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« Polygone de guerre électronique » : différence entre les versions

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Le '''polygone de guerre électronique''' (en {{lang-en|''Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone'' - ''MAEWTF POLYGONE''}}) est un centre d'entraînement aux tactiques de [[guerre électronique]] situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.


Il a été créé en {{date-|avril 1979}} conjointement par la France, l’[[Allemagne de l’Ouest]] et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] à déjouer les systèmes d’[[Lutte antiaérienne|armes sol-air]]<ref>Ordre du Jour {{n°|10}} du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530</ref>.
Le '''Polygone de Guerre Électronique''' est un centre d'entraînement aux tactiques de [[guerre électronique]] situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.
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Il a été créé en avril 1979 conjointement par la France, l’[[Allemagne de l’Ouest]] et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'OTAN à déjouer les systèmes d’armes sol-air<ref>Ordre du Jour {{n°|10}} du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530</ref>.
Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du [[Pacte de Varsovie]]. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.
Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du [[Pacte de Varsovie]]. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.

== Répartition des taches ==
[[Fichier:SA-8 PGE.jpg|vignette|gauche|[[9K33 Osa|SA-8]] du PGE à Metz en 2007]]
Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne [[Nationale Volksarmee|armée est-allemande]]), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence |url=https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/l-escadron-de-guerre-electronique-48.530-tire-sa-reverence|date=11 juillet 2014 |site=defense.gouv.fr |consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>.


== Historique des unités françaises ==
== Historique des unités françaises ==
[[Fichier:SImulateur AN VPQ-1 PGE.jpg|vignette|Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.]]
[[Fichier:SImulateur AN VPQ-1 PGE.jpg|vignette|Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.]]
Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'USAF à [[Chenevières#Base_aérienne|Chenevières]] et l'ancienne base canadienne de [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]] sont inaugurés le 13 janvier 1986.
Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'[[United States Air Forces in Europe|USAFE]] à [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]] et l'ancienne base canadienne de [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]] sont inaugurés le {{date-|13 janvier 1986}}. Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du {{date-|1 avril 1986}}.

Les premières missions d'entrainement sont effectuées à partir du {{1er}} avril 1986.
Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à [[Jeuxey]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]] en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la [[base aérienne de Damblain]] est rapatrié au fort des Adelphes en {{date-|février 1990}}.
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Le troisième site français du Polygone est installé sur le Fort des Adelphes à [[Jeuxey]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]] en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la base de [[Damblain]] est rapatrié au fort des Adelphes en février 1990.
Le {{date-|1 février 1990}}, l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.
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Le {{1er}} février 1990, l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.
Des simulateurs [[ZSU-23-4]] et [[2K12 Kub]] ([[Code OTAN]] : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993.
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Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en {{date-|septembre 2013}}. Le commandement est alors transféré à Chenevières.
Des simulateurs [[ZSU-23-4]] et [[2K12 Kub]] ([[Code OTAN]] : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Epinal durant les années 1992 et 1993.

Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en septembre 2013. Le commandement est alors transféré à Chenevières.
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L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le 24 juin 2014<ref name="opex360 48-530">{{Lien web|langue=fr|auteur1=r Laurent Lagneau |titre=La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530|url=http://www.opex360.com/2014/07/16/la-discrete-dissolution-de-lescadron-de-guerre-electronique-48-530/|date=16 juillet 2018 |site= OPEX360|consulté le=23 juillet 2018 }}.</ref>.
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Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La [[base aérienne 133 Nancy-Ochey]] est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone<ref name="opex360 48-530" />.
Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La [[base aérienne 133 Nancy-Ochey]] est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone<ref name="opex360 48-530" />.


== Bases ==
== Bases ==
[[File:Multinational Aviation Live Virtual Constructive Training System exercise at the Polygone Control Center.jpg|vignette|Système d'entrainement virtuel du ''PCC'' mit en place en 2015.]]
[[Fichier:SA-8 PGE.jpg|vignette|[[9K33 Osa|SA-8]] du PGE à Metz en 2007]]
* En France
* En France
** [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]]
** [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]]
** [[Chenevières]]
** [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]]
** Fort des Adelphes à [[Épinal]]
** Fort des Adelphes à [[Jeuxey]]
* En Allemagne
* En Allemagne
** [[Bann (Allemagne)|Bann]] Alpha à quelques kilomètres au sud de la base de [[Ramstein Air Base|Ramstein]]
** [[Bann (Allemagne)|Bann]] Alpha à quelques kilomètres au sud de la base de [[Ramstein Air Base|Ramstein]]
** Bann Bravo où est installé le Centre de Coordination du Polygone (''Polygone Coordination Center ou PCC)'', responsable de la coordination globale des missions
** Bann Bravo où est installé le Centre de Coordination du Polygone (''Polygone Coordination Center ou PCC)'', responsable de la coordination globale des missions, depuis le {{date-|18 mars 2015}}<ref name="new">{{Lien web|langue=en|auteur1=Nicole Sikorski|titre=US, NATO allies take flight at Polygone|url=http://www.ramstein.af.mil/News/Features/Display/Article/727021/us-nato-allies-take-flight-at-polygone/|date= 8 avril 2015|site= ramstein.af.mil|consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>
** [[Pirmasens]]-Grünbühl
** [[Pirmasens]]-Grünbühl
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** [[Deux-Ponts|Zweibrücken-Oberauerbach]]
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Dernière version du 30 novembre 2023 à 13:38

Polygone de guerre électronique
Image illustrative de l’article Polygone de guerre électronique
Polygone de Guerre Électronique

Création avril 1979
Pays Allemagne, France, États-Unis
Rôle Entrainement

Le polygone de guerre électronique (en anglais : Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone - MAEWTF POLYGONE) est un centre d'entraînement aux tactiques de guerre électronique situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.

Il a été créé en conjointement par la France, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à déjouer les systèmes d’armes sol-air[1]. Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du Pacte de Varsovie. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.

Répartition des taches[modifier | modifier le code]

SA-8 du PGE à Metz en 2007

Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne armée est-allemande), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables[2].

Historique des unités françaises[modifier | modifier le code]

Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.

Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'USAFE à Chenevières et l'ancienne base canadienne de Grostenquin sont inaugurés le . Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du .

Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à Jeuxey dans les Vosges en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la base aérienne de Damblain est rapatrié au fort des Adelphes en .

Le , l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.

Des simulateurs ZSU-23-4 et 2K12 Kub (Code OTAN : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993. Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en . Le commandement est alors transféré à Chenevières.

L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le [3].

Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La base aérienne 133 Nancy-Ochey est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone[3].

Bases[modifier | modifier le code]

Système d'entrainement virtuel du PCC mit en place en 2015.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ordre du Jour no 10 du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530
  2. « L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b r Laurent Lagneau, « La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530 », sur OPEX360, (consulté le ).
  4. (en) Nicole Sikorski, « US, NATO allies take flight at Polygone », sur ramstein.af.mil, (consulté le ).