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	Îles Glorieuses
	; Carte des îles Glorieuses.
Géographie
Pays	France
Revendication par	Madagascar Comores
Archipel	Aucun
Localisation	Océan Indien
Coordonnées	11° 33′ 20″ S, 47° 20′ 33″ E
Superficie	7 km2
Côtes	35,2 km
Nombre d'îles	Deux
Île(s) principale(s)	Île Grande Glorieuse
Point culminant	non nommé (12 m sur Île Grande Glorieuse)
Géologie	Atoll
Administration
Statut	Réserve naturelle
Territoire d'outre-mer	Terres australes et antarctiques françaises
District	Îles Éparses de l'océan Indien
Démographie
Population	Aucun habitant
Autres informations
Découverte	Préhistoire
Fuseau horaire	UTC+04:00 (Îles Éparses de l'océan Indien)
	Îles Glorieuses
	Îles Glorieuses
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Les îles Glorieuses^[1] sont un archipel inhabité formé sur un atoll situé dans l'océan Indien, entre Madagascar et l'archipel des Comores. Il est composé de deux îles sablonneuses entourées par une barrière de corail d’où émergent aussi plusieurs récifs coralliens^[2]^,^[3]. L'archipel mesure 7 km².

Une revendication sur cet archipel, autrefois rattaché au protectorat français de Madagascar, a été émise par ce pays en 1973^[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Plage de sable sur l’île Grande Glorieuse.

Les îles Glorieuses sont situées dans l'océan Indien, à vingt kilomètres au-delà de l'entrée nord du canal du Mozambique, entre la pointe nord de Madagascar située au sud-sud-est, l'archipel des Comores situé à l'ouest et l'archipel seychellois du groupe d'Aldabra (Aldabra, Cosmoledo, île Astove et île de l'Assomption) au nord.

Cet archipel est formé d'un atoll allongé orienté dans le sens nord-est-sud-ouest. Il est composé d'un lagon intégralement fermé par une barrière de corail, à l'exception de quelques passes, et dans lequel se trouvent deux îles de sable corallien :

l'île Grande Glorieuse de forme circulaire avec trois kilomètres de circonférence, située dans le sud-ouest du lagon ;
l'île du Lys de forme triangulaire avec 600 mètres de circonférence, située dans le nord-est du lagon^[2].

La barrière de corail émerge en trois points^[2]^,^[3] :

le Rocher du Sud, au sud de l'île Grande Glorieuse ;
les Roches Vertes, entre l'île Grande Glorieuse et l'île du Lys ;
l'Île aux Crabes (ou l’île aux Épaves)^[5], au nord de l'île du Lys.

Toutes ces terres sont plus ou moins reliées entre elles à marée basse par un banc de sable^[2].

Les îles ont une superficie cumulée de 7 km². Elles sont formées de dunes de sable calcaire d'origine corallienne et sont très basses : le point culminant de l'archipel est une de ces dunes située dans le nord-est ou l'est de l'île Grande Glorieuse et qui culmine à douze mètres d'altitude^[2]^,^[3]. Le littoral des deux îles qui totalise 35,2 kilomètres de longueur^[3] est intégralement formé par une plage de sable.

Soumise à un climat tropical et située sur la trajectoire des cyclones tropicaux du sud-ouest de l'océan Indien, lorsqu'ils ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel^[6]^,^[3], la végétation des îles Glorieuses est composée de filaos mais aussi de cocotiers sur l'île Grande Glorieuse^[2]^,^[3]. La faune est représentée par des tortues marines (tortues vertes et tortues imbriquées), par des oiseaux marins (notamment des sternes fuligineuses)^[7] et des dauphins dans le lagon^[2].

Les seules installations et infrastructures se trouvent sur l'île Grande Glorieuse : il s'agit d'une piste d'atterrissage dans le sud de l'île et d'une station météorologique à l'extrémité ouest de la piste^[2]^,^[3]. Les Îles Glorieuses ne sont pas habitées en permanence, mais seulement lors des visites de détachements militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien qui assurent la souveraineté française dans l'archipel et les 48 350 km² de zone économique exclusive^[6]. L'exploitation des ressources halieutiques de cette zone économique exclusive est soumise à la loi du 18 juin 1966 s'appliquant aux Terres australes et antarctiques françaises, ce qui signifie que dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive ne peuvent entrer que les navires de pêche s'étant signalés aux autorités et que seuls ceux autorisés peuvent y pêcher^[6].

En raison de fort courants, des nombreux requins, et des moyens de secours limités sur place, un arrêté préfectoral interdit la baignade dans les eaux des îles^[8].

Eaux territoriales[modifier | modifier le code]

Une surface de 46 000 km² d'eaux territoriales sont rattachées aux îles Glorieuses^[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Découverte[modifier | modifier le code]

L'archipel inhabité fut peut-être découvert dès le VII^e siècle par des navigateurs malgaches ou arabes. Le navigateur et cartographe Ahmed Ibn Majid (1432-1500) publie plusieurs instructions nautiques de la région, et mentionne la zone de Sa'da que les chercheurs ont identifiée comme étant celle des récifs des îles Glorieuses. Elles sont également identifiées par les navigateurs arabes comme Sha'b Ain al-Bahr, l’œil de la mer^[10].

Lors d'une mission lancée en 1750 et visant à améliorer la cartographie de la route des Indes, Luc du Guilly prend le commandement du vaisseau Le Glorieux, un bateau de 528 tonneaux et 16 canons construits à Saint-Malo en 1749. En novembre 1751, du Guilly note «la découverte [...] des isles Glorieuses ainsy nommés par nous»^[10].

En 1819, la goélette le Lys s’échoue de nuit sur la plus petite des îles de l'archipel, appelée alors Petite Glorieuse. Le navire s’échappe du récif ; son capitaine rebaptise l'îlot : île du Lys et les affleurements entre les 2 îles, les Roches Vertes.

Administration coloniale[modifier | modifier le code]

Le Réunionnais Hippolyte Caltaux résidant aux Seychelles et commerçant avec Madagascar demanda en 1878 une concession au ministère français des Colonies qui lui fut accordée « à ses risques et périls ». Hippolyte Caltaux exploita pleinement les îles Glorieuses : la cocoteraie plantée à partir de 1885 avec l'aide de Seychellois s'étendit^[11], jusqu'à ce que la France ne se décidât à reconnaître sa souveraineté sur ces îles, tout en laissant la concession de la cocoteraie de Caltaux. Cette prise de possession fut le fait du capitaine de vaisseau Richard, commandant du navire Primauguet, le 23 août 1892^[11]^,^[3]. Rattachées administrativement à la colonie de Mayotte et dépendances trois ans plus tard, elles furent ensuite administrées depuis la colonie de Madagascar et dépendances à partir de 1912 comme l'ensemble de l'archipel des Comores^[11].

En 1921, le commandant Lebegue qui visitait l'archipel rapporta qu'il existait « un petit village avec 17 habitants métis tous seychellois. L'île manque d'eau… La société a planté 6 000 cocotiers environ. La production de coprah est de 36 tonnes par an. On y cultive le maïs. La récolte est de 60 tonnes par an. Une goélette de la société fait la navette 2 à 3 fois par an entre l'archipel et Madagascar. Sur l'île du Lys, on trouve un dépôt de charbon, un tas de guano et un troupeau de chèvres de 200 têtes environ^[11] ».

Après une période d'inactivité de 1939 à 1945, l'exploitation de la cocoteraie reprit lorsqu'un Seychellois, Jules Sauzier, s'installa dans l'archipel avec sa femme et ses filles^[11]. Lorsque son frère lui succéda en 1952, les 80 tonnes annuelles de coprah furent produites par 22 Malgaches entretenant 15 000 cocotiers^[11]. L'exploitation devait être abandonnée en 1958 avec la fin de la concession^[2].

En 1955 fut construite sur l'île Grande Glorieuse une station météorologique provisoire qui fonctionna à partir de 1959^[11], remplacée l'année suivante par une station permanente qui fut finalement automatisée^[2]. Cette station était utilisée pour la prévision cyclonique du nord du canal du Mozambique, ce qui profitait à l'archipel des Comores et au nord de Madagascar, à la navigation maritime régionale et à la navigation aérienne sur les lignes Madagascar-Djibouti et Maurice-Kenya^[2].

Administration française[modifier | modifier le code]

Initialement rattachées administrativement à Mayotte puis quelques années plus tard au protectorat de Madagascar, les îles Glorieuses, tout comme les autres îles Éparses, furent chapeautées par le ministère de l'Outre-mer et administrées par le préfet de la Réunion lorsque Madagascar obtint son indépendance en 1960^[6]^,^[11].

Cette administration fut confiée le 3 janvier 2005 à l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire, le 21 février 2007^[6].

Depuis 1973, afin d'assurer une présence plus visible dans les îles Éparses, la France y détache une douzaine de légionnaires du détachement de Légion étrangère de Mayotte ainsi qu'un gendarme (qui joue également le rôle de facteur)^[6], et relevés tous les trente à quarante-cinq jours^{[réf. nécessaire]}. Sur place, un militaire est formé aux premiers secours d'urgence et peut être mis en liaison vidéo médicale en cas de besoin.

Le 18 novembre 1975, les îles Glorieuses ont été classées en réserve naturelle régionale, ce qui en a fortement restreint l'accès aux personnes non autorisées^[9], un statut particulier proche d'un arrêté préfectoral de protection de biotope. L'arrêté du 15 février 1994, valable pour toutes les îles éparses, interdit toute pêche dans les eaux territoriales. Un parc naturel marin est finalement créé en 2012, qui fonctionne avec des moyens communs au parc naturel marin de Mayotte limitrophe. À partir du 11 mai 2020 un projet de classement en réserve naturelle nationale est soumis à consultation publique. Il aboutit le 8 juin 2021 au décret de classement de la réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses qui remplace le Parc naturel marin.

La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité^[12]. Régulièrement, des navires malgaches ou seychellois sont arraisonnés par les autorités françaises aux Glorieuses et pris en flagrant délit de braconnage d'espèces menacées, notamment des requins et holothuries^[13]. En septembre 2015, les TAAF annoncent l'acquisition de deux hors-bords qui permettront aux autorités françaises d'interpeller directement les auteurs de pêche illégale dans les îles Glorieuses^[14].

Politique[modifier | modifier le code]

Administration[modifier | modifier le code]

Elles font partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) placées sous l'autorité d'un administrateur supérieur qui exerce les fonctions de chef du territoire^[15], ce dernier jouit du rang de préfet.

Les Îles Glorieuses sont aussi un district des TAAF, celui des Îles Éparses^[6]. Un chef de district y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique^[16]. Le budget du district est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros^[17].

Comme les autres territoires d’outre-mer, les Îles Glorieuses sont en outre associées à l’Union européenne en tant que PTOM (Pays et territoires d’outre-mer)^[17].

Les Iles Glorieuses qui constituent depuis 1975 une réserve naturelle à accès restreint interdite aux touristes^[6] sont néanmoins accessibles aux militaires français et aux scientifiques^[11], comme c'est le cas sur l'île du Lys en 1998^{[réf. nécessaire]} ou en 2003 avec la mission Auracéa représentée par des biologistes et des géologues d'universités françaises^[11].

Les îles Glorieuses ne sont organisées ni en région, ni en département, ni en commune, ni en collectivité territoriale comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises^[6], et la seule organisation qui prévaut est celle qui constitue l'ensemble géographique désigné comme le territoire des Terres australes et antarctiques françaises.

Le 23 octobre 2019, le président Emmanuel Macron, en déplacement dans l'Océan Indien, a fait une halte de deux heures sur la Grande Glorieuse ; c'est la première fois qu'un président de la République se rend sur l'une des Îles Éparses. Il y a rencontré les militaires présents, ainsi qu'une délégation de scientifiques avec lesquels il a parlé de l'importance de la défense de la biodiversité^[18].

Plage de sable sur l'île Grande Glorieuse.
Paysage typique des îles Glorieuses dans l'océan Indien
L'un des cimetières français les plus isolés

Contentieux territorial[modifier | modifier le code]

Depuis 1973, Madagascar réclame la souveraineté des îles Glorieuses^[3]. En outre, en 1980, le président des Comores Ahmed Abdallah Abderamane déclare que « les Îles Glorieuses appartiennent aux Comores en raison de leur proximité avec le Banc du Geyser. Dès que nous aurons récupéré Mayotte, nous revendiquerons officiellement les Glorieuses », faisant du Banc de Geyser un point central de la politique régionale comorienne.

Le détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) assure la sécurité et la surveillance autour des Îles Glorieuses^[19].

Références[modifier | modifier le code]

↑ (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, 1^er juillet 2022, 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 14
↑ ^{a b c d e f g h i j et k} (fr) « Site officiel des Terres australes et antarctiques françaises - Les Glorieuses » (consulté le 22 janvier 2013)
↑ ^{a b c d e f g h et i} « CIA The World Factbook - Glorioso Islands » (consulté le 21 février 2008)
↑ Madagascar revendique également les autres îles éparses.
↑ Wreck rock sur la carte
↑ ^{a b c d e f g h et i} « District des îles Eparses » (consulté le 7 juin 2017)
↑ Martine Valo, « La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle », sur lemonde.fr, Le Monde, 5 février 2021
↑ À la découverte des îles glorieuses, www.linfo.fr, 19 avril 2013 (consulté le 28 octobre 2018)
↑ ^{a et b} C. Marteau et al., Réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses : projet (rapport de présentation pour consultation publique), (Préfecture des) Terres australes et Antarctiques françaises, mai 2020 (lire en ligne)
↑ ^{a et b} Jean-Paul Calteau, La découverte et la dénomination des Îles Glorieuses, www.persee.fr, 2005 (consulté le 28 octobre 2018)
↑ ^{a b c d e f g h i et j} Programme ETIC - Université de La Réunion, Mission Auracéa 2003 Les îles Glorieuses, 2003, 12 p. (présentation en ligne)
↑ Cols bleus, le magazine de la Marine Nationale n^o 3023 du 23 novembre 2013 pages 4 et 5
↑ Agence française pour la biodiversité, « Des contrôles pour renforcer la protection des espèces menacées aux Glorieuses », sur aires-marines.fr, 6 décembre 2017.
↑ Les militaires des Glorieuses auront deux hors-bord, www.lemarin.fr, 29 septembre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)
↑ « Le préfet, administrateur supérieur - Terres australes et antarctiques françaises », sur Terres australes et antarctiques françaises (consulté le 6 octobre 2020).
↑ « Le chef de district », sur www.taaf.fr (consulté le 17 octobre 2016)
↑ ^{a et b} « Présentation de la collectivité - Terres australes et antarctiques françaises », sur Terres australes et antarctiques françaises (consulté le 6 octobre 2020).
↑ « À Grande Glorieuse, Emmanuel Macron se fait le chantre de la biodiversité », Le Point, 23 octobre 2019 ; Gabriel Nedelec, « Pourquoi Emmanuel Macron s'est-il rendu aux îles glorieuses », Les Échos, 23 octobre 2019.
↑ Jean-Marc Tanguy, Reportage : les îles Glorieuses sous haute surveillance, www.lemarin.fr, 6 octobre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Îles Glorieuses, sur Wikimedia Commons

(en) Holothuriens et autres échinodermes des Îles Glorieuses (Îles Éparses de l’océan Indien), T. Mulochau et C. Conand. Bulletin d’information « SPC Beche de Mer » n° 28. Rapport de recherche pour l'Agence nationale pour la recherche, publié par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, octobre 2008.
L'Archipel des Glorieuses sur le site officiel des TAAF

Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Larousse
Notices d'autorité :
- VIAF
- GND
- Israël

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Alain Hoarau, Les îles éparses, histoire et découverte, Alizées Éditions, 1993
« Aux Glorieuses », Revue de Madagascar,‎ 1954, 2^e trimestre

[CNIG-1] (fr) Commission nationale de toponymie, conseil national de l'information géographique, Pays, territoires et villes du monde juillet 2021, 1^er juillet 2022, 34 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 14

[TAAF_Les_Glorieuses-2] {a b c d e f g h i j et k} (fr) « Site officiel des Terres australes et antarctiques françaises - Les Glorieuses » (consulté le 22 janvier 2013)

[WFB-3] {a b c d e f g h et i} « CIA The World Factbook - Glorioso Islands » (consulté le 21 février 2008)

[4] Madagascar revendique également les autres îles éparses.

[5] Wreck rock sur la carte

[TAAF_Introduction-6] {a b c d e f g h et i} « District des îles Eparses » (consulté le 7 juin 2017)

[7] Martine Valo, « La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle », sur lemonde.fr, Le Monde, 5 février 2021

[8] À la découverte des îles glorieuses, www.linfo.fr, 19 avril 2013 (consulté le 28 octobre 2018)

[rapportRNN-9] {a et b} C. Marteau et al., Réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses : projet (rapport de présentation pour consultation publique), (Préfecture des) Terres australes et Antarctiques françaises, mai 2020 (lire en ligne)

[persee_92_348_4167-10] {a et b} Jean-Paul Calteau, La découverte et la dénomination des Îles Glorieuses, www.persee.fr, 2005 (consulté le 28 octobre 2018)

[Auracéa-11] {a b c d e f g h i et j} Programme ETIC - Université de La Réunion, Mission Auracéa 2003 Les îles Glorieuses, 2003, 12 p. (présentation en ligne)

[CB-12] Cols bleus, le magazine de la Marine Nationale n^o 3023 du 23 novembre 2013 pages 4 et 5

[AFB-13] Agence française pour la biodiversité, « Des contrôles pour renforcer la protection des espèces menacées aux Glorieuses », sur aires-marines.fr, 6 décembre 2017.

[14] Les militaires des Glorieuses auront deux hors-bord, www.lemarin.fr, 29 septembre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)

[15] « Le préfet, administrateur supérieur - Terres australes et antarctiques françaises », sur Terres australes et antarctiques françaises (consulté le 6 octobre 2020).

[16] « Le chef de district », sur www.taaf.fr (consulté le 17 octobre 2016)

[Présentation_générale_des_TAAF-17] {a et b} « Présentation de la collectivité - Terres australes et antarctiques françaises », sur Terres australes et antarctiques françaises (consulté le 6 octobre 2020).

[18] « À Grande Glorieuse, Emmanuel Macron se fait le chantre de la biodiversité », Le Point, 23 octobre 2019 ; Gabriel Nedelec, « Pourquoi Emmanuel Macron s'est-il rendu aux îles glorieuses », Les Échos, 23 octobre 2019.

[19] Jean-Marc Tanguy, Reportage : les îles Glorieuses sous haute surveillance, www.lemarin.fr, 6 octobre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)

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+Une revendication sur cet archipel, autrefois rattaché au [[protectorat français de Madagascar]], a été émise  par ce pays en 1973<ref>Madagascar revendique également les autres [[Îles Éparses de l'océan Indien|îles éparses]].</ref>.
-Madagascar, autrefois [[Colonie de Madagascar et dépendances|colonie française]], revendique le territoire depuis longtemps auprès de la [[France]].
 == Géographie ==
-[[Fichier:Glorioso Islands ISS002-E-6913.JPG|thumb|Les îles Glorieuses vues de la [[Station spatiale internationale]] en juin 2001 : à gauche, l’[[île Grande Glorieuse]] ; à droite, l’[[île du Lys]].]]
+[[Fichier:Glorioso Islands ISS002-E-6913.JPG|thumb|Les îles Glorieuses vues de la [[Station spatiale internationale]] en {{date-|juin 2001}} : à gauche, l’[[île Grande Glorieuse]] ; à droite, l’[[île du Lys]].]]
 [[Fichier:Grande-Glorieuse3.jpg|thumb|[[Plage]] de [[sable]] sur l’[[île Grande Glorieuse]].]]
 [[Fichier:Iles eparses de l'ocean Indien.svg|thumb|Carte de localisation des [[îles Éparses]] dans l'[[océan Indien]].]]
-Les îles Glorieuses sont situées dans l'[[océan Indien]], à vingt kilomètres au-delà de l'entrée nord du [[canal du Mozambique]], entre la pointe nord de [[Madagascar]] située au sud-sud-est, l'[[archipel des Comores]] situé à l'ouest et l'archipel [[Seychelles|seychellois]] du [[groupe d'Aldabra]] ([[Aldabra]], Cosmodelo, [[île Astove]] et [[Île de l'Assomption (Seychelles)|île de l'Assomption]]) au nord.
+Les îles Glorieuses sont situées dans l'[[océan Indien]], à vingt kilomètres au-delà de l'entrée nord du [[canal du Mozambique]], entre la pointe nord de [[Madagascar]] située au sud-sud-est, l'[[archipel des Comores]] situé à l'ouest et l'archipel [[Seychelles|seychellois]] du [[groupe d'Aldabra]] ([[Aldabra]], [[Cosmoledo]], [[île Astove]] et [[Île de l'Assomption (Seychelles)|île de l'Assomption]]) au nord.
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 Les îles ont une superficie cumulée de {{unité|7|km|2}}. Elles sont formées de [[dune]]s de sable [[calcaire]] d'origine corallienne et sont très basses : le point culminant de l'archipel est une de ces dunes située dans le nord-est ou l'est de l'île Grande Glorieuse et qui culmine à douze mètres d'altitude<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>{{,}}<ref name="WFB"/>. Le [[littoral]] des deux îles qui totalise {{unité|35.2|kilomètres}} de longueur<ref name="WFB"/> est intégralement formé par une [[plage]] de sable.
-Soumise à un [[climat tropical]] et située sur la trajectoire des [[cyclone]]s du sud-ouest de l'[[océan Indien]], lorsqu'ils ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel<ref name="TAAF Introduction">{{Lien web |url=http://www.taaf.fr/-District-des-iles-Eparses- |titre=District des îles Eparses |consulté le=7 juin 2017}}</ref>{{,}}<ref name="WFB"/>, la [[végétation]] des îles Glorieuses est composée de [[filao]]s mais aussi de [[cocotier]]s sur l'île Grande Glorieuse<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>{{,}}<ref name="WFB"/>. La [[Faune (biologie)|faune]] est représentée par des [[Oiseau de mer|oiseaux marins]] (notamment des [[Sterna|sternes]]) et des [[dauphin]]s dans le lagon<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>.
+Soumise à un [[climat tropical]] et située sur la trajectoire des [[Cyclone tropical|cyclones tropicaux]] du sud-ouest de l'[[océan Indien]], lorsqu'ils ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel<ref name="TAAF Introduction">{{Lien web |url=http://www.taaf.fr/-District-des-iles-Eparses- |titre=District des îles Eparses |consulté le=7 juin 2017}}</ref>{{,}}<ref name="WFB"/>, la [[végétation]] des îles Glorieuses est composée de [[filao]]s mais aussi de [[cocotier]]s sur l'île Grande Glorieuse<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>{{,}}<ref name="WFB"/>. La [[Faune (biologie)|faune]] est représentée par des tortues marines ([[Tortue verte|tortues vertes]] et [[Tortue imbriquée|tortues imbriquées]]), par des [[Oiseau de mer|oiseaux marins]] (notamment des [[Sterne fuligineuse|sternes fuligineuses]])<ref>{{Lien web |auteur=Martine Valo |titre=La future réserve naturelle des Glorieuses abritera une biodiversité exceptionnelle |url=https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/05/la-future-reserve-naturelle-des-glorieuses-abritera-une-biodiversite-exceptionnelle_6068889_3244.html |site=lemonde.fr |périodique=Le Monde |date=05 février 2021}}</ref> et des [[dauphin]]s dans le lagon<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>.
 Les seules installations et infrastructures se trouvent sur l'île Grande Glorieuse : il s'agit d'une [[Piste (aéroport)|piste d'atterrissage]] dans le sud de l'île et d'une [[Capteur météorologique|station météorologique]] à l'extrémité ouest de la piste<ref name="TAAF Les Glorieuses"/>{{,}}<ref name="WFB"/>. Les Îles Glorieuses ne sont pas habitées en permanence, mais seulement lors des visites de [[Armée française|détachements militaires]] des [[Forces armées de la zone sud de l'océan Indien]] qui assurent la souveraineté française dans l'archipel et les {{unité|48350|km|2}} de [[zone économique exclusive]]<ref name="TAAF Introduction"/>. L'exploitation des [[Pêche (halieutique)|ressources halieutiques]] de cette zone économique exclusive est soumise à la [[Processus législatif en France|loi du 18 juin 1966]] s'appliquant aux [[Terres australes et antarctiques françaises]], ce qui signifie que dans les [[Mer territoriale|eaux territoriales]] et la zone économique exclusive ne peuvent entrer que les navires de pêche s'étant signalés aux autorités et que seuls ceux autorisés peuvent y pêcher<ref name="TAAF Introduction"/>.
 En raison de fort courants, des nombreux requins, et des moyens de secours limités sur place, un arrêté préfectoral interdit la baignade dans les eaux des îles<ref>[https://www.linfo.re/la-reunion/societe/a-la-decouverte-des-iles-glorieuses À la découverte des îles glorieuses], ''www.linfo.fr'', 19 avril 2013 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
+=== Eaux territoriales ===
+Une surface de {{unité|46000|km|2}} d'eaux territoriales sont rattachées aux îles Glorieuses<ref name=rapportRNN >{{Ouvrage|auteur1=C. Marteau |et al.=oui |titre=Réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses |sous-titre=projet |nature ouvrage=rapport de présentation pour consultation publique  |éditeur= (Préfecture des) Terres australes et Antarctiques françaises |date=mai 2020 |lire en ligne=http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_de_presentation_projet_rnn_glorieuses.pdf}}</ref>.
 == Histoire ==
 ===Découverte===
-L'[[archipel]] inhabité fut peut-être découvert dès le {{s-|VII|e}} par des navigateurs [[Madagascar|malgaches]] ou [[Monde arabe|arabes]]. Le navigateur et cartographe [[Ahmed Ibn Majid]] (1432-1500) publie plusieurs instructions nautiques de la région, et mentionne la zone de Sa'da que les chercheurs ont identifiée comme étant celle des récifs des Îles Glorieuses. Elles sont également identifiées par les navigateurs arabes comme ''Sha'b  Ain al-Bahr'', l'oeil de la mer.<ref name="persee 92_348_4167">Jean-Paul Calteau, [https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2005_num_92_348_4167 La découverte et la dénomination des Îles Glorieuses], ''www.persee.fr'', 2005 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
+L'[[archipel]] inhabité fut peut-être découvert dès le {{s-|VII|e}} par des navigateurs [[Madagascar|malgaches]] ou [[Monde arabe|arabes]]. Le navigateur et cartographe [[Ahmed Ibn Majid]] (1432-1500) publie plusieurs instructions nautiques de la région, et mentionne la zone de Sa'da que les chercheurs ont identifiée comme étant celle des récifs des îles Glorieuses. Elles sont également identifiées par les navigateurs arabes comme ''Sha'b  Ain al-Bahr'', l’œil de la mer<ref name="persee 92_348_4167">Jean-Paul Calteau, [https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2005_num_92_348_4167 La découverte et la dénomination des Îles Glorieuses], ''www.persee.fr'', 2005 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
+Lors d'une mission lancée en 1750 et visant à améliorer la cartographie de la route des Indes, Luc du Guilly prend le commandement du vaisseau ''Le Glorieux'', un bateau de 528 tonneaux et 16 canons construits à Saint-Malo en 1749. En {{date-|novembre 1751}}, du Guilly note «la découverte [...] des isles Glorieuses ainsy nommés par nous»<ref name="persee 92_348_4167"/>.
+En 1819, la goélette le ''Lys'' s’échoue de nuit sur la plus petite des îles de l'archipel, appelée alors ''Petite Glorieuse''. Le navire s’échappe du récif ; son capitaine rebaptise l'îlot : île du Lys et les affleurements entre les 2 îles, les Roches Vertes.
-Lors d'une mission lancée en 1750 et visant à améliorer la cartographie de la route des Indes, M. Du Guilly prend le commandement du vaisseau ''Le Glorieux'', un bateau de 528 tonneaux et 16 canons construits à Saint-Malo en 1749. En novembre 1751, Du Guilly note «la découverte [...] des isles Glorieuses ainsy nommés par nous»<ref name="persee 92_348_4167"/>.
 ===Administration coloniale===
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 === Administration française ===
+[[Fichier:Plage Grande Glorieuse.jpg|vignette|Plage sur l'[[île Grande Glorieuse]] en fin de journée.]]
-Initialement rattachées administrativement à [[Mayotte]] puis quelques années plus tard à la colonie française de [[Madagascar]], les îles Glorieuses, tout comme les autres [[îles Éparses]], furent rattachées au [[ministère de l'Outre-mer]] et administrées par le [[Préfecture de La Réunion|préfet de la Réunion]] lorsque Madagascar obtint son [[indépendance (politique)|indépendance]] en [[1960]]<ref name="TAAF Introduction"/>{{,}}<ref name="Auracéa"/>. Cette administration fut confiée le {{date|3|janvier|2005}} à l'administrateur supérieur des [[Terres australes et antarctiques françaises]] en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire, le {{date|21|février|2007}}<ref name="TAAF Introduction"/>.
+Initialement rattachées administrativement à [[Mayotte]] puis quelques années plus tard au protectorat de [[Madagascar]], les îles Glorieuses, tout comme les autres [[îles Éparses]], furent chapeautées par le [[ministère de l'Outre-mer]] et administrées par le [[Préfecture de La Réunion|préfet de la Réunion]] lorsque Madagascar obtint son [[indépendance (politique)|indépendance]] en [[1960]]<ref name="TAAF Introduction"/>{{,}}<ref name="Auracéa"/>.
+Cette administration fut confiée le {{date|3|janvier|2005}} à l'administrateur supérieur des [[Terres australes et antarctiques françaises]] en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire, le {{date|21|février|2007}}<ref name="TAAF Introduction" />.
-Depuis [[1973]], afin d'assurer une présence plus visible dans les [[îles Éparses]], la France y détache une douzaine de légionnaires ou plus particulièrement des personnels militaires en tournante du [[DLEM]] des [[Forces armées de la zone sud de l'océan Indien]] dont un [[Gendarmerie nationale (France)|gendarme]] (qui joue également le rôle de facteur), y compris sur l'[[île Grande Glorieuse]] dans les îles Glorieuses<ref name="TAAF Introduction"/>, et relevés tous les trente à quarante-cinq jours{{Référence nécessaire}}. Sur place, un  militaire est formé aux premiers secours d'urgence et peut être mis en liaison vidéo médicale en cas de besoin.
+Depuis [[1973]], afin d'assurer une présence plus visible dans les [[îles Éparses]], la France y détache une douzaine de légionnaires du [[DLEM|détachement de Légion étrangère de Mayotte]] ainsi qu'un [[Gendarmerie nationale (France)|gendarme]] (qui joue également le rôle de facteur)<ref name="TAAF Introduction"/>, et relevés tous les trente à quarante-cinq jours{{Référence nécessaire}}. Sur place, un militaire est formé aux premiers secours d'urgence et peut être mis en liaison vidéo médicale en cas de besoin.
-En 1975, les îles Glorieuses ont été classées en [[réserve naturelle]], ce qui en a fortement restreint l'accès aux personnes non autorisées<ref name="Auracéa"/>.
-La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité<ref name="CB">[[Cols bleus (magazine)|Cols bleus]], le magazine de la [[Marine nationale (France)|Marine Nationale]] {{numéro|3023}} du 23 novembre 2013 pages 4 et 5</ref>. Régulièrement, des navires malgaches ou seychellois sont arraisonnés par les autorités françaises aux Glorieuses et pris en flagrant délit de braconnage d'espèces menacées, notamment des [[requin]]s et [[holothurie]]s<ref name="AFB">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Agence française pour la biodiversité]] |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.aires-marines.fr/L-Agence/Organisation/Parcs-naturels-marins/Parc-naturel-marin-des-Glorieuses/Actualites/Des-controles-pour-renforcer-la-protection-des-especes-menacees-aux-Glorieuses |titre=Des contrôles pour renforcer la protection des espèces menacées  aux Glorieuses  |série= |jour=6 |mois=décembre |année=2017 |site=aires-marines.fr |éditeur= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.</ref>. En septembre 2015, les TAAF annoncent l'acquisition de deux hors-bord qui permettront aux autorités françaises d'interpeller directement les auteurs de pêche illégale dans les Îles Glorieuses<ref>[http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/23119-les-militaires-des-glorieuses-auront-deux-hors-bord Les militaires des Glorieuses auront deux hors-bord], ''www.lemarin.fr'', 29 septembre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
+Le {{date-|18 novembre 1975}}, les îles Glorieuses ont été classées en [[réserve naturelle régionale]], ce qui en a fortement restreint l'accès aux personnes non autorisées<ref name=rapportRNN />, un statut particulier proche d'un [[arrêté préfectoral de protection de biotope]]. L'arrêté du {{date-|15 février 1994}}, valable pour toutes les [[îles éparses]], interdit toute pêche dans les eaux territoriales. Un [[Parc naturel marin des Glorieuses|parc naturel marin]] est finalement créé en 2012, qui fonctionne avec des moyens communs au [[parc naturel marin de Mayotte]] limitrophe. À partir du {{date-|11 mai 2020}} un projet de classement en [[réserve naturelle nationale]] est soumis à consultation publique. Il aboutit le {{date-|8 juin 2021}} au décret de classement de la [[réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses]] qui remplace le Parc naturel marin.
+La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité<ref name="CB">[[Cols bleus (magazine)|Cols bleus]], le magazine de la [[Marine nationale (France)|Marine Nationale]] {{numéro|3023}} du 23 novembre 2013 pages 4 et 5</ref>. Régulièrement, des navires malgaches ou seychellois sont arraisonnés par les autorités françaises aux Glorieuses et pris en flagrant délit de braconnage d'espèces menacées, notamment des [[requin]]s et [[holothurie]]s<ref name="AFB">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Agence française pour la biodiversité]] |lien auteur= |coauteurs= |url=http://www.aires-marines.fr/L-Agence/Organisation/Parcs-naturels-marins/Parc-naturel-marin-des-Glorieuses/Actualites/Des-controles-pour-renforcer-la-protection-des-especes-menacees-aux-Glorieuses |titre=Des contrôles pour renforcer la protection des espèces menacées  aux Glorieuses  |série= |jour=6 |mois=décembre |année=2017 |site=aires-marines.fr |éditeur= |page= |citation= |en ligne le= |consulté le= }}.</ref>. En {{date-|septembre 2015}}, les [[Terres australes et antarctiques françaises|TAAF]] annoncent l'acquisition de deux hors-bords qui permettront aux autorités françaises d'interpeller directement les auteurs de pêche illégale dans les îles Glorieuses<ref>[http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/23119-les-militaires-des-glorieuses-auront-deux-hors-bord Les militaires des Glorieuses auront deux hors-bord], ''www.lemarin.fr'', 29 septembre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
 == Politique ==
 === Administration ===
 [[Fichier:Flag of the French Southern and Antarctic Lands.svg|vignette|Le drapeau créé en 2007 des Terres australes et antarctiques françaises.]]
+Elles font partie des [[Terres australes et antarctiques françaises]] (TAAF) placées sous l'autorité d'un administrateur supérieur qui exerce les fonctions de chef du territoire<ref>{{lien web |titre=Le préfet, administrateur supérieur - Terres australes et antarctiques françaises |url=http://www.taaf.fr/Le-prefet-administrateur-superieur-des-TAAF |site=Terres australes et antarctiques françaises |consulté le=06-10-2020}}.</ref>, ce dernier jouit du rang de préfet.
-Les Îles Glorieuses appartiennent à la [[France]].
+Les Îles Glorieuses sont aussi un district des TAAF, celui des [[Îles Éparses de l'océan Indien|Îles Éparses]]<ref name="TAAF Introduction"/>. Un chef de district y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique<ref>{{Lien web|titre=Le chef de district|url=http://www.taaf.fr/Le-chef-de-district|site=www.taaf.fr|consulté le=2016-10-17}}</ref>. Le budget du district est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros<ref name="Présentation générale des TAAF">{{lien web |titre=Présentation de la collectivité - Terres australes et antarctiques françaises |url=http://www.taaf.fr/Presentation-generale-des-TAAF |site=Terres australes et antarctiques françaises |consulté le=06-10-2020}}.</ref>.
-Les Îles Glorieuses font partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) placées sous l'autorité d'un administrateur supérieur qui exerce les fonctions de chef du territoire<ref>http://www.taaf.fr/Le-prefet-administrateur-superieur-des-TAAF</ref>, ce dernier jouit du rang de préfet.
+Comme les autres territoires d’outre-mer, les Îles Glorieuses sont en outre associées à l’Union européenne en tant que PTOM ([[Pays et territoire d'outre-mer|Pays et territoires d’outre-mer]])<ref name="Présentation générale des TAAF" />.
-Les Îles Glorieuses sont aussi un district des TAAF, celui des Îles Éparses<ref name="TAAF Introduction"/>. Un chef de district y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique<ref>{{Lien web|titre=Le chef de district|url=http://www.taaf.fr/Le-chef-de-district|site=www.taaf.fr|consulté le=2016-10-17}}</ref>. Le budget du district est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros<ref name="Présentation générale des TAAF">http://www.taaf.fr/Presentation-generale-des-TAAF</ref>.
-Comme les autres territoires d’outre-mer, les Îles Glorieuses sont en outre associées à l’Union européenne en tant que PTOM (Pays et territoires d’outre-mer)<ref name="Présentation générale des TAAF" />.
 Les Iles Glorieuses qui constituent depuis [[1975]] une [[réserve naturelle]] à accès restreint interdite aux [[Tourisme|touristes]]<ref name="TAAF Introduction" /> sont néanmoins accessibles aux [[Armée française|militaires français]] et aux [[scientifique]]s<ref name="Auracéa">{{Ouvrage|titre=Mission Auracéa 2003 Les îles Glorieuses|auteur=Programme ETIC - Université de La Réunion|présentation en ligne=http://etic.univ-reunion.fr/hydraires/publications/Auracea2003Glorieuses.pdf|année=2003|pages=12}}</ref>, comme c'est le cas sur l'[[île du Lys]] en [[1998]]{{Référence nécessaire}} ou en [[2003]] avec la mission Auracéa représentée par des [[biologiste]]s et des [[géologue]]s d'[[Université en France|universités françaises]]<ref name="Auracéa" />.
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 Les îles Glorieuses ne sont organisées ni en [[Région française|région]], ni en [[Département français|département]], ni en [[Commune (France)|commune]], ni en [[Collectivité territoriale française|collectivité territoriale]] comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises<ref name="TAAF Introduction" />, et la seule organisation qui prévaut est celle qui constitue l'ensemble géographique désigné comme le territoire des Terres australes et antarctiques françaises.
-Le 23 octobre 2019, le président [[Emmanuel Macron]], en déplacement dans l'[[Océan Indien]], a fait une halte de deux heures sur la Grande Glorieuse ; c'est la première fois qu'un président de la République se rend sur l'une des Îles Éparses. Il y a rencontré les militaires présents, ainsi qu'une délégation de scientifiques avec lesquels il a parlé de l'importance de la défense de la biodiversité<ref>[https://www.lepoint.fr/politique/a-grande-glorieuse-emmanuel-macron-se-fait-le-chantre-de-la-biodiversite-23-10-2019-2343174_20.php « À Grande Glorieuse, Emmanuel Macron se fait le chantre de la biodiversité »], ''Le Point'', 23 octobre 2019 ; [https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/pourquoi-emmanuel-macron-sest-il-rendu-aux-iles-glorieuses-1142516 Gabriel Nedelec, « Pourquoi Emmanuel Macron s'est-il rendu aux îles glorieuses »], ''Les Échos'', 23 octobre 2019.</ref>.
+Le {{date-|23 octobre 2019}}, le président [[Emmanuel Macron]], en déplacement dans l'[[Océan Indien]], a fait une halte de deux heures sur la Grande Glorieuse ; c'est la première fois qu'un président de la République se rend sur l'une des Îles Éparses. Il y a rencontré les militaires présents, ainsi qu'une délégation de scientifiques avec lesquels il a parlé de l'importance de la défense de la biodiversité<ref>[https://www.lepoint.fr/politique/a-grande-glorieuse-emmanuel-macron-se-fait-le-chantre-de-la-biodiversite-23-10-2019-2343174_20.php « À Grande Glorieuse, Emmanuel Macron se fait le chantre de la biodiversité »], ''Le Point'', 23 octobre 2019 ; [https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/pourquoi-emmanuel-macron-sest-il-rendu-aux-iles-glorieuses-1142516 Gabriel Nedelec, « Pourquoi Emmanuel Macron s'est-il rendu aux îles glorieuses »], ''Les Échos'', 23 octobre 2019.</ref>.
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 === Contentieux territorial ===
-Depuis son indépendance en 1960, [[Madagascar]] réclame la souveraineté des îles Glorieuses, mais la France y maintient sa présence<ref name="WFB"/>. Le [[détachement de Légion étrangère de Mayotte]] (DLEM) assure la sécurité et la surveillance autour des Îles Glorieuses pour éviter que d'autres groupes ne revendiquent les environs<ref>Jean-Marc Tanguy, [http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/23214-reportage-les-iles-glorieuses-sous-haute-surveillance Reportage : les îles Glorieuses sous haute surveillance], ''www.lemarin.fr'', 6 octobre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
+Depuis 1973, [[Madagascar]] réclame la souveraineté des îles Glorieuses<ref name="WFB"/>. En outre, en 1980, le président des [[Comores (pays)|Comores]] [[Ahmed Abdallah Abderamane]] déclare que « les Îles Glorieuses appartiennent aux Comores en raison de leur proximité avec le [[Banc du Geyser]]. Dès que nous aurons récupéré [[Mayotte]], nous revendiquerons officiellement les Glorieuses », faisant du Banc de Geyser un point central de la politique régionale comorienne.
+Le [[détachement de Légion étrangère de Mayotte]] (DLEM) assure la sécurité et la surveillance autour des Îles Glorieuses<ref>Jean-Marc Tanguy, [http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/defense/23214-reportage-les-iles-glorieuses-sous-haute-surveillance Reportage : les îles Glorieuses sous haute surveillance], ''www.lemarin.fr'', 6 octobre 2015 (consulté le 28 octobre 2018)</ref>.
 == Références ==
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 === Liens externes ===
 {{Autres projets|commons=Category:Glorioso Islands}}
-* {{en}} [http://www.spc.int/coastfish/News/BDM/28/BDM28_34_Mulochau.pdf ''Holothuriens et autres échinodermes des Îles Glorieuses (Îles Éparses de l’océan Indien)'', T. Mulochau et C. Conand. Bulletin d’information « SPC Beche de Mer » n° 28]. Rapport de recherche pour l'Agence nationale pour la recherche, publié par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, octobre 2008.
+* {{en}} [http://www.spc.int/coastfish/News/BDM/28/BDM28_34_Mulochau.pdf ''Holothuriens et autres échinodermes des Îles Glorieuses (Îles Éparses de l’océan Indien)'', T. Mulochau et C. Conand. Bulletin d’information « SPC Beche de Mer » n° 28]. Rapport de recherche pour l'Agence nationale pour la recherche, publié par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, {{date-|octobre 2008}}.
 * [http://www.taaf.fr/Les-Glorieuses L'Archipel des Glorieuses] sur le site officiel des TAAF
+{{Liens}}
 === Bibliographie ===
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 [[Catégorie:Îles Glorieuses|*]]
-[[Catégorie:Île inhabitée des Terres australes et antarctiques françaises]]
+[[Catégorie:Île inhabitée dans les Terres australes et antarctiques françaises]]
+[[Catégorie:Île contestée ou occupée]]
+[[Catégorie:Territoire contesté ou occupé en Afrique]]

v · m Terres australes et antarctiques françaises
Terre Adélie	Terre Adélie
Îles Kerguelen	Grande Terre Île Altazin Île Australia Îles de Boynes Île de Croÿ Île Foch Île Gaby Île Haute Île Howe Îles Leygues Île Longue Île de l'Ouest Île du Port Îles du Prince-de-Monaco Île du Roland Île Saint-Lanne Gramont Roches du Salamanca Îlot Solitaire
Archipel Crozet	Îlots des Apôtres île aux Cochons île de l'Est île des Pingouins île de la Possession
Îles Saint-Paul et Amsterdam	Amsterdam Saint-Paul
Îles Éparses de l'océan Indien	Bassas da India île Europa îles Glorieuses île Juan de Nova île Tromelin
Localités	Crozet : Base Alfred-Faure Adélie : Base Dumont-d'Urville Base Charcot Port-Martin Saint-Paul-et-Amsterdam : Martin-de-Viviès Kerguelen : Molloy Port-aux-Français Port-Bizet Port-Christmas Port-Couvreux Port-Douzième Port-Jeanne-d'Arc
Administration	Administrateur supérieur Entrepôt Kerveguen Maison Orré Conseil consultatif Chef de district Drapeau Armoiries
Ravitaillement	Albatros L'Astrolabe Marion Dufresne (1972) Marion Dufresne (1995) Hélilagon
Culture	Taafien Églises .tf

v · m Régions et territoires de France
Régions	Auvergne-Rhône-Alpes Bourgogne-Franche-Comté Bretagne Centre-Val de Loire Corse^CTU Grand Est Hauts-de-France Île-de-France Normandie Nouvelle-Aquitaine Occitanie Pays de la Loire Provence-Alpes-Côte d'Azur
Régions d'outre-mer	Guadeloupe Guyane^CTU La Réunion Martinique^CTU Mayotte^CTU
Collectivités d’outre-mer	Polynésie française Saint-Barthélemy Saint-Martin Saint-Pierre-et-Miquelon Wallis-et-Futuna
Territoire d'outre-mer	Terres australes et antarctiques françaises
Statut spécifique	Nouvelle-Calédonie Île Clipperton (possession sous l'autorité directe du gouvernement français)
Domaine national	Domaine national français en Terre sainte Domaines français de Sainte-Hélène