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Italie dans la Première Guerre mondiale

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Histoire de l'Italie pendant la Première guerre mondiale.

Prélude: la négociation du pacte de Londres

Dans les années qui précèdent la guerre, l'Italie intensifie ses rapports avec la France et le Royaume-Uni, en qu'elle soit membre de la triple alliance qui est un traité défensif avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Elle est consciente de ne pouvoir obtenir le soutien de l'Autriche, l'ennemi historique, pour l'expansion de son territoire vers le Trentin-Haut-Adige, Trieste, Istrie et la Dalmatie.

Peu de jours avant la déclaration de la guerre, le 3 août 1914, le gouvernement conservateur d'Antonio Salandra déclare que l'Italie ne prendrait par part au conflit, fort du fait que caractère défensif du traité et que l'attaque provenait de l'Autriche-Hongrie.

Le 26 avril 1915, au terme d'une longue négociation, le ministre des Affaires étrangères Sidney Sonnino signe le pacte de Londres (sans l'approbation du parlement) qui contient la promesse qu'en cas de victoire, Trente et le territoire jusqu'au Brennero, les villes de Gorizia, Trieste et Gradisca d'Isonzo, l'Istrie (à l'exclusion de Fiume) jusqu'à la baie de Kvarner et une partie de la Dalmatie seraient donnés à l'Italie. En outre s'ajoute les accords sur la souveraineté sur le port albanais de Vlora, la province de Adalia en Turquie, et une partie des colonies allemandes en Afrique.

Le 3 mai, l'Italie se désengage de la Triple alliance et dans les jours qui suivent, Giovanni Giolitti et le parlement combattent la dernière bataille pour sauver l'Italie du conflit pendant que les nationalistes manifestent pour l'entrée en guerre de l'Italie.

Entrée en guerre (mai 1915)

Elle entre donc en guerre le 23 mai 1915 par l'appui de deux forces extra-parlementaires: la couronne qui appuie l'initiative du pacte de Londres et la violences des interventionnistes, ce qui contribua à délégitimer l'institution parlementaire.

Conséquences du conflit : la « victoire mutilée »

L'Italie a aussi très mal vécu le traité de Versailles et a parlé de «victoire mutilée» car les Alliés n'ont pas respecté les promesses faites durant le conflit concernant l'attribution des territoires.

La guerre coute beaucoup à l'Italie: elle mobilise 5 615 000 hommes, perd 650 000 hommes, 947 000 blessés et 600 000 disparus ou prisonniers, la gigantesque dépense engagée par l'état pour financer la guerre constitue une dette soldée seulement sans les années 1970. L'acquisition du Trentin-Haut-Adige, de Trieste et Istrie, territoires à majorité italophone sont bien peu de chose face à la profonde crise économique et sociale de l'après-guerre et qui portera à de graves tensions sociales qui s'exprimeront par le biennio rosso d'abord suivi du fascisme.

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