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« Vert de Paris » : différence entre les versions

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[[Fichier:Van Gogh self-portrait dedicated to Gauguin.jpg|vignette|Vincent van Gogh, autoportrait dédié à Paul Gauguin (1888), musée Fogg de Cambridge (Massachusetts). L'à-plat au second plan est peint en vert de Paris<ref>{{ouvrage|auteur=V. Jirat-Wasiutynski et al.|langue=en|titre= Vincent van Gogh's Self-Portrait Dedicated to Paul Gauguin. A Historical and Technical Study|lieu= Cambridge MA|année= 1984}}.</ref>.]]
[[Fichier:Van Gogh self-portrait dedicated to Gauguin.jpg|vignette|Vincent van Gogh, autoportrait dédié à Paul Gauguin (1888), musée Fogg de Cambridge (Massachusetts). L'à-plat au second plan est peint en vert de Paris<ref>{{ouvrage|auteur=V. Jirat-Wasiutynski et al.|langue=en|titre= Vincent van Gogh's Self-Portrait Dedicated to Paul Gauguin. A Historical and Technical Study|lieu= Cambridge MA|année= 1984}}.</ref>.]]

Le '''vert de Paris''' ou '''vert de Schweinfurt''' est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un [[complexe (chimie)|complexe]] bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions :
== Le '''vert de Paris''' ou '''vert de Schweinfurt''' est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un [[complexe (chimie)|complexe]] bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions ==
* [[pigment]]s ;
* [[pigment]]s ; teintures, papiers peints, peinture
* [[poison]]s pour animaux (le plus souvent [[rodenticide]]s) ;
* [[poison]]s pour animaux (le plus souvent [[rodenticide]]s) ;
* [[pesticide]] : [[insecticide]]s, [[fongicide]]s, [[raticide]]s, [[souricide]]s ;
* [[pesticide]] : [[insecticide]]s, [[fongicide]]s, [[raticide]]s, [[souricide]]s ;
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Ce pigment vert de Paris ou de [[Schweinfurt]] fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ».
Ce pigment vert de Paris ou de [[Schweinfurt]] fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ».


Il était autrefois utilisé pour tuer les [[rat]]s dans les [[Égouts de Paris|égouts parisiens]], d'où le nom commun de ''vert de Paris''<ref>{{article|auteur1=Bruno Schiffers|titre=L'emploi des pesticides dans les cultures : entre tracteurs et détracteurs|périodique= Probio|date=février 2012|url=https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/184041/1/Schiffers.Probio.2012.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur1=Sylvie Aballea|auteur2=Marie Barras|auteur3=Joanna Haefeli|auteur4=Martine Struelens|titre=Tissus , tenues ou teintures : la mode est un marqueur des goûts comme des us et coutumes de la société. Tour d'horizon en neuf compositions du XVIIIe siècle à nos jours|date=décembre 2021|page=21|périodique=Le Temps Magazine|url=https://assets.letemps.ch/sites/default/files/lttm2021_12_mah.pdf}}</ref>. Il fut également utilisé en [[Amérique]] et ailleurs comme produit [[insecticide]] sur les [[pomme]]s. Vers [[1900]], il fut mélangé avec de l'[[arséniate de plomb]]. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les [[Adventice|mauvaises herbes]] autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur.{{Référence souhaitée}}
Il était autrefois utilisé pour tuer les [[rat]]s dans les [[Égouts de Paris|égouts parisiens]], d'où le nom commun de ''vert de Paris''<ref>{{article|auteur1=Bruno Schiffers|titre=L'emploi des pesticides dans les cultures : entre tracteurs et détracteurs|périodique= Probio|date=février 2012|url=https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/184041/1/Schiffers.Probio.2012.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur1=Sylvie Aballea|auteur2=Marie Barras|auteur3=Joanna Haefeli|auteur4=Martine Struelens|titre=Tissus , tenues ou teintures : la mode est un marqueur des goûts comme des us et coutumes de la société. Tour d'horizon en neuf compositions du XVIIIe siècle à nos jours|date=décembre 2021|page=21|périodique=Le Temps Magazine|url=https://assets.letemps.ch/sites/default/files/lttm2021_12_mah.pdf}}</ref>. Il fut également utilisé en [[Amérique]] et ailleurs comme produit [[insecticide]] sur les [[pomme]]s. Vers [[1900]], il fut mélangé avec de l'[[arséniate de plomb]]. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les [[Adventice|mauvaises herbes]] autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur.{{Référence souhaitée}}<ref>{{Lien web |auteur=Anne Morin |auteur2=Dominique Jullien |titre=Aspects réglementaires sur l’arsenic |sous-titre=Séminaire ”Société des indus-
tries minérales” |url=https://ineris.hal.science/ineris-00972209/document |accès url=libre |site="Ineris" |lieu=Salsigne, France. |date=Sep 2000 |consulté le=15 mai 2024}}</ref>


Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le ''vert de Paris'' obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les [[molécule]]s se dégradent spontanément : un gaz [[pyrophorique]] très toxique, l’[[arsine]], issu de l’arsenic. Le peintre [[Paul Cézanne|Cézanne]] utilisa beaucoup de vert de Paris<ref name="Zieske">{{article|auteur=F. Zieske|langue=en|titre=An Investigation of Paul Cezanne's watercolors with Emphasis on Emerald Green|périodique=The Book and Paper Group of the American Institute for Conservation Annual|date=1995|numéro=14|pages=105-115}}</ref>. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que [[Vincent van Gogh|Van Gogh]]. Cézanne développa un grave [[diabète (syndrome)|diabète]] {{référence nécessaire|qui est un symptôme chronique de l’intoxication à l’arsenic. La [[cécité]] de [[Claude Monet|Monet]] et les [[troubles neurologiques]] de Van Gogh furent très certainement liés à leur utilisation du vert de Paris, mais également par l’intoxication aux pigments de [[plomb]], à base de [[mercure (chimie)|mercure]] vermillon, et des [[solvant]]s tels que l'essence de [[térébenthine]].|date=18 juin 2017}}
Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le ''vert de Paris'' obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les [[molécule]]s se dégradent spontanément : un gaz [[pyrophorique]] très toxique, l’[[arsine]], issu de l’arsenic. Le peintre [[Paul Cézanne|Cézanne]] utilisa beaucoup de vert de Paris<ref name="Zieske">{{article|auteur=F. Zieske|langue=en|titre=An Investigation of Paul Cezanne's watercolors with Emphasis on Emerald Green|périodique=The Book and Paper Group of the American Institute for Conservation Annual|date=1995|numéro=14|pages=105-115}}</ref>. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que [[Vincent van Gogh|Van Gogh]]. Cézanne développa un grave [[diabète (syndrome)|diabète]] {{référence nécessaire|qui est un symptôme chronique de l’intoxication à l’arsenic. La [[cécité]] de [[Claude Monet|Monet]] et les [[troubles neurologiques]] de Van Gogh furent très certainement liés à leur utilisation du vert de Paris, mais également par l’intoxication aux pigments de [[plomb]], à base de [[mercure (chimie)|mercure]] vermillon, et des [[solvant]]s tels que l'essence de [[térébenthine]].|date=18 juin 2017}}


Le vert de Paris est également utilisé comme pigment des toiles colorées utilisées pour la [[reliure]] des livres, dans l'[[édition]] au {{XIXe}} siècle<ref>{{lien web|url=https://www.nationalgeographic.fr/sciences/ces-livres-verts-sont-toxiques-et-plus-repandus-que-vous-ne-le-croyez|titre=Ces livres verts sont toxiques, et plus répandus que vous ne le croyez|éditeur=[[National Geographic]]|auteur=Justin Brower|date=30-04-2022|consulté le=21-04-2024|accès url=libre}}</ref>. En 2024, l'[[Allemagne]], conjointement avec les États-Unis mène une opération d'inventaire de ces livres dans les [[bibliothèque]]s (le {{Lien|Poison Book Project}}) afin de les retirer du prêt<ref>{{lien web|url=https://www.courrierinternational.com/article/culture-dans-les-bibliotheques-allemandes-la-chasse-aux-livres-empoisonnes|titre=Dans les bibliothèques allemandes, la chasse aux livres empoisonnés|éditeur=[[Courrier International]]|date=17-03-2024|21-04-2024|accès url=payant}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/culture/la-bnf-met-en-quarantaine-quatre-livres-decores-a-l-arsenic-20240425|titre=La Bibliothèque nationale de France met quatre livres décorés à l'arsenic en quarantaine|éditeur=[[Le Figaro]]|date=25-04-2024|consulté le=25-04-2024|accès url=libre}}</ref>.
Le vert de Paris est également utilisé comme pigment des toiles colorées utilisées pour la [[reliure]] des livres, dans l'[[édition]] au {{XIXe}} siècle<ref>{{lien web|url=https://www.nationalgeographic.fr/sciences/ces-livres-verts-sont-toxiques-et-plus-repandus-que-vous-ne-le-croyez|titre=Ces livres verts sont toxiques, et plus répandus que vous ne le croyez|éditeur=[[National Geographic]]|auteur=Justin Brower|date=30-04-2022|consulté le=21-04-2024|accès url=libre}}</ref>. En 2024, l'[[Allemagne]], conjointement avec les États-Unis mène une opération d'inventaire de ces livres dans les [[bibliothèque|bibliothèques,]] le [http://wiki.winterthur.org/wiki/Poison_Book_Project Poison Book Project] afin de les retirer du prêt<ref>{{lien web|url=https://www.courrierinternational.com/article/culture-dans-les-bibliotheques-allemandes-la-chasse-aux-livres-empoisonnes|titre=Dans les bibliothèques allemandes, la chasse aux livres empoisonnés|éditeur=[[Courrier International]]|date=17-03-2024|21-04-2024|accès url=payant}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.lefigaro.fr/culture/la-bnf-met-en-quarantaine-quatre-livres-decores-a-l-arsenic-20240425|titre=La Bibliothèque nationale de France met quatre livres décorés à l'arsenic en quarantaine|éditeur=[[Le Figaro]]|date=25-04-2024|consulté le=25-04-2024|accès url=libre}}</ref>.




En 1921, Hackett met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du [[Dichlorodiphényltrichloroéthane|DDT]], un outil dans la lutte contre le [[paludisme]].
En 1921, Hackett<ref>{{Lien web |auteur=François Nouvion |auteur2=Robert Schlesinger |titre=Charles Hackett, |sous-titre=4 November 1887 Worcester – 1 January 1942 New York |url=https://historicaltenors.net/english/hackett.html |accès url=libre |site=HISTORICAL TENORS}}</ref> met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du [[Dichlorodiphényltrichloroéthane|DDT]], un outil dans la lutte contre le [[paludisme]].


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The British Army in the Middle East 1942 E11626.jpg|alt=En Syrie, le {{date-|11 mai 1942}}, un militaire britannique pulvérise une mare avec du vert de Paris pour y tuer larves et pupes de moustiques et ainsi prévenir le risque paludéen.|En [[Syrie]], le {{date-|11 mai 1942}}, un militaire britannique pulvérise une mare avec du vert de Paris pour y tuer [[larve]]s et [[pupe]]s de moustiques et ainsi prévenir le risque paludéen.
The British Army in the Middle East 1942 E11626.jpg|alt=En Syrie, le {{date-|11 mai 1942}}, un militaire britannique pulvérise une mare avec du vert de Paris pour y tuer larves et pupes de moustiques et ainsi prévenir le risque paludéen.|En [[Syrie]], le {{date-|11 mai 1942}}, un militaire britannique pulvérise une mare avec du vert de Paris pour y tuer [[larve]]s et [[pupe]]s de moustiques et ainsi prévenir le risque paludéen.
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Ce n'est que très récemment que la présence de ce pigment’a été constatée dans les collections des bibliothèques. Cette technique, principalement utilisée dans les pays anglo-saxons et en Allemagne et exceptionnellement en France, donne aux ouvrages une couleur verte<ref>{{Lien web |auteur=Bnf |titre=Eléments d’informations de la direction de la BnF concernant la présence d’arsenic dans des reliures d’ouvrages du XIXe siècle (vert de Schweinfurt ou vert de Paris) |url=https://www.bnf.fr/fr/elements-dinformations-de-la-direction-de-la-bnf-concernant-la-presence-darsenic-dans-des-reliures |site=Bnf.fr}}</ref>.


'''En mars 2024 certaines bibliothèques universitaires allemandes ont procédé à la mise en quarantaine d’ouvrages contaminés.'''


== Liens externes ==
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=== Articles et podcast ===

* Les univers du livre [https://actualitte.com/ ActuaLiTTé] https://actualitte.com/article/105848/insolite/mortelles-lectures-si-vous-trouvez-un-de-ces-livres-attention-a-vous

[https://www.francetvinfo.fr/culture/ France info culture] https://www.francetvinfo.fr/culture/reportage-ca-declenche-des-malaises-vomissements-ou-diarrhees-en-allemagne-des-livres-du-19e-siecle-colores-a-l-arsenic-sont-retires-des-bibliotheques_6468155.html

[[France Inter|France inter]] : Pourquoi le vert est-il tabou sur les scènes de théâtre ? https://www.radiofrance.fr/franceinter/pourquoi-le-vert-est-il-tabou-sur-les-scenes-de-theatre-3302804

[[France Inter]] : La symbolique du vert https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/le-vert-dans-notre-vie-quotidienne-1167625

=== En bibliothèque ===

* BNF : Recherches sur les dangers que présentent le vert de Schweinfurt, le vert arsenical, l'arsénite de cuivre, Chevallier, Alphonse (1793-1879), J.-B. Baillière et fils (Paris), 1859. Livre numérisé consultable en ligne avec mode texte : [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65272084 ark:/12148/bpt6k65272084]


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 15 mai 2024 à 12:05

Vert de Paris
Image illustrative de l’article Vert de Paris
Identification
Synonymes

acéto-arsénite de cuivre
vert de Schweinfurter
vert émeraude
vert de Vienne
vert de Mitis

No CAS 12002-03-8
No ECHA 100.125.242
Propriétés chimiques
Formule C4H6As3Cu4O15Cu(C2H3O2)2·3Cu(AsO2)2
Masse molaire[1] 773,03 ± 0,02 g/mol
C 6,21 %, H 0,78 %, As 29,08 %, Cu 32,88 %, O 31,05 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
Vincent van Gogh, autoportrait dédié à Paul Gauguin (1888), musée Fogg de Cambridge (Massachusetts). L'à-plat au second plan est peint en vert de Paris[2].

Le vert de Paris ou vert de Schweinfurt est le nom commun pour l'acéto-arsénite de cuivre, ou "Pigment vert CI 21", un complexe bleu-vert très toxique. Il est utilisé dans quatre principales fonctions

Histoire

Ce pigment vert de Paris ou de Schweinfurt fut très utilisé autrefois par les artistes peintres. La luminosité de ce pigment n'a pas été compensée par des pigments modernes de la chimie. L’imitation moderne est appelée « vert permanent ».

Il était autrefois utilisé pour tuer les rats dans les égouts parisiens, d'où le nom commun de vert de Paris[3],[4]. Il fut également utilisé en Amérique et ailleurs comme produit insecticide sur les pommes. Vers 1900, il fut mélangé avec de l'arséniate de plomb. Mais si ce mélange attaquait de surcroît les mauvaises herbes autour des arbres, il nuisait également à ces arbres, ce qui, outre la toxicité pour l'homme, était un inconvénient majeur.[réf. souhaitée][5]

Les artistes préparaient leur propre peinture à l'huile avec le vert de Paris obtenu à partir d'un mélange toxique. Les vapeurs toxiques de l'arsenic se dégagent de la peinture finie. Des impuretés mais également les molécules se dégradent spontanément : un gaz pyrophorique très toxique, l’arsine, issu de l’arsenic. Le peintre Cézanne utilisa beaucoup de vert de Paris[6]. Ce pigment fut également largement utilisé par d'autres artistes de cette époque, tel que Van Gogh. Cézanne développa un grave diabète qui est un symptôme chronique de l’intoxication à l’arsenic. La cécité de Monet et les troubles neurologiques de Van Gogh furent très certainement liés à leur utilisation du vert de Paris, mais également par l’intoxication aux pigments de plomb, à base de mercure vermillon, et des solvants tels que l'essence de térébenthine.[réf. nécessaire]

Le vert de Paris est également utilisé comme pigment des toiles colorées utilisées pour la reliure des livres, dans l'édition au XIXe siècle[7]. En 2024, l'Allemagne, conjointement avec les États-Unis mène une opération d'inventaire de ces livres dans les bibliothèques, le Poison Book Project afin de les retirer du prêt[8],[9].


En 1921, Hackett[10] met en évidence les propriétés larvicides du vert de Paris (sur les larves de moustiques), ce qui est en fait, avant la découverte du DDT, un outil dans la lutte contre le paludisme.

Ce n'est que très récemment que la présence de ce pigment’a été constatée dans les collections des bibliothèques. Cette technique, principalement utilisée dans les pays anglo-saxons et en Allemagne et exceptionnellement en France, donne aux ouvrages une couleur verte[11].


En mars 2024 certaines bibliothèques universitaires allemandes ont procédé à la mise en quarantaine d’ouvrages contaminés.

Liens externes

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Articles et podcast

France info culture https://www.francetvinfo.fr/culture/reportage-ca-declenche-des-malaises-vomissements-ou-diarrhees-en-allemagne-des-livres-du-19e-siecle-colores-a-l-arsenic-sont-retires-des-bibliotheques_6468155.html

France inter : Pourquoi le vert est-il tabou sur les scènes de théâtre ? https://www.radiofrance.fr/franceinter/pourquoi-le-vert-est-il-tabou-sur-les-scenes-de-theatre-3302804

France Inter : La symbolique du vert https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/le-vert-dans-notre-vie-quotidienne-1167625

En bibliothèque

  • BNF : Recherches sur les dangers que présentent le vert de Schweinfurt, le vert arsenical, l'arsénite de cuivre, Chevallier, Alphonse (1793-1879), J.-B. Baillière et fils (Paris), 1859. Livre numérisé consultable en ligne avec mode texte : ark:/12148/bpt6k65272084

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) V. Jirat-Wasiutynski et al., Vincent van Gogh's Self-Portrait Dedicated to Paul Gauguin. A Historical and Technical Study, Cambridge MA, .
  3. Bruno Schiffers, « L'emploi des pesticides dans les cultures : entre tracteurs et détracteurs », Probio,‎ (lire en ligne)
  4. Sylvie Aballea, Marie Barras, Joanna Haefeli et Martine Struelens, « Tissus , tenues ou teintures : la mode est un marqueur des goûts comme des us et coutumes de la société. Tour d'horizon en neuf compositions du XVIIIe siècle à nos jours », Le Temps Magazine,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  5. Anne Morin et Dominique Jullien, « [https://ineris.hal.science/ineris-00972209/document Aspects réglementaires sur l’arsenic : Séminaire ”Société des indus- tries minérales”] » Accès libre, sur "Ineris", Salsigne, France., (consulté le )
  6. (en) F. Zieske, « An Investigation of Paul Cezanne's watercolors with Emphasis on Emerald Green », The Book and Paper Group of the American Institute for Conservation Annual, no 14,‎ , p. 105-115
  7. Justin Brower, « Ces livres verts sont toxiques, et plus répandus que vous ne le croyez » Accès libre, National Geographic, (consulté le )
  8. « Dans les bibliothèques allemandes, la chasse aux livres empoisonnés » Accès payant, Courrier International,
  9. « La Bibliothèque nationale de France met quatre livres décorés à l'arsenic en quarantaine » Accès libre, Le Figaro, (consulté le )
  10. François Nouvion et Robert Schlesinger, « Charles Hackett, : 4 November 1887 Worcester – 1 January 1942 New York » Accès libre, sur HISTORICAL TENORS
  11. Bnf, « Eléments d’informations de la direction de la BnF concernant la présence d’arsenic dans des reliures d’ouvrages du XIXe siècle (vert de Schweinfurt ou vert de Paris) », sur Bnf.fr