Bibio marginatus

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Bibio marginatus est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Bibionidae.

Classification

L'espèce Bibio marginatus est décrite en 1870 par le zoologiste français Émile Oustalet (1844-1905)[1],[2] comme une variété de Bibio ungeri sous le protonyme Bibio ungeri var marginatus[1],[note 1]

Fossiles

Selon Paleobiology Database en 2023, l'espèce est représentée par une seule collection du Rupélien ou Oligocène inférieur, de Corent, département du Puy-de-Dôme en Auvergne et conservée au MNHNP[2].

Étymologie

L'épithète spécifique « marginatus » signifie en latin « en marge », et fait référence à l'abdomen dont les bords sont brun foncé[1].

Description

Caractères

La diagnose de Nicolas Théobald en 1937[3],[note 2] :

« Échant. : A26, 38, 87 Inst. Géol. Lyon.

Insecte noirâtre, ailes jaunâtres, plus courtes que l'abdomen. Tête assez grosse, deux yeux gros et presque contigus. Thorax arrondi, mésothorax renflé sur le dos, finement velu. Abdomen allongé, cylindrique. Pattes fortes. Ailes larges, stigma faible ; nervation de Bibio. »[3].

Dimensions

La longueur du corps est de 11,2 mm, la tête a une longueur de 1,2 mm et une largeur de 1,5 mm, le thorax a une longueur de 3,5 mm et une largeur de 2,5 mm, l'abdomen a une longueur de 6,5 mm et une largeur de 2 mm, les ailes ont une longueur de 7,5 mm et une largeur de 3 mm[3].

Affinités

« Cette espèce a été décrite du Stampien de Corent. »[3].

Biologie

Les larves de Bibio grandissent dans les zones herbeuses et sont des herbivores et des charognards se nourrissant de végétation morte ou de racines de plantes vivantes. Certaines espèces se retrouvent dans le compost[4]. Dans certaines régions, les mouches Bibio visitent régulièrement les fleurs et il est suggéré que ce sont des pollinisateurs de plusieurs espèces végétales[5],[6], telles que Heracleum sphondylium et Hieracium pilosella[7].

Galerie

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Publication originale

  • [1870] Émile Oustalet, « Recherches sur les insectes fossiles des terrains Tertiaires de la France, première partie, insectes fossiles de l'Auvergne, 381 pages, I-VI planches, Annales des sciences géologiques », Victor Masson et fils, Paris, vol. II, no Série A n°15 n° d'ordre 356,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. De nos jours on parlerait plutôt d'une sous-espèce, le terme variété étant plutôt réservé à la botanique.
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références

  1. a b et c Émile Oustalet 1870, p. 125.
  2. a et b (en) Référence Paleobiology Database : Bibio marginatus Oustalet 1870 (march fly) (consulté le ).
  3. a b c et d Nicolas Théobald 1937, p. 336.
  4. Paul Freeman et Richard P. Lane, Bibionid and Scatopsid flies, Diptera: Bibionidae & Scatopsidae, vol. 9, coll. « Handbooks for the identification of British insects », , 74 p., chap. 7
  5. Peter Goldblatt, John C. Manning et Peter Bernhardt, « The Floral Biology of Melasphaerula (Iridaceae: Crocoideae): Is This Monotypic Genus Pollinated by March Flies (Diptera: Bibionidae)? », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 92, no 2,‎ , p. 268–274 (JSTOR 3298518)
  6. Flies and flowers II: Floral attractants and rewards Woodcock et al. (2014) Journal of Pollination Ecology 12:63-94
  7. C. J. Van Der Kooi, I. Pen, M. Staal, D. G. Stavenga et J. T. M. Elzenga, « Competition for pollinators and intra-communal spectral dissimilarity of flowers », Plant Biology, vol. 18, no 1,‎ , p. 56–62 (PMID 25754608, DOI 10.1111/plb.12328, lire en ligne)