Aimable Pélissier

Aimable Jean Jacques Pelissier, duc de Malakoff (Maromme, 1794 – Alger, 1864)

Fils d'un commissaire des poudres et salpêtres, il entre, après ses études à l'Académie militaire de La Flèche et à Saint-Cyr, dans l'armée comme lieutenant en second dans un régiment d'artillerie. Il sert comme aide-de-camp dans la campagne d'Espagne de 1823. Il prend part à l'expédition en Algérie de 1830 et est promu, à son retour, au grade de chef d'escadron. Après quelques années à l'état-major à Paris, il est envoyé de nouveau en Algérie comme chef d'état-major de la province d'Oran avec le rang du lieutenant-colonel où il reste jusqu'à la guerre de Crimée. La dureté de sa conduite après qu’il a étouffé une tribu arabe entière dans le Dahra, près de Mostaganem, où elles avaient trouvé refuge le 18 juin 1845, suscite une telle indignation en Europe que le ministre de la Guerre, Soult exprime publiquement son regret. En revanche, le maréchal Bugeaud, gouverneur-général de l'Algérie, non content de l'approuver, le nomme au grade de général de brigade jusqu'en 1850 où il est promu général de division. En mai 1855, il est envoyé en Crimée où il remplace le maréchal Canrobert comme commandant-en-chef des forces françaises devant Sébastopol. Son commandement se caractérise par une pression impitoyable sur l'ennemi et une détermination immuable à mener sa campagne hors de toute ingérence parisienne. Sa persévérance est récompensée le 8 septembre avec le succès de l'assaut donné sur Malakoff. Le 12, il est promu maréchal de France. À son retour vers Paris il est nommé sénateur, fait duc de Malakoff et nanti d’une pension annuelle de 100 000 francs. De mars 1858 à mai 1859, il est ambassadeur de France à Londres d'où il est rappelé pour prendre le commandement de l'armée d'observation sur le Rhin. Il devient la même année grand Chancelier de la [[Légion d'Honneur]. En 1860, il est a nommé gouverneur-général de l'Algérie où il meurt le 22 mai 1864.