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Le {{Date|27 novembre 1921|dans les chemins de fer}}, la ligne est prolongée jusqu'à [[Porte des Lilas (métro de Paris)|''Porte des Lilas'']] ; dès lors, Gambetta devient station de passage, chaque demi-station accueillant des rames d'une direction différente : celle des arrivées est dorénavant desservie par les circulations poursuivant jusqu'à ''Porte des Lilas'', tandis que la demi-station des départs reçoit les trains en direction de ''[[Porte de Champerret (métro de Paris)|Porte de Champerret]]''.
Le {{Date|27 novembre 1921|dans les chemins de fer}}, la ligne est prolongée jusqu'à [[Porte des Lilas (métro de Paris)|''Porte des Lilas'']] ; dès lors, Gambetta devient station de passage, chaque demi-station accueillant des rames d'une direction différente : celle des arrivées est dorénavant desservie par les circulations poursuivant jusqu'à ''Porte des Lilas'', tandis que la demi-station des départs reçoit les trains en direction de ''[[Porte de Champerret (métro de Paris)|Porte de Champerret]]''.


Dans le courant des [[années 1960]], les pouvoirs publics constatent que le secteur de la [[porte de Bagnolet]] est insuffisamment desservi par les transports en commun malgré une forte demande. Afin d'y répondre, il est décidé de créer un embranchement de la ligne 3 jusqu'à la commune de [[Bagnolet]] à partir de ''Gambetta''. Or les études démontrent que le flux de voyageurs sur l'extension de Bagnolet sera nettement supérieur à celui du tronçon historique jusqu'à ''Porte des Lilas'', si bien qu'une exploitation en fourche n'est pas retenue. Le terminus existant de la ligne doit par conséquent céder son rôle au nouveau terminus de ''[[Gallieni (métro de Paris)|Gallieni]]'', tandis que l'ancien itinéraire de ''Gambetta'' à ''Porte des Lilas'' doit être isolé sous la forme d'une navette autonome pour devenir l'actuelle [[Ligne 3 bis du métro de Paris|ligne 3 bis]].
Dans le courant des [[années 1960]], les pouvoirs publics constatent que le secteur de la [[porte de Bagnolet]] est insuffisamment desservi par les transports en commun malgré une forte demande. Afin d'y répondre, il est décidé de créer un embranchement de la ligne 3 jusqu'à la commune de [[Bagnolet]] à partir de ''Gambetta''. Or les études démontrent que le flux de voyageurs sur l'extension de Bagnolet sera nettement supérieur à celui du tronçon historique jusqu'à ''Porte des Lilas'', si bien qu'une exploitation en fourche n'est pas retenue. Le terminus existant de la ligne doit par conséquent céder sa fonction au nouveau terminus de ''[[Gallieni (métro de Paris)|Gallieni]]'', tandis que l'ancien itinéraire de ''Gambetta'' à ''Porte des Lilas'' doit être isolé sous la forme d'une navette autonome pour devenir l'actuelle [[Ligne 3 bis du métro de Paris|ligne 3 bis]].


La station fait alors l'objet d'une importante restructuration afin d'assurer cette nouvelle exploitation. La demi-station située au nord-est de la place est mise en impasse et devient le terminus de la ligne 3 bis, tandis que l'autre, trop exiguë pour jouer le rôle d'une station de passage, disparaît au profit d'une voie de garage avec trottoir de manœuvre. Seuls demeurent les carreaux de la voûte, encore aujourd'hui visibles dans le tunnel. Le tronçon de l'ancienne boucle entre les deux stations d'origine, qui n'est dorénavant plus emprunté en service commercial, est transformé en raccordement de service entre les deux lignes, dont l'une des deux voies sert de garage aux rames de la ligne 3.
La station fait alors l'objet d'une importante restructuration afin d'assurer cette nouvelle exploitation. La demi-station située au nord-est de la place est mise en impasse et devient le terminus de la ligne 3 bis, tandis que l'autre, trop exiguë pour jouer le rôle d'une station de passage, disparaît au profit d'une voie de garage avec trottoir de manœuvre. Seuls demeurent les carreaux de la voûte, encore aujourd'hui visibles dans le tunnel. Le tronçon de l'ancienne boucle entre les deux stations d'origine, qui n'est dorénavant plus emprunté en service commercial, est transformé en raccordement de service entre les deux lignes, dont l'une des deux voies sert de garage aux rames de la ligne 3.

Version du 13 mai 2024 à 02:29

Gambetta
Les quais de la ligne 3.Au fond, l'ancienne station Martin Nadaud.
Les quais de la ligne 3.
Au fond, l'ancienne station Martin Nadaud.
Localisation
Pays France
Ville Paris
Arrondissement 20e
Coordonnées
géographiques
48° 51′ 54″ nord, 2° 23′ 54″ est

Carte

Caractéristiques
Position par
rapport au sol
Souterraine
Voies 4
Quais 3
Nombre d'accès 5
Accessibilité Non
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Transit annuel 4 796 724 (2021)
Historique
Mise en service
Gestion et exploitation
Propriétaire RATP
Exploitant RATP
Code(s) de la station 2410
Ligne(s) (M)(3)(3bis)
Correspondances
Bus RATP (BUS)RATP2660616469102Traverse Charonne
Noctilien (BUS)N16N34
(3)
(3bis)

Gambetta est une station des lignes 3 et 3 bis du métro de Paris, située dans le 20e arrondissement de Paris.

Situation

La station est implantée sous l'avenue Gambetta, les quais étant établis :

La station constituant jadis le terminus de la ligne 3, elle dispose d'une ancienne boucle de retournement dont une partie des voies servent de raccordement de service entre les deux lignes. Celui-ci s'embranche en talon sur la voie de la ligne 3 en direction de Pont de Levallois - Bécon, en amont de la station, pour se raccorder en talon également à la voie de la ligne 3 bis en direction de Porte des Lilas, en aval de la station. Un second raccordement donne accès à l'atelier de maintenance de Saint-Fargeau depuis l'ancienne arrière-gare de la ligne 3 entre Gambetta et Porte de Bagnolet.

Histoire

Mises en service et remaniements

La station est ouverte le en tant que terminus oriental de la ligne 3 depuis Avenue de Villiers (actuelle station Villiers), en remplacement du terminus initial de Père Lachaise. Elle se trouve alors sur une boucle de retournement (dite de type "raquette") effectuant le tour de la mairie du 20e, par la rue Belgrand, la rue de la Chine et l'avenue Gambetta. Deux demi-stations, comportant chacune deux voies latérales encadrant un quai en îlot, sont aménagées sur cette boucle terminale : celle d'arrivée est établie au sud sous l'amorce de la rue Belgrand, tandis que celle de départ est aménagée sur la partie nord-ouest de la boucle précitée, sous l'avenue Gambetta.

Le , la ligne est prolongée jusqu'à Porte des Lilas ; dès lors, Gambetta devient station de passage, chaque demi-station accueillant des rames d'une direction différente : celle des arrivées est dorénavant desservie par les circulations poursuivant jusqu'à Porte des Lilas, tandis que la demi-station des départs reçoit les trains en direction de Porte de Champerret.

Dans le courant des années 1960, les pouvoirs publics constatent que le secteur de la porte de Bagnolet est insuffisamment desservi par les transports en commun malgré une forte demande. Afin d'y répondre, il est décidé de créer un embranchement de la ligne 3 jusqu'à la commune de Bagnolet à partir de Gambetta. Or les études démontrent que le flux de voyageurs sur l'extension de Bagnolet sera nettement supérieur à celui du tronçon historique jusqu'à Porte des Lilas, si bien qu'une exploitation en fourche n'est pas retenue. Le terminus existant de la ligne doit par conséquent céder sa fonction au nouveau terminus de Gallieni, tandis que l'ancien itinéraire de Gambetta à Porte des Lilas doit être isolé sous la forme d'une navette autonome pour devenir l'actuelle ligne 3 bis.

La station fait alors l'objet d'une importante restructuration afin d'assurer cette nouvelle exploitation. La demi-station située au nord-est de la place est mise en impasse et devient le terminus de la ligne 3 bis, tandis que l'autre, trop exiguë pour jouer le rôle d'une station de passage, disparaît au profit d'une voie de garage avec trottoir de manœuvre. Seuls demeurent les carreaux de la voûte, encore aujourd'hui visibles dans le tunnel. Le tronçon de l'ancienne boucle entre les deux stations d'origine, qui n'est dorénavant plus emprunté en service commercial, est transformé en raccordement de service entre les deux lignes, dont l'une des deux voies sert de garage aux rames de la ligne 3.

En parallèle, une nouvelle station de passage à deux quais latéraux est donc aménagée sur les voies existantes de la ligne 3, à l'ouest de la place. Sa proximité avec la station voisine Martin Nadaud, distante de seulement 250 m des anciens quais, conduit à l'absorption de celle-ci, qui ne disparaît pas complètement : ses quais s'inscrivent dorénavant dans la continuité des nouveaux quais, tandis que ses accès deviennent les entrées occidentales de Gambetta. La correspondance entre le quai de la ligne 3 en direction de Pont de Levallois - Bécon et celui de la ligne 3 bis s'effectue dès lors par un couloir atypique : son tracé courbé et sa forme ellipsoïdale trahissent son usage originel de tunnel à voie unique, emprunté auparavant par les rames quittant l'ancienne demi-station de départ.

La nouvelle station de la ligne 3 est inaugurée le 23 août 1969. La création de la ligne 3 bis est effective dès le , tandis que la mise en service de l'extension de la ligne 3 jusqu'à son terminus actuel de Gallieni intervient le 2 avril suivant.

Origine du nom

La station tire sa dénomination de la place Gambetta ainsi que de l'avenue du même nom, ces voies rendant hommage à Léon Gambetta (1838-1882), homme politique, membre du gouvernement de la défense nationale en 1870, président du Conseil et député du 20e arrondissement.

Modernisations

À l'occasion du remaniement de la station en 1971, la plupart de ses espaces sont décorés avec la pose de carreaux en céramique beige biseautés alignés verticalement, que l'on ne retrouve qu'aux stations Porte de Bagnolet et Gallieni sur la même ligne, ainsi qu'à Kléber sur la ligne 6. Rompant avec le traditionnel carrelage blanc biseauté, cette décoration typique des années 1970 est appliquée à la salle d'échanges et aux accès, ainsi qu'à la station reconstruite de la ligne 3, dont les quais sont éclairés par de deux bandeaux lumineux suspendus (que l'on retrouve également à Porte de Bagnolet, ainsi qu'aux stations École vétérinaire de Maisons-Alfort et Maisons-Alfort - Stade sur la ligne 8) et dotés de bancs rouges, remplacés ultérieurement par des sièges de style « Motte » de même couleur. L'ancienne station Martin Nadaud perd alors son carrossage métallique des années 1960, lequel intégrait des montants horizontaux verts, des cadres publicitaires dorés éclairés par le haut ainsi que des bancs jaunes (cet aménagement était largement utilisé sur le réseau en tant que moyen de rénover les stations rapidement et à moindre coût). On aperçoit la station telle qu'elle était en 1975, avec une rame Sprague-Thomson, dans la scène du film Flic story de Jacques Deray où les protagonistes en descendent.

Dans le cadre du programme « Renouveau du métro » de la RATP, la station est rénovée en renouant avec le carrelage blanc biseauté classique, d'abord dans les couloirs et la salle de distribution le [1], puis sur les quais de la ligne 3 le .

La salle d'échange de la station bénéficie d'une modernisation complémentaire durant l'été 2020 avec, notamment, l'installation de nouveaux portiques de validation et de sortie et la pose d'un nouveau carrelage au sol en remplacement de l'ancien revêtement en asphalte noir. Ces travaux nécessitent alors la fermeture du hall d'accueil et des accès no 1 à 3 jusqu'au . En parallèle, les sièges de style « Motte » rouges sur le quai de la ligne 3 bis sont remplacés par des assises contemporaines « Akiko » de couleur proche.

Fréquentation

En 2019, 6 798 910 voyageurs sont entrés à cette station[2], faisant d'elle la 45e station la plus fréquentée du métro de Paris sur 302. Elle a donc connu une baisse de sa fréquentation étant donné qu'elle avait vu entrer 7 445 691 voyageurs en 2013, ce qui la plaçait alors à la 35e position des stations de métro pour sa fréquentation[3].

En 2020, avec la crise du Covid-19, 3 310 515 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 49e position des stations de métro pour sa fréquentation[4].

En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 4 796 724 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 42e position des stations de métro pour sa fréquentation[5].

Services aux voyageurs

Accès

Entrée de la station sur la place Martin-Nadaud.

La station dispose de cinq accès :

Quais

La station de la ligne 3 est de configuration standard avec deux quais séparés par les voies du métro sous une voûte elliptique. En revanche, le point d'arrêt est d'une longueur inhabituelle, car son extrémité occidentale, établie en légère courbe, est constituée des quais de l'ancienne station Martin Nadaud « absorbée » en 1969 ; leur bordure est dorénavant munie de garde-corps. Une nette différence de hauteur est d'ailleurs visible entre les deux parties de la voûte. À la suite de la modernisation de la station achevée en 2008, le nouveau point d'arrêt de la ligne 3 est doté d'un éclairage spécifique, assuré par des candélabres à quatre branches diffusant une lumière blanche sur les quais et bleutée sur la voûte peinte en blanc. L'éclairage de la station Martin Nadaud s'effectue quant à lui par des tubes que l'on retrouve habituellement dans certains couloirs des stations rénovées. Les carreaux de céramique blancs biseautés recouvrent les piédroits et une partie des tympans. Les cadres publicitaires sont en céramique blanche et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées. Les sièges de style « Akiko » sont de couleur verte.

La station de la ligne 3 bis, ancienne station de départ de la boucle terminale, est constituée de deux voies, dorénavant en impasse côté sud, de part et d'autre d'un quai central sous une voûte elliptique. Établie en courbe, elle est intégralement recouverte de carreaux blancs biseautés et dépourvue de cadres publicitaires sur ses piédroits ; les plaques nominatives émaillées en typographie Parisine sont uniquement présentes sur le quai en îlot. Ce dernier est équipé de sièges de style « Akiko » de couleur bordeaux, et éclairé par un bandeau-tube.

Intermodalité

La station est desservie par les lignes 26, 60, 61, 64, 69, 102 et le service urbain La Traverse de Charonne du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N16 et N34 du réseau Noctilien.

À proximité

Galerie de photographies

Notes et références

  1. « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
  2. « Trafic annuel entrant par station du réseau ferré 2019 », sur data.ratp.fr (consulté le ).
  3. Trafic annuel entrant par station (2013), sur le site data.ratp.fr (consulté le 31 août 2014).
  4. « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
  5. « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes