Max Payne (jeu vidéo)

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Max Payne
Logo officiel de Max Payne.

Développeur
Éditeur
Réalisateur
Petri Järvilehto
Scénariste
Compositeur
Kärtsy Hatakka, Kimmo Kajasto
Producteur
George Broussard, Scott Miller

Début du projet
Date de sortie
Microsoft Windows

AN :
EUR :

PlayStation 2

AN :
EUR :
JAP :

Xbox

AN :
EUR :

Genre
Mode de jeu
Plate-forme
Ordinateur(s) :
Console(s) :
Console(s) portable(s) :
Téléphone(s) mobile(s) :

Langue
PC[1], PS2[2], Xbox[3], iOS[4], Android[5]
Français (textes et voix)
Game Boy Advance[6]
Français (textes)
Anglais (voix)
Moteur
MaxFX
Version
1.05Voir et modifier les données sur Wikidata

Évaluation
ESRB : M ?[7]
PEGI : 18 ?
USK : 18 ?[8]
Site web

Max Payne

Max Payne est un jeu vidéo d'action et de tir à la troisième personne centré sur l'histoire de Max Payne, un policier new-yorkais. Il est développé par la société finlandaise Remedy Entertainment (MacSoft Games sur Mac), produit par 3D Realms et édité par Gathering of Developers en sur PC. Il est porté plus tard sur Xbox et PlayStation 2 par Rockstar Games. Une version de Max Payne est également sortie sur Game Boy Advance.

La particularité de Max Payne fut d'intégrer comme un composant du gameplay le bullet time popularisé au cinéma en 1999 grâce au film The Matrix des sœurs Wachowski. Cet effet permet de ralentir certaines actions donnant plus de temps au joueur pour mieux viser ou esquiver plus facilement. Le jeu est également influencé par le cinéma d'action hongkongais, dont le travail du cinéaste John Woo.

Le jeu connait deux suites, Max Payne 2: The Fall of Max Payne en 2003 et Max Payne 3 en 2012.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Max Payne, un honnête policier de New York, semble vivre le rêve américain : marié à une femme qu'il adore, Michelle, avec qui il vit dans une charmante maison de banlieue, il est également père de famille depuis peu. Mais le rêve bascule en cauchemar lorsqu'un soir, alors qu'il rentre chez lui, Max découvre des voyous dans sa demeure sous l'emprise d'une nouvelle drogue, le Valkyrie (surnommé le V). Les voyous sont abattus mais le drame est là : sa femme et son bébé viennent d'être violemment assassinés « le temps d'une minute new-yorkaise ».

S'enfonçant dans la dépression, Max Payne accepte de prendre une couverture dans le milieu mafieux que lui propose son ami Alex Bolder afin de démanteler le réseau de distribution de Valkyrie. Trois ans plus tard, alors qu'une tempête de neige d'une violence extrême immobilise New York, Max est toujours infiltré dans les pires familles mafieuses et n'a pas vraiment avancé mais son contact B.B. l'informe que son ami Alex a de nouvelles informations et l'attend dans le métro, station Roscoe Street. Sur les lieux, Max se retrouve dans une fusillade sanglante qui ne se terminera que trois jours plus tard l'amenant à livrer seul une guerre contre le réseau mafieux et à trouver la vérité sur l'assassinat de sa famille.

Partie 1 : Le Rêve américain[modifier | modifier le code]

Les vêtements de Max Payne dans la série, présentés à l'exposition Game On lors de son passage au Science Museum de Londres en 2006.

Le jeu commence in medias res, le , alors que New York, aux États-Unis, vient de vivre la plus violente tempête de neige de son histoire. Max Payne se tient au sommet d'un gratte-ciel et se remémore les évènements qui l'ont conduit ici tandis que la police arrive. La trame est lancée trois ans plus tôt, le . À l'époque, Max Payne est un honnête enquêteur de la police de New York, dans le quartier de Hell's Kitchen, qui vit heureux avec sa femme qui vient de lui donner un bébé. Désirant se consacrer à sa famille, il refuse un poste à la DEA que lui propose son ami Alex Bolder. Alors qu'il rentre chez lui, il tombe sur trois voyous sous l'emprise d'une nouvelle drogue, la Valkyrie (la « V »), qui viennent d'assassiner sans pitié toute sa famille. Effondré par le drame qu'il a vécu, il accepte d'entrer à la DEA pour lutter contre le commerce de la drogue.

Trois ans plus tard, alors qu'une tempête de neige de plus en plus féroce oblige les gens à se barricader chez eux, Max Payne est en couverture dans le milieu mafieux de la famille Punchinello. Celle-ci s'occupe du trafic de Valkyrie, devenue entretemps la drogue la plus répandue dans New York. Alors que l'enquête piétine, son collègue B. B. appelle Max pour lui demander de rencontrer Alex Bolder à la station de métro Roscoe Street au cœur du Bronx. Arrivé sur les lieux, Bolder n'est pas là mais Max tombe rapidement sur les hommes de Jack Lupino, un des petits chefs de la famille Punchinello, et découvre qu'ils ont pris possession de la station pour creuser une brèche. En suivant le chemin creusé par les bandits, Max arrive dans la salle des coffres d'une banque où il découvre que les braqueurs n'ont volé que les fonds appartenant à Aesir Corporation, un jeune organisme devenu célèbre pour avoir rapidement acquis la fortune. Comme la police arrive, Max fait demi-tour et retourne à la station de métro où il finit par tomber sur Alex Bolder. Bolder lui explique qu'une taupe se cache dans la police mais n'a pas le temps d'en dire plus car il se fait mystérieusement assassiner sous les yeux de Max. Max Payne s'enfuit de la station et devient rapidement le principal suspect du meurtre.

Poursuivant son enquête, Max se rend à l'hôtel de Jack Lupino où les frères Finito lui tendent un piège car ils ont appris que Max était de la police. À découvert, Max doit affronter la mafia pour s'échapper de l'hôtel. Il découvre également que Vladimir Lem, chef de la mafia russe, est en guerre contre les Punchinello. N'ayant plus rien à perdre, Max décide d'aller à la rencontre de Vinnie Gognitti, un des adjoints de Jack Lupino, en exterminant tous les mafieux sur son chemin. Pourchassant Gognitti dans tout le quartier de Hell's Kitchen, Max finit par l'attraper et celui-ci lui apprend que Lupino se cache au Ragna Rock, une boîte de nuit. Max épargne Gognitti et se dirige au Ragna Rock.

Au Ragna Rock, Max découvre que Jack Lupino est devenu complètement fou sous l'effet de la Valkyrie et qu'il se prend pour un antéchrist, messager des démons de différentes mythologies. Après une fusillade qui s'achève par la mort de Lupino, Max rencontre Mona Sax, la sœur jumelle de Lisa Punchinello, la femme du parrain Angelo Punchinello, qui lui propose un verre. Relâchant sa vigilance, Max accepte mais Mona lui fait boire un somnifère. Alors que Max s'endort, Mona lui explique qu'elle désire tuer Angelo Punchinello afin de protéger sa sœur.

Partie 2 : Une froide journée en enfer[modifier | modifier le code]

Après un cauchemar où il revit le massacre de sa famille, Max Payne se réveille attaché dans les sous-sols de l'hôtel de Lupino où Frank « The Bat » Niagara, un des hommes de Punchinello, le martèle à coups de batte de baseball. Pendant la séance de torture, il apprend que Mona Sax a été capturée, après avoir raté sa tentative d'assassinat, et qu'elle est entre les mains du Trio, les trois gardes d'élite de Punchinello. Alors que Frank prend sa pause, Max parvient à défaire ses liens et à tuer ses ravisseurs. Après avoir quitté le bâtiment, Max rencontre Vladimir Lem qui lui propose de s'allier contre Punchinello. Retranché dans son manoir, Punchinello est inattaquable. Vladimir lui indique alors une piste : un des hommes de Vladimir, Boris Dime, l'a trahi pour travailler avec Punchinello. Boris Dime doit livrer par cargo un important volume d'armes à Punchinello sur les quais de Brooklyn. Max prend d'assaut le cargo et élimine tout son équipage, permettant à Vladimir de mettre la main sur toutes les armes. Pour le service rendu, Vladimir laisse Max prendre toutes les armes qu'il désire. Max décide d'organiser un deal dans le restaurant de Punchinello, Casa di Angelo. Le rendez-vous s'avère cependant être un piège et Max échappe de justesse à l'incendie criminel et aux tueurs de Punchinello.

Conduit par Vladimir Lem, Max se rend au manoir de Punchinello et le prend d'assaut grâce aux armes lourdes récupérées dans le cargo. En progressant dans le manoir depuis les caves, il découvre que Mona Sax a réussi à s'échapper. Après avoir éliminé tous les hommes de mains sur sa route, ainsi que le Trio, Max finit par atteindre les quartiers du Don où il découvre le corps de Lisa Punchinello, battue à mort par son mari. Entre-temps, un hélicoptère atterrit dans le jardin du manoir et des tueurs lourdement armés en surgissent. Max comprend que Punchinello n'est qu'une marionnette dans le trafic de Valkyrie lorsque celui-ci est tué par les hommes de Nicole Horne, la PDG d'Aesir Corporation. Tenant Max à sa merci, Horne lui injecte assez de Valkyrie pour lui faire faire une overdose et le laisse pour mort.

Partie 3 : Un peu plus près du paradis[modifier | modifier le code]

En plein bad trip, Max Payne revit de nouveau les évènements tragiques survenus trois ans plus tôt. Encore sous l'effet de la Valkyrie, Max finit par se réveiller et à s'enfuir du manoir Punchinello, incendié par Nicole Horne. Max se lance à la poursuite de Horne en se rendant à Cold Steel, une fonderie sous laquelle se situe un complexe militaire secret. À l'intérieur, il apprend la raison d'être de ce lieu, et toute la vérité. À l'origine, la Valkyrie est le résultat du projet Valhalla, une expérience de l'armée américaine durant la première guerre du Golfe pour améliorer l'endurance et la loyauté des soldats. Le projet est rapidement arrêté par l'armée en raison de ses faibles résultats, mais Nicole Horne et Aesir Corporation décident de reprendre l'expérience à leur compte. Plusieurs personnes servirent de cobayes pour tester la Valkyrie. Une fois la drogue au point, il ne restait plus qu'à tester le comportement des drogués en milieu urbain. Parallèlement, Michelle Payne, la femme de Max, avait accidentellement eu connaissance du projet et tenta d'en parler au procureur. Au courant des investigations de Michelle Payne, Nicole Horne décida de tester ses sujets d'études en les relâchant dans la maison des Payne pour faire d'une pierre deux coups.

Afin de se débarrasser de toutes les preuves et des témoins, incluant ses propres scientifiques, Aesir Corporation initie l'opération « Dead Eyes » qui aboutit à l'autodestruction du complexe. Max parvient à s'en échapper au dernier moment. Il reçoit ensuite un appel de son ancien collègue B. B. qui lui donne rendez-vous dans un parking à étages. Sur les lieux, B. B. est accompagné par des tueurs et avoue qu'il a reçu des pots-de-vin de Nicole Horne pour piéger Max et Alex Bolder afin de s'assurer que l'activité d'Aesir Corporation ne soit pas divulguée. Le braquage de banque de Jack Lupino n'était qu'un prétexte, la mafia ayant été juste manipulée par Aesir, pour tuer Max et Bolder. B. B. est aussi celui qui a divulgué à la mafia que Payne était policier. Max affronte avec hargne B.B. et ses hommes dans le parking aérien, jusqu'à finalement s'en débarrasser. La fusillade terminée, Max reçoit un appel d'un homme appelé Alfred Woden qui lui demande de se rendre à l'immeuble Asgard. Entretemps, la vendetta de Payne contre la mafia a fait parler d'elle dans les médias. Jim Bravura, le directeur adjoint de la police new-yorkaise, déclare que Max Payne est devenu l'ennemi public numéro un. Payne est néanmoins défendu par une partie de la population qui estime qu'il nettoie la ville.

Arrivé dans l'immeuble, Alfred Woden révèle à Max Payne qu'il fait partie d'une société secrète appelé le Cercle des Initiés. Cette organisation a de nombreux liens avec le gouvernement et est impliqué dans de nombreux projets et notamment le Projet Valhalla. Sans expliquer clairement leur implication dans ce projet, les membres du Cercle explique à Max que la femme qu'il cherche s'appelle Nicole Horne et dirige Aesir Corporation, une organisation surpuissante qui s'est rapidement enrichi grâce à la Valkyrie. La puissance et l'influence de Nicole Horne empêche le Cercle des Initiés d'agir. Ils proposent donc à Max Payne de s'occuper de Horne et retireront toutes les charges qui pèsent sur lui en échange. Mais au cours de la réunion, les hommes d'Aesir Corporation débarquent et tuent tout le monde à l'exception de Max et Woden qui parviennent à s'enfuir.

Max Payne se dirige jusqu'au siège d'Aesir Corporation et prend d'assaut l'immeuble tout seul. Au cours de sa progression jusqu'au sommet de l'immeuble, il tombe sur Mona Sax dans un ascenseur. Celle-ci refuse de le tuer et se fait abattre par les hommes de Horne. L'ascenseur se ferme le temps d'une fusillade et, lorsque Max revient l'ouvrir, le corps de Mona n'est plus là. Au sommet du bâtiment, Max se confronte finalement à Nicole Horne qui prend la fuite en hélicoptère sur le toit de l'immeuble. La tempête de neige est alors au comble de sa puissance, Max tire sur les câbles qui soutiennent une grande antenne au sommet de l'immeuble et celle-ci s'écroule sur l'hélicoptère de Horne qui s'écrase au sol. Horne tuée, la vendetta de Payne est terminée. La tempête de neige se calme. Au sommet de l'immeuble, Payne se laisse ensuite docilement arrêter par les forces spéciales de la police de New York qui arrivent sur les lieux. Alors qu'il sort de l'immeuble sous escorte policière, Max aperçoit Alfred Woden. Max sait que Woden a intérêt à l'aider. L'histoire se termine par un sourire satisfait de Max.

Personnages[modifier | modifier le code]

Max Payne (James McCaffrey) : personnage principal, policier de la DEA dépressif depuis la mort de sa femme et de sa fille tuées par des tueurs drogués à la V. Son nom est un jeu de mots : « Max Pain » ou « Maximum Pain » signifie en anglais « Douleur Maximale », « Souffrance Maximale » ou encore « Peine Maximale », ce qui prend tout sens au vu des épreuves que traverse Max Payne[9]. Mona Sax (Julia Murney (en)) est une tueuse à gages, sœur jumelle de Lisa Puchinello, la femme du Don. Elle et Max semblent s'aimer mutuellement.

Système de jeu[modifier | modifier le code]

Le jeu se présente comme un jeu de tir à la troisième personne classique, dans lequel le joueur contrôle Max Payne, mais comprend néanmoins une option supplémentaire : le bullet time[10]. Cette option permet de ralentir l'action du jeu durant quelques secondes et d'accomplir ainsi des fusillades spectaculaires[10]. Un des premiers jeux à exploiter cette technique popularisée par le film Matrix, celle-ci est essentielle pour parvenir à abattre les nombreux ennemis sur la route du joueur[11]. En effet, lorsque le temps est ralenti, Payne peut réagir plus vite que ses ennemis qui deviennent forcément plus facile à viser. Une variante de cette technique permet à Payne de ralentir le temps uniquement pendant que celui-ci « plonge » en tirant sur ces cibles, ce qui lui permet de mieux éviter les balles. Son utilisation est limité par un compteur, qui se régénère en tuant des ennemis[11]. Les niveaux sont linéaires et peuvent parfois comprendre quelques séances de plates-formes, notamment lors des interludes où le joueur se retrouve dans les cauchemars de Payne[11]. Le scénario du jeu est souvent avancé dans le jeu par le joueur qui suit le monologue intérieur de Max ainsi que par l'utilisation de panneaux propres aux romans graphiques pour les cinématiques, ces dernières laissant audibles les bulles de dialogues écrites[11],[12].

Parmi les armes proposées, le joueur peut notamment utiliser un pistolet Beretta , un Desert Eagle, un fusil à pompe, un fusil d'assaut, un sniper, un pistolet-mitrailleur ainsi que lancer des cocktails Molotovs ou encore des grenades[11],[12]. Suivant les armes, il est également possible de tirer avec deux armes en même temps (en)[13]. Pour se soigner, Max Payne doit utiliser des antalgiques disposés dans les niveaux[12].

Développement[modifier | modifier le code]

Max Payne est le deuxième jeu du studio Remedy Entertainment après le jeu de combat motorisé Death Rally sorti en 1996[14].

Parmi les raisons d'utiliser des cases lors des cinématiques, le studio explique que si le scénario subit des changements durant la production, le délais pour modifier les cinématiques serait plus long si elles étaient animées[15].

Accueil[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Aperçu des notes reçues
Presse papier
Média Note
Consoles + (FR) 91 % (PS2)[2]
92% (Xbox)[16]
Computer and Video Games (UK) 8/10 (PS2)[17]
Joystick (FR) 88 % (PC)[1]
Presse numérique
Média Note
1UP.com (US) B (GBA)[18]
B+[18] (PS2, XB)
AllGame (US) 4/5 étoiles (GBA)[19]
4,5/5 étoiles (PC)[19]
3,5/5 étoiles (PS2)[19]
4/5 étoiles (XB)[19]
Eurogamer (UK) 7/10 (PS2)[11]
6/10 (Xbox)[20]
8/10 (GBA)[21]
Game Revolution (US) B+ (PC)[22]
B (PS2)[23]
B+ (XB)[24]
GameSpot (US) 7,1/10 (GBA)[25]
9.2 / 10 (PC)[25]
8/10 (PS2)[25]
9,2/10 (XB)[25]
GameSpy (US) 4,5/5 étoiles (PS2)[26]
IGN (US) 9/10 (GBA)[27]
9,3/10 (PC)[28]
8,1/10 (PS2)[29]
8,9/10 (XB)[30]
Jeuxvideo.com (FR) 18/20 (PC)[10]
16/20 (PS2)[31]
15/20 (Xbox)[3]
13/20 (GBA)[6]
GameStats 8/10 (GBA)[32]
8,5/10 (Mac)[32], 9/10 (WIN)[32]
8/10 (PS2)
8,4/10 (XB)
Agrégateurs de notes
Média Note
GameRankings 80 % (GBA)[33]
89 % (PC)[33]
80 % (PS2)[33]
86 % (XB)
Metacritic 89/100 (PC)[34], 80/100 (PS2)[34]

Max Payne est bien acceuilli par la presse spécialisée à sa sortie. AllGame fait l'éloge de l'atmosphère, des niveaux et de la conception sonore du jeu, tout en déclarant que « l'histoire est parfois prévisible et pleine de clichés » et que « contrairement à Half-Life, où l'action est parfaitement intégrée à son histoire simpliste mais appropriée, Max Payne nous sort fréquemment du jeu et vous oblige à regarder un « roman graphique » mal dessiné dans le jeu et à écouter des dialogues médiocres[35]. » Dans une critique mitigée, Edge loue Max Payne pour avoir réussi à intégrer la mécanique du bullet time dans son cœur, mais critique sa conception linéaire et superficielle des niveaux[36]. Bien que les graphismes aient été généralement loués pour leurs textures haute résolution, les modèles de personnages manquaient d'expressions faciales animées (IGN a critiqué la « grimace sur son visage qui lui donne l'air constipé » du personnage principal)[37].

La version PlayStation 2 (PS2) souffre d'une réduction des détails et de ralentissements occasionnels, car le jeu sollicite les limites de la puissance de la console. En outre, les niveaux sont divisés en petites parties afin de ne pas solliciter les 32 Mo de mémoire vive de la PlayStation 2, ce qui, selon IGN, entraîne « une forte perturbation du flux et de la tension de l'histoire ». Pour le reste, il s'agit d'un portage fidèle qui a conservé tout le contenu de l'original pour PC. GameSpot lui attribue une note de 8/10 (contre 9,2 pour les versions PC et Xbox), déclarant : « Si on peut pas jouer à ce jeu d'action intense et original sur une autre plate-forme que la PS2, alors c'est là qu'on devrait le jouer - mais seulement par défaut[25]. »

Jeff Lundrigan évalue la version PC du jeu pour Next Generation, lui attribuant quatre étoiles sur cinq, et déclarant que « Max Payne n'est pas parfait. D'un autre côté, on peut penser à peu de jeux, jamais, qui ont été aussi amusants à jouer, qui capturaient aussi bien l'essence de ce qu'ils cherchaient à simuler, ou qui étaient tout simplement aussi géniaux[38]. »

Max Payne Mobile reçoit des critiques généralement positives. Appolicious fait l'éloge de la refonte des graphismes HD, tout en soulignant l'âge du jeu et les problèmes liés aux commandes de l'écran tactile[39].

Ventes[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis, Max Payne se vend à environ 82 000 exemplaires dès le premier mois[40], ce qui en fait le 19e jeu vidéo le plus vendu en 2001[41], avec 300 782 exemplaires vendus et 13,8 millions de dollars de recettes[42]. Aux États-Unis, les versions PC et PlayStation 2 du jeu se sont vendues respectivement à 430 000 (16,9 millions de dollars de recettes) et 1,6 million exemplaires (56 millions de dollars de recettes) jusqu'en 2006. Selon Edge et Next Generation, Max Payne est ainsi devenu le 33e jeu informatique le plus vendu dans le pays entre 2000 et 2006, et le 26e jeu le plus vendu sur PlayStation 2, Xbox ou GameCube entre ces mêmes dates[43],[44].

Au Royaume-Uni, l'Entertainment and Leisure Software Publishers Association (ELSPA) décerne à la version ordinateur de Max Payne le certification Silver[45] et à la version PlayStation 2 le certification Gold[46], indiquant des ventes respectives d'au moins 100 000 et 200 000 exemplaires dans le pays[47]. Max Payne s'est finalement vendu à 4 millions d'exemplaires[48].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le jeu remporte de nombreuses récompenses annuelles pour l'année 2001, notamment le prix du meilleur jeu PC décerné par la British Academy of Film and Television Arts ; le Golden Joystick Award décerné par Dennis Publishing ; le Visitors Award du meilleur jeu PC décerné par l'European Computer Trade Show ; le prix du meilleur jeu de 2001, du meilleur graphisme dans un jeu PC et du meilleur jeu d'action PC décerné par The Electric Playground ; le Readers Choice Best Game et le Best PC Game décernés par Pelit ; le Computer Game of the Year décerné par The Augusta Chronicle ; le prix du meilleur jeu PC de 2001 décerné par Amazon. com ; jeu PC de l'année par Shacknews et par GameZone ; The Best of 2001 - PC et Editor's Choice par GameRevolution ; Reader's Choice Game, Best Single Player Action Game et Best Xbox Game par GameSpot ; Readers' Choice Game of the Year, Best Storyline, Best Graphics and Best Use of Sound, and Best Adventure Game (Xbox) and Editor's Choice par IGN ; Gamers Choice Award (Xbox) par Games Domain ; Best Gimmick par GameSpy (deuxième dans les catégories Best Ingame Cinematics et Best Movie Trailer) ; et Editor's Choice et Best Innovation Destined for Overuse par Computer Gaming World[49]. L'équipe d'IGN écrit que : « ce jeu a recueilli tellement de votes de la part des lecteurs que nous avons presque décidé de créer une nouvelle catégorie « Meilleur jeu Max Payne de 2001 ». » Le site web le qualifie également de 96e meilleur jeu PlayStation 2. Il affirme que les joueurs pensaient à Max Payne plutôt qu'à Matrix lorsqu'ils pensaient au bullet time[50].

Une première version de Max Payne est également finaliste pour le prix Best of Show à l'E3 en 1998. Le jeu terminé reçoit plusieurs récompenses de type « jeu du mois » dans divers médias spécialisés dans les jeux vidéo (et un Seal of Excellence à Adrenaline Vault) et est inclus dans la liste 2005 des 50 meilleurs jeux de tous les temps, ainsi que dans la liste 2011 des 100 meilleurs jeux PC de tous les temps[51]. En 2007, bit-tech inclut le jeu et sa suite dans la liste des cinq jeux les plus moddables[52]. Il reçoit deux prix d'Eurogamer, le prix de la meilleure cinématographie de jeu et le prix du meilleur personnage de jeu de 2001[53].

Postérité[modifier | modifier le code]

Une suite, Max Payne 2: The Fall of Max Payne, également développée par Remedy, sort en 2003[54]. En novembre 2009, Rockstar Studios annonce développer un troisième volet[55] qui sort en [56].

Une adaptation cinématographique réalisée par John Moore, avec Mark Wahlberg dans le rôle titre, sort au cinéma en 2008[57].

En début 2024, le studio Remedy Entertainment annonce vouloir se focaliser sur un remake de la licence Max Payne, avec une phase de production active entre avril et [58]. Aucune date de sortie n'est encore annoncée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Ackboo (Olivier Péron), « Test : Max Payne », Joystick, no 129,‎ , p. 92-97.
  2. a et b Niiico (Nicolas Gavet) et AHL (Alain Huyghues-Lacour), « Test : Max Payne », Consoles +, no 121,‎ , p. 92-94.
  3. a et b « Max Payne (Test Xbox) | Max Payne : Il court, il court, Max payne... », sur Jeuxvideo.com (consulté le ).
  4. https://iphonesoft.fr/2012/04/13/test-max-payne
  5. « Test de Max Payne Mobile sur Android », sur Frandroid, (consulté le ).
  6. a et b « Max Payne (Test GBA) », sur Jeuxvideo.com (consulté le ).
  7. « Évaluation ESRB », sur ESRB.org.
  8. « Évaluation USK », sur GameZone.
  9. (en-GB) Keith Stuart, « Max Payne 3 - preview », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  10. a b et c « Max Payne (Test PC) », sur Jeuxvideo.com (consulté le ).
  11. a b c d e et f (en) « Max Payne - PlayStation 2 - Eurogamer », sur Eurogamer (consulté le ).
  12. a b et c (en) « Max Payne Review », sur gamespot.com, (consulté le )
  13. (en) « Twice As Nice: 10 Most Powerful Weapons You Can Dual-Wield In Console Games », sur thegamer.com, (consulté le )
  14. (en) « Making Max Payne – How Hong Kong Kung Fu And Family Photo Shoots Built A Noir Thriller », sur gameinformer.com, (consulté le )
  15. (en) « Max Payne turns 20: Remedy Entertainment looks back on the making of its iconic action game », sur gamesradar.com, (consulté le )
  16. Speedy Gonzatest, « Speedy : Max Payne », Consoles +, no 123,‎ , p. 128.
  17. (en) « Max Payne News, Max Payne Review, Max Payne Preview, Max Payne Release Date, — ComputerAndVideoGames.com », sur Computer and Video Games (consulté le ).
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  21. (en) « Max Payne - GameBoy Advance - Eurogamer », sur Eurogamer (consulté le ).
  22. (en) « Max Payne Review for the PC », sur GameRevolution (consulté le ).
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Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) « The Making of: Max Payne », Retro Gamer, no 143,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]