449-0254-3)
  • Paul Masson sous la direction de, Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Archives départementales, Marseille, 17 volumes, 1913 à 1937.
  • Adrien Blés, Les rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).
  • Antoine Olivesi, Revue de Marseille, 1er Trimestre 1976 (no)104 pages 71-77 et Modèle:2me Trimestre 1981 (no) 125 pages 7-16

Références

  1. Pierre Gallocher, Marseille, zigzags dans le passé, éditeur P.Tacussel, Marseille, 4 volumes, 1984, 1989, 1993, 1995 tome III page 89 (ISBN 2-903963-63-0)