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'''Gersende du Maine''' (vers 1030 – après 1071) fut d'abord [[Liste des consorts des comtes de Blois|comtesse consorte de Blois]], de [[Chartres]], de [[Châteaudun]], de [[Tours]], de [[Provins]], de [[Sancerre]], de [[Meaux]] et de [[Troyes]] par son mariage avec {{noble|Thibaud III de Blois}}. Plus tard, elle devint comtesse consorte de [[Lunigiana]] et marquise consorte d'[[Este]] (actuelle [[Italie]]) en épousant {{noble|Alberto Azzo II d'Este}}. Elle exerça également brièvement le titre de [[Liste des comtesses et duchesses du Maine|comtesse du Maine]]. |
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En 1069, les nobles du Maine, soutenus par le comte d'Anjou, {{noble|Foulques IV d'Anjou|''le Réchin''}}, chassèrent les [[Normands]] du Maine et offrirent le comté à Gersende et à son mari, {{noble-|Alberto Azzo II}}. En 1070, selon l'''Actus pontificum Cenomannis'', {{nobr rom|chapitre XXXII}}, ''Gesta Domini Arnaldi Episcopi'', Gersende et {{noble-|Alberto Azzo II}} décidèrent de céder le titre à leur jeune fils, {{noble-|Hugues V}}<ref name=":0" />, et de confier le gouvernement à Geoffroy de Mayenne, qui avait dirigé la révolte contre les Normands selon Orderic Vital<ref name=":0" />. À partir de 1070, Gersende resta dans le Maine avec son fils et devint l'amante de [[Geoffroy de Mayenne]]. |
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Environ en 1073, les Normands attaquèrent à nouveau le Maine, mais ne réussirent qu'à en conquérir une partie. La plus grande partie du comté demeura aux mains de |
Environ en 1073, les Normands attaquèrent à nouveau le Maine, mais ne réussirent qu'à en conquérir une partie. La plus grande partie du comté demeura aux mains de {{noble|Hugues V du Maine|-}}<ref>{{harvsp|Vital|1840|p=254 et 255}}.</ref>. |
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La date précise du décès de Gersende n'est pas connue<ref name="MAINE - COUNTS2" />. Selon [[Ludovico Antonio Muratori]], elle est décédée peu de temps après, car elle n'est plus mentionnée dans les actes<ref>{{Ouvrage|langue=it|auteur1=[[Ludovico Antonio Muratori]]|prénom2=Antonio|nom2=Cavagna Sangiuliani di Gualdana|titre=Delle antichita estensi ed italiane|traduction titre=D'Este et des antiquités italiennes|lieu=Naples|éditeur=[[University of Illinois]]|année=1776|passage=306.|lire en ligne=http://archive.org/details/delleantichitaes01mura|consulté le=2023-10-23|numéro chapitre=27}}</ref>. |
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Pour certains historiens, Gersende n'eut aucuns enfants de son premier mariage avec le comte [[Thibaud III de Blois|Thibaut]]<ref name="MAINE - COUNTS2" /> ; bien que de nombreux auteurs lui ont attribué sans preuve véritable la [[Mère|maternité]] du comte {{noble|Étienne II de Blois}}<ref name="ceillier581">{{Ouvrage|auteur1=[[Rémy Ceillier]]|titre=Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques|tome=13|lieu=Paris|éditeur=éd. Louis Vivès|année=1863|passage=581|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Csw_AAAAYAAJ&pg=PA581&dq=%22%C3%89tienne%22+gersende++herbert+du+maine}}.</ref>. |
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Cependant, il est aujourd'hui certain qu'elle en eut deux avec [[Alberto Azzo II d'Este|Alberto Azzo]] : |
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* [[Hugues V du Maine|Hugues]] († 1131), comte du Maine. |
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Gersende du Maine
| Comtesse |
|---|
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Père | |
| Mère |
NN (d) |
| Fratrie |
Hugues IV du Maine Paula du Maine (d) Biota du Maine |
| Conjoints | |
| Enfants |
Blason
Gersende du Maine (vers 1030 – après 1071) fut d'abord comtesse consorte de Blois, de Chartres, de Châteaudun, de Tours, de Provins, de Sancerre, de Meaux et de Troyes par son mariage avec Thibaud III de Blois. Plus tard, elle devint comtesse consorte de Lunigiana et marquise consorte d'Este (actuelle Italie) en épousant Alberto Azzo II d'Este. Elle exerça également brièvement le titre de comtesse du Maine.
Origines[modifier | modifier le code]
Originaire de la région du Maine, Gersende était la deuxième fille du comte Herbert Ier du Maine, comme mentionné dans l'Actus pontificum Cenomannis, chapitre XXXII, Gesta Domini Arnaldi Episcopi[1]. Herbert était lui-même le second fils du comte Hugues III du Maine, comme le confirme le document numéro IV du Cartulaire des abbayes de Saint-Pierre de la Couture et de Saint-Pierre de Solesmes[2]. Malheureusement, nous ne disposons pas d'informations sur le nom de sa mère ni sur sa lignée.
Biographie[modifier | modifier le code]
Gersende fut mariée à Thibaud III, comte de Blois, de Chartres, de Châteaudun, de Tours, de Provins, de Sancerre, de Meaux et de Troyes, comme en témoigne l'Actus pontificum Cenomannis, chapitre XXXII, Gesta Domini Arnaldi Episcopi[1]. Thibaut III était le fils d'Étienne-Henri II de Blois et d'Ermengarde d'Auvergne, elle-même fille de Guillaume IV d'Auvergne. Peu de temps après leur mariage (avant 1049), Gersende fut répudiée[1], possiblement pour ne pas avoir donné d'enfants à son mari[3].
Entre 1049 et 1051, Gersende se remaria avec Alberto Azzo II, comte de Lunigiana et marquis d'Este, comme le confirme l'Actus pontificum Cenomannis, chapitre XXXII, Gesta Domini Arnaldi Episcopi[1]. Alberto Azzo II était le fils d'Alberto Azzo I, marquis de Milan, comte de Luni, Tortone et Gênes.
Lorsque son neveu, Herbert II du Maine, mourut en 1062 sans héritier, le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, s'empara du comté au nom de Marguerite du Maine et de son fiancé, le fils de Guillaume, Robert[4]. Cependant, les nobles du Maine élurent Biota, la sœur de Gersende, et son mari, Gautier Ier, comte du Vexin et d'Amiens, comme comtes du Maine[5]. Ils cherchèrent la protection du nouveau comte d'Anjou, Geoffroy III le Barbu. Guillaume prit néanmoins le contrôle du Maine en 1063, capturant Gauthier et Biota, qu'il emprisonna à Falaise, en Normandie[5]. Après la mort de Marguerite en 1063, le fils de Guillaume, Robert, hérita du comté du Maine[5].
En 1069, les nobles du Maine, soutenus par le comte d'Anjou, Foulques IV le Réchin, chassèrent les Normands du Maine et offrirent le comté à Gersende et à son mari, Alberto Azzo II. En 1070, selon l'Actus pontificum Cenomannis, chapitre XXXII, Gesta Domini Arnaldi Episcopi, Gersende et Alberto Azzo II décidèrent de céder le titre à leur jeune fils, Hugues V[1], et de confier le gouvernement à Geoffroy de Mayenne, qui avait dirigé la révolte contre les Normands selon Orderic Vital[1]. À partir de 1070, Gersende resta dans le Maine avec son fils et devint l'amante de Geoffroy de Mayenne.
Environ en 1073, les Normands attaquèrent à nouveau le Maine, mais ne réussirent qu'à en conquérir une partie. La plus grande partie du comté demeura aux mains de Hugues V[6].
La date précise du décès de Gersende n'est pas connue[3]. Selon Ludovico Antonio Muratori, elle est décédée peu de temps après, car elle n'est plus mentionnée dans les actes[7].
Mariages et descendance[modifier | modifier le code]
Premières noces[modifier | modifier le code]
Pour certains historiens, Gersende n'eut aucuns enfants de son premier mariage avec le comte Thibaut[3] ; bien que de nombreux auteurs lui ont attribué sans preuve véritable la maternité du comte Étienne II de Blois[8].
Secondes noces[modifier | modifier le code]
Cependant, il est aujourd'hui certain qu'elle en eut deux avec Alberto Azzo :
- Folco I d'Este († 1128), marquis d'Este.
- Hugues († 1131), comte du Maine.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Cette page a été principalement rédigée depuis la page Wikipedia en italien : Gersenda del Maine (it)
Références[modifier | modifier le code]
- (la) Actus pontificum Cenomannis in urbe degentium, publié par les abbés G. Busson et Ambroise Ledru ; avec une table alphabétique des noms dressée par Eugène Vallée, (lire en ligne), p. 377
- « Cartulaire des abbayes de Saint-Pierre de La Couture et de Saint-Pierre de Solesmes »
[PDF], sur digital.library.yale.edu (consulté le )
- (en + la) Charles Cawley, « Central France: Blois, Tours » [html], sur Foundation for Medieval Genealogy (fmg.ag), (consulté en )
- Vital 1840, p. 252 et 253.
- Vital 1840, p. 102 et 103.
- Vital 1840, p. 254 et 255.
- (it) Ludovico Antonio Muratori et Antonio Cavagna Sangiuliani di Gualdana, Delle antichita estensi ed italiane [« D'Este et des antiquités italiennes »], Naples, University of Illinois, (lire en ligne), chap. 27, p. 306.
- Rémy Ceillier, Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, t. 13, Paris, éd. Louis Vivès, (lire en ligne), p. 581.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (la) Orderic Vital, Orderici Vitalis angligenæ, coenobii uticensis monachi, historiæ ecclesiasticæ libri tredecim, Apud Julium Renouard et Socios (réimpr. 1840), 475 p. (lire en ligne)
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