Metacanthus (Megalomerium) serratum

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Megalomerium serratum, Metacanthus (Megalomerium)

Methacantus (Megalomerium) serratum est une espèce fossile d'insectes de l'ordre des hémiptères (les hémiptères sont caractérisés par leurs deux paires d'ailes dont l'une, en partie cornée, est transformée en hémiélytre), de la famille des Berytidae et du genre Metacanthus.

Classification

Cette espèce Methacantus (Megalomerium) serratum est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981) dans sa thèse sous le protonyme Megalomerium serratum[1],[2].

Fossiles

L'holotype, A59, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Oligocène (33,9 à 23,03 Ma.) fait partie de la collection de l'institut géologique de Lyon[note 1] et vient du gisement de gypse d'Aix-en-Provence[1].

Étymologie

Cette espèce est un hommage à Marcel de Serres[1].

Renommage

L'espèce a été reclassée par André Nel en 1992 dans le genre Metacanthus[3].

Description

Caractères

La diagnose de Théobald, 1937[1],[note 2] :

« Insecte grêle ; corps, antennes et pattes allongés lui donnant un port de Tipule. Tête allongée et étroite, portant les yeux à la base et les antennes à l'extrémité ; ces dernières sont très longues, l'article basal est court, mais le 2e article dépasse l'apex du thorax, le 3e est plus court, les autres manquent. Pronotum deux fois plus long que large, avec un collier antérieur distinct, porte dans la moitié postérieure une arête médiane longitudinale ; surface couverte de fines ponctuations brunes qui sont espacées et qu'on retrouve de même sur la corie ; scutellum effacé. Abdomen allongé en fuseau, segmentation effacée, les bords latéraux sont à peine renflés. Ailes atteignant presque l'extrémité de l'abdomen, corie peu développée, longue et étroite, membrane sans nervures discernables. Pattes grêles, cuisses III atteignant l'apex de l'abdomen, elles sont à peine renflées vers l'extrémité distale, tibias de même longueur, tarse de trois articles beaucoup plus courts[1]. »

Dimensions

Ce spécimen a une longueur totale de 10 mm[1].

Affinités

« L'échantillon est marqué « Ploiaria » par M. de Serres qui le cite dans sa Géognésie des terrains tertiaires. Il fait remarquer la forme allongée de son corps et ses pieds antérieurs propres à saisir une proie. En réalité il ne peut s'agir du g. Ploiaria. Ce dernier, famille des Reduviidae, est aptère. Les pattes antérieures sont ravisseuses, elles manquent ici[note 3]. Les pattes postérieures sont beaucoup plus longues. les caractères, en particulier le collier antérieur du pronotum, sont assez nets, pour caractériser le g. Megalomerium ; M. pertenerum Bredd. de Ceylan et des Indes a une longueur de 7 mm.

Cet insecte nous est connu aussi de Céreste par un exemplaire (F220) et sa contre empreinte (F257) appartenant à la collection Fliche de l'école des Eaux et Forêts de Nancy[1]. »

Biologie

« Le g. Megalomerium vit dans les régions paléarctiques (ex. M. meridionale Costa) et orientale[1]. »

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [1829] Marcel de Serres, Géognésie des terrains tertiaires. Montpellier, Paris, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • [1992] André Nel, « Essai de révision des Berytidae fossiles (Heteroptera, Pentatomorpha) », Bulletin du Muséum National d'Histoire Naturelle. Section C, Sciences de la Terre, Paléontologie, Géologie, Minérologie, vol. 14,‎ , p. 275-287. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'articleVoir et modifier les données sur Wikidata

Voir aussi

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Selon la Thèse de 1937
  2. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.
  3. M. de Serres a confondu la partie antérieure du thorax et la tête et les a interprétées comme des pattes ravisseuses. L'observation au microscope ne laisse pourtant aucun doute.

Références

  1. a b c d e f g et h Nicolas Théobald 1937, p. 366-367.
  2. (en) Référence Paleobiology Database : Lygaeus obscurellus Théobald 1937 (milkweed bug) (consulté le ).
  3. André Nel 1992.