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Lot (rivière)

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Lot
Illustration
Cahors : le pont Valentré sur le Lot.
Caractéristiques
Longueur 485 km [1]
Bassin 11 254 km2
Bassin collecteur Garonne
Débit moyen 155 m3/s (Aiguillon)
Régime pluvio-nival
Cours
Source Cévennes
· Localisation Cubières, France
· Altitude 1 272 m
· Coordonnées 44° 30′ 51″ N, 3° 46′ 45″ E
Confluence Garonne
· Localisation Aiguillon, France
· Altitude 23 m
· Coordonnées 44° 18′ 59″ N, 0° 20′ 02″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Dourdou de Conques, Riou mort, Diège, Boudouyssou
· Rive droite Colagne, Truyère, Célé, Vers, Vert, Thèze, Lémance, Lède
Pays traversés Drapeau de la France France
schéma du parcours du Lot
Le Lot au pied du Mont Lozère, proche de Saint-Julien-du-Tournel

Le Lot ([lɔt][2], en occitan Òlt ou Òut) est une rivière française du Massif central, affluent en rive droite de la Garonne. Le Lot a donné son nom aux départements français du Lot et du Lot-et-Garonne.

Géographie

Le Lot, que l'ancien français ou l'occitan, héritiers du toponyme gaulois, nomment Olt, comme en témoignent les appellations rive d'Olt ou pays d'Olt, prend sa source sur le versant sud de la montagne du Goulet en Lozère (48) à l'altitude approximative de 1300 m, dans une zone de tourbières, et se jette dans la Garonne dans le bien nommé département de Lot-et-Garonne.

Cours : 485 km de long[1] pour 300 km à vol d’oiseau de sa source à son confluent à Aiguillon.

Le Lot se distingue notamment par ses longs méandres et ses boucles qui commencent à partir de Cajarc dans le Lot jusqu'à Fumel en Lot-et-Garonne.

Départements et principales villes traversés

Hydrologie

Son alimentation surtout pluviale, explique les sautes de son débit, les crues brutales d'automne ou de printemps qui peuvent prendre, parfois, un caractère catastrophique.

Le débit du Lot a été observé sur une période de 64 ans (1937-2000), à Villeneuve-sur-Lot, ville du département de Lot-et-Garonne, située à peu de distance de son confluent avec la Garonne[3]. Le bassin versant de la rivière est de 10 700 km² à cet endroit (sur 11 254).

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Villeneuve-sur-Lot est de 151 m³ par seconde.

Le Lot présente des fluctuations saisonnières de débit très importantes, avec des crues d'hiver-printemps, portant le débit mensuel moyen situé entre 193 et 289 m³ par seconde, de fin novembre à début mai inclus, avec un maximum en février, et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel atteignant le plancher de 32,5 m³ par seconde au mois d'août, ce qui reste malgré tout assez confortable.

Modèle:Relevé Hydrologique

Le VCN3 peut cependant chuter jusque 6,4 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est fort bas. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Le Pont Notre-Dame à Mende en Lozère
Écluse de Lustrac

D'autre part les crues peuvent être violentes. En effet, le débit journalier maximal enregistré a été de 2 450 m³ par seconde le 4 décembre 1976. Le QIX 10, ou débit instantané calculé de crue décennale est de 2 000 m³ par seconde, soit quatre fois celui de la Marne en fin de parcours. Quant au QIX 50, il se monte à 2 800 m³, près de trois fois plus que celui de l'Yonne à son confluent, rivière pourtant réputée pour ses excès (voir note[4] ).

À titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de l'Oise à Pont-Sainte-Maxence près de Paris, dans la partie terminale de son cours, vaut 560 m³ par seconde, tandis que son QIX 50 est de 750 m³. Le QIX 10 comme le QIX 50 du Lot sont près de quatre fois supérieurs.

La lame d'eau écoulée dans le bassin du Lot est de 446 millimètres annuellement, ce qui est assez élevé, supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, comme l'ensemble des rivières issues du Massif Central français. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 14,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, un peu moins que son voisin le Tarn (15,1).

Navigation fluviale

Avant l'étabissement des chemins de fer, le Lot était une très importante voie navigable.
Le Lot fut navigable d'Entraygues-sur-Truyère (Aveyron), au confluent du Lot et de la Truyère, jusqu'à la Garonne à Nicole. La section d'Entraygues-sur-Truyère à Bouquiès fut utilisé uniquement pour la descente sur des embarcations simples qui étaient revendues arrivées à destination. À partir de Bouquiès (commune de Decazeville) des aménagements importants furent réalisés pour acheminer le charbon et les produits sidérurgiques du bassin de Decazeville vers Bordeaux par la Garonne et le Canal de Garonne. Ce parcours surnommé "La ligne" permit également échanger des richesses entre le Massif central et l'Aquitaine. Cette voie navigable fut laissée à l'abandon au début du XXe siècle suite à la concurrence des chemins de fer, elle fut déclassée en 1926.

Depuis 1991 grâce à une politique de réaménagement, le Lot est à nouveau navigable pour les plaisanciers sur deux sections, de la Garonne à Lustrac pour le département de Lot-et-Garonne et de Luzech à Larnagol pour le département du Lot. L'ouverture d'un nouveau tronçon de Bouillac à Port d'Agrès est prévu pour l'été 2009 dans le département de l'Aveyron. Des travaux d'aménagements sont prévus pour rouvrir le Lot entre Lustrac et Luzech. Neuf écluses seront reconstruites d'ici à 2012 entre Soturac et Castelfranc pour un coût de 13,5 millions de francs[5]. D'autres travaux sont prévus entre La Madeleine et Bouillac et enfin la section Larnagol à La Madeleine devrait suivre. Cette continuité permettra d'assurer la navigation sur le Lot à travers la plaine d'Aquitaine jusqu'au relief verdoyant du Massif central avec leurs paysages variés et leurs sites touristiques.

Le Lot fut la plus longue rivière canalisée du bassin de la Garonne traversant la Guyenne le Quercy et le Rouergue (actuelles régions Aquitaine et Midi-Pyrénées) avec 297 km classés navigables.

Onze barrages, comme la chaussée d'Orgueil près de Soturac, furent établis à la fin du XIIIe siècle et payés par le roi d'Angleterre. Certaines écluses, comme celles d'Orgueil, de Meymes, de Grimard et de Puy-l'évêque, furent construites sous Colbert au XVIIe siècle, d'autres ouvrages font partie d'une série plus récente comme l'écluse de Compastié datent du XIXe siècle[5].

Principaux affluents

Vallée du Lot à Pomayrols (Aveyron)

Sites touristiques

Le Lot à Saint-Cirq-Lapopie

Activités touristiques

Le vignoble du Lot

Les côtes de la vallée d'Olt - nom ancien du Lot qu'on retrouve encore dans Saint-Vincent-Rive-d'Olt et Balaguier-d'Olt - ont été longtemps célèbres pour leurs vignobles.

Voir aussi

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Notes et références

  1. a et b SANDRE, « Fiche rivière le lot (O---0150) » (consulté le )
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
  3. Banque Hydro - Station O8481520 - Le Lot à Villeneuve-sur-Lot (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
  4. Le QIX 50 est la valeur du débit instantané calculé pour une crue cinquantennale, c'est-à-dire une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    On calcule aussi le QIX 20 ou débit instantané calculé pour une crue vicennale, c'est-à-dire une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans, et qui se monte à 2 300 dans le cas du Lot.
  5. a et b Conseil général du Lot, « Navigation - Le retour aux sources », Contact lotois, no 73,‎ , p. 8-9 (ISSN 1147-9000, lire en ligne [PDF])

Modèle:Affluents et (sous-affluents) de la Garonne Modèle:Cours d'eau principaux des bassins versants Adour-Garonne