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Stade de Reims

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Stade de Reims

Généralités

Maillots

Domicile

Extérieur

Neutre

Le Stade de Reims est un club de football français, fondé le à Reims, en Champagne-Ardenne.

Le Stade de Reims naît de la réunion de plusieurs clubs, au premier rang desquels la Société sportive du parc Pommery (SSPP), fondée en 1911, dont il reprend la place en Division d'honneur du Nord-Est. En 1934, il emménage dans le tout nouveau stade vélodrome municipal, rebaptisé stade Auguste-Delaune en 1945. Champion de France amateur en 1935, le Stade opte pour le professionnalisme et intègre la deuxième division du championnat de France. La fusion en 1938 avec le Sporting Club Rémois, le grand rival local, donne un nouvel élan au club, qui opte pour les couleurs rouge et blanche et remporte le championnat de la zone nord en 1942.

Après guerre, le Stade de Reims s'impose comme l'un des principaux clubs français, amassant un palmarès prestigieux. Il remporte six championnats de France entre 1949 et 1962 et deux coupes de France en 1950 et 1958. Représentants français à la première édition de la Coupe des clubs champions européens en 1956, les coéquipiers de Raymond Kopa s'inclinent de justesse en finale face au Real Madrid. Trois ans après, les Rémois ont l'occasion de prendre leur revanche au cours d'une nouvelle finale européenne face aux Madrilènes, mais ils s'inclinent de nouveau.

Le licenciement de l'emblématique entraîneur Albert Batteux en 1963 coïncide avec le recul sportif du club, relégué en deuxième division en 1964 et 1967. Malgré son retour dans l'élite et les réalisations du buteur argentin Carlos Bianchi, le Stade ne parvient pas à retrouver l'éclat du passé. Proche du dépôt de bilan en 1978, relégué l'année suivante, il devient un pensionnaire régulier de la D2... jusqu'à un nouveau dépôt de bilan suivi d'une liquidation judiciaire en 1991.

En 1992, le Stade de Reims repart en Division d'honneur du Nord-Est, 6e échelon du football français. Onze ans plus tard, il fait un retour furtif en deuxième division où il évolue depuis 2004, à l'exception de la saison 2009-2010. Le club est présidé depuis 2004 par Jean-Pierre Caillot, avec l'ambition d'un retour dans l'élite, et entraîné Hubert Fournier depuis mai 2010.

Histoire

Historique des noms
Société sportive du parc Pommery
(1911-1931)
 
Sporting club rémois
(1904-1938)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Stade de Reims
(1931-1991)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Stade de Reims Champagne FC
(1991-1992)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Stade de Reims Champagne
(1992-1999)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Stade de Reims
(depuis 1999)
 
 
 
 

Les premiers pas de la Société sportive du Parc Pommery (1911-1931)

Le 29 septembre 1910 est officiellement créée la « Société Sportive du Parc Pommery » (SSPP), club sportif de la maison de Champagne Pommery & Greno. Ses membres pratiquent le football, mais aussi la marche à pied, la gymnastique, le rugby, l'athlétisme et le cyclisme[a 1]. Premier club du genre dans le région, la SSPP est un exemple typique d'association sportive corporative, présidée en personne par le marquis Melchior de Polignac, propriétaire de l'entreprise[1]. La direction de la section football est confiée à René Humbert, le gérant de la société. Ses membres sont recrutés parmi le personnel de l'établissement vinicole, mais aussi parmi les employés des fournisseurs : vignerons, tonneliers et charretiers. Dans le même élan, Pommery & Greno ouvre au sein du Parc Pommery une aire de loisirs pour ses travailleurs de trois hectares, dans lequel on construit notamment un grand gymnase et un terrain de plein air. Ces installations étant les premières du genre dans la région, les installations sont ouvertes aux amateurs de sport extérieures à la société.

Monument aux morts dans le parc Pommery

Les footballeurs, qui portent des maillots dorés et des shorts verts aux couleurs de la société, participent aux compétitions régionales. Après la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle plusieurs membres sont tués au combat, l'association reprend ses activités, et intègre à partir de 1922 la Ligue du Nord-Est, au sein du district de la Marne[u 1]. Soutenue financièrement par l'entreprise, le club recrute de plus en plus ouvertement des joueurs à l'extérieur, embauchés à Pommery pour leur talent balle au pied, sous couvert d'amateurisme (on parle alors d'« amateurisme marron »)[p 1],[2].

En 1929, la SSPP intègre la Division d'Honneur, le plus haut échelon de la Ligue du Nord-Est : 7e sur huit la première année, les joueurs de Pommery terminent au deuxième rang la saison suivante, derrière l'US Les Deux Vireux, et prennent surtout pour la première fois l'avantage sur les rivaux locaux du Sporting Club Rémois[3]. La popularité croissante du club et de la pratique du football augmente les affluences au parc Pommery, qui rassemble jusqu'à 5 000 spectateurs. Le club est même invité à jouer à l'étranger en avril 1931, à Stuttgart et Francfort, où il évoluent devant des stades remplis[a 2].

Le développement du Stade de Reims (1931-1945)

Compte tenu du lancement imminent du football professionnel en France, la direction décide la séparation des activités de football des autres sections de la SSPP. Le est officiellement enregistré le « Stade de Reims », sous la direction de René Humbert. Ses couleurs sont le orange (le tango) et le noir[l 1]. Le nouveau nom de l'association a été préféré à une autre proposition : l'Olympique de Reims . Le premier match du nouveau club est une victoire (7-2) sur le FC Reims le 23 août 1931, au parc Pommery[u 2]. Un premier entraîneur, le britannique David Harrison, est appointé ; les joueurs britanniques David Lee et Crookes, le Suisse Schnebeli et le Hongrois Markusz sont recrutés, bientôt rejoints par Sarkis Garabedian, Serra et Samano. Ce sont les premiers footballeurs professionnels étrangers en France, alors qu'officiellement le football français est encore amateur. Pourtant le club rémois ne parvient pas à prendre le dessus sur l'US Deux-Vireux, champion de la Ligue du Nord-Est de 1929 à 1934[a 3],[u 3].

Le Stade Vélodrome municipal avant la Seconde Guerre mondiale.

En 1934, l’Écossais Billy Aitken est débauché de l'AS Cannes et arrive comme entraîneur-joueur. Le club inaugure sa nouvelle enceinte, le Stade municipal vélodrome, située en ville, par une victoire sur les rivaux de Vireux, confirmée au match de retour dans les Ardennes. Le club remporte enfin la Division d'honneur du Nord-Est, qui lui offre sa promotion en deuxième division professionnelle. Qualifiés à ce titre pour la première édition du championnat de France amateur, les Rémois écartent notamment Quevilly (3-2) et atteignent la finale du championnat. Face au FC Bordeaux, ils s'imposent 2-1 à Maisons-Alfort, s'adjugeant le titre de champion de France amateurs 1935. Les Stadistes adhèrent au professionnalisme dans la foulée de ce titre dès l'été 1935. Le groupement des supporters « Allez Reims » est créé[d 1].

Installés dans le flambant neuf Stade municipal, inauguré par le président de la République Albert Lebrun, les Rémois connaissent les pires difficultés à suivre le rythme de la D2 durant trois saisons malgré les efforts des entraîneurs successifs : le Suisse Kielhotz, Garabedian, Besvekony et l'Autrichien Erich Bieber. En septembre 1938, le Stade, présidé depuis 1936 par Maurice Hutin, fusionne avec le Sporting Club Rémois, fondé en 1904, grand rival du Stade et dont le prestige local était considérable. Le SC participa notamment aux 32e de finale de la Coupe de France en 1923, 1924, 1926, 1927, 1929, 1932 et 1934, et fut sacré champion du Nord-Est en 1938. Le Stade donne son nom à la nouvelle association, le Sporting ses couleurs : le rouge et le blanc. Le Sporting apporte surtout ses dirigeants : Charles Hiltgen, Vincent Canard et Henri Germain, tous trois futurs présidents du club[d 1].

Un an plus tard, le Stade de Reims termine sa quatrième saison en deuxième division à la sixième place, son meilleur classement jusqu'alors, et atteint les quarts de finale de la Coupe de France, où il doit s'incliner face à l'l'AS Saint-Étienne, une des meilleures équipes de l'élite. En outre, l'équipe réserve remporte à son tour le championnat de France amateur[u 4],[a 4].

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et la mobilisation de l'armée française, les compétitions de la Fédération française de football ne peuvent être maintenues dans leur forme précédente ; les équipes se répartissent dans trois groupes régionaux. Malgré son classement insuffisant pour être promu, l'arrêt des activités de plusieurs clubs conduit les autorités à intégrer le Stade de Reims dans le groupe nord de première division, qui devient le groupe de la « zone occupée » en 1940. 3e en 1940 et 4e en 1941, le Stade de Reims termine premier de sa poule en 1942, devant le FC Rouen et le Red Star, face auquel il perd la finale territoriale de la Coupe de France (le Red Star remportera la finale interzone). Lors de la saison 1943-1944, seules sont autorisées en France les « équipes Fédérales », création du gouvernement, dont les joueurs sont payés par l’État. L'« Équipe fédérale Reims-Champagne » réunit le Stade de Reims, Sedan-Torcy et Troyes. L'équipe ne s'incline qu'en finale de la Coupe de France et termine en milieu de tableau du championnat réunifié. L'expérience fait long-feu et dès la saison suivante, les clubs retrouvent leur indépendance - Reims termine 4e du groupe Nord.

La direction du club sort blanchie de tout soupçon de collaboration avec la puissance occupante et le régime de Vichy. Apparemment, le seul joueur juif à Reims, l'Autrichien Kurt Platzek, est interné en 1939, comme la plupart des "étrangers ennemis", dans un camp aux environs de Mourmelon-le-Grand d'où il est libéré en 1940 ce qui lui permet de fuir dans le sud du pays[a 5],[4].

Le « grand Reims » (1945-1962)

Bien que sportivement, le Stade de Reims n'a théoriquement pas sa place en première division du championnat de France du fait de son classement en 1939, ses performances au cours des années de guerre, la fusion de plusieurs clubs[note 1] et le passage de la compétition de seize à dix-huit équipes lui permettent d'être finalement promu administrativement par la fédération[d 1].

Le nouveau venu s'installe dès lors et de façon durable au sommet de la compétition : il ne terminera jamais les saisons au-delà de la 4e place pendant les dix premières années d'après guerre. Emmené par son redoutable buteur Pierre Sinibaldi, le Stade est le dauphin du CO Roubaix-Tourcoing en 1947 - les Nordistes enlèvent le titre grâce à une victoire décisive à Reims en fin de saison[5]. Cette même année, le club s'incline en quart de finale de la Coupe de France sur le terrain d'un club de D2, l'AS des Charentes. L'entraîneur-joueur Henri Roessler n'hésite pas à piocher dans le brillant groupe de joueurs amateurs composant l'équipe réserve, pour compléter un effectif professionnel limité en nombre, composé presque uniquement de joueurs locaux. Comme un symbole, la réserve remporte en 1948 le Championnat de France amateur pour la deuxième fois.

Deux ans plus tard, c'est enfin la consécration avec le premier titre national du club, arraché au Lille OSC grâce à une deuxième partie de saison de toute beauté, où les Rémois remportent douze des quatorze derniers matchs[6]. Invités à la première édition de la Coupe latine, qui réunit en Espagne les champions italien, espagnol, portugais et français dans une compétition à élimination directe, ils s'inclinent largement face au FC Barcelone[7]. Les Rémois ne conservent pas leur titre l'année suivante mais remportent pour la première fois la Coupe de France grâce à une victoire en finale sur le Racing Club de Paris (2-0).

Fichier:Copa Latina - 1952.jpg
Trophée de la Coupe Latine.

Roessler quitte le club en 1950. Le duo à la tête du club, formé par le directeur sportif Henri Germain et le président Victor Canard, des amis d'enfance[l 2], nomme l'attaquant Albert Batteux comme son successeur. Après deux saisons moins réussies, le travail de Batteux et l'émergence du jeune meneur de jeu Raymond Kopa portent leurs fruits. En 1953, les Rémois remportent le championnat sans conteste, présentant la meilleure attaque (grâce notamment à l'apport de leur seul étranger, l'international néerlandais Bram Appel), et la meilleure défense. Seul accroc : leur élimination surprise en 32e de finale de la Coupe de France face aux amateurs du Stade Malherbe caennais, en janvier[8]. Qualifiés à ce titre pour la Coupe latine, ils y battent Valence, puis le Milan AC époque Gre-No-Li, en finale (3-0, doublé de Kopa)[c 1]. Le fameux « jeu à la rémoise »[9], un jeu offensif, technique et rapide, est né, à l'opposé du jeu physique en vogue jusqu'alors. La science tactique de Batteux fait merveille, à l'image de l'invention d'une nouvelle technique de tir de corner en deux-temps et à ras de terre, dite « corner à la rémoise »[10].

Fichier:RKopa.jpg
Raymond Kopa, meneur de jeu rémois de 1951 à 1956 puis de 1959 à 1967.

Dépassés en toute fin de saison 1953-1954 par le Lille OSC (qu'ils battent cependant en finale de la Coupe Charles Drago), les Rémois prennent leur revanche la saison suivante en remportant le championnat pour la 3e fois[g 1]. En Coupe latine, organisée au Parc des Princes à Paris, ils arrachent la victoire en demi-finale face au Milan AC à l'issue d'un match marathon, grâce à un but en or inscrit après 138 minutes de jeu (3-2 a.p.)[a 6],[u 5]. Mais ils s'inclinent en finale devant le Real Madrid CF[7]. Ils remportent par contre facilement la première édition du Challenge des champions face aux Lillois[cc 1]. Albert Batteux se voit offrir le poste de sélectionneur de l'équipe de France, qu'il accepte tout en restant au club.

En 1955, la Coupe des clubs champions européens est créée, qui devient l'objectif du club. Les Rémois concentrent leurs efforts sur cette compétition, comme l'illustre leur dixième place en championnat, et écartent successivement les Danois d'AGF Århus, les Hongrois du Budapesti Voros Lobogo et les Écossais d'Hibernian FC, se qualifiant ainsi pour la finale où ils retrouvent le Real Madrid. Après un match épique au Parc des Princes, les Espagnols l'emportent sur le score de 4 buts à 3, alors que les Rémois ont mené au score 2-0 puis 3-2[11],[12]. La presse salue ce match incertain, dramatique et du meilleur niveau mondial. La désillusion est cependant grande pour les Français, d'autant que leur meneur de jeu Raymond Kopa quitte le club à l'issue de la rencontre pour rejoindre Madrid[13].

Distancé en championnat, le Stade est éliminé en février 1957 de la Coupe de France par les amateurs algérois de l'Union d'El Biar, vainqueurs 2-0 à Toulouse[8]. Il termine finalement au 3e rang, grâce notamment aux 30 buts de sa dernière recrue, le buteur venu de l'OGC Nice Just Fontaine. Ce dernier améliore encore son score la saison suivante avec 34 buts en 34 matchs, contribuant ainsi largement au nouveau titre des Rouge et blancs, qui réalisent de plus le doublé en enlevant la Coupe de France au Nîmes Olympique.

Dans la foulée, l'équipe de France, qui comptent dans ses rangs bon nombre de Rémois, anciens ou actuels (Raymond Kopa, Just Fontaine, René Bliard, Robert Jonquet, Michel Hidalgo, Roger Piantoni, Jean Vincent), atteint la troisième place de la Coupe du monde de 1958, au cours de laquelle Fontaine inscrit treize buts, un record toujours d'actualité.

Le club retrouve ainsi la Coupe des clubs champions européens avec un certaine ambition. Après des victoires sur le Standard de Liège ou encore les Young Boys de Berne, Reims se qualifie pour la finale où il retrouve de nouveau le Real Madrid, triple tenant du titre, à Stuttgart. Cette fois, Raymond Kopa joue dans le camp adverse. Reims s'incline logiquement mais semble mieux digérer cette défaite, atténuée par le retour de Kopa dans l'équipe pour la saison suivante[14].

Reims remporte deux nouveaux titres de championnat en 1960, où l'équipe domine avec une certaine facilité ses concurrents, et en 1962. Cette dernière saison, le RC Paris et Reims, vainqueur de son dernier match 5-1, terminent en tête à égalité de points et avec la même différence de buts - malgré la meilleure attaque du Racing, le titre est décerné aux Rémois à la moyenne de buts[15],[u 6]. En 1964, la règle de la moyenne de buts est remplacée par celle de la différence de buts. Just Fontaine prend sa retraite en 1962, et Reims termine au deuxième rang la saison suivante, derrière l'AS Monaco.

Les parcours décevants en Coupe d'Europe (défaite au deuxième tour en 1960-1961 face aux Anglais de Burnley FC ; en quart de finale en deux ans plus tard face au Feyenoord Rotterdam) et l'indépendance de Batteux vis-à-vis des dirigeants conduisent Henri Germain, devenu seul président depuis le départ de Vincent Canard en 1953, à ne pas renouveler le contrat de l'entraîneur à la fin de la saison 1962-1963, officiellement pour des raisons budgétaires[u 7]. Le départ de l'emblématique entraîneur marque la fin de l'heure de gloire du Stade de Reims et de son « football champagne »[g 2], bientôt remplacés au sommet du football français par l'AS Saint-Étienne, dont Batteux est nommé entraîneur en 1967.

Retour à des performances ordinaires (1963-1979)

Le successeur de Batteux est Camille Cottin, revenu au club après un premier passage comme entraîneur-joueur en 1940-1941. Handicapé par les absences de ses titulaires (Kopa suspendu plusieurs mois pour ses propos dans la presse sur la situation des footballeurs et pour un différent avec le sélectionneur français[16], Piantoni, Rodzik et Wendling blessés notamment), Cottin ne peut éviter la chute de son équipe en queue de peloton. La nomination de Jean Prouff comme conseiller technique en décembre ne permet pas aux Rémois de redresser la barre, qui terminent finalement au 17e et avant-dernier rang du championnat, synonyme de relégation[u 8]. Disposant encore de la meilleure attaque du championnat la saison précédente, l'équipe rémoise pointe au dernier rang dans ce domaine[d 1] ! Seule consolation pour le vice-champion 1962, la victoire des jeunes du club en Coupe Gambardella.

Si Kopa accepte de rester à Reims, le club doit composer avec de nombreux départs parmi lesquels Jean Vincent, Raymond Kaelbel, Rodzik et Piantoni, d'autant que les affluences relativement modestes à Auguste-Delaune (moins de 10 000 spectateurs de moyenne lors de la saison du titre en 1962[17]) ne lui permettent pas de disposer d'une solide trésorerie. L'ancien capitaine Robert Jonquet est nommé entraîneur. Alors qu'il vise logiquement une remontée rapide, le club rémois va échouer à deux reprises à retrouver l'élite, avant de finalement remplir son objectif en 1966, remportant par la même occasion le titre de champion de France de deuxième division. Malgré son rôle capital dans la formation des précédentes générations de joueurs rémois, Henri Germain est l'objet de critiques croissantes sur son mode de gestion paternaliste ; il cède alors la direction à José Perez, le président du Bicycle club rémois.

Le Stade connaît cependant dès 1967 une nouvelle relégation, malgré le remplacement de Jonquet en avril. Alors que Raymond Kopa arrête là sa carrière en rouge et blanc, le club retourne trois nouvelles saisons en D2, sous la direction d'Émile Rummelhardt puis d'Élie Fruchart, tous deux venus de l'extérieur. D'abord troisième et barragiste malheureux en 1968, Reims termine à la huitième place en 1969, malgré le retour d'Espagne de l'ancien meneur international Lucien Muller. Puis le Stade rate les barrages la saison suivante à cause de sa quatrième position au classement. Les instances du football français décident cependant cette année-là de repasser la première division de 18 à 20 clubs ce qui, avec l'abandon du FC Rouen, libère trois places en première division : l'US Valenciennes-Anzin, dernier de la saison régulière, l'AC Ajaccio et l'Olympique avignonnais, battus en barrages, sont repêchés. Les Avignonnais n'offrant pas les garanties financières nécessaires à l'accession dans l'élite à ses yeux, la Fédération française de football décide de faire bénéficier au Stade de Reims la place restante « en fonction de son illustre passé »[d 1]. Le Stade se trouve promu en D1 pour la saison 1970-1971 à la grande joie des observateurs et des médias[u 9].

Fichier:Carlos Bianchi.jpg
Le buteur Carlos Bianchi (en 1981).

Le président Germain est rappelé à la barre. Suit une période sans grand éclat, qui ne permet pas au Stade de Reims de retrouver son lustre d'antan -malgré les ambitions de ses dirigeants- mais pendant lequel il se maintient sans trop de difficultés dans la première partie du classement[d 1]. Les entraîneurs se succèdent : Léon Desmenez à deux reprises, Célestin Oliver, Lucien Leduc, l'ancien joueur rémois Michel Leblond, puis Pierre Flamion à partir de 1975. Les Rémois connaissent deux bonnes saisons : en 1973-1974, ils finissent au sixième rang, notamment grâce aux 30 buts de leur nouveau « goaleador » argentin Carlos Bianchi (venu remplacer Delio Onnis parti à l'AS Monaco), sacré meilleur buteur du championnat. Deux ans plus tard, ils terminent cinquièmes, la meilleur place du club depuis treize ans, Bianchi obtenant une seconde fois le titre de meilleur buteur avec 34 réalisations. Ils l'emportent notamment à Delaune sur les futurs champions stéphanois lors d'un match de championnat de toute beauté (3-2)[d 1].

La Coupe de France permet également à Reims de briller. Éliminés au stade des demi-finales sur le terrain de l'Olympique de Marseille en 1972, les Rémois atteignent en 1977 la finale. Privés de Bianchi blessé, ils s'inclinent en toute fin de match face aux Verts de l'AS Saint-Étienne (2-1)[18]. Après cette défaite amère, Germain cède définitivement la présidence de la section professionnelle à Serge Bazelaire, Jean-Claude D'Arménia remplaçant sur le banc Pierre Flamon, promu directeur sportif[d 1].

Malgré la vente de Carlos Bianchi au Paris Saint-Germain à l'intersaison, le club connait cependant bientôt d'importantes difficultés financières, d'autant que les résultats pâtissent du départ du buteur argentin. En décembre 1978, le président Bazelaire annonce le dépôt de bilan du club, dont le déficit se monte à six millions de francs[d 1]. Aidé par d'autres clubs de l'élite et par une campagne de solidarité orchestrée par les médias, le club se sauve grâce au support de la Mairie ; mais il doit licencier de nombreux joueurs et ses entraîneurs pour pouvoir continuer le championnat[u 10]. Ne pouvant compter que sur un effectif décimé, Reims accumule les défaites et termine à la dernière place en 1979, avec seulement trois victoires à son actif[d 1].

Le déclin (1979-1992)

Avec une situation financière précaire, le Stade de Reims joue avec une équipe rajeunie en 1979-80. Mais les rouges et blancs évoluent en milieu de tableau et le stade Auguste-Delaune se vide peu à peu. Deux années plus tard, Reims échoue dans les barrages pour l'accession en D1. Le retour de Carlos Bianchi en mars 1985 comme joueur et entraîneur, n'est pas suffisant pour permettre à l'équipe de retrouver les premiers rôles.

En 1987 et en 1988, le club parvient tout de même à se qualifier à deux reprises pour les demi-finales de la Coupe de France. Le 2 juin 1987, 27 774 spectateurs assistent à la réception de l'Olympique de Marseille, ce qui constitue le record du club.

Les entraîneurs se succèdent ensuite et l'effectif rémois, fortement remanié, ne parvient pas à relancer l'équipe : Reims reste dans l'anonymat du milieu de tableau. La situation financière du club est mauvaise au début de la saison 1990-1991. Malgré des résultats à la hausse avec une inespérée sixième place et une victoire en Coupe de la Ligue, les caisses du club restent désespérément vides. En l'absence de repreneur financier, le Stade de Reims est rétrogradé en D3.

Une dette de plus de 50 MF pousse le Tribunal de Grande Instance de Reims a prononcer la liquidation judiciaire du club au mois d'octobre 1991. Le Stade de Reims devient le Stade de Reims Champagne FC, auquel la fédération permet de continuer le championnat. Malgré les bonnes prestations de l'équipe sur le terrain, le club ne peut disputer le dernier match de la saison : une nouvelle liquidation judiciaire est prononcée le 11 mai 1992 par le tribunal, avec pour conséquence la cessation de toute activité. Les 230 coupes, 200 fanions brodés et la totalité des archives du club sont alors vendus aux enchères.

Le renouveau (depuis 1992)

Le club renaît de ses cendres en juillet 1992, sous l'appellation « Stade de Reims Champagne ». La nouvelle équipe présidée par Jean-Claude Hérault démarre en Division d'Honneur du groupe Nord-Est. Sportivement le succès est au rendez-vous, avec plusieurs montées successives : montée en National 3 en 1994, montée en CFA en 1998 et en National en 1999. Les bons résultats sportifs sont confortés par l'arrivée d'un gros sponsor à partir de 1996. Les trophées du club vendus en 1992 lors du redressement judiciaire sont rachetés pour un franc symbolique à Alain Afflelou en novembre 1996. Le club reprend le nom « Stade de Reims » en juillet 1999. Après trois saisons en National, les rouges et blancs retrouvent la Ligue 2 et le statut professionnel en juillet 2002. Mais les Rémois redescendent en National la saison suivante. Reims retrouve aussitôt la Ligue 2 après son titre de Champion de France du National en 2004.

Le Stade de Reims (en rouge) lors du match amical contre l'Amiens SC du 16 juillet 2011 à Pont-Sainte-Maxence

La saison 2006/2007 voit le club champenois renouer en partie avec les honneurs en atteignant les demi-finales de la Coupe de la Ligue. Après avoir sorti notamment l'AS Monaco puis le Stade rennais, les Rémois sont battus de justesse (1-2 à domicile) par les Girondins de Bordeaux, futurs vainqueurs de l'épreuve.

Lors de la saison 2008/2009, le club de la Marne connaît une saison très difficile. Au début de la saison et après le départ de Thierry Froger, Didier Tholot arrive à Reims lui aussi mais fait une mauvaise première partie de saison avec seulement 12 points à la trêve hivernale. Luis Fernandez reprend alors l'équipe et malgré un bilan honorable (27 points en 18 matchs), il ne peut empêcher le club de sombrer en National.

Lors de la saison suivante, les Stadistes, entraînés par Marc Collat, remontent immédiatement en Ligue 2 pour la saison 2010-2011 durant laquelle ils sont coachés par Hubert Fournier, précédemment adjoint de Marc Collat.L'équipe se porte mieux qu'à sa dernière saison en Ligue 2. Au bout de 25 journées l'équipe Rémoise occupe la 16e place avec un groupe qui a retrouvé des couleurs auparavant. Le Stade de Reims s'est fait éliminer de la Coupe de France en 1/4 de finale par Nice (2-3 a.p) après avoir éliminé : Avion, Arras, Montpellier, Clermont Foot et Rennes synonyme d'un joli parcours assez inattendu. Reims finit le championnat à la 10e place après avoir été relégable pendant la première partie de la saison.

Lors de la saison 2011-2012, malgré les départs importants de Grzegorz Krychowiak, Thomas Gamiette, Julien Toudic, Ludovic Gamboa et Vincent Gragnic, le club marnais commence le championnat de manière remarquable, grâce notamment à un recrutement intelligent comme le prêt de Kamel Ghilas, et l'impression laissée en deuxième partie de la saison dernière. Avec 3 victoires en autant de matchs (dont 2 contre des clubs précédemment en Ligue 1, l'AS Monaco et le RC Lens), le Stade se retrouve sur la première marche du podium en compagnie du SC Bastia. Lors de la 4e journée de Ligue 2, les coéquipiers de Lucas Deaux battent un autre relégué, Arles-Avignon (3-2), et s'emparent seuls de la tête du classement. Après avoir connu un léger coup de moins bien à l'automne, le club retrouve sa première place à la suite de la 22e journée et d'un succès de prestige à Guingamp (3-2), sans avoir jamais quitté les trois premières places du classement. A noter enfin le remarquable parcours à domicile des Rouges et Blancs (9 victoires en 10 matches à Delaune).

Identité

Historique des noms

  • Société sportive du parc Pommery (1911-1931)
  • Stade de Reims (18 juin 1931-octobre 1991)
  • Stade de Reims Champagne FC (25 octobre 1991-11 mai 1992)
  • Stade de Reims Champagne (juillet 1992-juin 1999)
  • Stade de Reims (depuis juillet 1999)

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Palmarès et distinctions

Palmarès du Stade de Reims
Compétitions nationales Compétitions internationales


Compétitions régionales
  • Championnat de guerre zone occupée
  • Championnat de Division 1 Marne

Personnalités du club

Présidents

   

Entraîneurs

   

Joueurs

Internationaux français du Stade de Reims

Joueurs sélectionnés à Reims
no  Nom Poste Sélections à Reims Total de sélections
1 Robert Jonquet défenseur 58 58
2 Roger Marche défenseur 38 63
3 Raymond Kopa attaquant 38 45
4 Armand Penverne milieu 36 39
5 Jean Vincent attaquant 34 46
6 Jean Wendling défenseur 26 26
7 Bruno Rodzik défenseur 21 21
8 Just Fontaine attaquant 20 21
9 Roger Piantoni attaquant 18 37
10 Lucien Muller milieu 14 16
11 Dominique Colonna gardien 13 13
12 Léon Glovacki attaquant 11 11
13 Albert Batteux attaquant 8 8
14 Pierre Flamion attaquant 7 17
15 René Bliard attaquant 7 7
16 Jean-François Jodar défenseur 6 6
17 Paul Sauvage attaquant 5 6
18 Jean Prouff attaquant 4 17
19 Yves Herbet attaquant 4 16
20 Michel Leblond milieu 4 4
21 Georges Lech attaquant 2 35
22 Jules Vandooren défenseur 2 22
23 André Jacowski défenseur 2 2
- Francis Méano attaquant 2 2
- Pierre Sinibaldi attaquant 2 2
26 Raymond Cicci défenseur 1 1
- Robert Siatka milieu 1 1
- Paul Sinibaldi gardien 1 1
- Simon Zimny défenseur 1 1
Total 29 joueurs 386 544
Joueurs rémois sélectionnés avant ou après leur passage
no  Nom Poste Sélections à Reims Total de sélections
30 Robert Pires milieu 0 79
31 Raymond Kaelbel défenseur 0 35
32 Thierry Tusseau défenseur 0 22
33 Marcel Aubour gardien 0 20
34 François Heutte attaquant 0 9
35 Albert Emon attaquant 0 8
36 Louis Finot attaquant 0 7
- César Ruminski gardien 0 7
38 Didier Christophe milieu 0 6
39 Ignace Kowalczyk attaquant 0 5
40 André Tassin gardien 0 5
41 André Betta milieu 0 2
- Daniel Ravier milieu 0 2
- Henri Roessler milieu 0 2
44 Alfred Dambach gardien 0 1
- Denis Devaux défenseur 0 1
- Richard Krawczyk milieu 0 1
- Robert Rico attaquant 0 1
- Jacky Vergnes attaquant 0 1
Total 19 joueurs 0 214

Vainqueurs et finalistes européens

Anciens joueurs emblématiques du Stade de Reims en 2006. On reconnait notamment Raymond Kopa et Just Fontaine, debout au milieu.
  • Robert Jonquet est le seul joueur à avoir disputé les quatre finales européennes que connut le club entre 1953 et 1959.

Paul Sinibaldi - Simon Zimny, Roger Marche, Armand Penverne - Robert Jonquet, Raymond Cicci - Abraham Appel, Léon Glovacki, Raymond Kopa, Jean Templin, Francis Méano (entraîneur: Albert Batteux)

Paul Sinibaldi - Simon Zimny, Robert Jonquet, Raoul Giraudo - Armand Penverne, Robert Siatka - Michel Hidalgo, Léon Glovacki, Raymond Kopa, René Bliard, Jean Templin (entraîneur: Albert Batteux)

René-Jean Jacquet - Simon Zimny, Robert Jonquet, Raoul Giraudo - Michel Leblond, Robert Siatka - Michel Hidalgo, Léon Glovacki, Raymond Kopa, René Bliard, Jean Templin (entraîneur: Albert Batteux)

Dominique Colonna - Bruno Rodzik, Robert Jonquet, Raoul Giraudo - Armand Penverne, Michel Leblond - Robert Lamartine, René Bliard, Just Fontaine, Roger Piantoni, Jean Vincent (entraîneur: Albert Batteux)

Politique de recrutement

Recrutement des joueurs rémois

Dans la période de montée en puissance du club, le stade de Reims a recruté essentiellement de jeunes talents et surtout ceux qui venaient du nord-est de France. La politique de recrutement de Pierre Perchat (1904–1962), recruteur du Stade Reims à partir de 1931 et propriétaire en 1945, était peu commune en France à cette époque[a 7],[g 3],[l 3],[19].

Effectif et statt technique 2011-2012

Effectif du Stade de Reims
Joueurs Encadrement technique
No  P. Nat.[note 5] Nom Date de naissance Sélection[note 6] Club précédent
1 G Drapeau de la France Liébus, JohanJohan Liébus 05/11/1978 (45 ans) FC Gueugnon
16 G Drapeau du Togo Agassa, KossiKossi Agassa 02/07/1978 (45 ans) Togo Hércules Alicante
30 G Drapeau de la France Sauvage, AlexisAlexis Sauvage 30/10/1991 (32 ans) Formé au club
12 D Drapeau de la république du Congo Aubey, LucienLucien Aubey 24/05/1984 (40 ans) Congo Sivasspor
14 D Drapeau de la France Ichane, JoachimJoachim Ichane 27/06/1986 (37 ans) Stade lavallois
15 D Drapeau du Maroc Sekkat, KhalidKhalid Sekkat 12/05/1984 (40 ans) Maroc Wydad de Casablanca
19 D Drapeau de la France Barbier, AlexandreAlexandre Barbier 07/07/1979 (44 ans) US Créteil
22 D Drapeau de la Guadeloupe Tacalfred, MickaëlMickaël Tacalfred Capitaine 23/04/1981 (43 ans) Guadeloupe Dijon FCO
25 D Drapeau de la France Weber, AnthonyAnthony Weber 11/06/1987 (37 ans) RC Strasbourg
26 D Drapeau de la France Mandi, AïssaAïssa Mandi 22/10/1991 (32 ans) Formé au club
27 D Drapeau de la France Glombard, ChristopherChristopher Glombard 05/06/1989 (35 ans) Girondins de Bordeaux
29 D Drapeau de la France Fontaine, MatthieuMatthieu Fontaine 09/04/1987 (37 ans) RC Lens
6 M Drapeau de la France Peuget, AlexiAlexi Peuget 18/12/1990 (33 ans) RC Strasbourg
8 M Drapeau de la France Ramaré, JohannJohann Ramaré 05/06/1984 (40 ans) US Boulogne
10 M Drapeau de la Guadeloupe Collet, CédricCédric Collet 07/03/1984 (40 ans) Guadeloupe AS Beauvais
13 M Drapeau de la France Deaux, LucasLucas Deaux 26/12/1988 (35 ans) Formé au club
20 M Drapeau de la France Tainmont, ClémentClément Tainmont 01/01/1986 (38 ans) USL Dunkerque
21 M Drapeau de la Guinée-Bissau Ca, BocundjiBocundji Ca 28/12/1986 (37 ans) Guinée-Bissau AS Nancy-Lorraine
23 M Drapeau de la France Amalfitano, RomainRomain Amalfitano 27/08/1989 (34 ans) Evian Thonon Gaillard
24 M Drapeau de la France Ghisolfi, FlorentFlorent Ghisolfi 28/02/1985 (39 ans) SC Bastia
2 A Drapeau de la France flèche vers la droite Saadi, IdrissIdriss Saadi 08/02/1992 (32 ans) AS Saint-Étienne
4 A Drapeau du Togo Ayité, FloydFloyd Ayité 15/12/1988 (35 ans) Togo FC Girondins de Bordeaux
5 A Drapeau de l'Algérie flèche vers la droite Ghilas, KamelKamel Ghilas 09/03/1984 (40 ans) Algérie Hull City AFC
7 A Drapeau du Cap-Vert Fortes, OdaïrOdaïr Fortes 31/03/1987 (37 ans) Cap-Vert UJA Alfortville
9 A Drapeau de la France Fauré, CédricCédric Fauré 14/02/1979 (45 ans) Le Havre AC
17 A Drapeau de la République centrafricaine Balamandji, JosuéJosué Balamandji 09/08/1989 (34 ans) Centrafrique Villemomble Sports
18 A Drapeau de la France Courtet, GaëtanGaëtan Courtet 22/02/1989 (35 ans) FC Lorient
28 A Drapeau de la France Benedick, YannYann Benedick 01/02/1992 (32 ans) RC Strasbourg
Entraîneur(s)
Entraîneur(s) adjoint(s)
Entraîneur(s) des gardiens
Kinésithérapeute

Légende

Consultez la documentation du modèle

Stade et affluences

Stade

Stade Auguste Delaune en 2007

Le Stade Auguste-Delaune est officiellement inauguré le 2 juin 1935 par le Président de la République Albert Lebrun sous le nom de Stade Municipal. Le Stade de Reims avait cependant déjà investi les lieux depuis le 21 octobre 1934.

L’enceinte pouvait accueillir 18,000 spectateurs, ce qui en faisait une des plus grandes du pays à l’époque. Les organisateurs de la Coupe du monde de football de 1938 confièrent à l’enceinte rémoise l’organisation d’une rencontre du premier tour; la Hongrie y malmena les Indes Néerlandaises 6-0. C'est après la Seconde Guerre mondiale qu'il prend le nom stade Auguste-Delaune en mémoire d'Auguste Delaune, sportif normand mort sous la torture de la Gestapo le 13 septembre 1943.

À la fin des années 1950, le club domine le football français et le public afflue de plus en plus, par conséquent une nouvelle tribune latérale à deux niveaux est bientôt construite face à la tribune présidentielle. Dans les décennies qui suivirent, l'équipe connut de plus en plus de difficultés avec même un retour à l'amateurisme en 1991. Le stade est déserté par les supporters et son entretien laisse à désirer, le record d'affluence date pourtant de cette époque: 27,774 spectateurs payants (le 2 juin 1987 contre l'Olympique de Marseille en demi-finale retour de la Coupe de France). Le record en championnat de France de Division 1 date du 6 novembre 1976 avec 25 225 spectateurs pour la venue de l'AS Saint-Étienne.

A l’aube des années 2000, le Stade de Reims est porté par de nouvelles ambitions, et le club retrouve l’échelon professionnel en 2002 avec en tête la montée en Ligue 2. Il devint alors urgent de rénover totalement le stade, devenu exigu, vétuste, peu confortable (9,500 places officiellement, mais plutôt 8,000 en réalité) et surtout dangereux (en 1998, la commission de sécurité ne donnera pas son accord à l’organisation du match de Coupe de France à Reims). En octobre 1997, le maire de Reims Jean Falala, annonce son souhait de voir le stade Delaune reconstruit. Un projet visant à construire un stade de 22,000 places sur le site même de l’actuel stade voit ainsi le jour au milieu des années 2000.

Après presque sept longues années de travaux (engendrant un coût financier énorme), l'ex-vélodrome a laissé place en août 2008 à un stade rénové, modernisé et agrandi, dont l'architecture est inspirée de ce qui se fait en Angleterre. Actuellement il peut accueillir 21,684 spectateurs. L'inauguration du stade a eu lieu durant le match Reims-Lens, le 5 décembre 2008.

Affluences et supporters

Plusieurs groupes de supporters du Stade de Reims co-existent[20] :

  • « Ultrem » (Ultras Rémois) : fondé en 1995, c'est le groupe le plus actif des supporters rémois de par leurs nombres (à l'extérieur comme à domicile) mais aussi par l'animation créée (chants, Tifo, Fumigène). Ils s'identifient au mouvement ultra. Ils sont situés dans le virage Sud/Tribune Robert Jonquet du Stade Auguste-Delaune[21].
  • « Kop Mythique Rémois » : fondé en 2008, groupe familiale à l'origine, associé au Reims Clan 1931, un groupe plus « ultra ». Situés dans le virage Nord/Tribune Albert Batteux[22].
  • « Groupement officiel des supporters du Stade de Reims » : fondé en 2006, il est le seul groupe de supporters non-ultras[23].

Autres équipes

Équipe réserve

L'équipe B du Stade de Reims évolue dans le championnat de CFA2.

Équipe féminine

Les féminines du Stade de Reims ont remporté cinq fois le Championnat de France de football féminin : 1975, 1976, 1977, 1980 et 1982.

Annexes

Notes

  1. L'Olympique lillois et le SC Fives fondent le Lille OSC, l'Excelsior AC Roubaix et le RC Roubaix fondent le CO Roubaix-Tourcoing
  2. Le championnat 1942, dit de guerre, ne couronne pas de champion national.
  3. Président du Bicycle Club Rémois
  4. Président du Bicycle Club Rémois, 1963-1980
  5. Seule la nationalité sportive est indiquée. Un joueur peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
  6. Seule la sélection la plus importante est indiquée.

Ouvrages

Reims de nos amours
Stade de Reims, sa légende
Stade de Reims – une histoire sans fin
Supporters du Stade de Reims, 1935–2005
Dictionnaire historique des clubs de football français
  1. a b c d e f g h i et j Collectif 1999
Les grandes équipes françaises de football
  1. Cornu 1978, p. 66
  2. Cornu 1978, p. 73
  3. Cornu 1978, p. 55
Le championnat et ses champions. 70 ans de football en France
  1. Beaudet 2002, p. 54
100 ans de football en France
Histoire du football féminin au XXe siècle
La fabuleuse histoire du football
Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours

Autres références

  1. Alfred Wahl, Les archives du football. Sport et société en France (1880-1980), , p. 189
  2. Alfred Wahl, Les archives du football. Sport et société en France (1880-1980), , p. 249
  3. (en) France - Division d'Honneur - Nord-Est 1922-1932, RSSSF
  4. (de) David Forster, Georg Spitaler: Die Fußballmeister. Lebenswege der Hakoah-Spieler der Zwischenkriegszeit., in Susanne Helene Betz/Monika Löscher/Pia Schölnberger (Hrsg.): „… mehr als ein Sportverein“. 100 Jahre Hakoah Wien 1909–2009. Studienverlag, Innsbruck 2009, (ISBN 978-3-7065-4683-6), p. 119–121
  5. Collectif (sous la direction de Thierry Berthou), « Roubaix », dans Dictionnaire historique des clubs de football français, t. 2, Pages de foot, (ISBN 2913146023)
  6. « Calendrier 1948-1949 du Stade de Reims », sur footballdatabase.eu
  7. a et b (en) « Latin Cup », RSSSF (consulté le )
  8. a et b Pierre-Marie Descamps, Gérard Ejnès et Jacques Hennaux, « Stade de Reims », dans Coupe de France: La folle épopée, L'Équipe, (ISBN 2915535620), p. 209–213
  9. « Quand le FCNA était l'héritier de Reims », sur nantes.maville.com, Ouest France,
  10. « La légende du Stade de Reims - Les années 50: l'âge d'or », L'Express,
  11. « 1955/56 : Le Real ouvre le palmarès », sur uefa.com, UEFA
  12. « Coupe d'Europe 13 Juin 1956 Le Real de Madrid bat Reims 4 à 3 », sur www.om4ever.com (consulté le )
  13. « RETRO 1956 PREMIÈRE POUR LE REAL MADRID », sur lequipe.fr, L'Équipe (consulté le )
  14. « 1958/59 : Di Stéfano poursuit la série madrilène », sur uefa.com, UEFA
  15. « Championnat de France 1961/1962 », sur www.om4ever.com (consulté le )
  16. François Thébaud, « Raymond Kopa, Football d’abord », Miroir du football,
  17. « Affluences spectateurs championnat de France 1962 », sur Stades et spectateurs (consulté le )
  18. [vidéo] « Football : finale de la Coupe de France Saint Etienne-Reims », sur ina.fr, TF1,
  19. Jean Riverain et Claude Quesniaux, Kopa, Coppi… et autres champions, Éditions G. P., (ISBN 2012350984), p. 31
  20. « Les groupes de supporters », sur Site officiel, Stade de Reims (consulté le )
  21. Site officiel des Ultrem
  22. Site officiel du Kop Mythique Rémois
  23. Site officiel du Groupement officiel des supporters du Stade de Reims

Annexes

Bibliographie

Sur l’histoire du club
  • Lucien Perpère, Victor Sinet et Louis Tanguy, Reims de nos amours : 1931/1981 – 50 ans de Stade de Reims, Reims, Alphabet Cube, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Michel Hubert et Jacques Pernet, Stade de Reims, sa légende, L'Atelier graphique, (ISBN 2-9506272-2-6) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pascal Grégoire-Boutreau et Tony Verbicaro, Stade de Reims – une histoire sans fin, Cahiers intempestifs, (ISBN 2-911698-21-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacques Poncelet et Thomas Poncele, Supporters du Stade de Reims, 1935–2005, auto-édité, (ISBN 2-9525704-0-X) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Marc Barreaud et Alain Colzy, Sedan-Reims. Histoire d'un grand derby, Euromédia,
  • L'Équipe (Éd.), Stade de Reims. Un club à la Une, Issy-les-Moulineauxt, L'Équipe, (ISBN 2-915535-41-8) (coffret contenant 20 unes historiques sur papier Velin et un livret d’accompagnement)
Sur l’histoire du football en France
  • Collectif, « Reims », dans Dictionnaire historique des clubs de football français, t. 2, Pages de Foot, (ISBN 2-913146-02-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean Cornu, Les grandes équipes françaises de football, Genève, Famot, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Hubert Beaudet, Le championnat et ses champions. 70 ans de football en France, A. Sutton, (ISBN 2842537629) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Pierre Delaunay, Jacques de Ryswick et Jean Cornu, 100 ans de football en France, Éditions Atlas, (ISBN 2731201088) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Laurence Prudhomme-Poncet, Histoire du football féminin au XXe siècle, L'Harmattan, (ISBN 2747547302) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Alfred Wahl et Pierre Lanfranchi, Les footballeurs professionnels des années trente à nos jours, Hachette, (ISBN 2012350984) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Philippe Rethacker et Jacques Thibert, La fabuleuse histoire du football, Minerva, (ISBN 2830706617)
Sur des joueurs rémois
  • Milion, Piantoni – Roger-la-Classe,
  • Kopa, Kopa,

Vidéothèque

  • Allez le Stade - Batteux, l'homme du match, éd. Montparnasse, 2006
  • Real Madrid, Stade de Reims et Ligue des Champions, Stade de reims & Mélodia, 2006

Liens externes


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