Programme spatial de l'Australie

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L'observatoire de Parkes (ville), a joué un rôle important au cours de la mission d'Apollo 11.

L'Australie a une activité spatiale très faible que traduit l'absence d'agence spatiale mais a accueilli sur son territoire dans les années 1960 des équipements qui ont joué un rôle important dans les débuts de l'ère spatiale.

Au cours des années 1960, le Royaume-Uni effectue sur la base de lancement de Woomera les premiers essais des fusées anglaises Blue Streak et Black Arrow. Tous les tirs de la fusée européenne Europa sauf le dernier sont également réalisés depuis cette base entre 1964 et 1970. En 1967 un lanceur américain Sparta, version dérivée de la fusée Redstone, lance le premier satellite australien WRESAT-1 construit par Australian Weapons Research et l'Université d'Adelaide depuis Woomera[1]. L'Australie devient ainsi la troisième nation à placer un satellite en orbite[2]. Pour les besoins de son programme spatial, la NASA construit une de ses trois stations au sol du réseau Deep Space Network près de Canberra. Celle-ci est utilisée en particulier au moment des débarquements sur la Lune du programme Apollo. Mais un autre équipement, l'observatoire de Parkes, un radiotélescope doté d'une antenne de 64 mètres de diamètre construit en 1961 par le pionnier anglais du radar Edward George Bowen, joue à cet époque un rôle majeur dans la réception de la première émission de télévision diffusée depuis la Lune au cours de la mission Apollo 11. Ces deux équipements sont toujours actifs pour le suivi des sondes spatiales. L'agence américaine de la CIA a construit en 1967 à Pine Gap au sud-ouest de la ville d'Alice Springs dans le Territoire du Nord une des principales stations de réception de ses satellites d'écoute électronique. Celle-ci est aujourd'hui toujours en activité. Prospero X-3, le seul satellite anglais lancé par un lanceur national, est placé en orbite depuis Woomera en 1971. Ce sera le deuxième et dernier satellite lancé depuis cette base.

L'absence de programme spatial national et l'arrêt des activités spatiales étrangères sur le territoire marginalisent au début des années 1970 l'activité spatiale en Australie. La base de Woomera n'est plus utilisée depuis son dernier tir en 1971. Le financement d'une activité spatiale a fait l'objet de débats dans les instances politiques mais jamais reçu jusqu'à présent de soutien gouvernemental fort[3]. L'Australie ne possède en 2010 aucun satellite scientifique ou commercial en propre et les capacités de l'industrie spatiale sont très réduites. Fedsat, micro-satellite de recherche développé en 2005 par un centre de recherche qui a depuis fermé, est le dernier engin spatial à avoir été construit localement[4].

References

  1. (en)« 40th anniversary of Australia's first satellite », Université d'Adelaide (consulté le )
  2. (en) « WRESAT », NASA (consulté le )
  3. F. Verger, R Ghirardi, I Sourbès-Verger, X. Pasco, L'espace nouveau territoire : atlas des satellites et des politiques spatiales, Belin, , p. 102
  4. (en)« Watch this empty space », The Australian,‎ (lire en ligne)