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L’'''archipel de la Nouvelle-Calédonie''', ou '''archipel de la Grande Terre''' (du [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|nom]] de son île principale), est un [[arc insulaire]] de la [[mer de Corail]] et du sud-ouest de l'[[océan Pacifique]]. Il est la composante principal de la collectivité française de [[Nouvelle-Calédonie]] qu'il forme avec les [[archipel]]s voisins des [[province des îles Loyauté|îles Loyauté]] (à une centaine de kilomètres à l'est, [[île]]s de [[calcaire corallien]] édifiées au-dessus d'anciens volcans effondrés par bombement de la plaque océanique à proximité de la zone de [[subduction]] des [[Vanuatu|Nouvelles-Hébrides]]), des [[îles Chesterfield]] (à 550 km au nord-ouest, récifs et ilots affleurant du plateau océanique) et des [[île Matthew|îles Matthew]] et [[île Hunter|Hunter]] (respectivement à 450 et 520 km à l'est, îlots volcaniques qui forment l'extrémité sud de l'arc des [[Vanuatu|Nouvelles-Hébrides]]).
L’'''archipel de la Nouvelle-Calédonie''', ou '''archipel de la Grande Terre''' (du [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|nom]] de son [[île]] principale), est un [[arc insulaire]] de la [[mer de Corail]] et du sud-ouest de l'[[océan Pacifique]]. Il est la composante principale de la collectivité française de [[Nouvelle-Calédonie]] qu'il forme avec les [[archipel]]s voisins des [[province des îles Loyauté|îles Loyauté]] (à une centaine de kilomètres à l'est, [[île]]s de [[calcaire corallien]] édifiées au-dessus d'anciens volcans effondrés par bombement de la plaque océanique à proximité de la zone de [[subduction]] des [[Vanuatu|Nouvelles-Hébrides]]), des [[îles Chesterfield]] (à 550 km au nord-ouest, récifs et ilots affleurant du plateau océanique) et des [[île Matthew|îles Matthew]] et [[Île Hunter (Pacifique Sud)|Hunter]] (respectivement à 450 et 520 km à l'est, îlots volcaniques qui forment l'extrémité sud de l'arc des [[Vanuatu|Nouvelles-Hébrides]]).


== Composition ==
== Composition ==
L'archipel comprend quatre ensemble principaux (formant un total d'environ 16 600 km{{2}}) ayant la même origine géologique et enfermés dans un vaste [[Lagons de Nouvelle-Calédonie|lagon]] de 24 000 km{{2}} par 1 600 km de [[récif corallien|récifs]] (le deuxième au monde après la [[Grande barrière de corail]]) situés entre 10 et 50 km de côte et s'étalant du sud-est au nord-ouest 680 km :
L'archipel comprend quatre ensemble principaux (formant un total d'environ 16 600 km{{2}}) ayant la même origine géologique et enfermés dans un vaste [[Lagons de Nouvelle-Calédonie|lagon]] de 24 000 km{{2}} par 1 600 km de [[récif corallien|récifs]] (le deuxième au monde après la [[Grande barrière de corail]]) situés entre 10 et 50 km de côte et s'étalant du sud-est au nord-ouest 680 km :
* la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], ou ce qui était historiquement dénommé « [[Nouvelle-Calédonie]] », de loin la plus grande île (avec 16 346 km{{2}} soit 98,5 % du total),
* la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], ou ce qui était historiquement dénommé « [[Nouvelle-Calédonie]] », de loin la plus grande île (avec 16 346 km{{2}} soit 98,5 % du total),
* l'[[île des Pins]] dans son prolongement sud-est, deuxième île de l'arc insulaire (152,3 km{{2}}),
* l'[[île des Pins]] dans son prolongement sud-est, deuxième île de l'arc insulaire (152,3 km{{2}}),
* les [[îles Belep]] (69,5 km{{2}}) au nord-ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], la grande [[île Art]] (la seule habitée et dont le chef-lieu est Waala), de la petite [[île Pott]] voisine, de l'[[île Dau Ac]], et des îlots rocheux Daos nord et sud,
* les [[îles Belep]] (69,5 km{{2}}) au nord-ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], la grande [[île Art]] (la seule habitée et dont le chef-lieu est Waala), de la petite [[île Pott]] voisine, de [[Dau Ac]], et des îlots rocheux Daos nord et sud,
* les [[récifs d'Entrecasteaux]], inhabités, à 180 km de la pointe nord-ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], dans le prolongement des [[îles Belep]] desquelles ils sont séparés par le « Grand Passage », détroit de 500 à 600 mètres de fonds. Il comprend les [[atoll de Huon|atolls de Huon]], de la [[atoll de la Surprise|Surprise]] (les deux plus importants, avec les îles Fabre, Huon, Le Leizour et Surprise<ref>[http://www.ifrecor.nc/projetpatrimoine/Zone-des-recifs-d-Entrecasteaux Zone des récifs d'Entrecasteaux sur le site du projet du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'UNESCO]</ref>), [[atoll Pelotas|Pelotas]] et du [[atoll du Portail|Portail]]<ref>{{en}} [http://www.hear.org/Pier/locations/pacific/new_caledonia/recifs_d_entrecasteaux/index.html Présentation des récifs d'Entrecasteaux]</ref>, ainsi que les récifs Guilbert et du Mérite<ref>{{pdf}} [http://www.cartographie.ird.fr/sphaera/images/telechargement/01869.pdf Carte bathymétrique de la région du grand lagon Nord de la Nouvelle-Calédonie et des récifs d'Entrecasteaux, 1988, IRD]</ref>. Ils constituent la limite nord du lagon de la Nouvelle-Calédonie.
* les [[récifs d'Entrecasteaux]], inhabités, à 180 km de la pointe nord-ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]], dans le prolongement des [[îles Belep]] desquelles ils sont séparés par le « Grand Passage », détroit de 500 à 600 mètres de fond. Il comprend les [[atoll de Huon|atolls de Huon]], de la [[atoll de la Surprise|Surprise]] (les deux plus importants, avec les îles Fabre, Huon, Le Leizour et Surprise<ref>[http://www.ifrecor.nc/projetpatrimoine/Zone-des-recifs-d-Entrecasteaux Zone des récifs d'Entrecasteaux sur le site du projet du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'UNESCO]</ref>), [[atoll Pelotas|Pelotas]] et du [[atoll du Portail|Portail]]<ref>{{en}} [http://www.hear.org/Pier/locations/pacific/new_caledonia/recifs_d_entrecasteaux/index.html Présentation des récifs d'Entrecasteaux]</ref>, ainsi que les récifs Guilbert et du Mérite<ref>{{pdf}} [http://www.cartographie.ird.fr/sphaera/images/telechargement/01869.pdf Carte bathymétrique de la région du grand lagon Nord de la Nouvelle-Calédonie et des récifs d'Entrecasteaux, 1988, IRD]</ref>. Ils constituent la limite nord du lagon de la Nouvelle-Calédonie.


== Formation ==
== Formation ==
L'archipel est un morceau de la [[plaque australienne]], détachée du [[supercontinent]] [[Gondwana]] au [[Crétacé]] (il y a environ 70 millions d'années), et dont la formation s'est faite par une série de plissements de la plaque, dont le dernier s'est produit aux âges [[éocène]] et [[oligocène]] (entre environ 53 et 26 [[Million d'années|Ma]]), expliquant la multiplicité des types et âges de sol : à la fois formations sédimentaires et volcaniques s'étalant du [[Permien]] (299 à 251 [[Million d'années|Ma]]) au [[Tertiaire (géologie)|Tertiaire]] (entre 65 et 1,5 [[Million d'années|Ma]]).
L'archipel est un morceau de la [[plaque australienne]], détachée du [[supercontinent]] [[Gondwana]] au [[Crétacé]] (il y a environ 70 millions d'années), et dont la formation s'est faite par une série de plissements de la plaque, dont le dernier s'est produit aux âges [[éocène]] et [[oligocène]] (entre environ 53 et 26 [[Million d'années|Ma]]), expliquant la multiplicité des types et âges de sol : à la fois formations sédimentaires et volcaniques s'étalant du [[Permien]] (299 à 251 [[Million d'années|Ma]]) au [[Tertiaire (géologie)|Tertiaire]] (entre 65 et 1,5 [[Million d'années|Ma]]).


Les transformations géologiques de la fin du [[Tertiaire (géologie)|Tertiaire]] ont permis à l'archipel d'avoir l'un des plus importants ensembles de [[roche ultramafique|roches ultramafiques]] ou ultrabasiques ([[péridotite]]s, qui s'étendent sur 5 500 km{{2}} dans le tiers sud-est et certaines zones le long de la côte ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] tout en formant la totalité des [[îles Belep]] et la quasi totalité de l'[[île des Pins]]) au monde, derrière celui d'[[Oman]]<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_ub.php Géologie - les massifs de roches ultrabasiques ou "terrains miniers", site croixdusud]</ref>, et est à l'origine de la richesse particulière en [[nickel]] du sous-sol. Ces [[péridotite]]s sont nées de l'[[obduction]] du [[manteau (géologie)|manteau]] poussé au-dessus des autres terrains lors du dernier plissement. S'y ajoutent des substrats basaltiques issus d'une [[obduction]] antérieure du plancher océanique sur la côte ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] (essentiellement la nappe dite de [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]]). Enfin, les conditions extrêmes de températures et de pressions causées par les collisions de plaque ont transformé une partie des [[roche sédimentaire|roches sédimentaires]] et [[roche magmatique|magmatiques]] par [[métamorphisme]], essentiellement dans le nord-est de l'île principale (unités du [[Diahot]] et de [[Pouébo]]) mais aussi dans une bonne partie du sud-est ([[serpentinite]]s nées du [[métamorphisme hydrothermal]] des [[péridotite]]s), créant des [[schiste]]s et [[micaschiste]]s ainsi que des [[schiste bleu|schistes bleus]] en importantes quantités<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_geol.php Géographie, Géologie de la Nouvelle-Calédonie, site croixdusud]</ref>{{,}}<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_geomap.php Carte géologique de la Nouvelle-Calédonie, site croixdusud]</ref>.
Les transformations géologiques de la fin du [[Tertiaire (géologie)|Tertiaire]] ont permis à l'archipel d'avoir l'un des plus importants ensembles de [[roche ultramafique|roches ultramafiques]] ou ultrabasiques ([[péridotite]]s, qui s'étendent sur 5 500 km{{2}} dans le tiers sud-est et certaines zones le long de la côte ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] tout en formant la totalité des [[îles Belep]] et la quasi-totalité de l'[[île des Pins]]) au monde, derrière celui d'[[Oman]]<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_ub.php Géologie - les massifs de roches ultrabasiques ou "terrains miniers", site croixdusud]</ref>, et est à l'origine de la richesse particulière en [[nickel]] du sous-sol. Ces [[péridotite]]s sont nées de l'[[obduction]] du [[manteau (géologie)|manteau]] poussé au-dessus des autres terrains lors du dernier plissement. S'y ajoutent des substrats basaltiques issus d'une [[obduction]] antérieure du plancher océanique sur la côte ouest de la [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] (essentiellement la nappe dite de [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]]). Enfin, les conditions extrêmes de températures et de pressions causées par les collisions de plaque ont transformé une partie des [[roche sédimentaire|roches sédimentaires]] et [[roche magmatique|magmatiques]] par [[métamorphisme]], essentiellement dans le nord-est de l'île principale (unités du [[Diahot]] et de [[Pouébo]]) mais aussi dans une bonne partie du sud-est ([[serpentinite]]s nées du [[métamorphisme hydrothermal]] des [[péridotite]]s), créant des [[schiste]]s et [[micaschiste]]s ainsi que des [[schiste bleu|schistes bleus]] en importantes quantités<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_geol.php Géographie, Géologie de la Nouvelle-Calédonie, site croixdusud]</ref>{{,}}<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_geomap.php Carte géologique de la Nouvelle-Calédonie, site croixdusud]</ref>.


Il est à noter que l'ensemble de l'archipel formait une île unique durant la [[glaciation de Würm]] au [[Pléistocène]] à la fin du [[Quaternaire]] (entre 115 000 ou 75 000 [[Avant le présent|BP]] et 10 000 [[Avant le présent|BP]]), l'abaissement du niveau de la mer né du refroidissement et de l'augmentation de la masse des glaciers ayant permis l'émersion du plateau récifal, qui s'est de nouveau retrouvé immergé après la fin de l'ère glaciaire. La barrière de corail témoigne d'ailleurs de l'emplacement des anciens rivages de cette vaste terre<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_recif.php Le Grand Récif et les Lagons, site croixdusud]</ref>.
Il est à noter que l'ensemble de l'archipel formait une île unique durant la [[glaciation de Würm]] au [[Pléistocène]] à la fin du [[Quaternaire]] (entre 115 000 ou 75 000 [[Avant le présent|BP]] et 10 000 [[Avant le présent|BP]]), l'abaissement du niveau de la mer né du refroidissement et de l'augmentation de la masse des glaciers ayant permis l'émersion du plateau récifal, qui s'est de nouveau retrouvé immergé après la fin de l'ère glaciaire. La barrière de corail témoigne d'ailleurs de l'emplacement des anciens rivages de cette vaste terre<ref>[http://croixdusud.info/geo/nc_recif.php Le Grand Récif et les Lagons, site croixdusud]</ref>.
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* [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)]]
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* [[Île des Pins]]
* [[Île des Pins]]
* [[Îles Belep]]
* [[Îles Belep]]

== Liens externes ==
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Dernière version du 16 août 2023 à 10:46

L’archipel de la Nouvelle-Calédonie, ou archipel de la Grande Terre (du nom de son île principale), est un arc insulaire de la mer de Corail et du sud-ouest de l'océan Pacifique. Il est la composante principale de la collectivité française de Nouvelle-Calédonie qu'il forme avec les archipels voisins des îles Loyauté (à une centaine de kilomètres à l'est, îles de calcaire corallien édifiées au-dessus d'anciens volcans effondrés par bombement de la plaque océanique à proximité de la zone de subduction des Nouvelles-Hébrides), des îles Chesterfield (à 550 km au nord-ouest, récifs et ilots affleurant du plateau océanique) et des îles Matthew et Hunter (respectivement à 450 et 520 km à l'est, îlots volcaniques qui forment l'extrémité sud de l'arc des Nouvelles-Hébrides).

Composition[modifier | modifier le code]

L'archipel comprend quatre ensemble principaux (formant un total d'environ 16 600 km2) ayant la même origine géologique et enfermés dans un vaste lagon de 24 000 km2 par 1 600 km de récifs (le deuxième au monde après la Grande barrière de corail) situés entre 10 et 50 km de côte et s'étalant du sud-est au nord-ouest 680 km :

  • la Grande Terre, ou ce qui était historiquement dénommé « Nouvelle-Calédonie », de loin la plus grande île (avec 16 346 km2 soit 98,5 % du total),
  • l'île des Pins dans son prolongement sud-est, deuxième île de l'arc insulaire (152,3 km2),
  • les îles Belep (69,5 km2) au nord-ouest de la Grande Terre, la grande île Art (la seule habitée et dont le chef-lieu est Waala), de la petite île Pott voisine, de Dau Ac, et des îlots rocheux Daos nord et sud,
  • les récifs d'Entrecasteaux, inhabités, à 180 km de la pointe nord-ouest de la Grande Terre, dans le prolongement des îles Belep desquelles ils sont séparés par le « Grand Passage », détroit de 500 à 600 mètres de fond. Il comprend les atolls de Huon, de la Surprise (les deux plus importants, avec les îles Fabre, Huon, Le Leizour et Surprise[1]), Pelotas et du Portail[2], ainsi que les récifs Guilbert et du Mérite[3]. Ils constituent la limite nord du lagon de la Nouvelle-Calédonie.

Formation[modifier | modifier le code]

L'archipel est un morceau de la plaque australienne, détachée du supercontinent Gondwana au Crétacé (il y a environ 70 millions d'années), et dont la formation s'est faite par une série de plissements de la plaque, dont le dernier s'est produit aux âges éocène et oligocène (entre environ 53 et 26 Ma), expliquant la multiplicité des types et âges de sol : à la fois formations sédimentaires et volcaniques s'étalant du Permien (299 à 251 Ma) au Tertiaire (entre 65 et 1,5 Ma).

Les transformations géologiques de la fin du Tertiaire ont permis à l'archipel d'avoir l'un des plus importants ensembles de roches ultramafiques ou ultrabasiques (péridotites, qui s'étendent sur 5 500 km2 dans le tiers sud-est et certaines zones le long de la côte ouest de la Grande Terre tout en formant la totalité des îles Belep et la quasi-totalité de l'île des Pins) au monde, derrière celui d'Oman[4], et est à l'origine de la richesse particulière en nickel du sous-sol. Ces péridotites sont nées de l'obduction du manteau poussé au-dessus des autres terrains lors du dernier plissement. S'y ajoutent des substrats basaltiques issus d'une obduction antérieure du plancher océanique sur la côte ouest de la Grande Terre (essentiellement la nappe dite de Poya). Enfin, les conditions extrêmes de températures et de pressions causées par les collisions de plaque ont transformé une partie des roches sédimentaires et magmatiques par métamorphisme, essentiellement dans le nord-est de l'île principale (unités du Diahot et de Pouébo) mais aussi dans une bonne partie du sud-est (serpentinites nées du métamorphisme hydrothermal des péridotites), créant des schistes et micaschistes ainsi que des schistes bleus en importantes quantités[5],[6].

Il est à noter que l'ensemble de l'archipel formait une île unique durant la glaciation de Würm au Pléistocène à la fin du Quaternaire (entre 115 000 ou 75 000 BP et 10 000 BP), l'abaissement du niveau de la mer né du refroidissement et de l'augmentation de la masse des glaciers ayant permis l'émersion du plateau récifal, qui s'est de nouveau retrouvé immergé après la fin de l'ère glaciaire. La barrière de corail témoigne d'ailleurs de l'emplacement des anciens rivages de cette vaste terre[7].

Références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]