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« Saint-Pierre-et-Miquelon » : différence entre les versions

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[[Fichier:Jacques cartier.jpg|vignette|C'est [[Jacques Cartier]] au {{s-|XVI}} qui écrit pour la première fois le nom de l'ile de [[Pierre (apôtre)|Saint-Pierre]].]]
[[Fichier:Jacques cartier.jpg|vignette|C'est [[Jacques Cartier]] au {{s-|XVI}} qui écrit pour la première fois le nom de l'ile de [[Pierre (apôtre)|Saint-Pierre]].]]


'''Saint-Pierre-et-Miquelon'''<ref name="CNIG">{{Ouvrage |titre=Pays, territoires et villes du monde juillet 2021 |auteur institutionnel=Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique |jour=1 |mois=juillet |année=2022 |pages=34 |passage=15 |lire en ligne=http://cnig.gouv.fr/IMG/pdf/ptvm_1er-juillet-2021_ok.pdf |présentation en ligne=http://cnig.gouv.fr/ressources-toponymie-a10578.html |consulté le=18 janvier 2023}}.</ref> est un [[archipel]] [[France|français]] d'[[Amérique du Nord]] situé dans l'[[océan Atlantique]], au sud-est du [[golfe du Saint-Laurent]], au sud de l'île [[Canada|canadienne]] de [[Terre-Neuve]] ([[Provinces et territoires du Canada|province]] de [[Terre-Neuve-et-Labrador]]).

L'[[Île Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|île Saint-Pierre]] se trouve à {{Unité|19|km}} au sud-ouest de l'extrémité occidentale de la [[péninsule de Burin]], dans la partie méridionale de Terre-Neuve, [[Miquelon]] étant à {{Unité|21|km}} à l'ouest-sud-ouest de cette même péninsule.

Ancien [[Département et région d'outre-mer|département d'outre-mer]], puis [[France d'outre-mer|collectivité territoriale à statut particulier]], l'archipel est aujourd'hui une [[collectivité d'outre-mer]].

Il est principalement composé de deux îles : l'[[Île Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|île Saint-Pierre]], la plus petite des deux, qui abrite 86 % de la population, et [[Miquelon]] constituée de trois presqu'îles reliées entre elles par deux [[tombolo]]s.

Il existe d'autres petites îles et îlots dont l'[[île aux Marins]] (anciennement nommée « île aux Chiens »). Celle-ci attire beaucoup les touristes durant la période saisonnière (vacances de mi-avril à mi-octobre), mais n'est pas habitée le reste de l'année.

L'archipel est l'un des sept territoires français en [[Amérique]] (avec la [[Guadeloupe]], la [[Martinique]], la [[Guyane]], [[Saint-Martin (Antilles françaises)|Saint-Martin]], [[Saint-Barthélemy (Antilles françaises)|Saint-Barthélemy]] et l'[[île Clipperton]]) et le seul en Amérique du Nord, dernier vestige de la [[Nouvelle-France]], perdue lors de la [[guerre de Sept Ans]] au milieu du {{s|XVIII}}.

== Toponymie ==
{{refnec|En [[1520]], le navigateur portugais [[João Álvares Fagundes]] baptise l'archipel en l'honneur de [[Ursule de Cologne|sainte Ursule]], alors qu'il débarque le jour de sa fête, ''l'archipel des onze mille vierges''. Ensuite, [[Jacques Cartier]] le nomme ''Isle Sainct Pierre'' lors de son passage en juin [[1536]]}} ; [[Pierre (apôtre)|saint Pierre]] est le saint patron des pêcheurs (avec [[André (apôtre)|saint André]], [[Antoine de Padoue|saint Antoine de Padoue]], [[Nicolas de Myre|saint Nicolas de Myre]], et [[Zénon de Vérone|saint Zénon de Vérone]]<ref>[https://web.archive.org/web/20070220040300/http://www.catholic-forum.com/Saints/pst00290.htm Liste des saints patrons des pêcheurs].</ref>).

Le nom de ''Miquelon'' est attesté sous la forme ''Micquelle''<ref>Citation d'un texte écrit en français par un Basque : {{Citation|Sçaches que le cap de Breton, & les Isles de S.Pierre gisent est ouest quart de noroest & suest, ya 45. lieues. […] Gisent cap de Breton & le pertuis de Micquetö est ouest, ya 42 l. […] Gisent le Colombeire de S.Pierre & le pertuis(4) de ''Micquelle'' nort norroest & su suest, ya 7. lie…es}}, sur le site : Une [http://www.grandcolombier.com/culture/euzkadi/hbasque.php ''Encyclopédie de Saint-Pierre et Miquelon''].</ref> au {{XVIe siècle}} dans le manuel de navigation d'un capitaine [[Basques|basque]], [[Martin de Hoyarsabal]], en partance pour [[Terre-Neuve]]<ref>[[Martin de Hoyarsabal|Martin de Hoyarçabal]], ''Les Voyages avantureux du capitaine Martin de Hoyarsabal, habitant de Culiburu'', Bordeaux, 1579 ; réimpression de 1633 {{Gallica|1=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5819382w}}.</ref>. ''Miquelon'' pourrait s'expliquer par l'[[anthroponymie|anthroponyme]] ''[[Michel (prénom)|Michel]]''<ref>{{en}} [http://www.buber.net/Basque/Features/GuestColumns/mc060430.php ''The Basques of Saint Pierre and Miquelon''], Buber's Basque, 30 avril 2006.</ref>{{,}}<ref>{{Article |nom1=Cormier |prénom1=Marc A. |titre=Toponymie ancienne et origine des noms Saint-Pierre, Miquelon et Langlade |périodique=The Northern Mariner |volume=7 |lieu=Ottawa |année=1997 |pages=1:29-44}}.</ref>, la forme [[basque]] correspondant à ce nom de personne étant précisément ''Mikel''<ref>[http://abarka.free.fr/prenoms/prenoms_M.php Prénoms basques].</ref>.

Le nom de l'île adjacente, ''Langlade'' est attesté sous les formes ''Terra England'' entre 1610 et 1675, ''Langlois'' en 1670 (carte de Visscher), ''c dangleterre'' en 1674 (carte de Denis de Rotis<ref>{{lien web |titre=Carte de l'océan Atlantique Nord, 1674 |url=https://www.wdl.org/fr/item/15488/ |site=Wdl.org |consulté le=07-07-2020}}.</ref>) et Detcheverry de 1689<ref>{{lien web |langue=en |titre=Map of the Island of Newfoundland, 1689. |url=https://www.wdl.org/fr/item/15481/view/1/1/ |site=The Library of Congress |consulté le=09-04-2023}}.</ref>, ''Lanaloy'' en 1675 (carte de Thornton), ''I anglois miclon'' en 1675, ''Angueleterraco'' en 1677 (carte de Detcheverry), ''Langlois'' en 1693, ''Cap de Langlais'' en 1694, ''Langlois'' sur les cartes de 1700, 1719, 1721<ref>Toutes les occurrences sont données par Marc Albert Cormier, ''Toponymie ancienne et origine des noms Saint-Pierre, Miquelon et Langlade, Le Marin du Nord,'' Société canadienne pour la recherche nautique, volume VII, 1997, pages 29 et suivantes. [https://www.cnrs-scrn.org/northern_mariner/vol07/tnm_7_1_29-44.pdf Lire en ligne].</ref>.

== Histoire ==
Les îles furent visitées par des [[Paléoesquimaux]]<ref>{{Lien web|url=http://www.arche-musee-et-archives.net/fr/26-les-paleoesquimaux.html |titre=« Les Paléoesquimaux : d’où viennent-ils ? »|éditeur=L’Arche musée et archives de Saint-Pierre-et-Miquelon - Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon |site=arche-musee-et-archives.net |consulté le=18 septembre 2013|brisé le = 2023-12-02}}.</ref> : des Groswatériens (800 à 100 {{av JC}}, Paléoesquimaux anciens)<ref>{{Lien web|url=http://www.arche-musee-et-archives.net/fr/26/1-groswater.html |titre=« Groswater (800 à 100 av. J.-C.) » |éditeur=L’Arche musée et archives de Saint-Pierre-et-Miquelon - Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon |site=arche-musee-et-archives.net |consulté le=18 septembre 2013|brisé le = 2023-12-02}}.</ref>, des [[Culture de Dorset|Dorsétiens]] (100 à 900 {{ap JC}}, Paléoesquimau récent)<ref>{{Lien web|url=http://www.arche-musee-et-archives.net/fr/26/2-dorset.html|titre=« Dorset (100 à 900 ap. J.-C.) » |éditeur=L’Arche musée et archives de Saint-Pierre-et-Miquelon - Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon |site=arche-musee-et-archives.net |consulté le=18 septembre 2013|brisé le = 2023-12-02}}.</ref>. Entre 1100 à 1500 {{ap JC}}, les ancêtres des [[Béothuks]] établissent un camp à l'Anse-à-Henry sur l'île de Saint-Pierre.
{{Section à sourcer|date=février 2023}}

=== De la colonisation au développement de l’archipel ===
<gallery>
Fichier:Carte de la Nouvelle-France-1562-1763.jpg|La Nouvelle-France, à partir de 1713, par le traité d’Utrecht, perdait l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Fichier:PlainesAbraham.jpg|La [[Conquête de 1759-1760|conquête de Québec en 1759]] est la source du [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]] qui, en 1763, redonne Saint-Pierre-et-Miquelon à la France.
Fichier:Henri de Lamothe.jpg|[[Henri-Félix de Lamothe]], commandant puis gouverneur de Saint-Pierre-et-Miquelon à la fin du {{s-|XIX}}.
</gallery>
{{Article détaillé|Liste des représentants, commandants et gouverneurs de Saint-Pierre-et-Miquelon}}

L'arrivée du navigateur portugais [[João Álvares Fagundes|Faguendes]] le {{date|21|octobre|1520}} est souvent citée comme date de découverte de l'île, mais cette découverte pourrait être antérieure : elle est aussi attribuée à [[Jean Cabot]] en [[1497]]. On cite également [[Giovanni da Verrazzano|Verrazzano]] en [[1524]] parmi les découvreurs.

Jacques Cartier reconnaît et nomme l'île de Saint-Pierre lors de [[Jacques Cartier#Le deuxième voyage (1535-1536)|son deuxième voyage]] en 1536<ref>{{Ouvrage|url=https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2367364|langue=fr|auteur1=Bideaux, Michel / Cartier, Jacques|titre=Relations / Jacques Cartier|passage=184|éditeur=Montréal :Presses de l'Université de Montréal,1986|isbn=276060750X}}</ref>.

Les îles servent de base aux pêcheurs [[Normandie|normands]], [[Bretagne|bretons]] et [[Pays basque|basques]] au {{XVIe siècle}} et l'on date de [[1604]] les premières installations permanentes de ces derniers.

Ils y pratiquent la [[Chasse à la baleine|chasse baleinière]] (si l'on se réfère à leur arrivée précoce pour cette activité en [[Amérique du Nord]], la date pourrait être bien antérieure), certainement la [[Balaenidae|baleine franche]] (dite « baleine des Basques »), la [[baleine boréale|baleine du Groenland]] et la [[baleine grise]]. Ces origines provinciales se retrouvent sur le drapeau de l'archipel.

[[Fichier:Louis XVIII of France.png|vignette|C'est sous {{souverain2|Louis XVIII}} que fut signée la rétrocession définitive de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France.]]

Au {{s-|XVIII}}, les îles furent abandonnées lors de la ratification du [[Traités d'Utrecht (1713)|traité d'Utrecht]] de [[1713]], qui octroyait à la France un droit exclusif de [[Pêche (halieutique)|pêche]] sur le littoral de l'île de [[Terre-Neuve]] désigné sous le terme de [[côte française de Terre-Neuve]]. Les îles de Saint-Pierre et de Miquelon furent ensuite récupérées officiellement par la France lors du [[Traité de Paris (1763)|traité de Paris]] de [[1763]]. Après une défaite infligée par les troupes américaines et françaises, les forces britanniques présentes en [[Nouvelle-Écosse]] attaquèrent les îles en [[1778]] et déportèrent la population, y compris des réfugiés de la [[déportation des Acadiens]] de [[1755]]. L'archipel est cependant à nouveau rendu à la France lors du [[traité de Versailles (1783)]].

Plusieurs voyageurs illustres visiteront l’archipel encore très peu développé, comme le géographe [[Jean-Dominique Cassini (1748-1845)|Jean-Dominique Cassini]] en 1768, et l’écrivain français [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] en [[1791]] qui immortalisera l’archipel dans les ''[[Mémoires d'outre-tombe]]''.

Lors de la [[Révolution française]], la communauté [[acadie]]nne quitta subitement l'île de Miquelon pour se réfugier aux [[îles de la Madeleine]], alors que l'exercice républicain à Saint-Pierre connut un terme brutal lors de la nouvelle attaque britannique de [[1793]]. Il fallut attendre la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] de {{souverain2|Louis XVIII}} pour que la dernière rétrocession par le [[Royaume-Uni]] (dont la [[Nouvelle-Écosse]] était encore une colonie) des îles Saint-Pierre et Saint-Miquelon à la France soit définitive.

=== Développement moderne et début de prospérité de la colonie ===
Parmi les visiteurs célèbres de l’époque qui relatent la vie et étudient cette petite colonie française de pêcheurs, dans le dernier morceau de territoire de l’ancienne [[Nouvelle-France]] devenu un simple marchepied sur la route de l’Amérique du Nord et les bancs de pêche de [[Terre-Neuve]], on peut citer le comte [[Arthur de Gobineau]], diplomate et écrivain, vers 1850, ainsi que le docteur [[Albert Calmette]], présent dans l’archipel de 1888 à 1890.

==== Pêche ====
Pendant la seconde moitié du {{s-|XIX}}, l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon connaît un essor économique important grâce à la [[Pêche (halieutique)|pêche]] à la [[morue]].

==== Relais télégraphique ====
À partir de {{Date|||1869}}, il sert de relais aux [[Câble télégraphique transatlantique|communications télégraphiques]] par [[câble sous-marin]] entre la France (Brest-Petit Minou puis [[Station de Brest-Déolen|Brest-Déolen]]) et les États-Unis (presqu'île de [[Cap Cod]]).

==== Prohibition aux États-Unis ====
L'archipel a un certain rôle lors de la [[prohibition]] aux [[États-Unis]] puisque du fait de son statut de colonie française, la loi américaine (le {{lang|en|[[Volstead Act]]}}) n’y était pas applicable. L'île connaît, de 1919 à 1933, une réelle prospérité grâce au trafic d’[[Boisson alcoolisée|alcools]], de [[vin]]s français et de [[whisky]], acheminés clandestinement sur les côtes canadiennes et américaines par des [[goélette]]s ou des vedettes rapides (''{{lang|en|rhum runners}}'') construites au Canada et montées par des Saint-Pierrais. Ce fut l'époque des ''{{lang|en|[[bootlegger]]s}}''<ref>{{Ouvrage|langue = fr|auteur1 = [[Jacques Nougier]] |titre = Les Bootleggers de Saint-Pierre |lieu = Provinces maritimes, SPM |éditeur = [[Éditions L'Harmattan]]|lieu=Paris |année = 2002 |pages totales = 302 |isbn = 2-7475-2332-2 |lire en ligne =https://books.google.fr/books?id=Nhqw-H0LLz0C}}.</ref>.

Jusqu'en 1933, date où la prohibition est levée, jusqu'à {{unité|300000|caisses}} d'alcool passent par an dans l'archipel. Les marins de Terre-Neuve recevaient les boissons alcoolisées en caisses. Ils les transféraient dans des sacs de jute et récupéraient le bois. Le bois des caisses d'alcool abandonnées sert de combustible et à la construction de nombreuses maisons, parmi lesquelles la villa [[Cutty Sark (whisky)|Cutty Sark]], entièrement réalisée à partir de caisses de whisky éponymes<ref>{{ouvrage|auteur=[[Bruno Fuligni]] |titre=Folle Histoire. Les aventuriers des îles |éditeur=[[Éditions Prisma]]<!-- s’agirait-il de {{lien|lang=de|trad=Prisma Verlag}} ? --> |année=2016 |passage=67}}.</ref>. Dans les {{lnobr|années 1970}}, on pouvait encore voir à Saint-Pierre, un hangar bardé des planches de caisses d'alcools, de champagnes français. En cas d'interception d'un bateau contrebandier par les garde-côtes américains, il suffisait de jeter les sacs à la mer par le bord du navire opposé à celui vers lequel avançaient les forces de police. Les sacs coulaient instantanément. Lorsque l'équipage de contrôle embarquait, il n'y avait plus trace de la fraude partie vers les grands fonds. La cargaison était perdue, mais cela évitait aux contrevenants d'être emprisonnés. Le risque d'être ainsi arraisonné faisait partie des frais de l'expédition et justifiait le prix ahurissant que payaient les destinataires. Ceci expliquait aussi la prolifération de boissons contrefaites peut-être moins chères que celles provenant vraiment d'Europe.

=== Seconde Guerre mondiale ===
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], après l'[[Armistice du 22 juin 1940|armistice du {{date-|22 juin 1940}}]] et l'occupation partielle de la France par les [[Troisième Reich|Allemands]], l'administration de Saint-Pierre-et-Miquelon est sous le contrôle du [[régime de Vichy]].

Le gouverneur [[Liste des représentants, commandants et gouverneurs de Saint-Pierre-et-Miquelon|Gilbert de Bournat]] dut négocier avec les autorités des [[États-Unis]] afin d'obtenir quelques subventions financées par les réserves d'or françaises. Il était en cela mandaté par son supérieur direct, l'amiral [[Georges Robert (amiral)|Georges Robert]], nommé en septembre 1939 haut-commissaire au théâtre de l'Atlantique-Ouest, avec autorité sur Saint-Pierre-et-Miquelon, Martinique et Guadeloupe et leurs dépendances et la Guyane.

À cette même époque, le [[Canada]] voisin avait préparé, avec l'aval de [[Administration aux États-Unis|Washington]], un projet de débarquement pour occuper Saint-Pierre-et-Miquelon. Plusieurs prétextes furent avancés, parmi lesquels des émissions [[Radiodiffusion|radio]] qui diffusaient la [[propagande]] de Vichy<ref name="churchill">{{en}} [[Winston Churchill]], ''{{lang|en|The Second World War}}'', [[Plon]], 1948-1954 ; rééd. ''La Deuxième Guerre mondiale'', Le Cercle du Bibliophile, {{nombre|12|{{vol.}}}}, 1965-1966, tome sixième, « La grande alliance – L'Amérique en Guerre, 1941–1942 », {{chap.|XV}} : « Washington et Ottawa », {{p.|303-304}}.</ref>. Certains avancèrent même que cette station radio aidait les [[Unterseeboot|U-Boote]] allemands présents sur les bancs de [[Terre-Neuve]]<ref name="churchill" />. Le premier ministre canadien [[William Lyon Mackenzie King]] ne permit pas l'exécution de ces plans.

C'est à cette époque que le géologue [[Edgar Aubert de la Rüe]] fut astreint à résidence à Saint-Pierre.

Sur l'ordre du [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] à Londres, le vice-amiral [[Émile Muselier]] organisa, malgré son désaccord, le débarquement à Saint-Pierre-et-Miquelon à l'insu et contre l'avis des autorités américaines et canadiennes<ref name="churchill" />, mais avec un premier assentiment de [[Winston Churchill]]<ref name="churchill" />. L'affaire du {{date-|24|décembre|1941}} fit couler beaucoup d'encre, et cristallisa la méfiance de [[Franklin Delano Roosevelt|Roosevelt]] envers [[Charles de Gaulle|de Gaulle]]. Le vice-amiral Muselier fit organiser un plébiscite qui fut favorable à la [[France libre]]<ref name="churchill" />. Saint-Pierre-et-Miquelon fut ainsi l'une des premières terres françaises ralliées à la France libre.

{{Article détaillé|Ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre}}

Après ce ralliement, {{unité|383 hommes}}, {{unité|56 femmes}} et {{unité|36 mousses}} (mineurs) s'engageront dans les forces françaises libres dont beaucoup embarqués sur les navires des forces navales de la France libre<ref name="Francetvinfo">[https://la1ere.francetvinfo.fr/saintpierremiquelon/miquelon-langlade/destin-tragique-corvette-mimosa-598871.html "Le destin tragique de la corvette Mimosa"] sur [[Saint-Pierre et Miquelon La Première (télévision)|la1ere.francetvinfo.fr]].</ref>. En {{date|juin 1942}}, lors du torpillage par un U-Boot allemand de la corvette ''[[Mimosa (corvette)|Mimosa]]'', 17 des {{unité|65 membres}} disparus de l'équipage (il n'y eut que quatre survivants) étaient de l'archipel<ref name="Francetvinfo" />. Le {{date|6 juin 1944}}, parmi les {{unité|177 [[Commandos Kieffer (France libre)|fusiliers commandos]]}} qui [[Débarquement de Normandie|débarquèrent en Normandie]], sous les ordres du [[Philippe Kieffer|capitaine de corvette Kieffer]] et seuls Français qui débarquèrent ce jour-là, se trouvait le [[quartier-maître]] Saint-Pierrais René Autin (1921-1960) qui s'était engagé après le ralliement de Saint-Pierre et Miquelon.

=== Histoire récente et intégration à la République française ===
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’ancienne colonie devient [[territoire d'outre-mer (France)|territoire d'outre-mer]] (TOM) en [[1946]].

Le {{date|3 janvier 1960}}, onze des quatorze membres du conseil général ainsi que le sénateur [[Henri Claireaux]] démissionnent pour dénoncer les difficultés économiques créées par l'introduction du nouveau franc français.

Le général de Gaulle lui marque sa reconnaissance pour son rôle dans la France Libre par une visite officielle le {{date-|20 juillet 1967}}. Il arrive par la mer à bord du ''[[Colbert (C611)|Colbert]]''. Trop gros pour s'amarrer à quai, le croiseur reste mouillé sur [[rade]] foraine. C'est le [[dragueur de mines]] ''Arcturus'' qui sert de [[canot]] major au Président de la république et sa suite. Après avoir salué les autorités, c'est le traditionnel bain de foule et ''l'Homme du {{date-|18 juin}}'', est acclamé chaleureusement par la population. Le soir même le ''Colbert'' fait route vers le Québec où le Général prononce son controversé « [[Vive le Québec libre !]] » le {{date-|24 juillet}} à [[Montréal]].<br /> Cette visite du général de Gaulle est la première<ref>{{Article|auteur1=[[André-Louis Sanguin]]|titre=Un archipel ballotté entre deux puissances coloniales|périodique=[[Norois]]|numéro=110|date=avril-Juin 1981|pages=150}}</ref> des quatre visites d'un Président de la république française avec celles de [[François Mitterrand]] en [[1987]], de [[Jacques Chirac]] en [[1999]] et de [[François Hollande]] en [[2014]].

Le {{date-|19 juillet 1976}}, le territoire évolue vers plus d’intégration à la République et devient [[département et région d'outre-mer|département d'outre-mer]] (DOM)<ref>{{Légifrance|texte=Loi {{n°|76-664}} du {{date-|19 juillet 1976}} |url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000684772&fastPos=13&fastReqId=599534999&categorieLien=id&oldAction=rechTexte}}.</ref>, avant d'acquérir le statut de collectivité territoriale par la loi {{n°|85-595}} du {{date|11|juin|1985}}. La révision constitutionnelle du {{date|28|mars|2003}}, qui crée la catégorie générique des [[collectivité d'outre-mer|collectivités d'outre-mer]] (COM), y englobe Saint-Pierre-et-Miquelon. Son statut actuel est fixé, dans le [[code général des collectivités territoriales]], par la [[loi organique]] {{n°|2007-223}} du {{date|21 février 2007}}.

Traditionnellement, Saint-Pierre-et-Miquelon représentait un intérêt économique important en raison des droits de [[Pêche (halieutique)|pêche]] attachés à la ''[[zone économique exclusive]]'' de {{unité|200|[[mille marin|milles marins]]}}. L'interprétation divergente de la France et du Canada sur l'application de cette règle internationale donna lieu, à partir de 1988, année de l'arraisonnement du chalutier ''Croix-de-Lorraine'' par les Canadiens, à un contentieux entre la France et le Canada.

À la suite de l'arbitrage international sans appel de New York en 1992, la zone maritime attribuée depuis à l'archipel se limite à la [[zone économique exclusive]] de {{nombre|12|[[Mille marin|nautiques]]}} à l'est, {{nombre|24|nautiques}} à l'ouest, et un corridor de {{nombre|200|nautiques}} de long par 10 de large, orienté nord/sud.

Parti le {{date|1er décembre 2008}} du port d'[[Argentia]] chargé de {{nombre|204|t}} de sel de déneigement, le ''Cap Blanc'', roulier immatriculé dans le territoire, chavire puis coule le {{date-|2 décembre 2008}} à {{nombre|80|km}} des côtes de Saint-Pierre dans les eaux territoriales canadiennes. Quatre marins originaires de Saint-Pierre-et-Miquelon sont alors portés disparus.

{{article détaillé|Cap Blanc (ravitailleur)}}

== Géographie ==
{{article détaillé|Géographie de Saint-Pierre-et-Miquelon}}
[[Fichier:Saint Pierre and Miquelon.jpg|vignette|Vue satellite des îles de Saint-Pierre, Miquelon et Langlade.]]

Saint-Pierre-et-Miquelon est un petit archipel de huit îles, totalisant {{Unité|242|km|2}}, bas et érodé ({{Unité|240|m}} au Morne de la Grande Montagne à Miquelon et {{Unité|210|m}} à Saint-Pierre). C'est le seul territoire [[France d'outre-mer|d'outre-mer]] français qui se situe au nord du [[tropique du Cancer]]. Il est formé de roches volcaniques (Miquelon et Saint-Pierre) et de roches métamorphiques diverses (Langlade, presqu'île du [[Le Cap (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Cap]]), [[orogenèse]] et chaîne des [[Appalaches]] datant du [[Précambrien]]. L'aspect est rude, sauvage, avec des côtes échancrées, le tout profondément modelé par la [[Dernière période glaciaire|grande glaciation quaternaire canadienne]] qui recouvrit également Terre-Neuve et l'estuaire du Saint-Laurent.

L'archipel est constitué essentiellement de la petite île de [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] ({{Unité|26|km|2}} avec les îlots contigus et {{Unité|8|km}} du sud-ouest au nord-est), qu'un [[Bras de mer|chenal]] d'environ {{unité|5.5|km}} de large, curieusement dénommé « la Baie », sépare de la plus grande île de [[Miquelon]] ({{Unité|216|km|2}} et {{Unité|40|km}} du nord au sud), elle-même formée de trois presqu'îles : celle du [[Le Cap (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Cap]] à l'extrême nord-ouest, celle de [[Grande Miquelon]] ({{Unité|110|km|2}}) au nord, dans la partie méridionale de laquelle se trouve la [[lagune]] du [[Grand Barachois]], et [[Langlade (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Langlade]] ou Petite Miquelon ({{Unité|91|km|2}}) au sud. Ces deux dernières presqu'îles sont reliées depuis [[1783]] par un [[Isthme de Miquelon-Langlade|long isthme sableux]] ([[tombolo]] double) formé probablement grâce aux nombreuses épaves de navires qui se trouvent dans son entourage et qui provoqua, au siècle dernier, de nombreux naufrages. L'isthme est actuellement de plus en plus menacé par l'érosion<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Isthme de Miquelon-Langlade : une érosion aux causes multiples |url=https://la1ere.francetvinfo.fr/saintpierremiquelon/miquelon-langlade/l-evolution-de-l-isthme-de-miquelon-langlade-de-sa-construction-a-aujourd-hui-a-fait-l-objet-d-une-conference-984721.html |site=Saint-Pierre et Miquelon la 1ère |consulté le=2021-05-15}}.</ref>.

L'intérieur est occupé principalement par des [[tourbière]]s, des étangs, de rares espaces boisés formés principalement de résineux (seule [[Taïga|forêt boréale]] française<ref>''Journal télévisé'' RFO St Pierre, 30 juin 2008.</ref>). Une seule rivière digne de ce nom, la [[Belle Rivière (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Belle Rivière]], traverse Langlade du sud au nord.

D'autres petites îles ou îlots inhabités autour du port de Saint-Pierre au sud-est : l’île aux Marins (ancienne île aux Chiens et autrefois habitée), l’[[île aux Pigeons]], l’[[île aux Vainqueurs]] et au nord de Saint-Pierre, le [[Grand Colombier (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Grand Colombier]]. Plus à l'est, en direction de la péninsule Burin (Terre-Neuve), l'archipel de l'[[Île Verte (océan Atlantique)|île Verte]] est à la limite des [[eaux territoriales]] ; sa souveraineté est incertaine, le Canada y ayant érigé un phare. Outre les îlots de l'île Verte, à 1300 m au sud de l'île principale, un rocher baptisé ''L'Enfant perdu de l'Île Verte,'' est le seul à être officiellement français.

Le géographe [[Henri Baulig]] qualifia ainsi l'archipel : {{Citation|Malgré tout, avec ses {{nombre|4000|habitants}} sédentaires, avec ses maisons de bois aux vives couleurs, aux fenêtres basses éclairées par le sourire des fleurs, avec ses jardins amoureusement soignés, ses rues inégales où s’entendent, dans le claquement des sabots, les parlers de Normandie et de Bretagne, mêlés à l’accent plus vif du pays basque, Saint-Pierre est bien un morceau de la vieille France fixé aux rives américaines.}}

=== Climat ===
Le [[climat]] des îles suit les évolutions de Terre-Neuve. C'est un climat océanique froid et humide (précipitations de {{unité|1500|mm/an}}, taux d'humidité > 80 %) avec une forte modération maritime. Balayé rapidement par les [[dépression (météorologie)|dépressions]] atlantiques naissantes, l'archipel est un lieu d'affrontement entre les poussées d'air froid [[arctique]] et les masses d'air maritime plus douces. C'est également le lieu de rencontre du courant océanique chaud du [[Gulf Stream]] et celui froid du [[courant du Labrador|Labrador]]. Ainsi, il est rare de voir des températures inférieures à {{tmp|-10|°C}} l'[[hiver]], la moyenne hivernale n'étant que de {{tmp|-2|°C}}, avec de fréquentes chutes de neige. La température moyenne en août est de {{tmp|16|°C}}, avec certains jours un [[brouillard]] très dense (les fameux bancs de brume de Terre-Neuve) pendant juin et juillet. Le facteur éolien ou [[refroidissement éolien]] est important.

Ainsi, bien que situées à la même latitude que la [[Vendée (département)|Vendée]], l'archipel a un climat beaucoup plus froid que les côtes atlantiques métropolitaines, qui, elles, bénéficient du climat radouci des façades continentales ouest.
{{Climat
{{Climat
|titre=Statistiques 1981-2010 et records Station ST-PIERRE (975) Alt. : 21m {{Coord|46|45|54|N|56|10|42|W}}
|titre=Statistiques 1981-2010 et records Station ST-PIERRE (975) Alt. : 21m {{Coord|46|45|54|N|56|10|42|W}}
Ligne 351 : Ligne 240 :
=== Faune et flore ===
=== Faune et flore ===
[[Fichier:Phoques au repos.jpg|vignette|Un [[phoque commun]] dans l'archipel en 2018.]]
[[Fichier:Phoques au repos.jpg|vignette|Un [[phoque commun]] dans l'archipel en 2018.]]
gèrement depuis lors. La [[Chiffres de population de la France|population municipale]] au {{Date-|1 janvier 2013}}, selon les chiffres de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], s'élevait à {{unité|6057|habitants}}, soit {{unité|5430}} dans la commune de [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] et {{unité|627|habitants}} dans celle de [[Miquelon-Langlade]]<ref>[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], [http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/pages2015/pdf/dep975.pdf Populations légales 2013 pour la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon], 2016.</ref>.
Les principaux mammifères de l'archipel, introduits à des fins [[Gestion cynégétique|cynégétiques]], sont le [[cerf de Virginie]], le [[lepus timidus|lièvre variable]] et le [[lièvre arctique]]. Le [[renard roux]] serait peut-être de son côté originaire de l'archipel même. Enfin, le [[Microtus pennsylvanicus|campagnol de Pennsylvanie]] se retrouve également sur le territoire<ref name="ML faune">{{lien web |titre=Miquelon-Langlade.com : La Faune Miquelonnaise<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://archive.wikiwix.com/cache/20100204000000/http://www.miquelon-langlade.com/miquelon/presentation-de-miquelon-langlade/la-faune |site=miquelon-langlade.com via [[Wikiwix]] |consulté le=07-10-2023}}.</ref>.

Les lacs de Saint-Pierre révèlent quant à eux une faune dominée par la [[truite]] saumonée et par les [[anguille]]s<ref name="cosmovisions">{{lien web |auteur1=Serge Jodra, 2005. - Reproduction interdite. |titre=Saint-Pierre et Miquelon. |url=http://www.cosmovisions.com/SaintPierreMiquelon.htm |site=cosmovisions.com |consulté le=09-04-2023}}.</ref>.

Pour ce qui est de la faune marine de l'archipel, on retrouve le [[phoque commun]], le [[phoque gris]], [[Phoque à capuchon|le phoque à capuchon]] et du [[Phoque du Groenland|Groenland]], la [[baleine à bosse]]s, le [[rorqual commun]], le [[Baleine de Minke|petit rorqual]], l'[[orque]], les [[dauphin]]s : à bec blanc, à flancs blancs…, l'[[omble de fontaine]], l'[[Osmerus|éperlan]], l'[[Gasterosteidae|épinoche]] et le [[saumon]]<ref name="ML faune" />.

Du côté aviaire, on retrouve près de {{nombre|320|espèces}} d'oiseaux : [[canard]]s, [[bruant]]s, [[parulidae|parulines]], [[moucherolle]]s, [[roitelet à couronne dorée]], [[mésange]], [[bruant des neiges]], [[alouette (oiseau)|alouette]]<ref name="ML faune" />.

La diversité végétale de l'archipel, pour sa part, est surtout composée de [[morne]]s, de [[filicophyta|fougères]] et d'arbustes arctiques<ref name="cosmovisions" />.

=== Urbanisme ===
==== Transports ====
{{article détaillé|Transport à Saint-Pierre-et-Miquelon}}
[[Fichier:3dansleportdestpierre2.jpg|vignette|Le port de Saint-Pierre à Saint-Pierre-et-Miquelon.]]

Saint-Pierre dispose d'[[Aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche|un aéroport]] d'où sont assurées des liaisons régulières avec plusieurs aéroports canadiens et avec le petit [[aérodrome de Miquelon]]. Une liaison maritime de fret relie le port de Saint-Pierre au port de [[Halifax (Nouvelle-Écosse)|Halifax]] en Nouvelle-Écosse.

Le port de Saint-Pierre assure aussi le transport de passagers tant vers Miquelon que vers le port de Fortune sur l'île de Terre-Neuve, via des lignes régulières ou saisonnières.

Il n'existe pas de liaison régulière, ni maritime, ni aérienne, entre l'archipel et la [[France métropolitaine|métropole]]. Toutefois, depuis le {{date-|2 juillet 2018}}, [[Air Saint-Pierre]], dans le cadre d'une [[délégation de service public]] et avec l'aide de l'État, a mis en place un vol hebdomadaire direct de l'[[aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle]] opéré par la compagnie [[ASL Airlines France]], pour les mois de juillet et d’août.

=== Sources d'énergie ===
{{Article détaillé|Système électrique de Saint-Pierre-et-Miquelon}}
Saint-Pierre-et-Miquelon est totalement dépendante des énergies fossiles

== Administration et institutions ==
=== Statut ===
L'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon est une [[collectivité d'outre-mer]] placée sous le régime de l'[[article 74 de la Constitution de la Cinquième République française|article 74]] de la Constitution et dénommée « collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon »<ref>Voir l'{{Légifrance|base=CGCT|numéro=LO6411-1|texte=LO.6411-1}} du [[Code général des collectivités territoriales]].</ref>.

Il ne s'agit donc ni d'un département, ni d'une région.

La collectivité est composée de deux [[Commune (France)|communes]] : [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] et [[Miquelon-Langlade]]. Le chef-lieu de l'ensemble du territoire se trouve à Saint-Pierre.

Le pouvoir exécutif est décentralisé et largement transféré au président du conseil territorial qui dispose de certaines attributions à caractère législatif de portée locale mais aussi d'une totale autonomie aux plans douanier, fiscal et urbanistique. De ce fait, les services de l'État sont mis à sa disposition et toute marchandise entrant dans l'archipel, provenant de la [[France métropolitaine]] ou de l'étranger, à quelques exceptions près, est taxée par les douanes. Il n'y a pas d'[[impôt de solidarité sur la fortune]] (ISF), ni d'[[impôt sur la fortune immobilière]] (qui a remplacé l'ISF en France début 2018).

Saint-Pierre-et-Miquelon ne fait pas partie intégrante de l'[[Union européenne]] contrairement aux [[région ultrapériphérique|régions ultrapériphériques]] françaises reconnues par le [[Traité d'Amsterdam|traité d’Amsterdam]] de [[1997]], c’est-à-dire actuellement pour la [[France]], les seules collectivités régies par l'article 73 de la Constitution (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte) et l'île de Saint-Martin (régie par l'article 74) : son statut, par rapport à l’[[Union européenne]], est celui de [[pays et territoire d'outre-mer]] (PTOM).

[[Fichier:Flag of Europe.svg|vignette|Les citoyens de Saint-Pierre-et-Miquelon votent à la fois aux élections françaises et européennes comme tous les citoyens français.]]

Pourtant, les citoyens de cette collectivité territoriale possèdent un [[Passeport français|passeport français et européen]] en vertu de leur nationalité et de la Constitution française, et participent, comme tous les citoyens français, aussi bien aux élections des représentants français au [[Parlement européen]] qu'à l’ensemble des autres scrutins nationaux. Comme dans les [[région française|régions françaises]], sa monnaie officielle est l’[[euro]], depuis [[1999]] (auparavant, c’était le [[franc CFA]] jusqu'en 1973 puis le [[franc français]]<ref>{{lien web|url=http://www.finances.gouv.fr/notes_bleues/nbb/nbb208/outre.htm|auteur=Christiane Wicker|titre= Arrivée de l'euro – L'évolution du régime monétaire outre-mer|site=finances.gouv.fr|consulté le=25 avril 2013}}.</ref>), bien que la collectivité ne fasse pas partie du territoire de l'Union européenne, ni de l’[[Espace Schengen]].

=== Conseil territorial ===
{{article détaillé|Conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon}}

[[Fichier:Territorial Council of Saint Pierre and Miquelon diagram.svg|vignette|Le conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon était composé pour le mandat 2012-2017 de 19 membres. En bleu les membres d'[[Archipel demain]] (proche de l'UMP) et en jaune, les membres de [[Cap sur l'avenir]] (proche du PRG). Pour le mandat 2017-2022, Archipel Demain (qui se définit désormais non lié à un parti national) compte {{nobr|17 membres}} et Cap sur l'Avenir 2. |alt=]]

Un [[conseil territorial]] qui exerce à peu près les mêmes compétences qu'un [[Conseil régional (France)|conseil régional]] et un [[conseil départemental]] sur le reste du territoire français gère l'ensemble de la collectivité. Il comprend {{nobr|19 membres}} élus, représentant deux circonscriptions qui correspondent aux deux communes : [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] (15 conseillers) et [[Miquelon-Langlade]] (4 conseillers). Bien que celle-ci relève de l'article 74 de la Constitution, les lois de la République s'appliquent directement à Saint-Pierre-et-Miquelon (régime de l'inclusion législative) sauf dans certains domaines, notamment les impôts, le régime douanier, l'urbanisme et le logement<ref>[http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-territoriales/outre-mer/quels-sont-statuts-collectivites-outre-mer.html Quels sont les statuts des collectivités d'outre-mer ?], site vie-publique.fr.</ref>.

Il existe en outre, dans l'archipel un comité économique et social qui peut donner un avis sur les questions de son ressort, à la demande du conseil territorial.

=== Représentation nationale ===
{{Article connexe|Circonscription législative de Saint-Pierre-et-Miquelon|Liste des députés de Saint-Pierre-et-Miquelon|Liste des sénateurs de Saint-Pierre-et-Miquelon}}

La collectivité territoriale est représentée au Parlement de la République française avec :
* un siège de [[député]], élu à l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] au suffrage universel direct ;
* un siège de [[Sénat (France)|sénateur]], élu au [[Sénat (France)|Sénat]] au suffrage indirect par un collège de Grands électeurs ;
* un conseiller au [[Conseil économique, social et environnemental]].

Les électeurs du territoire participent également aux élections des députés français au [[Parlement européen]].

=== Services de l’État ===
{{Article connexe|Liste des préfets de Saint-Pierre-et-Miquelon}}

À Saint-Pierre-et-Miquelon sont installés les [[Liste des services déconcentrés de l'État français|services déconcentrés de l'État]] suivants<ref>[http://www.saint-pierre-et-miquelon.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Les-services-de-l-Etat Les services de l’État], préfecture de Saint-Pierre-et-Miquelon, 16 août 2018.</ref> :
* Direction des territoires, de l'alimentation et de la mer (DTAM) ;
* Direction de la cohésion sociale, du travail, de l'emploi et de la population (DCSTEP) ;
* Administration territoriale de santé (ATS)<ref>http://lannuaire.service-public.fr/services_locaux/collectivites-d-outre-mer/saint-pierre-et-miquelon/ars-97502-01.html</ref> ;
* Direction des services fiscaux ;
* [[Services déconcentrés de la direction générale des Finances publiques|Direction des finances publiques de Saint-Pierre-et-Miquelon]] ;
* Service de l'éducation nationale rattaché à l'[[Académie de Caen (éducation)|académie de Caen]].

Les autres services de l’État sont :
* [[Commandement de la gendarmerie outre-mer|Commandement de la gendarmerie pour Saint-Pierre-et-Miquelon]] (COMGENDPM) ;
* [[Direction centrale de la Police aux frontières|Service de la police aux frontières]] : siège au sein de l'enceinte militaire du commandement de la gendarmerie, son implantation à Saint-Pierre et Miquelon remonte à 1977 ;
* [[Direction générale des douanes et droits indirects|Service des douanes]] : siège à Saint-Pierre au quai Mimosa et bureau de Miquelon au quai du Port ;
* [[Marine nationale (France)|Marine nationale]] : [[Fulmar (bateau)|patrouilleur ''Fulmar'' (P740)]] (transféré de la [[gendarmerie maritime]] en 2011) au quai Roselys, subordonné au commandant de la zone maritime Atlantique (CECLANT), basé à [[Brest]] ;
* [[Direction générale de l'Aviation civile|Service de l'aviation civile]] à l'[[Aéroport de Saint-Pierre Pointe-Blanche|aérodrome de Saint-Pierre Pointe-Blanche]].

À Saint-Pierre, se situe la [[Préfecture#France|préfecture]] à la tête de laquelle se trouve un [[Préfet (France)|préfet]] représentant de l’État sur le territoire. Il est nommé par le président de la République.

La Justice dispose localement d'un [[tribunal supérieur d'appel]], d'un [[tribunal d'instance|tribunal de première instance]], d'un [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]] et d'un [[Centre pénitentiaire de Saint-Pierre-et-Miquelon|centre pénitentiaire]]. La [[chambre territoriale des comptes]] contrôle les finances publiques du territoire, et a son siège à [[Noisiel]].

Les [[Chambre consulaire|chambres consulaires]], [[Chambre d'agriculture en France|chambre d'agriculture]], [[chambre de métiers et de l'artisanat]] et [[chambre de commerce|chambre de commerce et de l'industrie]] sont regroupées au sein d'un établissement public ; la chambre d'agriculture, de commerce, d'industrie, de métiers et de l'artisanat ([[Chambre d'agriculture, de commerce, d'industrie, de métiers et de l'artisanat de Saint-Pierre-et-Miquelon|CACIMA de Saint-Pierre-et-Miquelon]]), gérée par des artisans, commerçants, agriculteurs, chefs d’entreprise élus par leurs pairs<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=9E78C440F8DA46987B00A68CD142B22F.tpdjo17v_1?cidTexte=JORFTEXT000000339920&idArticle=LEGIARTI000006316951&dateTexte=&categorieLien=cid Legifrance] : Ordonnance {{n°|77-1106}} du 26 septembre 1977 portant extension et adaptation au département de Saint-Pierre-et-Miquelon de diverses dispositions législatives relatives au domaine industriel, agricole et commercial.</ref>.

; Gendarmerie
Le [[Commandement de la gendarmerie outre-mer|Commandement de la Gendarmerie pour Saint-Pierre-et-Miquelon]] (COMGENDPM) comprend vingt-huit militaires d'active et quatre réservistes placés sous l'autorité d'un colonel. La gendarmerie nationale est présente de manière permanente sur l'archipel depuis 1816, avec le gendarme Yreux. D’abord appelée poste de gendarmerie, le détachement prend l'appellation de section de gendarmerie de Saint-Pierre et Miquelon le {{Date-|1 septembre 1957}}, puis de compagnie le {{Date-|1 décembre 1968}}, et enfin de commandement de la gendarmerie pour Saint-Pierre-et-Miquelon le {{Date-|1 mai 2003}}. L’essentiel de son activité est tourné vers la recherche de renseignement et la prévention de proximité afin d'assurer le maintien de l’ordre et la paix publique. Dans le cadre du continuum sécurité-défense et en tant que force militaire, le COMGENDPM constitue également une [[Forces françaises hors de la métropole|force de souveraineté]] qui affirme la présence de la France sur ce territoire d'Amérique du Nord.

Le COMGENDPM est articulé autour d'un état-major et de trois unités opérationnelles<ref>[http://www.saint-pierre-et-miquelon.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Les-services-de-l-Etat/La-Gendarmerie-Nationale Gendarmerie nationale], {{Date-|12 septembre 2017}}, préfecture de Saint-Pierre et Miquelon.</ref> :
* État-major à [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] (caserne du lieutenant-colonel Pigeaud) : section commandement, bureau opérations emploi, bureau soutiens et finances (section équipement logistique, section immobilier et logement, centre soutien automobile)
* [[Brigade de recherches]] (BR) à Saint-Pierre (caserne Pigeaud) : créée le {{Date-|1 avril 2003}}, elle comprend la section opérationnelle de lute contre les cybermenaces (SOLC)
* Brigade de gendarmerie de [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] (caserne Colmay) : dont l'équipe nautique (depuis décembre 2011) dotée de la vedette ''Sao'' (G1101)<ref>[http://www.ufast.fr/raidco-marine-livre-une-10eme-vedette-a-la-gendarmerie/ Raidco Marine livre une 10ème vedette à la gendarmerie], 10 juillet 2010, ufast.fr.</ref> du type UFC 11.00 [[Raidco Marine|Raidco]] de 12 mètres équipée de deux moteurs de 315 cv, et l'équipe cynophile stupéfiant (depuis 2012)
* Brigade de gendarmerie de [[Miquelon-Langlade]] : son effectif est de trois gendarmes (avant décembre 2000 la brigade comptait deux militaires depuis 1972).

Du {{Date-|30 août 1995}} à 2006, un peloton de [[gendarmerie mobile]] (effectifs : 31 militaires) renforçait l’action de la gendarmerie départementale. La compagnie de [[gendarmerie maritime]] de Saint-Pierre-et-Miquelon a été dissoute le {{1er}} juillet 2010 et le [[Fulmar (bateau)|patrouilleur ''Fulmar'' (P740)]] a été transféré à la Marine nationale. Le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie (PSIG), créé le {{Date-|1 avril 2003}} et dissout depuis, était chargé de la sécurité routière, la surveillance côtière (vedette G8901 [[Chantier Naval Couach|Guy Couach]] de {{Unité|7.3|m}} et {{Unité|200|cv}}) et de la surveillance aéroportuaire. Son effectif était de cinq gendarmes (GD) et cinq gendarmes mobiles (GM). C'est dorénavant la brigade de Saint-Pierre qui exerce les missions de sûreté aéroportuaire, tant du "côté piste" que du "côté ville" (depuis 2020).

=== Symboles ===
<gallery>
Flag of Saint-Pierre and Miquelon.svg|[[Drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon|Drapeau (non officiel) de Saint-Pierre-et-Miquelon]].
BlasonSaintPierreetMiquelon.svg|[[Armoiries de Saint-Pierre-et-Miquelon|Blason de Saint-Pierre-et-Miquelon]].
</gallery>

== Population et société ==
[[Fichier:Ile aux marines, SPM, two houses.JPG|vignette|[[Île aux Marins]].]]

=== Démographie ===
En progression lente de la Première Guerre mondiale à la fin du {{s mini-|XX}}, la population diminue légèrement depuis lors. La [[Chiffres de population de la France|population municipale]] au {{Date-|1 janvier 2013}}, selon les chiffres de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], s'élevait à {{unité|6057|habitants}}, soit {{unité|5430}} dans la commune de [[Saint-Pierre (Saint-Pierre-et-Miquelon)|Saint-Pierre]] et {{unité|627|habitants}} dans celle de [[Miquelon-Langlade]]<ref>[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]], [http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/pages2015/pdf/dep975.pdf Populations légales 2013 pour la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon], 2016.</ref>.


Au {{Date|1|janvier|2017}}, l'Insee dénombrait {{unité|641|habitants}} à Miquelon-Langlade et {{unité|5633|habitants}} à Saint-Pierre pour {{Nombre|6274|habitants}} pour la collectivité territoriale entière<ref>https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2525755/dep975.pdf</ref>.
Au {{Date|1|janvier|2017}}, l'Insee dénombrait {{unité|641|habitants}} à Miquelon-Langlade et {{unité|5633|habitants}} à Saint-Pierre pour {{Nombre|6274|habitants}} pour la collectivité territoriale entière<ref>https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2525755/dep975.pdf</ref>.

Version du 25 janvier 2024 à 11:39

Saint-Pierre-et-Miquelon
Blason de Saint-Pierre-et-Miquelon
Blason
Drapeau de Saint-Pierre-et-Miquelon
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la France France
Statut Collectivité d'outre-mer
Chef-lieu Saint-Pierre
Communes Saint-Pierre
Miquelon-Langlade
Assemblée délibérante Conseil territorial de Saint-Pierre-et-Miquelon
Président
Mandat
Bernard Briand[1]
2022-2027
Préfet Bruno André
Code ISO 3166-1 SPM, PM
Code ISO 3166-2 FR-PM
Code Insee 975
Démographie
Gentilé Saint-Pierrais ou Miquelonais[2]
Population 5 873 hab. (2021 en diminution de 2,46 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Langues
locales
Français
Géographie
Coordonnées 46° 49′ 30″ nord, 56° 16′ 30″ ouest
Superficie 242 km2
Divers
Monnaie Euro
Fuseau horaire UTC-3
Domaine internet .fr et .pm
Indicatif téléphonique +508
Code postal 97500
Localisation
Localisation de Saint-Pierre-et-Miquelon
Liens
Site web spm-ct975.fr
L'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.
C'est Jacques Cartier au XVIe siècle qui écrit pour la première fois le nom de l'ile de Saint-Pierre.
Statistiques 1981-2010 et records Station ST-PIERRE (975) Alt. : 21m 46° 45′ 54″ N, 56° 10′ 42″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −5,2 −5,7 −3,7 −0,4 2,8 6,7 11,5 13,8 11 6,6 2,3 −1,9 3,2
Température moyenne (°C) −2,6 −3,2 −1,4 2 5,6 9,6 14,1 16,2 13,5 8,9 4,5 0,4 5,7
Température maximale moyenne (°C) −0,1 −0,7 1 4,3 8,5 12,5 16,7 18,7 16 11,2 6,8 2,7 8,2
Record de froid (°C)
date du record
−17
18.1982
−18,7
04.1975
−18,1
10.1986
−9,8
06.1995
−4,5
11.1993
0,7
02.2015
4,9
05.1992
6,9
25.1991
1,7
26.1979
−1,7
23.1974
−9,2
25.1993
−14,6
27.1984
−18,7
1975
Record de chaleur (°C)
date du record
9,8
18.1976
9,4
05.2016
10,9
24.2021
13,6
30.2020
22
07.1999
25,1
27.2000
28,3
06.2013
26,2
01.2018
26,8
09.2001
20,1
03.2011
15,1
01.2019
12,8
07.2008
28,3
2013
Ensoleillement (h) 44,4 63,9 116,7 135,6 171,5 166,8 156,5 172,5 157,4 120,4 63,8 42,2 1 411,6
Précipitations (mm) 102,3 101 100,8 97,6 102,6 103,7 99,5 93,3 141,4 135,9 133,9 114,7 1 326,7
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 15,5 13,8 11,4 10,9 10,9 10,5 10,2 10,4 10,9 13,3 14,5 15,2 147,4
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 6,8 6,1 5,7 6,3 6,1 6 6 5,1 6,2 7,1 7,4 7,4 76,2
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 3,3 3,3 3,1 3,1 3,6 3,6 3,4 3,2 4,2 4,2 4,4 4,1 43,5
Nombre de jours avec neige 22,6 19 15,3 7,4 0,9 0
Nombre de jours avec grêle 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,1 0 0 0,2
Nombre de jours d'orage 0 0,1 0 0,2 0,4 1 1,4 1,3 0,6 0,6 0,2 0,1 5,9
Nombre de jours avec brouillard 3 4,1 5,2 8,8 12,9 14,6 18,5 11,3 6,3 4,1 4,7 3,5 97
Source : [MétéoFrance] « Fiche 97502001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
−0,1
−5,2
102,3
 
 
 
−0,7
−5,7
101
 
 
 
1
−3,7
100,8
 
 
 
4,3
−0,4
97,6
 
 
 
8,5
2,8
102,6
 
 
 
12,5
6,7
103,7
 
 
 
16,7
11,5
99,5
 
 
 
18,7
13,8
93,3
 
 
 
16
11
141,4
 
 
 
11,2
6,6
135,9
 
 
 
6,8
2,3
133,9
 
 
 
2,7
−1,9
114,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 25 50
Saint-Pierre 1 412 1 327 6 97
Paris 1 717 634 20 26
Nice 2 760 791 28 2
Strasbourg 1 747 636 28 69
Brest 1 555 1 230 12 78
Bordeaux 2 070 987 32 78

Faune et flore

Un phoque commun dans l'archipel en 2018.

gèrement depuis lors. La population municipale au , selon les chiffres de l'Insee, s'élevait à 6 057 habitants, soit 5 430 dans la commune de Saint-Pierre et 627 habitants dans celle de Miquelon-Langlade[3].

Au , l'Insee dénombrait 641 habitants à Miquelon-Langlade et 5 633 habitants à Saint-Pierre pour 6 274 habitants pour la collectivité territoriale entière[4].

Le français parlé ressemble à celui de Normandie et de Bretagne. Les habitants descendent très majoritairement de colons normands, bretons et basques. Si la descendance acadienne est modeste, on doit par contre souligner une filiation anglaise et irlandaise significative de la population, conséquence de nombreuses unions de ces colons avec de jeunes femmes venues de la côte voisine de Terre-Neuve pour tenir des emplois domestiques, notamment au XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe.

L'anglais est très courant, et est généralement parlé en seconde langue par la majorité de la population : il est très utile pour le secteur du tourisme, car l'archipel reçoit de nombreux touristes anglophones américains et canadiens. Dans le cadre professionnel de la pêche, il est très utile pour communiquer avec les pêcheurs anglophones de Terre-Neuve, ou d'ailleurs.

Évolution démographique
1816 1820 1831 1847 1848 1860 1870 1880 1882
6008001 1001 6652 1302 9164 7504 9165 439
1887 1892 1897 1902 1907 1911 1931 1936 1941
5 9296 2476 3526 4326 7684 2094 3214 1754 425
1945 1946 1951 1957 1962 1967 1974 1982 1990
4 1754 3544 6064 8795 0255 1865 8406 0416 277
1999 2006 2008 2011 2013 2015 2016 2018 2022
6 3166 1256 0726 0806 0576 0216 0085 9855 812
(Source : Agence de la France d'outre-mer[5], Insee [6],[7],[8],[9],[10],[11])

Éducation et enseignement

Les établissements scolaires de Saint-Pierre-et-Miquelon sont rattachés à l'académie de Normandie.

Les établissements scolaires de Saint-Pierre-et-Miquelon font partie de l'académie de Normandie[12] qui est représentée par le Service de l’Éducation nationale[13] de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Les établissements publics se composent de quatre écoles primaires, d'un collège avec une annexe à Miquelon, d'un lycée d'État et d'un lycée professionnel à Saint-Pierre. La première classe de seconde fut ouverte en octobre 1963. L'enseignement privé, sous contrat d'association avec l'État, compte quatre écoles primaires et un collège avec une section technique. En 2006, 1 330 élèves étaient scolarisés.

Après le baccalauréat, les élèves de Saint-Pierre-et-Miquelon peuvent continuer leurs études à l'extérieur de l'archipel (ne possédant aucune structure universitaire) en bénéficiant d'un passeport mobilité accordé sur dossier et sous l'autorité du préfet. La collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon peut également couvrir les frais liés aux transports vers la métropole ainsi qu'un voyage aller/retour annuel au moment des grandes vacances (durant les trois premières années d'études). La plupart des étudiants choisissent la métropole pour poursuivre leurs études[14].

Santé

Il existe à Saint-Pierre, le centre hospitalier François-Dunan qui compte 59 lits et un service d'urgence[15]. Il emploie environ 380 personnes dont une vingtaine de personnels médicaux[16]. Plusieurs spécialistes y viennent en mission au cours de l'année. La Caisse de prévoyance locale a contribué à la mise sur pied, en 2007, d'un centre de santé distinct de l'hôpital. À Miquelon, se trouve un poste médical doté d'un médecin.

Une des caractéristiques du système de santé dans l'archipel est son coût élevé, partiellement compensé par le budget national. Ce coût provient notamment des évacuations sanitaires pour les malades réclamant des soins ne pouvant être prodigués sur place. Au nombre de 844 en 2016 (730 en 2015)[17], elles ont eu lieu à 82 % vers le Canada (principalement vers l'hôpital de Saint-Jean de Terre-Neuve avec lequel il existe une convention tripartite avec le centre de santé de Saint-Pierre et la caisse de prévoyance sociale[17]) et à 18 % vers la métropole.

Économie

Le produit intérieur brut de Saint-Pierre-et-Miquelon, établi pour la première fois selon les indicateurs de 2004, a été évalué à 26 073 euros/habitant[18]. Mais ce niveau élevé, proche des normes de la métropole française, doit être regardé avec prudence car il est fondé essentiellement sur le pouvoir d'achat. Or celui-ci est favorisé du fait que près du tiers des actifs sont rémunérés sur fonds publics avec une indexation de l'ordre de 40 à 60 %. À cela vient s'ajouter la faiblesse du cours du dollar par rapport à l'euro, ce qui favorise ce pouvoir d'achat mais pénalise certains secteurs comme le marché du poisson (exportation) ou encore le tourisme.

Le développement économique de l'archipel est confié par le conseil territorial à la Société de développement et de promotion de l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon (Sodepar) dont le président n'est autre que celui du conseil territorial.

Pêche

La pêche à la morue (aussi appelée cabillaud) et le soutien aux navires de pêche européens et asiatiques a été l'activité traditionnelle et principale de l'archipel situé non loin des Grands Bancs de Terre-Neuve où la morue était abondante. À partir des années 1950, elle avait acquis un caractère industriel avec des chalutiers modernes très performants. Mais à la suite de la décision du tribunal arbitral de New York, en 1992, délimitant la zone économique exclusive française autour de l'archipel et du moratoire canadien sur la pêche de cette espèce survenu peu après, à la suite d'une baisse importante de la ressource, ce fut l'effondrement vers une activité très réduite.

En complément se développa une pêche artisanale sur de petites unités qui, en plus d'un maigre quota de morue, s'est tournée vers le crabe des neiges, le concombre de mer, le lompe, le homard… Ainsi, la balance import/export, qui aux meilleures années avoisinait les 50 % grâce aux exportations de poisson, est tombée aux alentours de 10 % soulignant la grande faiblesse de l'économie locale. L'ensemble du secteur ne survit que grâce à un solide soutien financier de l'État et de la Collectivité territoriale.

Le 29 janvier 1962, le chalutier Ravenel se perd corps et biens avec les 15 marins de son équipage. Le drame s'est déroulé au large des côtes de Terre-Neuve à la suite d'une fortune de mer qui n'est toujours pas expliquée à ce jour.

Le 30 octobre 1962, le chalutier Galantry coule sur les bancs de Terre-Neuve. En virant son chalut, le panneau divergeant frappe violemment la coque qu'il crève, créant une voie d'eau faisant couler le bateau de pêche. L'équipage est sauvé par un chalutier canadien.

Question des eaux territoriales

La zone économique exclusive de l'archipel enclavée dans celle du Canada.

Le nouveau droit de la mer, défini par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1973), permet désormais aux États d'étendre leur zone économique au-delà des 200 milles nautiques (environ 370 km) et d'inclure le plateau continental avoisinant.

En avril 1988, l'intrusion ostentatoire du chalutier Croix-de-Lorraine en eaux canadiennes, à l'instigation des principaux élus de l'archipel a entraîné son arraisonnement par les garde-côtes canadiens. L'équipage, les quatre élus et l'évêque de l'archipel[19] qui étaient à bord ont été placés deux jours en détention à Saint-Jean de Terre-Neuve, puis libérés après paiement d'une forte amende par l'État français. L'arbitrage international qui a suivi, en 1992, n'a accordé que 12 400 km2 de zone économique exclusive à la France, au lieu des 47 000 demandés par la partie française[20].

Le Canada refuse toute extension des eaux territoriales des îles Saint-Pierre-et-Miquelon au détriment de sa propre zone économique identifiée au sud de Terre-Neuve. Ottawa s'en tient à la délimitation frontalière maritime telle qu'elle résulte de la sentence du tribunal arbitral de New York. Cependant, cette décision n'a jamais été acceptée ni par la France, ni par le Canada qui pourtant s'y réfère, et encore bien moins par les élus de Saint-Pierre-et-Miquelon. La question de la pêche qui pose des problèmes entre le Canada et la France, en pose également entre les provinces maritimes canadiennes elles-mêmes et leurs autorités fédérales. Toutefois, cette question n'a plus la même acuité qu'avant 1990 en raison de la diminution de la ressource halieutique et du moratoire global imposé par Ottawa dans l'intégralité de sa zone, depuis cette époque, avec pour conséquence l'effondrement de la pêche industrielle dans toutes les provinces atlantiques canadiennes et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Les élus de Saint-Pierre-et-Miquelon sont à l'origine du « Collectif pour le plateau continental » qui a vu le jour en mars 2009 et dont l'objectif est d'abord d'inciter Paris à déposer une lettre d'intention auprès de la Commission des limites de l'ONU, avant la date du , dans le but d'obtenir une extension des droits de l'archipel en la matière. Le Canada a suscité une ébauche d'étude juridique argumentant contre une possible extension du plateau continental pour cet archipel français[21]. La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, annonce le la rédaction d'une lettre d'intention demandant à l'ONU l'extension des zones de pêche de l'archipel[22]. La France a déposé le auprès des Nations unies un dossier préalable de demande d'extension du plateau continental français au large de Saint-Pierre-et-Miquelon, ainsi que de la Polynésie française et de Wallis-et-Futuna[23]. Cette affaire est au point mort[24].

Agriculture

Le climat rigoureux jusqu'au printemps réduit la saison propice à l'agriculture à trois mois environ. L'absence de surfaces et de sols fertiles — trop tourbeux et argileux — propres à la culture des céréales constitue un handicap supplémentaire. Depuis le début des années 1990, diverses opérations de développement ont été menées avec notamment la culture sous serres, chaudes et froides, de produits maraîchers : laitues et fraises principalement. La production animale consiste surtout en poulets de chair, d'œufs, de canards et de viande d'agneau. L'ensemble du secteur bénéficie de l'aide de la métropole (régies agricoles des services de la Direction de l'agriculture et de la forêt) et des dispositions du code local des investissements, mais il ne peut répondre qu'à une faible part de la demande des consommateurs.

Bâtiment et travaux publics

Employant environ 10 % de la population active estimée à 3 200 personnes, le bâtiment est un secteur économique essentiel. Soumis à une saisonnalité climatique, il se déploie surtout d'avril-mai à fin novembre. Caractérisé par une prédominance de la maison individuelle, il garde un profil artisanal de qualité. La problématique du logement à Saint-Pierre-et-Miquelon est très différente de celle qui se retrouve dans les autres collectivités d'outre-mer. L'insalubrité et le manque de confort n'existent pratiquement pas, ni les bidonvilles. Au recensement de 1999, étaient dénombrés 2 415 résidences principales, 428 résidences secondaires, 15 logements occasionnels et 78 logements vacants. En 2006, les chiffres sont de 2 517 résidences principales mais 173 logements vacants. En dépit du vieillissement de la population, le nombre de logements a progressé de 5,8 % à Saint-Pierre et de 7,3 % à Miquelon-Langlade[25].

Les travaux publics, effectués par quelques entreprises locales, sont largement dépendants de la commande publique, d'ailleurs assez soutenue par l'État, la Collectivité territoriale ou les deux municipalités.

Commerce

Gisement d'emploi pour environ 15 % des actifs, c'est principalement un commerce de distribution. Quelques assez grandes surfaces d'enseigne locale se sont développées depuis 1980. L'insularité, l'étroitesse du marché et l'éloignement contribuent à une gestion parfois délicate. La majorité des approvisionnements vient du continent nord-américain, notamment pour les matériaux de construction, le pétrole, l'alimentation en viande et produits maraîchers. Il en va de même pour la moitié du parc automobile, important, et les gros engins de terrassement, de même que pour les très nombreux bateaux de plaisance. Toutes les importations, d'où qu'elles viennent (étranger ou France), sont soumises aux droits et taxes destinés au budget local.

Tourisme

Logo du Comité régional du tourisme Saint-Pierre-et-Miquelon.

La saison touristique se découpe en deux périodes :

  • en haute-saison, de mai à octobre, les infrastructures dédiées tournent à plein régime. Venant principalement par bateau, les visiteurs sont en majorité Canadiens. Américains et Français font également le voyage dans ces îles françaises en Amérique du Nord ;
  • en basse-saison, de novembre à avril, le tourisme d’affaires est le plus représenté. Venus travailler sur des périodes plus ou moins longues, ces touristes en profitent aussi pour visiter et découvrir l’archipel. C’est aussi à cette période que les paquebots (seize en 2019[26]) viennent faire escale, permettant aux plaisanciers de parcourir les îles pendant quelques heures.

Les points d'intérêt touristique de Saint-Pierre-et-Miquelon sont une nature préservée (unique forêt boréale française) et accessible qui voit au gré des saisons l’arrivée et le départ de nombreuses espèces (macareux moines, pygargues à tête blanche et orques entre autres).

Hydrocarbures : un avenir ?

Les compagnies pétrolières nord-américaines qui exploitent les gisements sous-marins au large de la côte est du Canada ont montré leur intérêt pour la recherche d'hydrocarbures liquides ou gazeux dans le « tuyau » de la zone économique exclusive française au sud de l'archipel, dans le secteur le plus proche du bassin gazeux néo-écossais de l'île de Sable. Un forage d'exploration a eu lieu en 2001 et la prospection se poursuit.

Compte tenu des retombées économiques importantes de l'exploitation pétrolière offshore dont profitent Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse, Saint-Pierre-et-Miquelon mesure l'impact bénéfique qu'il pourrait recevoir s'il arrivait, dans l'avenir, qu'un gisement intéressant soit découvert dans sa propre zone ou dans la « zone de cogestion » franco-canadienne envisagée par Paris et Ottawa au sud de Saint-Pierre dans ce qu'il est actuellement convenu d'appeler la « French baguette »[27].

Culture et patrimoine

L'expression théâtrale se manifeste sur les deux îles de manière affirmée de même que plusieurs groupes musicaux locaux. L'archipel compte cinq musées dont un à Miquelon et deux à l'île aux Marins. Le Francoforum est un établissement dépendant de la Collectivité territoriale. Ouvert en 1992, il a pour mission d'enseigner la langue française aux Canadiens anglophones désireux d'y venir en stage. Il est accrédité auprès du gouvernement du Canada.

La cathédrale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Religion

Lucien Fischer, né le 27 novembre 1933 à Strasbourg, est un évêque catholique français, père spiritain, qui fut vicaire apostolique de Saint-Pierre-et-Miquelon de 2000 à 2009.

La religion dominante du territoire est la religion catholique pour la majeure partie des habitants[28]. Jusqu'au , le territoire de l'archipel constituait pour l'Église catholique le vicariat apostolique de Saint-Pierre et Miquelon[29]. Depuis cette date, le vicariat a été supprimé et son territoire rattaché au diocèse de La Rochelle et Saintes (un vicaire épiscopal a été nommé par l'évêque en 2018)[30],[31]. L'exégète catholique Simon Légasse, de l'Ordre des Frères mineurs capucins, est originaire de Saint-Pierre.

Les évangéliques disposent d'un lieu de culte, et les Témoins de Jéhovah du leur, construit en août 2013. Les autres habitants du territoire peuvent aussi jouir de la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon[32],[33].

Sports

Le sport est très présent avec des associations nombreuses et deux structures institutionnelles : le Centre sportif et culturel à Saint-Pierre et la Maison des loisirs à Miquelon.

Le football, le hockey sur glace, le volley-ball, le rugby, la pelote basque, le tennis, le curling, la natation, le basket-ball, la course à pied, la boxe, le patinage sur glace, la pétanque, plusieurs arts martiaux dont le judo, le taekwondo (parmi les sportifs les plus notables, peut être citée Bénédicte Siosse, championne du monde francophone de taekwondo et championne de France senior en −67 kg en 2018), etc. sont pratiqués sur l'archipel. De fréquents déplacements ont lieu soit vers le Canada, soit vers la métropole. Ils sont facilités par l'action du ministère de la Jeunesse et des Sports et par la Collectivité territoriale. La course « 25 km » de Miquelon[34] constitue un moment sportif et festif qui attire quelques centaines de participants à la belle saison. Une école de voile municipale, à Saint-Pierre, fonctionne durant les mois les plus cléments comme un club de plongée, le club nautique Saint Pierrais[35].

Médias

Télécommunications

Les moyens de communication les plus modernes et diversifiés sont proposés à la population de l'archipel : internet, téléphone fixe et mobile, réseau câblé de télévision. Les services Internet et mobile sont proposés par deux opérateurs, Globaltel[36], opérateur indépendant et SPM Telecom, filiale d'Orange. Il est possible d'accéder à la TNT locale gratuitement (huit chaines) avec une télévision équipée d'une carte de chiffrement disponible localement. Les opérateurs Globaltel et SPM Telecom offrent également le service de téléphonie cellulaire et de téléphone mobile (pour les téléphones à la norme GSM). Ils utilisent la bande GSM 900 MHz, qui est différente de la bande GSM 850 MHz et des bandes de 1 900 MHz utilisées dans le reste de l'Amérique du Nord. L'importance de l'équipement en ordinateurs permet aux îliens de réduire l'impact de l'insularité et de l'éloignement.

Presse écrite

  • L'Écho des Caps : hebdomadaire de la municipalité de Saint-Pierre.
  • L'Horizon : mensuel de la mairie de Miquelon-Langlade.
  • Magazine en ligne : mathurin.com[37].

Radios

Saint-Pierre-et-Miquelon a cinq stations de radio, toutes sur la bande FM (les dernières stations en onde moyenne ont été converties en FM en 2004). Trois des stations se trouvent à Saint-Pierre et une à Miquelon.

  • Saint-Pierre et Miquelon 1re : radio généraliste publique de proximité à Saint-Pierre sur 99,9 FM (puissance 2 kW) et 97,9 FM (puissance 50 W) et à Miquelon sur 98,9 FM (puissance 1 kW) ;
  • Radio Atlantique : radio privée qui émet sur Saint-Pierre sur 102,1 FM depuis 1984 et à Miquelon sur 94,5 FM ;
  • Archipel FM : radio musicale pop qui émet sur Saint-Pierre sur 103,3 FM et Miquelon sur 98,5 FM ;
  • Oxygène FM : radio locale de Saint-Pierre sur 103,7 FM ;
  • France Inter : Radio généraliste française émettant depuis Miquelon sur 95,9 FM.

Télévision

Le fournisseur local de télécommunications (SPM Telecom) diffuse plusieurs stations de télévision nord-américaines sur son réseau de chaînes câblées, convertis de la norme nord-américaine NTSC au SECAM K1. En outre, Saint-Pierre-et-Miquelon 1re est reprise par le satellite Shaw Direct et sur la plupart des services de câble numérique au Canada, converti en NTSC.

Galerie photos

Personnalités liées à l'archipel

Notes et références

  1. Bernard Briand devient président du conseil territorial de Saint-Pierre et Miquelon.
  2. En l'absence de gentilé établi, on désigne les habitants du département par leur appartenance communale, ce qui correspond aussi aux îles principales de l'archipel.
  3. Insee, Populations légales 2013 pour la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon, 2016.
  4. https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/2525755/dep975.pdf
  5. Présentation des Îles Saint-Pierre-et-Miquelon, jusqu'en 1950.
  6. Série historique 1847-1962.
  7. Population municipale au recensement : Saint-Pierre-et-Miquelon, 1967-2012.
  8. Population légale 2007.
  9. Population légale 2012
  10. https://www.insee.fr/fr/statistiques/3545753?sommaire=3292701 Populations légales des collectivités d'outre-mer en 2015]
  11. Populations légales des collectivités d'outre-mer en 2018 INSEE
  12. « La région académique Normandie », sur Académie de Normandie (consulté le ).
  13. Service de l’Éducation nationale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
  14. « Académie de Caen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  15. « Centre Hospitalier François Dunan », sur ch-fdunan.fr (consulté le ).
  16. Letournel C. Amélioration de la prise en charge médicamenteuse dans un établissement de santé en milieu insulaire. Le Pharmacien hospitalier et clinicien 2017 ; 52 : 332-8.
  17. a et b "Signature de deux-nouvelles conventions Evasan entre Saint-Pierre-et-Miquelon et Saint-Jean-de-Terre-Neuve",par Marie-Paule Vidal, le 10 août 2017, la1ere.francetvinfo.fr.
  18. Source IEDOM 2006.
  19. « Alsacien et Saint-Pierrais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dna.fr, (consulté le ).
  20. « Saint-Pierre-et-Miquelon: les îlots de la discorde », L'Express,‎ , p. 58.
  21. (en) « A case for the construction of a discontinuous juridical continental shelf? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF].
  22. « Saint-Pierre-et-Miquelon : les îlots de la discorde », L'Express, 7 mai 2009, p. 58.
  23. D'après le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Frédéric Desagneaux, dépêche AFP du 13 mai 2009 [1] [2].
  24. « Commission des limites du plateau continental » (consulté le ).
  25. Insee et IEDOM [PDF].
  26. « Le programme des escales de croisière pour 2019 est connu », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  27. Jacques Nougier, « L'affaire de la « French baguette » », Jeune Marine, no 226,‎ , p. 19-21 (ISSN 2107-6057).
  28. « Saint-Pierre-et-Miquelon », sur Geo (consulté le ).
  29. « Horaires et intentions à St-Pierre », sur les5clochers.org (consulté le ).
  30. « Saint-Pierre-et-Miquelon rattaché au diocèse de La Rochelle », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  31. « Le père Bertrand Thébaut est le nouveau vicaire épiscopal de Saint-Pierre et Miquelon », sur Saint-Pierre et Miquelon la 1ère (consulté le ).
  32. « Cathédrale de Saint-Pierre et Miquelo », sur alhemax-au-gre-du-vent.over-blog.com (consulté le ).
  33. « Construction de Salles du Royaume au Canada et à Saint-Pierre-et-Miquelon » [vidéo], sur JW.ORG (consulté le ).
  34. Site des 25 km de Miquelon.
  35. Site web du club nautique saint pierrais.
  36. « Globaltel Saint Pierre et Miquelon », sur GPlus (consulté le ).
  37. http://www.mathurin.com/ mathurin.com

Voir aussi

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Bibliographie

Sources anciennes :

Sources modernes :

  • Henry Harrisse, 1900, Découverte et évolution cartographique de Terre-Neuve et des pays circonvoisins. Paris, Londres, 420 p.
  • Robert Perret, 1913, La géographie de Terre-Neuve. Paris, 372 p.
  • Émile Lauvrière, 1923, La tragédie d’un peuple, in tome II : Saint-Pierre et Miquelon, 2e éd., Paris, p. 221 à 245
  • R.P. Albert David, 1928, Iles Saint-Pierre et Miquelon, 1826-1926. Un centenaire d’apostolat. Mamers, 113 p.
  • Alfred Martineau, 1929, Saint-Pierre et Miquelon in Gabriel Hanotaux, Alfred Martineau, Histoire des colonies françaises, t. I. L’Amérique. Paris, p. 245 à 259.
  • Émile Sasco, 1931, Iles Saint-Pierre et Miquelon – Éphémérides. Saint-Pierre, non paginé.
  • Robert Leblan, 1935, Un Colonial sous Louis XIV Philippe de Pastour de Costebelle, gouverneur de Terre-Neuve, puis de l'île Royale, 1661-1717. Dax, 259 p.
  • Louis-Ferdinand Légasse, 1935, Évolution économique des îles Saint-Pierre-et-Miquelon. Paris, 182 p.
  • Henri Bourde de La Rogerie, 1937, Saint-Pierre-et-Miquelon, des origines à 1778. Revue Le Pays de Granville, Mortain 76 p.
  • Edgar Aubert de la Rüe, 1944, Saint-Pierre et Miquelon. Montréal, 261 p.
  • Émile de Curton, 1944, Saint-Pierre et Miquelon. Alger, 1944, 93 p.
  • Jean-Yves Ribault, 1962, Les Îles de Saint-Pierre et Miquelon (des origines à 1814). Saint-Pierre, Imprimerie du Gouvernement, 63 p. [lire en ligne] [PDF]
  • Jacques Nougier. 2002, Les Bootleggers de Saint-Pierre. L'Harmattan, Paris, 302 p.
  • Christian Fleury, 2004, Saint-Pierre et Miquelon, îles frontière. In Norois 190 : 25-40 [lire en ligne].

Articles connexes

Liens externes