Laetitia Saint-Paul

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Laëtitia Saint-Paul
Illustration.
Laetitia Saint-Paul en 2017.
Fonctions
Députée française
En fonction depuis le
(6 ans, 11 mois et 2 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 4e de Maine-et-Loire
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique RE
Prédécesseur Michel Piron
Vice-présidente de l'Assemblée nationale

(2 ans, 8 mois et 20 jours)
Président Richard Ferrand
Législature XVe (Cinquième République)
Prédécesseur Carole Bureau-Bonnard
Biographie
Nom de naissance Laetitia Rachèle Bruneau
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Chartres (Eure-et-Loir, France)
Nationalité Française
Parti politique RE
Diplômée de École spéciale militaire de Saint-Cyr
Site web laetitia-saint-paul.fr

Laetitia Saint-Paul, née Bruneau le à Chartres (Eure-et-Loir), est une femme politique française, ancien officier de l'armée de terre, ancienne élève de l' École spéciale militaire de Saint-Cyr.

Membre de La République en marche, elle est élue députée en 2017 dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire (Saumur Sud) et réélue en 2022 avec 60,33% des voix. Elle est la première militaire d'active à siéger à l'Assemblée nationale depuis 1918.[1],[2]Membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, elle y officie comme coordinatrice pour le groupe LREM, jusqu’en septembre 2019. Entre et juin 2022, elle est vice-présidente de l'Assemblée nationale chargée des activités internationales. Depuis sa réélection, elle est membre de l'UIP (Union interparlementaire). Elle préside en outre le groupe d'études Eau et Biodiversité de l'Assemblée nationale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Ses parents tenaient un bureau de tabac dans une ZUP de Rennes[3].

Née Laetitia Bruneau, mariée avec le capitaine Alexandre Saint-Paul, lui-même officier à l’école de cavalerie de Saumur[3], elle est mère de deux enfants.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Après une classe préparatoire effectuée au Prytanée militaire de La Flèche (1999-2002), elle intègre l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 2002, au sein de la promotion général Gabriel de Galbert. En 2021, elle révèle qu'elle a été l'objet à Saint-Cyr de harcèlement et d'humiliations de la part d'élèves masculins pour la contraindre à la démission[4]. À l'issue de trois années de scolarité, elle choisit l'arme du matériel.

En tant que commandante d'unité, elle prend pendant quatre ans la tête d'une compagnie de 200 militaires au sein de la brigade franco-allemande[5].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle souhaite devenir conseillère municipale à Turquant, sa commune de 600 habitants, elle en est empêchée par le droit militaire[6],[5].

En , candidate investie par La République en marche, elle est élue députée au second tour des élections législatives, dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire face au candidat UDI Éric Touron, avec 58,23 % des voix[7],[8]. Elle devient ainsi le premier militaire en activité élu député depuis 1918[9],[10], en même temps que la première femme ancienne combattante à entrer au Palais-Bourbon et la première femme élue dans sa circonscription[5].

En novembre 2017, elle est élue juge à la Cour de justice de la République, compétente pour juger les ministres pour des faits commis dans le cadre de leurs fonctions[11].

Fin 2017, après l'élection de Christophe Castaner au poste de délégué général de LREM, elle figure sur la liste « diversité des territoires » menée par Joachim Son-Forget pour l'élection du bureau exécutif du parti[12].

En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité macroniste, elle se porte candidate au sein de son groupe parlementaire à la vice-présidence de l'Assemblée et est élue au second tour face à Émilie Cariou, la sortante Carole Bureau-Bonnard ayant été éliminée au premier tour[13].

En tant que vice-présidente de l'Assemblée nationale, elle préside la délégation chargée des activités internationales. Elle représente notamment l’Assemblée nationale au sommet des présidents de Parlement du G20 au Japon en novembre 2019, faisant suite au G20 des chefs d’État et de gouvernement réunis à Osaka en juin 2019[14]. Elle participe également à la Conférence mondiale des Présidents de Parlement organisée par l’Union interparlementaire (UIP) en août 2020, en tant que représentante du président de l'Assemblée Nationale, Richard Ferrand[15].

En , elle publie son premier livre chez Lattès, où elle revient sur son parcours autant comme officier militaire que députée[16],[17].

En , le bureau de l'Assemblée nationale confie à Laëtitia Saint-Paul une mission en prévision de la présidence française du Conseil de l'Union européenne[18].En mars 2022, elle préside l’une des conférences thématiques organisées dans ce cadre et relative aux politiques européennes au service des citoyens.[19]

Cette même année, elle est missionnée par la majorité pour préparer le programme des élections présidentielles sur les sujets de Défense.[20],[21]

Lors des élections législatives françaises qui suivront, en juin 2022, elle se représente dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire (Saumur Sud) : elle est réélue, avec un score de second tour (60,33 % des suffrages exprimés) meilleur qu'en 2017 et le soutien d'élus locaux[22].

En septembre 2022, elle est élue par ses pairs vice-présidente de la délégation française de l’Union interparlementaire [23]. Le mois suivant, lors de la 145ème Assemblée de l’UIP [24] à Kigali, au Rwanda, elle s’est exprimée sur la parité en politique et en particulier sur l’évolution de la situation des femmes dans les Parlements. Un an plus tard, en octobre 2023, elle représentera également le Parlement français à Luanda en Angola, au cours de la 147ème Assemblée de l’UIP : elle est élue membre du Groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.[25]  

Le 5 décembre 2023 est votée la loi visant à réduire les inégalités territoriales pour les ouvertures de casino (Loi n°2023-1178), qu’elle a portée et qui permettra à la Ville de Saumur[26] d’accueillir un établissement de jeu. [27],[28]

En mars 2024, étant la première à soutenir Manon Dubois, victime d’agression sexuelle dans la marine,[29],[30]de nombreuses victimes se sont tournées vers elle et dans un article du Monde[31]elle dévoile que sa boîte mail est devenue le MeToo des armées.[32]Face à cette accumulation de témoignages, elle demande une enquête de commandement au ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Elle soutient la création d’une mission sur les mesures de prévention des victimes et de sanctions des agresseurs.[33],[34]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Mission : Tenir : de l'Armée à l'Assemblée nationale, éditions JC Lattès, février 2021.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Tréca-Durand, « Maine-et-Loire. Lætitia Saint-Paul, le capitaine de l’armée de terre passe en revue la vie politique » [www.ouest-france.fr], (consulté le )
  2. Yves Tréca-Durand, « De l’armée à l’Assemblée, la capitaine Laetitia Saint-Paul sort du rang », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Laetitia Saint-Paul, une capitaine d’active à l’Assemblée nationale », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. Laure Giuily, « "Tout était fait pour qu'on démissionne" : la députée Laetitia Saint-Paul révèle son parcours de femme à l'école militaire de Saint-Cyr », sur LCI, .
  5. a b et c Mariana Grépinet et Éric Hacquemand, « Voici les députés de la génération Macron », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Saumurois. Politique : la députée Saint-Paul répond aux critiques du Rassemblement National », sur ouest-france.fr (consulté en ).
  7. Ministère de l'Intérieur, « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
  8. « Législatives. Saumur-sud. Laëtitia Saint-Paul élue face à Eric Touron »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ouest-France  , (consulté le )
  9. Bénédicte Chéron, Le soldat méconnu : les Français et leurs armées : état des lieux, Armand Colin, , 208 p. (lire en ligne).
  10. Mélanie Nunes, « Laetitia Saint-Paul, seule militaire élue députée, fait son entrée à l'Assemblée : "c'est un grand jour pour moi et je suis très émue" », sur europe1.fr, (consulté le ).
  11. « Laetitia Saint-Paul élue juge de la Cour de justice de la République », sur Le courrier de l'Ouest,
  12. Clément Pétreault, « La République en marche : quatre listes pour un bureau », sur lepoint.fr, (consulté le )
  13. Manon Rescan, « Le « presque faux renouvellement » des postes chez les députés LRM », sur Le Monde, (consulté le ).
  14. « P20 discours Laetitia Saint-Paul, ODD (Tokyo, 4 novembre 2019) - Activités parlementaires internationales - Les Assemblées parlementaires internationales - Union interparlementaire - Comptes rendus détaillés - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  15. « Saumur. Politique. Laëtitia Saint-Paul à la conférence mondiale des présidents de Parlement », sur Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  16. Céline Dupeyrat, « Saumur : de l'armée à l'Assemblée nationale, "une continuité dans l'engagement" pour la députée Laëtitia Saint-Paul », sur France 3 Pays de la Loire, .
  17. Frédéric Rivière, « Laëtitia Saint-Paul: «L'immense majorité des élus est dévouée à sa mission» » [radio], sur RFI, .
  18. Shahinez Benabed, « La députée LREM Laetitia Saint-Paul chargée d’une mission à l’Assemblée nationale », sur Acteurs Publics, (consulté le )
  19. « Présidence Française du Conseil de l'Union européenne - Conférence sur les politiques européennes au service des citoyens : PAC, pacte vert et fonds régionaux », sur www.parlue2022.fr (consulté le )
  20. Yves de Kerdrel, « Deux parlementaires pour les questions de Défense », La lettre de l'expansion,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  21. Laetitia Saint-Paul, Rapport sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne (1er janvier - 30 juin 2022) : pour une Europe stratège au service des citoyens, Assemblée nationale, PDF (lire en ligne)
  22. Vincent Danet, « Législatives. Laetitia Saint-Paul repart dans la quatrième circonscription de Saumur sud », sur Ouest-France, (consulté le ).
  23. « Groupe français de l’Union interparlementaire - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  24. « Politique. Lætitia Saint-Paul va représenter la France à l’Union mondiale interparlementaire », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
  25. « Groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent - Union interparlementaire », sur www.ipu.org
  26. « Ville de Saumur : site officiel de la commune » (consulté le )
  27. « Les députés du Saumurois ont soutenu avec force le projet d’un casino à Saumur à l’Assemblée », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
  28. « Proposition de loi n°552 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  29. « Agressions sexuelles dans l’armée : l’affaire « Mara » érigée en symbole au ministère », sur www.ouest-france.fr, (consulté le )
  30. « "Je n'arrivais pas à bouger" : le témoignage d'une militaire agressée sexuellement à Brest lance le #MeToo des armées - France Bleu », sur www.francebleu.fr, (consulté le )
  31. Yves Tréca-Durand, « Une affaire d’agressions sexuelles dans la marine amorce un « #metoo des armées » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « #MeToo des armées : les témoignages s'accumulent », sur Brut, (consulté le )
  33. « #MeToo des armées : la France lance une mission d’inspection sur les violences sexuelles », sur SudOuest.fr, (consulté le )
  34. « #MeToo des armées : une mission d’inspection lancée par le gouvernement », sur www.lepoint.fr, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]