Aller au contenu

« Polygone de guerre électronique » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête) et indication des éventuels liens brisés.
 
(6 versions intermédiaires par 5 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|militaire|Armée de l'Air (France)}}
{{ébauche|OTAN|aéronautique}}

{{Infobox Unité militaire
{{Infobox Unité militaire
| image = Insigne PGE.jpg
| image = Insigne PGE.jpg
Ligne 21 : Ligne 20 :
| decorations=
| decorations=
}}
}}
Le '''polygone de guerre électronique''' (en {{lang-en|''Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone'' - ''MAEWTF POLYGONE''}}) est un centre d'entraînement aux tactiques de [[guerre électronique]] situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.


Le '''Polygone de Guerre Électronique''' ou '''Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone (MAEWTF POLYGONE)''' en anglais est un centre d'entraînement aux tactiques de [[guerre électronique]] situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.
<br />
Il a été créé en {{date-|avril 1979}} conjointement par la France, l’[[Allemagne de l’Ouest]] et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] à déjouer les systèmes d’[[Lutte antiaérienne|armes sol-air]]<ref>Ordre du Jour {{n°|10}} du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530</ref>.
Il a été créé en {{date-|avril 1979}} conjointement par la France, l’[[Allemagne de l’Ouest]] et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] à déjouer les systèmes d’[[Lutte antiaérienne|armes sol-air]]<ref>Ordre du Jour {{n°|10}} du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530</ref>.
Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du [[Pacte de Varsovie]]. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.
Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du [[Pacte de Varsovie]]. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.
Ligne 29 : Ligne 27 :
== Répartition des taches ==
== Répartition des taches ==
[[Fichier:SA-8 PGE.jpg|vignette|gauche|[[9K33 Osa|SA-8]] du PGE à Metz en 2007]]
[[Fichier:SA-8 PGE.jpg|vignette|gauche|[[9K33 Osa|SA-8]] du PGE à Metz en 2007]]
Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne [[Nationale Volksarmee|armée est-allemande]]), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence |url=https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/l-escadron-de-guerre-electronique-48.530-tire-sa-reverence|date=11 juillet 2014 |site=https://www.defense.gouv.fr/air/ |consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>.
Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne [[Nationale Volksarmee|armée est-allemande]]), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence |url=https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/l-escadron-de-guerre-electronique-48.530-tire-sa-reverence|date=11 juillet 2014 |site=defense.gouv.fr |consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>.


== Historique des unités françaises ==
== Historique des unités françaises ==
[[Fichier:SImulateur AN VPQ-1 PGE.jpg|vignette|Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.]]
[[Fichier:SImulateur AN VPQ-1 PGE.jpg|vignette|Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.]]
Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'[[United States Air Forces in Europe|USAFE]] à [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]] et l'ancienne base canadienne de [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]] sont inaugurés le {{date-|13 janvier 1986}}.
Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'[[United States Air Forces in Europe|USAFE]] à [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]] et l'ancienne base canadienne de [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]] sont inaugurés le {{date-|13 janvier 1986}}. Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du {{date-|1 avril 1986}}.

Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du {{date-|1 avril 1986}}.
<br />
Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à [[Jeuxey]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]] en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la [[base aérienne de Damblain]] est rapatrié au fort des Adelphes en {{date-|février 1990}}.
Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à [[Jeuxey]] dans les [[Vosges (département)|Vosges]] en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la [[base aérienne de Damblain]] est rapatrié au fort des Adelphes en {{date-|février 1990}}.

<br />
Le {{date-|1 février 1990}}, l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.
Le {{date-|1 février 1990}}, l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.

<br />
Des simulateurs [[ZSU-23-4]] et [[2K12 Kub]] ([[Code OTAN]] : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993.
Des simulateurs [[ZSU-23-4]] et [[2K12 Kub]] ([[Code OTAN]] : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993.
Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en {{date-|septembre 2013}}. Le commandement est alors transféré à Chenevières.
Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en {{date-|septembre 2013}}. Le commandement est alors transféré à Chenevières.


L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le {{date-|24 juin 2014}}<ref name="opex360 48-530">{{Lien web|langue=fr|auteur1=r Laurent Lagneau |titre=La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530|url=http://www.opex360.com/2014/07/16/la-discrete-dissolution-de-lescadron-de-guerre-electronique-48-530/|date=16 juillet 2018 |site= OPEX360|consulté le=23 juillet 2018 }}.</ref>.
L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le {{date-|24 juin 2014}}<ref name="opex360 48-530">{{Lien web|langue=fr|auteur1=r Laurent Lagneau |titre=La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530|url=http://www.opex360.com/2014/07/16/la-discrete-dissolution-de-lescadron-de-guerre-electronique-48-530/|date=16 juillet 2018 |site= OPEX360|consulté le=23 juillet 2018 }}.</ref>.

<br />
Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La [[base aérienne 133 Nancy-Ochey]] est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone<ref name="opex360 48-530" />.
Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La [[base aérienne 133 Nancy-Ochey]] est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone<ref name="opex360 48-530" />.


Ligne 52 : Ligne 49 :
** [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]]
** [[Base aérienne Grostenquin|Grostenquin]]
** [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]]
** [[Base de Lunéville-Chenevières|Chenevières]]
** Fort des Adelphes à [[Épinal]]
** Fort des Adelphes à [[Jeuxey]]
* En Allemagne
* En Allemagne
** [[Bann (Allemagne)|Bann]] Alpha à quelques kilomètres au sud de la base de [[Ramstein Air Base|Ramstein]]
** [[Bann (Allemagne)|Bann]] Alpha à quelques kilomètres au sud de la base de [[Ramstein Air Base|Ramstein]]
** Bann Bravo où est installé le Centre de Coordination du Polygone (''Polygone Coordination Center ou PCC)'', responsable de la coordination globale des missions, depuis le {{date-|18 mars 2015}}<ref name="new">{{Lien web|langue=en|auteur1=Nicole Sikorski|titre=US, NATO allies take flight at Polygone|url=http://www.ramstein.af.mil/News/Features/Display/Article/727021/us-nato-allies-take-flight-at-polygone/|date= 8 avril 2015|site= http://www.ramstein.af.mil/|consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>
** Bann Bravo où est installé le Centre de Coordination du Polygone (''Polygone Coordination Center ou PCC)'', responsable de la coordination globale des missions, depuis le {{date-|18 mars 2015}}<ref name="new">{{Lien web|langue=en|auteur1=Nicole Sikorski|titre=US, NATO allies take flight at Polygone|url=http://www.ramstein.af.mil/News/Features/Display/Article/727021/us-nato-allies-take-flight-at-polygone/|date= 8 avril 2015|site= ramstein.af.mil|consulté le= 23 juillet 2018}}.</ref>
** [[Pirmasens]]-Grünbühl
** [[Pirmasens]]-Grünbühl
** [[Deux-Ponts|Zweibrücken-Oberauerbach]]
** [[Deux-Ponts|Zweibrücken-Oberauerbach]]
Ligne 63 : Ligne 60 :


{{Palette|Organisation du traité de l'Atlantique nord}}
{{Palette|Organisation du traité de l'Atlantique nord}}
{{Portail|histoire militaire|OTAN}}
{{Portail|OTAN}}
[[Catégorie:Unité militaire de l'OTAN]]
[[Catégorie:Unité militaire de l'OTAN]]
[[Catégorie:Unité de l'Armée de l'air française]]
[[Catégorie:Unité de l'Armée de l'air et de l'espace française]]
[[Catégorie:Unité ou formation militaire créée en 1979]]
[[Catégorie:Unité ou formation militaire créée en 1979]]

Dernière version du 30 novembre 2023 à 13:38

Polygone de guerre électronique
Image illustrative de l’article Polygone de guerre électronique
Polygone de Guerre Électronique

Création avril 1979
Pays Allemagne, France, États-Unis
Rôle Entrainement

Le polygone de guerre électronique (en anglais : Multinational Aircrew Electronic Warfare Tactics Facility Polygone - MAEWTF POLYGONE) est un centre d'entraînement aux tactiques de guerre électronique situé à la frontière de la France et de l'Allemagne.

Il a été créé en conjointement par la France, l’Allemagne de l’Ouest et les États-Unis afin d’entraîner les équipages des forces aériennes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à déjouer les systèmes d’armes sol-air[1]. Le Polygone est créé dans le contexte d'un éventuel conflit avec les forces armées du Pacte de Varsovie. Il a été conçu pour générer des menaces électromagnétiques des forces adverses.

Répartition des taches[modifier | modifier le code]

SA-8 du PGE à Metz en 2007

Chaque nation apporte sa contribution à ce système tri-national. Les Allemands mettent à disposition leurs espaces aériens et des systèmes d’armes réels (originaire pour certains depuis les années 1990 des stocks de l'ancienne armée est-allemande), les Américains le programme de restitutions d’exercice EPICCCS et des simulateurs, et la France des sites en basse-altitude à partir desquels des missions diversifiées et proche de la réalité sont réalisables[2].

Historique des unités françaises[modifier | modifier le code]

Simulateur de menace AN/VPQ-1 du PGE le 13 mai 2007.

Les sites sur l'ancienne base de desserrement de l'USAFE à Chenevières et l'ancienne base canadienne de Grostenquin sont inaugurés le . Les premières missions d’entraînement sont effectuées à partir du .

Le troisième site français du Polygone est installé sur le fort des Adelphes à Jeuxey dans les Vosges en 1987. Un simulateur de menaces initialement basé sur la base aérienne de Damblain est rapatrié au fort des Adelphes en .

Le , l'Armée de l'Air crée l'escadron de guerre électronique 48/351, commandé depuis le fort des Adelphes, qui regroupe sous un commandement unique les trois composantes françaises du polygone.

Des simulateurs ZSU-23-4 et 2K12 Kub (Code OTAN : SA-6) sont installés sur les sites de Grostenquin et d'Épinal durant les années 1992 et 1993. Les effectifs de l'escadron, redésigné entretemps 48/530, sont réduits en . Le commandement est alors transféré à Chenevières.

L'Escadron de guerre électronique 48/530 comptant alors 23 aviateurs est dissout le [3].

Les missions de l'escadron sont néanmoins prises en compte par les autres unités du PGE, grâce aux moyens de Grostenquin, Jeuxey et Chenevières. La base aérienne 133 Nancy-Ochey est chargée de la gestion de l'espace aérien du Polygone[3].

Bases[modifier | modifier le code]

Système d'entrainement virtuel du PCC mit en place en 2015.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ordre du Jour no 10 du Commandement des Forces Aériennes du 24 juin 2014 relatif à la dissolution de l'escadron 48/530
  2. « L’escadron de guerre électronique 48.530 tire sa révérence », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  3. a et b r Laurent Lagneau, « La discrète dissolution de l’Escadron de guerre électronique 48.530 », sur OPEX360, (consulté le ).
  4. (en) Nicole Sikorski, « US, NATO allies take flight at Polygone », sur ramstein.af.mil, (consulté le ).