Aller au contenu

« Arrêt Pelletier » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Haudprocul (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Paul L. Louis (discuter | contributions)
Ajout d'une infobox
Balises : Éditeur visuel Liens d’homonymie
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Pelletier (homonymie){{!}}Pelletier}}
{{Voir homonymes|Pelletier (homonymie){{!}}Pelletier}}{{Infobox Décision juridique
| désignation courte = Arrêt Pelletier

| titre = Sieur Pelletier contre le Général de Ladmirault, le Préfet de l'Oise et le Commissaire spécial de la police de Creil
| code = {{n°|00035}}
| pays = {{France}}
| langue = {{fr}}
| tribunal = [[Tribunal des conflits]]
| date = {{date|30/07/1873}}
| branche = [[Droit administratif]]
| importance = Publié au [[Recueil Lebon]]
| solution = Distinction de la faute personnel d'un agent public de la faute du service auquel il est rattaché
| mot clef = Responsabilité administrative, faute de service, faute personnelle
| lire en ligne = {{fr}}{{Légifrance|url=https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000007607581?fonds=CETAT&page=1&pageSize=10&query=00035&searchField=ALL&searchType=ALL&tab_selection=all&typePagination=DEFAULT|texte=Tribunal des conflits, 1873, ''Pelletier'', {{n°|00035}}}}
| précédent = [[Arrêt Blanco]] 1873
| suivant = [[Arrêt Cames]] (1895)
}}
'''L'arrêt Pelletier''' est une décision rendue le {{date-|30 juillet 1873}} par le [[Tribunal des conflits (France)|Tribunal des conflits]] [[France|français]], traditionnellement considérée comme étant l'un des « [[grands arrêts de la jurisprudence administrative]] » en ce qu'elle préfigure la distinction entre [[faute de service]] et [[faute personnelle]] au sujet de la responsabilité de l'administration.
'''L'arrêt Pelletier''' est une décision rendue le {{date-|30 juillet 1873}} par le [[Tribunal des conflits (France)|Tribunal des conflits]] [[France|français]], traditionnellement considérée comme étant l'un des « [[grands arrêts de la jurisprudence administrative]] » en ce qu'elle préfigure la distinction entre [[faute de service]] et [[faute personnelle]] au sujet de la responsabilité de l'administration.



Version du 17 mai 2024 à 02:48

Arrêt Pelletier
Titre Sieur Pelletier contre le Général de Ladmirault, le Préfet de l'Oise et le Commissaire spécial de la police de Creil
Code no 00035
Pays Drapeau de la France France
Tribunal (fr) Tribunal des conflits
Date
Détails juridiques
Branche Droit administratif
Importance Publié au Recueil Lebon
Solution Distinction de la faute personnel d'un agent public de la faute du service auquel il est rattaché
Voir aussi
Mot clef et texte Responsabilité administrative, faute de service, faute personnelle
Lire en ligne (fr)Tribunal des conflits, 1873, Pelletier, no 00035

L'arrêt Pelletier est une décision rendue le par le Tribunal des conflits français, traditionnellement considérée comme étant l'un des « grands arrêts de la jurisprudence administrative » en ce qu'elle préfigure la distinction entre faute de service et faute personnelle au sujet de la responsabilité de l'administration.

Distinction entre faute personnelle de l'agent public et faute de service de l'administration

C'est de cet arrêt que découle la distinction entre faute personnelle et faute de service :

  • la faute personnelle est celle qui se détache assez complètement du service pour que le juge judiciaire puisse en faire la constatation sans porter pour autant une appréciation sur la marche même de l'administration ;
  • la faute de service, en revanche, est le fait de l'agent qui est tellement lié au service que son appréciation implique nécessairement un jugement sur le fonctionnement de l'administration.

Selon les formules de Laferrière, il y a faute de service « si l'acte dommageable est impersonnel, s'il révèle un administrateur plus ou moins sujet à erreur » ; il y a faute personnelle s'il révèle « l'homme avec ses faiblesses, ses passions, ses imprudences » (concl. sur T.C. , Laumonnier-Carriol, Rec. p. 437).

La responsabilité pécuniaire de l'agent ne peut être mise en jeu qu'en cas de faute personnelle, et elle l'est alors devant le juge judiciaire.

Portée de l'arrêt

La jurisprudence a évolué dans un sens plus protecteur des victimes, confrontées à l’insolvabilité des agents publics, et de ces agents eux-mêmes, qui peuvent être l’objet de poursuites abusives : même en cas de faute personnelle, sauf dépourvue de tout lien avec le service, la victime peut également, comme en cas de faute de service, poursuivre l’administration devant le juge administratif.

La validité du principe apportée par l'arrêt est donc désormais moindre qu'en 1873, le but étant d'élargir la responsabilité administrative afin d'indemniser la victime ; mais cet arrêt marque une étape importante dans l'histoire du droit administratif français dans sa formation en tant que branche autonome du droit, distincte du droit commun.

Liens externes

Articles connexes