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Frégate superbe

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La Frégate superbe (Fregata magnificens Mathews, 1914) est une espèce d'oiseau marin appartenant à la famille des Fregatidae. Elle était autrefois appelée mansefenil (aigle des Antilles) ou malfini (mal-fini, nom créole d'origine inconnue).

Description

C'est une frégate de grande taille, reconnaissable par ses ailes longues et effilées, son bec long et crochu et sa queue fourchue.

Leur plumage non étanche ne leur permet pas de plonger ni de nager, ils seraient pris au piège.

Les femelles sont noires avec la tête blanche, les mâles eux sont entièrement noirs avec un sac gulaire rouge vif sous le cou qu'ils gonflent lors des parades nuptiales.

Alimentation

C'est un puissant chasseur qui se nourrit essentiellement de poissons et de petites tortues. Néanmoins, il lui arrive de manger des calamars.

En Guyane, il suit les crevettiers pour attraper les rebuts de pêche jetés par-dessus bord.[1]

Sa technique de chasse le pousse quelquefois à harceler d'autres oiseaux de mer, jusqu'à ce qu'ils soient contraints de régurgiter leur proie et se l'approprier ensuite.

Situation de l'espèce en Guyane française

Présentes toute l'année en Guyane, sur l'Île du Grand Connétable, les frégates superbes se dispersent en mer depuis le littoral et les estuaires jusqu'à 30 à 40 km des côtes (100 km au maximum) où on les retrouve principalement dans le sillage des crevettiers.

Près de 500 couples nidifient, un seul œuf est pondu au sol sur un nid sommaire constitué de branchettes.

Couvé 50 jours par les deux parents, le poussin s'envole à l'âge de 6 mois environ.

Après la saison sèche, on observe un net regain d'activité nuptiale. Les mâles paradent en gonflant leur poche rouge sous le cou, dès la fin septembre et ce jusqu'en février/mars. La photo montre un mâle qui, en gonflant d'air le sac gulaire rouge de son jabot, tente d'aguicher une femelle en vol.

Jamais les frégates ne cessent leur balai aérien, car leur plumage non imperméable, leur interdit de plonger ou de nager. Elles se nourrissent en l'air, repérant les bancs de poissons volants, harcelant les bébés tortues sur les plages ou arrachant leur proie au bec d'autres oiseaux.

L'importante fraction non nicheuse de la population (oiseaux immatures pour la plupart) peut porter à près de 4 000 à 6 000 individus le rassemblement concentré sur l'île et ses abords immédiats.

Voir aussi

Notes et références

  1. GEPOG, Portraits d'oiseaux guyanais, vol. 1, Ibis Rouge Editions, , 479 p. (ISBN 2-84450-184-2), p. 27

Références taxonomiques

Liens externes

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