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Louis de France (1775-1844)

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Modèle:Infobox Monarque

Louis-Antoine d'Artois, duc d’Angoulême, devenu Louis-Antoine de France, dauphin de France, puis Louis de France. Lors des évenements des Trois Glorieuses, il a été un très éphémère roi de France durant vingt minutes très exactement, sous le nom de Louis XIX entre l'abdication de son père et la sienne en faveur de son neveu, nonobstant, pour les légitimistes, le principe d'indisponibilité de la Couronne. Il s'exile avec le titre de courtoisie de « comte de Marnes » et devient l'aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » (1836-1844).

Jeunesse

Né le à Versailles, il est le fils aîné de Charles X de France (1757-1836) et de son épouse Marie Thérèse de Sardaigne (1756-1805), de la maison de Savoie. Il est titré à sa naissance duc d’Angoulême par Louis XVI de France.

Il émigre le 13 juillet 1789 avec son père, et rejoint l’armée de Condé en 1792 financée pour grande part par le gouvernement britannique.

Pendant l'Empire, les communications entre le continent et l'Angleterre étant coupées, son oncle Louis XVIII charge Monseigneur de La Fare, évêque de Nancy, de lui verser, ainsi qu'à son frère Charles Ferdinand de Bourbon, le duc de Berry, des sommes importantes versées depuis des maisons de banque de Vienne pour l'entretien de sa Maison, pour les pensions de l'armée des princes et pour assurer la subsistance de ses compatriotes. Pour les mois de mars et d'avril 1807 le versement fut ainsi de 18 676 livres tournois (soit l'équivalent de 1 634 150 euros).

Le duc d'Angoulème combat en Espagne aux côtés de Wellington en 1814. Il rentre en France à la Restauration.

En mars 1815, il est en voyage officiel à Bordeaux quand il apprend le débarquement de Napoléon à Golfe Juan. Il milite alors avec son épouse pour les royalistes pour empêcher le ralliement de Bordeaux à l'ex-empereur. Toutefois il échoue et se voit contraint d'émigrer quinze jours après Louis XVIII, le 3 avril 1815 dès le début des Cent-Jours. Il réclame à Donzère, l'exécution de la convention de La Palud à Grouchy, qui en réfère à Napoléon. Sur l'ordre exprès de ce dernier,le général Radet arrête le duc et l'envoie à Sète.

Après l'exil

En 1823 il conduit la victorieuse Expédition d'Espagne, qui gagne la bataille du fort du Trocadéro, s'empare de Cadix et restaure, en monarque absolu, Ferdinand VII d'Espagne.

À l'avènement de son père Charles X en 1824 il devient dauphin de France.

À la suite des émeutes parisiennes dites des « Trois Glorieuses », son père Charles X abdique le en faveur de son petit-fils Henri d'Artois (1820-1883), abdication contresignée par Louis-Antoine de France qui déclare renoncer à ses droits en faveur de son neveu (d’après Blanche-Joséphine Le Bascle d'Argenteuil dans ses Souvenirs, Charles X eut du mal à convaincre son fils de signer). Cette abdication, contraire aux lois fondamentales du royaume, est de toute façon sans effets, car Louis Philippe d’Orléans se fait proclamer roi des Français par les chambres le 7 août, et la famille royale part pour l’exil le 16 août. Le prince Louis prend alors le titre de « comte de Marnes ».

Au décès de son père à Göritz (Autriche) le , Louis-Antoine de France devient l’aîné des descendants de la famille royale selon la tradition de primogéniture male. La plupart des légitimistes le reconnaissent alors comme roi de France et de Navarre sous le nom de « Louis XIX », contre Louis-Philippe d'Orléans (certains lui préférant son neveu Henri V, en vertu de l'acte d'abdication).

Tombeaux de Charles X et de Louis XIX à Kostanjevica

À sa mort en exil à Göritz (Autriche aujourd'hui Gorizia, en Italie) le , son neveu, Henri d'Artois (1820-1883) succède comme aîné des Capétiens et « chef de la maison de France » sous le nom d'« Henri V ».

Il est enterré à Nova Gorica, en Slovénie.

Louis XIX

Même si officiellement ce fait n'est que peu évoqué, on peut considérer que Louis XIX a bien régné sur la France. En effet, lorsque Charles X signe son abdication le , son fils signe l'acte de renoncement à la couronne[1]. Or, entre le moment de l'abdication de son père et la signature de son acte de renoncement, vingt minutes se sont écoulées, pendant lesquelles il fut officiellement Louis XIX. Selon un chroniqueur de l'époque (il a été prouvé que cela était faux[2][réf. incomplète]), il aurait supplié : « Laissez-moi régner seulement une heure. » On lui répondit alors : « Vous ? Sûrement pas ! ». Ces vingt minutes font de lui le roi ayant régné durant le laps de temps le plus court (Jean Ier et Henri V ont pour leur part régné cinq jours).

Mariage et descendance

Le , il épouse au château de Mittau (Russie) sa cousine germaine Marie Thérèse de France (1778-1851), fille de Louis XVI. Le couple n'eut pas d'enfants.


Notes et références

  1. Charles X, la fin d'un monde, André Castelot
  2. Charles X, la fin d'un monde, André Castelot


Modèle:France Roi