Langues en Namibie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.

Langues en Namibie
Langues officielles Anglais
Langues principales Langue parlée à la maison (%, 2012)[1] :
  53
  14
  10
Langues nationales Afrikaans, allemand, héréro, oshiwambo, khoïkhoï, lozi, kwangali, tswana
Langues régionales ǃkung, diriku, mbukushu
Langues des signes Langue des signes namibienne

La langue officielle de la Namibie est l'anglais, bien qu'elle ne soit la langue maternelle que d'environ 1 % de la population. De nombreuses langues sont ainsi parlées dans le pays. Elles appartiennent à trois familles : les langues bantoues, les langues khoïsan et les langues germaniques.

Liste des langues

Langues bantoues

Jeune Namibien s'exprimant en anglais et en subiya.

Langues khoïsan

Langues germaniques

Autres langues

Démographie linguistique

Les langues oshiwanbo sont de loin les plus parlées à la maison, par 48 % de la population, devant les langues khoekhoe et l'afrikaans, à 11 % de la population, le kwangali et l'herero à 10%[2]. L'anglais, langue officielle du pays, est la langue maternelle, de 1 à 2 % de la population en 1997[3] et de moins de 1 % de la population en 2016[4]. Le portugais est parlé par 4 à 5 % de la population principalement par la communauté angolaise[5], et dans la région de Caprivi. 60 % des blancs parlent afrikaans, 32 % allemand, 7 % anglais et 1 % portugais.

Les langues locales, l'afrikaans, l'allemand et l'anglais sont utilisées pour l'enseignement primaire, et seules les trois dernières (afrikaans, allemand, anglais) pour l'enseignement secondaire[6]. L'afrikaans se rapproche d'une lingua franca en Namibie[7].

Politique linguistique

L'anglais est la seule langue officielle de la Namibie, bien que langue maternelle d'une part infime de la population (moins de 1 % de la population selon Jacolynn van Wyk et Maria Louise Mostert)[4],[3]. La majorité de la population n'en a pas la moindre notion et la plupart des dirigeants du pays la maîtrisent relativement mal[3]. Elle a été inscrite comme langue officielle dans l'article 3 de la Constitution de la Namibie, peu avant l'indépendance du pays, en 1990[3]. Cette préférence s'explique par le fait que l'anglais n'était pas associé à l'apartheid[8] et parce que les autorités ne voulaient privilégier aucune particularité linguistique du pays[9]. L'anglais est ainsi devenu plus important dans un contexte formel ou par écrit[8]. L'afrikaans, l'allemand, le héréro, le nama (damara), l'oshiwambo, le lozi, le kwangali et le twana sont reconnus comme des langues nationales[6]. L’allemand est parlé dans les petites localités à majorité germanophone ainsi que dans les hauts lieux de l’économie et du tourisme ; il est proposé comme langue étrangère dans près de cinquante écoles[9].

Pourcentage de foyers par langue parlée

Langue majortairement parlée 2001 2011
Oshiwambo 48,5 48,9
Nama/Damara 11,5 11,3
Afrikaans 11,4 10.4
Otjiherero 7,9 8,6
Kavango 9,7 8,5
Caprivi 5,0 4,8
Anglais 1,9 3,4
Allemand 1,1 0,9
San 1,2 0,8
Autre 1,8 2,4

Source: Recensement de 2001[10] et de 2011[11]

Notes et références

  1. « Afrobarometer Round 5 (2010-2012) - Langue parlée à la maison »
  2. (en) « Languages Spoken in Namibia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), About Namibia (consulté le )
  3. a b c et d Christian Bader, La Namibie, Karthala, , 239 p. (lire en ligne), p. 168.
  4. a et b (en) Jacolynn van Wyk et Maria Louise Mostert, « The influence of mother tongue and gender on the acquisition of English (L2) : The case of Afrikaans in Windhoek schools, Namibia », Cogent Education, vol. 3, no 1,‎ (DOI 10.1080/2331186X.2016.1210997).
  5. (en) « Portuguese to be introduced in schools », The Namibian (consulté le )
  6. a et b « Namibie », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )/
  7. (en) Martin Pütz, Discrimination through language in Africa? : perspectives on the Namibian experience, Walter de Gruyter, , 338 p. (ISBN 3-11-014817-X, lire en ligne), p. 315/
  8. a et b Holmarsdottir 2000, p. 69
  9. a et b Steffen Bruendel (trad. Bérénice Zunino), « La Namibie et l’Allemagne, une relation postcoloniale », Allemagne d'aujourd'hui, vol. 3, no 217,‎ (DOI 10.3917/all.217.0166). Via Cairn.info.
  10. 2001 Census
  11. 2011 Census « https://web.archive.org/web/20131002064316/http://www.nsa.org.na/files/downloads/Namibia%202011%20Population%20and%20Housing%20Census%20Main%20Report.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Jouni Filip Maho, Few people, many tongues : the languages of Namibia, Windhoek, Gamsberg Macmillan, , 222 p. (ISBN 99916-0-086-8)
  • (en) Halla B. Holmarsdottir, From Policy to Practice : A study of the implementation of the language policy in Namibian primary schools, Oslo universitet,

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :