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Jean Itard

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Jean Marc Gaspard Itard est né le 24 avril 1774 à Oraison en Provence. Il a été confié à son oncle chanoine de la cathédrale de Riez. Au collège de la ville, il entame ses études qu’il poursuit à Marseille. Suivant les voeux de son père, il se lance dans la banque, mais un échec le fait revenir à Riez. Pendant la guerre, il se retrouve à travailler dans un hôpital militaire alors qu’il ne connaît rien à la médecine, qui deviendra plus tard sa passion. En décembre 1800, alors qu’il est employé dans l’hôpital parisien, le directeur de l’Institution impériale des Sourd-Muets – successeur de l’Abée de l’Epée - lui propose de devenir son médecin-chef. Malgré les techniques mises en œuvre jusqu’à ce jour, Itard veut plutôt apprendre le langage oral aux sourds-muets que le langage des mimiques de l’Abée de l’Epée.

En 1801, Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron, lui est confié. Personne ne croit à sa réinsertion sociale, mais Jean Itard s’attellera à la tâche. Il publiera un mémoire en la même année et un rapport en 1806 sur ses travaux avec Victor de l’Aveyron. Pendant cinq années, il a travaillé avec cet enfant à sa réinsertion sociale, mais a considéré comme un échec personnel son incapacité – ou son refus ? – à parler. En 1821, année où il est élu membre de l’Académie de Médecine, il publie un Traité des maladies de l’oreille et de l’audition, apogée de son travail sur les sourds-muets, auquel il s’est consacré toute sa vie, jusqu’à sa mort en 1838.

Itard est donc considéré comme un des plus grands médecins de la surdité au XIXe siècle. Il peut être considéré comme un des fondateurs de l'éducation spécialisée.