« Hôpital d'instruction des armées Bégin » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
BonifaceFR (discuter | contributions)
m Changement rapide de {{portail}} : - Médecine , + santé
SyntaxTerrorBot (discuter | contributions)
m Amélioration {{site officiel}} + corrections mineures
 
(26 versions intermédiaires par 21 utilisateurs non affichées)
Ligne 2 : Ligne 2 :
{{Infobox Hôpital
{{Infobox Hôpital
| nom = Hôpital d'instruction des armées Bégin
| nom = Hôpital d'instruction des armées Bégin
| logo =
| logo = Insigne HIA Begin.png
| logo taille =
| image = Hôpital Bégin 02.jpg
| image =
| légende = L'hôpital Bégin (partie ancienne).
| légende =
| longitude = 2.4265623
| longitude = 2.4265623
| latitude = 48.8436003
| latitude = 48.8436003
Ligne 13 : Ligne 12 :
| date fondation = [[1858]]
| date fondation = [[1858]]
| date fermeture =
| date fermeture =
| site web = {{Site officiel|https://www.defense.gouv.fr/sante/sante-publique/hopitaux-militaires/begin-saint-mande-94}}
| site web =
| type =
| type =
| assurance mal =
| assurance mal =
Ligne 20 : Ligne 19 :
| urgences =
| urgences =
| lits = 301
| lits = 301
| spécialités = [[chirurgie orthopédique]], [[cardiologie]], [[endocrinologie]]
| spécialités = [[infectiologie]], [[chirurgie orthopédique]], [[cardiologie]], [[endocrinologie]]
| géoloc = Paris/Val-de-Marne/Paris et la petite couronne/France
| géoloc = Paris/Val-de-Marne/Paris et la petite couronne/France
| position = o
| position = o
}}
}}


L''''hôpital d'instruction des armées (HIA) Bégin''' est un [[hôpital militaire]] situé au 69, avenue de Paris à [[Saint-Mandé]]<ref>{{fr}} {{Lien web |url=http://wikimapia.org/1215675/fr/H%C3%B4pital-d-instruction-des-arm%C3%A9es-B%C3%A9gin |titre=Hôpital d'instruction des armées Bégin (Paris) |site=wikimapia.org |consulté le=27 août 2010.}}</ref> dans le [[Val-de-Marne]], près de [[Paris]]. Il porte le nom de [[Louis Jacques Bégin]] (1793-1859), chirurgien militaire de l'Empire.
L''''hôpital d'instruction des armées (HIA) Bégin''' est un [[hôpital militaire]] situé au 69, avenue de Paris à [[Saint-Mandé]] dans le [[Val-de-Marne]], près de [[Paris]]. Il porte le nom de [[Louis Jacques Bégin]] (1793-1859), chirurgien militaire de l'Empire.


== Historique ==
== Historique ==
[[File:Hôpital militaire Bégin.jpg|vignette|gauche|Hôpital militaire Bégin, vers 1900.]]
Cet établissement de santé résulte d'un décret de [[Napoléon III|Napoléon {{III}}]] du {{date|21|avril|1855}} pour recevoir les blessés et invalides de la [[guerre de Crimée]]. Il supplée alors l'insuffisance des deux hôpitaux militaires parisiens du [[Hôpital du Val-de-Grâce|Val-de-Grâce]] et du [[Hôpital du Gros-Caillou|Gros-Caillou]] qui avaient des difficultés à accueillir tous les blessés. L'hôpital est inauguré le {{date|31|mai|1858}} sous le nom d'hôpital militaire de Vincennes<ref name=VincennesInfo>Magazine ''Vincennes Info'', mars 2011, p.?.</ref>. Il est construit sur l'ancien site de la [[Ménagerie#Versailles et son legs|ménagerie royale]] du [[château de Vincennes]]<ref>D'après le panneau de présentation à l'entrée de l'hôpital.</ref>, selon les plans symétriques en forme de fer à cheval du lieutenant-colonel Livet et du capitaine du génie Merland, avec cour d'honneur et bassin, et l'hôpital est encadré de jardins.
Cet établissement de santé résulte d'un décret de [[Napoléon III|Napoléon {{III}}]] du {{date|21|avril|1855}} pour recevoir les blessés et invalides de la [[guerre de Crimée]]. Il supplée alors l'insuffisance des hôpitaux militaires parisiens du [[Hôpital du Val-de-Grâce|Val-de-Grâce]] et du [[Hôpital du Gros-Caillou|Gros-Caillou]] qui avaient des difficultés à accueillir tous les blessés. L'hôpital est inauguré le {{date|31|mai|1858}} sous le nom d'hôpital militaire de Vincennes<ref name=VincennesInfo>Magazine ''Vincennes Info'', mars 2011, p.?.</ref>. Il est construit sur l'ancien site de la [[Ménagerie#Versailles et son legs|ménagerie royale]] du [[château de Vincennes]]<ref>D'après le panneau de présentation à l'entrée de l'hôpital.</ref>, selon les plans symétriques en forme de fer à cheval du lieutenant-colonel Livet et du capitaine du génie Merland, avec cour d'honneur et bassin, et l'hôpital est encadré de jardins.


Pour l'anecdote, l'[[Impératrice Eugénie]], épouse de Napoléon {{III}}, lors d'une promenade équestre dans le [[bois de Vincennes]] aperçoit une statue de la Vierge honorée par les femmes désirant un enfant, Notre-dame-de-Lorette. Elle descend de cheval et prie la Vierge car elle avait déjà fait deux fausses couches. Quelques mois plus tard, le {{date|16|mars|1856}} naissait un fils, qui sera leur fils unique, le [[Louis Napoléon Bonaparte (Prince impérial)|prince Napoléon Eugène Louis]]. Pour sa naissance, une petite chapelle de [[style roman]] est alors bâtie dans le parc de l'hôpital en construction et la statue de la Vierge y est déposée<ref>Médecin général Vittori, « L'hôpital des armées Bégin de sa création à nos jours » ''Revue historique de l'armée'' 1972;28(1):106-121</ref>. Elle est toujours visible et entretenue au nord-ouest du parc de l'hôpital. Sur le fronton de l'hôpital Bégin est sculpté - en souvenir de cette naissance impériale - un berceau orné d'un aigle, symbole de Napoléon.
Pour l'anecdote, l'[[Impératrice Eugénie]], épouse de Napoléon {{III}}, lors d'une promenade équestre dans le [[bois de Vincennes]] aperçoit une statue de la Vierge honorée par les femmes désirant un enfant, Notre-dame-de-Lorette. Elle descend de cheval et prie la Vierge car elle avait déjà fait deux fausses couches. Quelques mois plus tard, le {{date-|16|mars|1856}} naissait un fils, qui sera leur fils unique, le [[Louis Napoléon Bonaparte (Prince impérial)|prince Napoléon Eugène Louis]]. Pour sa naissance, une petite chapelle de [[style roman]] est alors bâtie dans le parc de l'hôpital en construction et la statue de la Vierge y est déposée<ref>Médecin général Vittori, « L'hôpital des armées Bégin de sa création à nos jours » ''Revue historique de l'armée'' 1972;28(1):106-121</ref>. Elle est toujours visible et entretenue au nord-ouest du parc de l'hôpital. Sur le fronton de l'hôpital Bégin est sculpté - en souvenir de cette naissance impériale - un berceau orné d'un aigle, symbole de Napoléon.


Le {{date|31|mars|1900}}, l'établissement prend le nom d'hôpital militaire Bégin, en hommage au chirurgien militaire [[Louis Jacques Bégin]] (1793-1859)<ref>Les bustes de Louis Jacques Bégin sont présents dans la salle des fêtes, ainsi que dans la chapelle de l'hôpital.</ref>. Durant les années 1910 à 1912 est édifié un quartier des contagieux : trois pavillons pour les malades et un pour loger les infirmiers. Situés au nord-est du parc, éloignés des bâtiments principaux ils sont séparés par un mur de clôture. Après la guerre, en 1920, les capacités d'hospitalisation passent de 950 à 600 lits. En 1946 les pavillons des contagieux sont désinfectés et par décision ministérielle, le {{date|21|janvier|1947}}, le ministre de la Guerre décide l'implantation dans ces lieux d'un service de maternité. En 1964, un vaste bâtiment moderne en forme de croix est construit au sud de l'hôpital par l'architecte Laborie. Il est inauguré le {{date|29|octobre|1970}} par [[Michel Debré]], alors ministre d'État chargé de la Défense nationale.
Le {{date|31|mars|1900}}, l'établissement prend le nom d'hôpital militaire Bégin, en hommage au chirurgien militaire [[Louis Jacques Bégin]] (1793-1859)<ref>Les bustes de Louis Jacques Bégin sont présents dans la salle des fêtes, ainsi que dans la chapelle de l'hôpital.</ref>. Durant les années 1910 à 1912 est édifié un quartier des contagieux : trois pavillons pour les malades et un pour loger les infirmiers. Situés au nord-est du parc, éloignés des bâtiments principaux ils sont séparés par un mur de clôture. Après la guerre, en 1920, les capacités d'hospitalisation passent de 950 à 600 lits. En 1946 les pavillons des contagieux sont désinfectés et par décision ministérielle, le {{date|21|janvier|1947}}, le ministre de la Guerre décide l'implantation dans ces lieux d'un service de maternité. En 1964, un vaste bâtiment moderne en forme de croix est construit au sud de l'hôpital par l'architecte Laborie. Il est inauguré le {{date|29|octobre|1970}} par [[Michel Debré]], alors ministre d'État chargé de la Défense nationale.
Ligne 37 : Ligne 37 :
Depuis 2002, l'établissement connaît une profonde mutation architecturale et fait l'objet d'importants travaux de rénovation et de modernisation, en répondant à un projet médical axé sur l'optimisation de la performance des services et la mise en conformité du bâtiment avec les normes actuelles (incendie, [[développement durable]])<ref>Les précédents travaux effectués au sein de l'hôpital dataient des années 1970.</ref>.
Depuis 2002, l'établissement connaît une profonde mutation architecturale et fait l'objet d'importants travaux de rénovation et de modernisation, en répondant à un projet médical axé sur l'optimisation de la performance des services et la mise en conformité du bâtiment avec les normes actuelles (incendie, [[développement durable]])<ref>Les précédents travaux effectués au sein de l'hôpital dataient des années 1970.</ref>.


Les travaux sont prévus en trois phases, dont la fin est prévue pour 2013 :
Les travaux étaient prévus en trois phases, jusqu'en 2013 :
* {{1re}} phase : construction de la nouvelle ''aile Sud'', regroupant les services des urgences, de l'imagerie médicale, le plateau de consultations externes (comprenant notamment les spécialités de gynécologie, cardiologie, exploration digestive, ORL et ophtalmologie), le plateau des laboratoires de biologie médicale et de pathologie, le service des maladies infectieuses et tropicales, le service de cardiologie et la pharmacie hospitalière<ref>L' ''aile Sud'' représente {{Unité/2|25,000|m|2}}, répartis sur six niveaux. Elle a été inaugurée en décembre 2011 par [[Gérard Longuet]], alors ministre de la Défense , après 3 ans de travaux.</ref> ;
* {{1re|phase}} : construction de la nouvelle ''aile Sud'', regroupant les services des urgences, de l'imagerie médicale, le plateau de consultations externes (comprenant notamment les spécialités de gynécologie, cardiologie, exploration digestive, ORL et ophtalmologie), le plateau des laboratoires de biologie médicale et de pathologie, le service des maladies infectieuses et tropicales, le service de cardiologie et la pharmacie hospitalière<ref>L' ''aile Sud'' représente {{Unité/2|25000|m|2}}, répartis sur six niveaux. Elle a été inaugurée en décembre 2011 par [[Gérard Longuet]], alors ministre de la Défense, après 3 ans de travaux.</ref> ;
* {{2e}} phase : aménagement de l' ''aile Ouest'', et destruction de l'''aile Nord''<ref>Démolition prévue à l'automne 2012.</ref> ;
* {{2e|phase}} : aménagement de l'<nowiki/>''aile Ouest'', et destruction de l'''aile Nord''<ref>Démolition prévue à l'automne 2012.</ref> ;
* {{3e}} phase : restructuration de l'''aile Est''.
* {{3e|phase}} : restructuration de l'''aile Est''.
À la suite de ces travaux, l'hôpital passe à une capacité de 360 lits<ref>Capacité pouvant monter à 431 lits en cas de crise.</ref>, dont 20 lits pour l'hospitalisation ambulatoire (hôpital de jour). Plus de 80 % des chambres seront individuelles et équipées d'un cabinet de toilette.
À la suite de ces travaux, l'hôpital passe à une capacité de 360 lits<ref>Capacité pouvant monter à 431 lits en cas de crise.</ref>, dont 20 lits pour l'hospitalisation ambulatoire (hôpital de jour). Plus de 80 % des chambres seront individuelles et équipées d'un cabinet de toilette.

{{Clr|gauche}}


== Activités ==
== Activités ==
[[Fichier:Insigne_militaire_hôpital_d'instruction_des_armées_Bégin.jpg|vignette|Insigne militaire de l'hôpital Bégin]]
[[Fichier:Insigne_militaire_hôpital_d'instruction_des_armées_Bégin.jpg|vignette|Insigne militaire de l'hôpital Bégin.]]
L'hôpital Bégin est géré par le [[Service de santé des armées]] et accueille à ce titre prioritairement le personnel militaire, mais participe également au [[Service public hospitalier français|service public hospitalier]], puisqu'il est ouvert à tous les [[Assuré social|assurés sociaux]] (civils). En 2011, 80 % des patients sont des civils qui l'ont choisi pour des consultations ou des hospitalisations. Il est considéré comme un hôpital de proximité, grâce notamment à son service d'accueil et d'urgence ouvert 24 heures sur 24 pour les populations de Vincennes, Saint Mandé, Montreuil, Nogent-sur-Marne et la proche banlieue parisienne<ref name=VincennesInfo/>.
L'hôpital Bégin est géré par le [[Service de santé des armées]] et accueille à ce titre prioritairement le personnel militaire, mais participe également au [[Service public hospitalier français|service public hospitalier]], puisqu'il est ouvert à tous les [[Assuré social|assurés sociaux]] (civils). En 2011, 80 % des patients sont des civils qui l'ont choisi pour des consultations ou des hospitalisations. Il est considéré comme un hôpital de proximité, grâce notamment à son service d'accueil et d'urgence ouvert 24 heures sur 24 pour les populations de Vincennes, Saint Mandé, Montreuil, Nogent-sur-Marne et la proche banlieue parisienne<ref name=VincennesInfo/>.


D'une capacité actuelle de 301 lits, l'hôpital est spécialisé dans la [[chirurgie orthopédique]], la [[cardiologie]], et l'[[endocrinologie]]. Il dispose en outre d'un service « [[Maternité (construction)|maternité]] » de 16 lits<ref>{{Lien web |url=http://maternites.doctissimo.fr/maternite-Hopital-d-Instruction-des-Armees-Begin-940120017.htm |titre=Maternité de l'Hôpital d'Instruction des Armées Bégin (public) |site=maternites.doctissimo.fr |consulté le=27 août 2010.}}</ref>, ce qui est une spécificité pour un hôpital militaire. La fermeture de ce service est annoncée pour juin 2015<ref name="LeParisien2015">
D'une capacité actuelle de {{unité|301|lits}}, l'hôpital est spécialisé dans la [[chirurgie orthopédique]], la [[cardiologie]], et l'[[endocrinologie]]. L'hôpital emploie {{unité|1000|personnes}}, dont {{unité|100|[[médecin]]s}}.
{{Article
|périodique=Le Parisien |lien périodique=Le Parisien
|titre=Val-de-Marne : la maternité de Bégin à saint-Mandé va fermer
|auteur=leparisien.fr
|jour=12 |mois=février |année=2015
|vol= |no= |passage=
}}</ref>. L'hôpital emploie {{formatnum:1000}} personnes, dont 100 [[médecin]]s.


Le 19 septembre 2014, l'hôpital accueille en chambre de confinement (avec une équipe soignante dédiée) le tout premier patient — une infirmière de nationalité française travaillant pour [[Médecins sans frontières|MSF]] au [[Liberia]] rapatriée par vol spécial — infectée par le [[virus Ebola]] durant l'[[Épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014|épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest]]<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/ebola-l-infirmiere-contaminee-recoit-des-traitements-experimentaux-a-l-hopital-begin-19-09-2014-1864619_23.php « Ebola : l'infirmière contaminée reçoit "des traitements expérimentaux" à l'hôpital Bégin »] dépêche [[AFP]] dans ''[[Le Point]]'' du 19 septembre 2014.</ref>.
Le {{date-|19 septembre 2014}}, l'hôpital accueille en chambre de confinement (avec une équipe soignante dédiée) le tout premier patient — une infirmière de nationalité française travaillant pour [[Médecins sans frontières|MSF]] au [[Liberia]] rapatriée par vol spécial — infectée par le [[virus Ebola]] durant l'[[Épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014|épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest]]<ref>[http://www.lepoint.fr/societe/ebola-l-infirmiere-contaminee-recoit-des-traitements-experimentaux-a-l-hopital-begin-19-09-2014-1864619_23.php « Ebola : l'infirmière contaminée reçoit "des traitements expérimentaux" à l'hôpital Bégin »], [[AFP]]-''[[Le Point]]'', 19 septembre 2014.</ref>.

Jusqu'au {{date-|30 juin 2015}}, l'hôpital disposait d'un service « [[Maternité (construction)|maternité]] » de seize lits<ref>{{Lien web |url=http://maternites.doctissimo.fr/maternite-Hopital-d-Instruction-des-Armees-Begin-940120017.htm |titre=Maternité de l'Hôpital d'Instruction des Armées Bégin (public) |site=maternites.doctissimo.fr |consulté le=27 août 2010.}}</ref>, ce qui était une spécificité pour un hôpital militaire. Sa fermeture a permis le transfert des services d'urologie, d'ophtalmologie et de chirurgie viscérale de l'[[hôpital du Val-de-Grâce]]<ref name="LeParisien2015">{{Article |url= https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/saint-mande-94160/saint-mande-la-maternite-de-begin-va-fermer-12-02-2015-4528229.php|périodique=[[Le Parisien]] |titre=Val-de-Marne : la maternité de Bégin à saint-Mandé va fermer |date=12 février 2015}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/saint-mande-94160/saint-mande-c-est-la-fin-de-la-maternite-a-l-hopital-begin-29-06-2015-4904567.php « Saint-Mandé : c'est la fin de la maternité à l'hôpital Bégin »], ''[[Le Parisien]]'', 29 juin 2015.</ref>.


=== Activités générales ===
=== Activités générales ===
Ligne 66 : Ligne 63 :
* Fédération médico-chirurgicale digestive et vasculaire ([[chirurgie viscérale]] et [[chirurgie vasculaire|vasculaire]], hépato-gastro-entérologie, [[endoscopie]] digestive et interventionnelle)
* Fédération médico-chirurgicale digestive et vasculaire ([[chirurgie viscérale]] et [[chirurgie vasculaire|vasculaire]], hépato-gastro-entérologie, [[endoscopie]] digestive et interventionnelle)
* Fédération des spécialités médicales ([[dermatologie]]-[[allergologie]], [[maladies infectieuses]] et [[maladies tropicales|tropicales]], [[rhumatologie]]-[[podologie]] et [[ostéodensitométrie]])
* Fédération des spécialités médicales ([[dermatologie]]-[[allergologie]], [[maladies infectieuses]] et [[maladies tropicales|tropicales]], [[rhumatologie]]-[[podologie]] et [[ostéodensitométrie]])
* [[Gynécologie]]-[[Maternité (établissement)|maternité]] (jusqu'en juin 2015<ref name="LeParisien2015"/>)-[[pédiatrie]]
* [[Gynécologie]]-[[Maternité (établissement)|maternité]] (jusqu'en {{date-|juin 2015}}<ref name="LeParisien2015"/>)-[[pédiatrie]]
* [[Imagerie médicale]] ([[Imagerie par résonance magnétique|IRM]], [[Tomodensitométrie|scanner]], [[mammographie]], [[échographie]])
* [[Imagerie médicale]] ([[Imagerie par résonance magnétique|IRM]], [[Tomodensitométrie|scanner]], [[mammographie]], [[échographie]])
* [[Odontologie]]-[[parodontologie]] (cabinet dentaire)
* [[Odontologie]]-[[parodontologie]] (cabinet dentaire)
Ligne 74 : Ligne 71 :


=== Spécificités ===
=== Spécificités ===
* Gynécologie - maladie du sein - maternité : parmi les neuf [[hôpital militaire|hôpitaux militaires]] français, l'hôpital Bégin est le seul à disposer d’un pôle mère-enfant avec un service de maternité {{Incise |jusqu'en juin 2015<ref name="LeParisien2015"/>}} et de gynécologie<ref>[http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/hopital/menaces-sur-l-hopital-des-armees-de-begin-entre-cris-et-chuchotement]</ref>.
* Gynécologie - maladie du sein<ref>Coline Garré, [https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/menaces-sur-lhopital-des-armees-de-begin-entre-cris-et-chuchotement « Menaces sur l'hôpital des Armées de Bégin : entre cris et chuchotement »], ''[[Le Quotidien du médecin]]'', 24 juillet 2012.</ref>.
* Service d'accueil et d'urgence 24 heures sur 24
* Service d'accueil et d'urgence 24 heures sur 24
* Chirurgie articulaire et [[Prothèse (médecine)|prothèse]]s
* Chirurgie articulaire et [[Prothèse (médecine)|prothèse]]s
* Prise en charge des [[maladies cardiaques]] du [[diabète sucré|diabète]] et troubles de la [[thyroïde]]
* Prise en charge des [[maladies cardiaques]] du [[diabète sucré|diabète]] et troubles de la [[thyroïde]]
* Médecine des voyages et [[vaccination|vaccinations]] internationales
* Médecine des voyages et [[vaccination]]s internationales


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 84 : Ligne 81 :


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* [http://www.defense.gouv.fr/sante/hopitaux/begin-saint-mande-94 L'HIA Bégin] sur le site officiel du [[Ministère de la Défense (France)|ministère de la Défense]].
* Le site de l'[https://hiabegin.sante.defense.gouv.fr/ HIA Bégin]
*[https://www.defense.gouv.fr/sante/hopitaux/begin-saint-mande-94 L'HIA Bégin] sur le site officiel du [[Ministère de la Défense (France)|ministère de la Défense]].
* [http://etablissements.hopital.fr/annuaire_hopital.php?id=8045 L'HIA Bégin] sur le site des hôpitaux
* [http://etablissements.hopital.fr/annuaire_hopital.php?id=8045 L'HIA Bégin] sur le site des hôpitaux

{{Palette|Service de santé des armées}}


{{Portail|Val-de-Marne|Armée française|soins infirmiers et profession infirmière|santé}}
{{Portail|Val-de-Marne|Armée française|soins infirmiers et profession infirmière|santé}}


[[Catégorie:Hôpital militaire français|Begin]]
[[Catégorie:Hôpital militaire en France|Hopital]]
[[Catégorie:Hôpital Val-de-Marnais|Begin]]
[[Catégorie:Hôpital dans le Val-de-Marne|Begin]]
[[Catégorie:Saint-Mandé|Hopital d'instruction des armees Begin]]
[[Catégorie:Saint-Mandé|Hopital d'instruction des armees Begin]]
[[Catégorie:Organisme fondé en 1858]]

Dernière version du 15 décembre 2023 à 17:16

Hôpital d'instruction des armées Bégin
Image illustrative de l’article Hôpital d'instruction des armées Bégin
Image illustrative de l’article Hôpital d'instruction des armées Bégin
L'hôpital Bégin (partie ancienne).
Présentation
Coordonnées 48° 50′ 37″ nord, 2° 25′ 36″ est
Pays Drapeau de la France France
Ville Saint-Mandé
Adresse 69, avenue de Paris
Fondation 1858
Site web Site officiel
Affiliation Service de santé des armées
Services
Nombre de lits 301
Spécialité(s) infectiologie, chirurgie orthopédique, cardiologie, endocrinologie
(Voir situation sur carte : Paris)
Géolocalisation sur la carte : Val-de-Marne
(Voir situation sur carte : Val-de-Marne)
Géolocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)

L'hôpital d'instruction des armées (HIA) Bégin est un hôpital militaire situé au 69, avenue de Paris à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne, près de Paris. Il porte le nom de Louis Jacques Bégin (1793-1859), chirurgien militaire de l'Empire.

Historique[modifier | modifier le code]

Hôpital militaire Bégin, vers 1900.

Cet établissement de santé résulte d'un décret de Napoléon III du pour recevoir les blessés et invalides de la guerre de Crimée. Il supplée alors l'insuffisance des hôpitaux militaires parisiens du Val-de-Grâce et du Gros-Caillou qui avaient des difficultés à accueillir tous les blessés. L'hôpital est inauguré le sous le nom d'hôpital militaire de Vincennes[1]. Il est construit sur l'ancien site de la ménagerie royale du château de Vincennes[2], selon les plans symétriques en forme de fer à cheval du lieutenant-colonel Livet et du capitaine du génie Merland, avec cour d'honneur et bassin, et l'hôpital est encadré de jardins.

Pour l'anecdote, l'Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, lors d'une promenade équestre dans le bois de Vincennes aperçoit une statue de la Vierge honorée par les femmes désirant un enfant, Notre-dame-de-Lorette. Elle descend de cheval et prie la Vierge car elle avait déjà fait deux fausses couches. Quelques mois plus tard, le naissait un fils, qui sera leur fils unique, le prince Napoléon Eugène Louis. Pour sa naissance, une petite chapelle de style roman est alors bâtie dans le parc de l'hôpital en construction et la statue de la Vierge y est déposée[3]. Elle est toujours visible et entretenue au nord-ouest du parc de l'hôpital. Sur le fronton de l'hôpital Bégin est sculpté - en souvenir de cette naissance impériale - un berceau orné d'un aigle, symbole de Napoléon.

Le , l'établissement prend le nom d'hôpital militaire Bégin, en hommage au chirurgien militaire Louis Jacques Bégin (1793-1859)[4]. Durant les années 1910 à 1912 est édifié un quartier des contagieux : trois pavillons pour les malades et un pour loger les infirmiers. Situés au nord-est du parc, éloignés des bâtiments principaux ils sont séparés par un mur de clôture. Après la guerre, en 1920, les capacités d'hospitalisation passent de 950 à 600 lits. En 1946 les pavillons des contagieux sont désinfectés et par décision ministérielle, le , le ministre de la Guerre décide l'implantation dans ces lieux d'un service de maternité. En 1964, un vaste bâtiment moderne en forme de croix est construit au sud de l'hôpital par l'architecte Laborie. Il est inauguré le par Michel Debré, alors ministre d'État chargé de la Défense nationale.

Modernisation[modifier | modifier le code]

Depuis 2002, l'établissement connaît une profonde mutation architecturale et fait l'objet d'importants travaux de rénovation et de modernisation, en répondant à un projet médical axé sur l'optimisation de la performance des services et la mise en conformité du bâtiment avec les normes actuelles (incendie, développement durable)[5].

Les travaux étaient prévus en trois phases, jusqu'en 2013 :

  • 1re phase : construction de la nouvelle aile Sud, regroupant les services des urgences, de l'imagerie médicale, le plateau de consultations externes (comprenant notamment les spécialités de gynécologie, cardiologie, exploration digestive, ORL et ophtalmologie), le plateau des laboratoires de biologie médicale et de pathologie, le service des maladies infectieuses et tropicales, le service de cardiologie et la pharmacie hospitalière[6] ;
  • 2e phase : aménagement de l'aile Ouest, et destruction de l'aile Nord[7] ;
  • 3e phase : restructuration de l'aile Est.

À la suite de ces travaux, l'hôpital passe à une capacité de 360 lits[8], dont 20 lits pour l'hospitalisation ambulatoire (hôpital de jour). Plus de 80 % des chambres seront individuelles et équipées d'un cabinet de toilette.

Activités[modifier | modifier le code]

Insigne militaire de l'hôpital Bégin.

L'hôpital Bégin est géré par le Service de santé des armées et accueille à ce titre prioritairement le personnel militaire, mais participe également au service public hospitalier, puisqu'il est ouvert à tous les assurés sociaux (civils). En 2011, 80 % des patients sont des civils qui l'ont choisi pour des consultations ou des hospitalisations. Il est considéré comme un hôpital de proximité, grâce notamment à son service d'accueil et d'urgence ouvert 24 heures sur 24 pour les populations de Vincennes, Saint Mandé, Montreuil, Nogent-sur-Marne et la proche banlieue parisienne[1].

D'une capacité actuelle de 301 lits, l'hôpital est spécialisé dans la chirurgie orthopédique, la cardiologie, et l'endocrinologie. L'hôpital emploie 1 000 personnes, dont 100 médecins.

Le , l'hôpital accueille en chambre de confinement (avec une équipe soignante dédiée) le tout premier patient — une infirmière de nationalité française travaillant pour MSF au Liberia rapatriée par vol spécial — infectée par le virus Ebola durant l'épidémie qui sévit en Afrique de l'Ouest[9].

Jusqu'au , l'hôpital disposait d'un service « maternité » de seize lits[10], ce qui était une spécificité pour un hôpital militaire. Sa fermeture a permis le transfert des services d'urologie, d'ophtalmologie et de chirurgie viscérale de l'hôpital du Val-de-Grâce[11],[12].

Activités générales[modifier | modifier le code]

Spécificités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Magazine Vincennes Info, mars 2011, p.?.
  2. D'après le panneau de présentation à l'entrée de l'hôpital.
  3. Médecin général Vittori, « L'hôpital des armées Bégin de sa création à nos jours » Revue historique de l'armée 1972;28(1):106-121
  4. Les bustes de Louis Jacques Bégin sont présents dans la salle des fêtes, ainsi que dans la chapelle de l'hôpital.
  5. Les précédents travaux effectués au sein de l'hôpital dataient des années 1970.
  6. L' aile Sud représente 25 000 m2, répartis sur six niveaux. Elle a été inaugurée en décembre 2011 par Gérard Longuet, alors ministre de la Défense, après 3 ans de travaux.
  7. Démolition prévue à l'automne 2012.
  8. Capacité pouvant monter à 431 lits en cas de crise.
  9. « Ebola : l'infirmière contaminée reçoit "des traitements expérimentaux" à l'hôpital Bégin », AFP-Le Point, 19 septembre 2014.
  10. « Maternité de l'Hôpital d'Instruction des Armées Bégin (public) », sur maternites.doctissimo.fr (consulté le )
  11. a et b « Val-de-Marne : la maternité de Bégin à saint-Mandé va fermer », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  12. « Saint-Mandé : c'est la fin de la maternité à l'hôpital Bégin », Le Parisien, 29 juin 2015.
  13. Coline Garré, « Menaces sur l'hôpital des Armées de Bégin : entre cris et chuchotement », Le Quotidien du médecin, 24 juillet 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]