Pierre Beaulé

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Pierre Beaulé
Fonction
Président
Confédération des syndicats nationaux
-
Osias Filion (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
QuébecVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Pierre Beaulé, né à Québec le et mort dans la même ville le , est un syndicaliste québécois.

Pierre Beaulé fut le premier président de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (1921-1933) et organisateur du Conseil central national des métiers du district de Québec.

Biographie

Cordonnier-machiniste, Pierre Beaulé devient membre, dès la fin des années 1890, de l'Union des machinistes, l'un des trois syndicats nationaux composant la Fraternité des cordonniers unis de Québec[1],[2]. Il participe au Cercle d’étude des ouvriers de Québec de l'abbé Maxime Fortin dont la mission était d'amener les syndicats nationaux à accepter la doctrine sociale de l'Église et à se déclarer catholiques. Lors de la fondation du Conseil central national des métiers du district de Québec, c'est lui qui propose, à titre de délégué, une résolution pour solliciter des autorités religieuses la nomination d'un aumônier[3].

Organisateur du Conseil central national des métiers du district de Québec , il est élu par acclamation président de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada lors du congrès de fondation en 1921[4],[5], poste qu'il occupera jusqu'à sa démission en 1933[6]. Il se joindra par la suite à la fonction publique québécoise[2].

À titre de président de la CTCC et d'organisateur du Conseil central national des métiers du district de Québec, il est mêlé de près au plus important conflit de travail de la décennie, la grève de l'industrie de la chaussure de Québec en 1926[7],[8].

Il représente la CTCC à trois reprises au sein de la délégation canadienne à l'Organisation internationale du travail à Genève[2],[6].

Selon l'hommage que lui fit Alfred Charpentier à sa mort dans Le Travail, il fut père de famille nombreuse (17 enfants, dont « trois prêtres et trois religieuses»)[1]

Honneurs

Nommé Chevalier de l'Ordre St. Grégoire-le-Grand par le pape Benoit XV[9],[2].

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b Alfred Charpentier, « Hommage à feu Pierre Beaulé, président-fondateur de la CTCC », Le Travail,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  2. a b c et d F.j.k. Griezic, « Beaulé, Chevalier Pierre », L'encyclopédie canadienne,‎ (lire en ligne)
  3. Jacques Rouillard, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Les presses de l'Université Laval, , 342 p. (ISBN 2-7637-6839-3, lire en ligne), p. 208
  4. Jacques Rouillard, Histoire de la CSN (1921-1981), Montréal, Boréal Express, , 335 p. (ISBN 2-89052-041-2), p. 66
  5. Jacques Rouillard, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Les presses de l'Université Laval, , 342 p. (ISBN 2-7637-6839-3, lire en ligne), p. 220
  6. a et b Jacques Rouillard, Histoire de la CSN (1921-1981), Montréal, Boréal Express, , 335 p. (ISBN 2-89052-041-2), p. 70
  7. Rouillard, Jacques, 1945-, Le syndicalisme québécois : deux siècles d'histoire, Boréal, (ISBN 2-7646-0307-X et 9782764603079, OCLC 54906812, lire en ligne), p. 84
  8. Rouillard, Jacques, 1945-, Les syndicats nationaux au Québec de 1900 à 1930, Québec, Presses de l'Université Laval, , 342 p. (ISBN 2-7637-6839-3 et 9782763768397, OCLC 5186778, lire en ligne), p. 243-246
  9. Dupont, Jean-Claude, 1934- et Mathieu, Jacques, 1940-, Les Métiers du cuir, Presses de l'Université Laval, (ISBN 2-7637-6936-5 et 9782763769363, OCLC 9579989, lire en ligne), p. 358