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Le '''Conservatoire du littoral''', également appelé '''Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres''' ('''CELRL'''<ref>{{Lien web|url=http://www.conservation-nature.fr/article3.php?id=80|titre=Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres|site=conservation-nature.fr|consulté le=16 janvier 2019}}.</ref>), est un [[établissement public (France)|établissement public]] administratif national français créé en [[1975]].
Le '''Conservatoire du littoral''', appelé aussi le '''Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres''' ('''CELRL''')<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Marie Becet|titre=Le Droit du littoral et de la mer côtière|éditeur=Economica|date=1991|passage=156}}</ref>, est un [[établissement public (France)|établissement public]] administratif national français créé en [[1975]].


Établissement membre de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN), il n'a pas d'équivalent dans d'autres pays. En 2017, le Conservatoire assure la protection de {{unité|200000|hectares}} sur plus de 750 sites, représentant environ {{unité|1600|km}} de rivages maritimes, soit 15 % du linéaire côtier<ref>[[Littoral français]]</ref>.
Établissement membre de l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN), il n'a pas d'équivalent dans d'autres pays. En 2017, le Conservatoire assure la protection de {{unité|200000|hectares}} sur plus de 750 sites, représentant environ {{unité|1600|km}} de rivages maritimes, soit 15 % du linéaire côtier<ref>[[Littoral français]]</ref>.
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== Histoire ==
== Histoire ==
Ce conservatoire a pour origine le survol du littoral en hélicoptère en [[1965]] par deux membres de la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale|DATAR]], [[Serge Antoine]] et [[Jérôme Monod]], qui mettent en évidence le bétonnage des côtes françaises<ref>[[Olivier Guichard]], 1965 - ''Aménager la France''. Paris, Ed. Laffont</ref>. Inspiré du [[National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty|National Trust]] anglais<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Roger Cans|titre=Petite histoire du mouvement écolo en France|lieu=Paris|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|date=DL 2006|pages totales=318|passage=160 - 161|isbn=2-603-01412-9|oclc=469891026}}</ref>, le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres est créé par une loi adoptée par le Parlement le 10 juillet 1975<ref>{{Ouvrage|titre=Loi n°75-602 du 10 juillet 1975 portant création du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres|éditeur=|date=10 juillet 1975|isbn=|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700418|consulté le=2018-01-11}}</ref>.
Ce conservatoire a pour origine le survol du littoral en hélicoptère en [[1965]] par deux membres de la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale|DATAR]], [[Serge Antoine]] et [[Jérôme Monod]], qui mettent en évidence le bétonnage des côtes françaises<ref>[[Olivier Guichard]], 1965 - ''Aménager la France''. Paris, Ed. Laffont</ref>.
L’État missionne alors un groupe de fonctionnaires dirigé par Michel Piquard pour faire un état des lieux de la situation du littoral français, qui se matérialise par un rapport publié le 5 novembre 1973 (« Rapport Piquard »), qui recommande la création d'un établissement public foncier chargé de la gestion du littoral.
Inspiré du [[National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty|National Trust]] anglais<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Roger Cans|titre=Petite histoire du mouvement écolo en France|lieu=Paris|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|date=2006|pages totales=318|passage=160-161|isbn=2-603-01412-9|oclc=469891026}}</ref>, le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres est créé par une loi adoptée par le Parlement le 10 juillet 1975<ref>{{Ouvrage|titre=Loi n°75-602 du 10 juillet 1975 portant création du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres|éditeur=|date=10 juillet 1975|isbn=|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000700418|consulté le=2018-01-11}}</ref>, et défini comme un « établissement public national chargé de conduire, sur les différents rivages français, une politique foncière de protection définitive d’un « Tiers naturel » sur le littoral ».


Il est créé pour mener une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres français et peut intervenir dans les communes et cantons côtiers en métropole, dans les [[département et région d'outre-mer|départements d'Outre-mer]] et à [[Saint-Pierre-et-Miquelon]].
Il est créé pour mener une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres français et peut intervenir dans les communes et cantons côtiers en métropole, dans les [[département et région d'outre-mer|départements d'Outre-mer]] et à [[Saint-Pierre-et-Miquelon]].
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Le Conservatoire du [[littoral français]] acquiert ainsi chaque année 20 à {{unité|30 km²}}.
Le Conservatoire du [[littoral français]] acquiert ainsi chaque année 20 à {{unité|30 km²}}.


Après avoir réalisé les travaux de remise en état nécessaires, il confie la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales ou bien à des associations pour qu'elles en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. Avec l'aide de spécialistes, il détermine la manière dont doivent être aménagés et gérés les sites acquis pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible et définit les utilisations (notamment agricoles et de loisirs) compatibles avec ces objectifs.
Après avoir fait réaliser des travaux de remise en état nécessaires, terrassements, chemins d'accès, poses de barrières et signalisation, il confie la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales ou bien à des associations pour qu'elles en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. Avec l'aide de spécialistes, il détermine la manière dont doivent être aménagés et gérés les sites acquis, pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible et définit les utilisations (notamment agricoles et de loisirs) compatibles avec ses objectifs.


Cependant en 2013, selon un référé de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]]<ref>[http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Gestion-du-Conservatoire-de-l-espace-littoral-et-des-rivages-lacustres-CELRL Référé du 4 avril 2013], sur la gestion du Conservatoire de l'espace littoral (publication du 28 janvier 2013, accompagnée des réponses de trois ministres de l'écologie, de la réforme de l’État et du budget (auxquels le référé était adressé)</ref> il lui faudrait un budget deux fois plus important pour atteindre ses objectifs (''{{Citation|les objectifs d'acquisition fixés en 2005 pour la stratégie 2050 impliqueraient d'acquérir {{formatnum:5200}} hectares par an contre {{formatnum:3000}} hectares en moyenne sur la période examinée}}'')<ref name=ActuEnv13>Laurent Radisson (2013), [http://www.actu-environnement.com/ae/news/Conservatoire-littoral-refere-Cour-comptes-18225.php4 Le Conservatoire du littoral n'a pas les moyens de ses ambitions selon la Cour des comptes Pour atteindre ses objectifs d'acquisition, l'établissement public devrait doubler ses ressources. Irréaliste, juge la Cour des comptes, qui préconise une révision à la baisse de ces objectifs. Pas d'accord, répond Delphine Batho], Actu-Environnement, 2013-04-08, consulté 2013-04-09</ref>. Ce référé fait suite à un autre référé (de 2008) contenant des recommandations en partie mises en œuvre depuis (dont via une charte signée en 2009 pour un partenariat avec l'[[Agence des aires marines protégées et parcs naturels marins|Agence des aires marines protégées]] afin de coordonner leurs actions respectives)<ref name=ActuEnv13/>.
Cependant en 2013, selon un référé de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]]<ref>[http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/Gestion-du-Conservatoire-de-l-espace-littoral-et-des-rivages-lacustres-CELRL Référé du 4 avril 2013], sur la gestion du Conservatoire de l'espace littoral (publication du 28 janvier 2013, accompagnée des réponses de trois ministres de l'écologie, de la réforme de l’État et du budget (auxquels le référé était adressé)</ref> il lui faudrait un budget deux fois plus important pour atteindre ses objectifs ({{Citation|les objectifs d'acquisition fixés en 2005 pour la stratégie 2050 impliqueraient d'acquérir {{formatnum:5200}} hectares par an contre {{unité |{{formatnum:3000}} hectares}} en moyenne sur la période examinée}})<ref name=ActuEnv13>Laurent Radisson (2013), [http://www.actu-environnement.com/ae/news/Conservatoire-littoral-refere-Cour-comptes-18225.php4 Le Conservatoire du littoral n'a pas les moyens de ses ambitions selon la Cour des comptes Pour atteindre ses objectifs d'acquisition, l'établissement public devrait doubler ses ressources. Irréaliste, juge la Cour des comptes, qui préconise une révision à la baisse de ces objectifs. Pas d'accord, répond Delphine Batho], Actu-Environnement, 2013-04-08, consulté 2013-04-09</ref>. Ce référé fait suite à un autre référé (de 2008) contenant des recommandations en partie mises en œuvre depuis, en application d'une charte signée en 2009 pour un partenariat avec l'[[Agence des aires marines protégées et parcs naturels marins|Agence des aires marines protégées]] afin de coordonner leurs actions respectives<ref name=ActuEnv13/>.


Le budget annuel est de l'ordre de {{unité|55|millions}} d'euros, dont 25 millions sont consacrés à l'acquisition et 14 millions à l'aménagement des sites. L'essentiel de ces moyens vient de l'[[État]].
Le budget annuel est de l'ordre de {{unité|55|millions}} d'euros, dont 25 millions sont consacrés à l'acquisition et 14 millions à l'aménagement des sites. L'essentiel de ces moyens vient de l'[[État]].
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[[File:Sète, Hérault 09.jpg|thumb|left|L'[[:fr:Étang de Thau|étang de Thau]] dans l'Hérault, [[:fr:Sète|Sète]]]]
[[File:Sète, Hérault 09.jpg|thumb|left|L'[[:fr:Étang de Thau|étang de Thau]] dans l'Hérault, [[:fr:Sète|Sète]]]]
Une piste complémentaire évoquée lors du Grenelle de l'environnement, de la préparation d'une loi-cadre sur la biodiversité ou par [[Guillaume Sainteny]] audité le 27 mars 2013 par la commission du développement durable de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], pourrait être l'établissement en France de [[servitude environnementale|servitudes environnementales]]<ref name=ActuEnv13/>.


Une piste complémentaire évoquée lors du Grenelle de l'environnement, de la préparation d'une loi-cadre sur la biodiversité ou par [[Guillaume Sainteny]] audité le {{date- |27 mars 2013}} par la commission du développement durable de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]], pourrait être l'établissement en France de [[servitude environnementale|servitudes environnementales]]<ref name=ActuEnv13/>.
L'équipe du Conservatoire du littoral comprend près de 180 personnes, à la [[Rochefort (Charente-Maritime)#La Corderie royale|Corderie royale]] à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]], à [[Paris]] et aux sièges des délégations régionales. Les recrutements s'effectuent surtout parmi les fonctionnaires. Près de 1000 gardes et agents du littoral, recrutés par les collectivités locales et les organismes gestionnaires, assurent, tout au long des côtes, la surveillance, l'entretien des sites du Conservatoire du littoral ainsi que l'accueil du public.

L'équipe du Conservatoire du littoral comprend près de 180 personnes, installée à la [[Rochefort (Charente-Maritime)#La Corderie royale |Corderie royale - Centre international de la mer]] à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]], à [[Paris]] et aux sièges des délégations régionales. Les recrutements s'effectuent surtout parmi les fonctionnaires. Près de {{unité |1000 gardes}} et agents du littoral, recrutés par les collectivités locales et les organismes gestionnaires, assurent, tout au long des côtes, la surveillance, l'entretien des sites du Conservatoire du littoral ainsi que l'accueil du public.


Enfin, la [[Grenelle II|loi Grenelle 2]] a élargi le droit de préemption du Conservatoire sur les unités foncières objets de sociétés civiles immobilières (SCI) ou d'indivision.
Enfin, la [[Grenelle II|loi Grenelle 2]] a élargi le droit de préemption du Conservatoire sur les unités foncières objets de sociétés civiles immobilières (SCI) ou d'indivision.
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* Le [[Cap Fréhel]]
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* L'[[Abbaye de Beauport]]
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* La [[Baie d'Audierne]]
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* L'abbaye et la forêt de Saint-Maurice
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* [[Cézembre]] (depuis le 18 octobre 2017<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=naturelle|prénom1=Museum national d'Histoire|titre=ILE CEZEMBRE, Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral - Présentation|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR1101054|site=inpn.mnhn.fr|consulté le=2018-05-23}}</ref>)
* [[Cézembre]] <small>(depuis le {{date-|18 octobre 2017}}<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=naturelle|prénom1=Museum national d'Histoire|titre=ILE CEZEMBRE, Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral - Présentation|url=https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR1101054|site=inpn.mnhn.fr|consulté le=2018-05-23}}</ref>)</small>
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* Les marais d'Oléron ([[Île d'Oléron|Ile d'Oléron]])<ref>{{Lien web|titre = MARAIS D'OLERON - Conservatoire du littoral|url = http://www.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoral/466/28-marais-d-oleron-17_charente-maritime.htm|site = www.conservatoire-du-littoral.fr|consulté le = 2015-08-14}}</ref>
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* La forêt Briquet ([[Île d'Oléron|Ile d'Oléron]])<ref name="UN3G6U">{{Lien web|titre = FORET BRIQUET - Conservatoire du littoral|url = http://www.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoral/513/28-foret-briquet-17_charente-maritime.htm|site = www.conservatoire-du-littoral.fr|consulté le = 2015-08-14}}</ref>
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* La réserve naturelle Lilleau des Niges ([[Île de Ré]])
* La réserve naturelle Lilleau des Niges ([[Île de Ré]])
* La côte rocheuse Nord de l'île d'Aix ([[Île d'Aix]])
* Le Domaine d'Abbadia et la Corniche Basque à [[Hendaye]] et [[Urrugne]] ([[Pays basque]])
* Le Domaine d'Abbadia et la Corniche Basque à [[Hendaye]] et [[Urrugne]] ([[Pays basque]])
* La [[dune du Pilat]] en [[Gironde (département)|Gironde]]
* La [[dune du Pilat]] en [[Gironde (département)|Gironde]]
* Le [[Domaine de Certes]] sur le [[bassin d'Arcachon]]
* Le [[Domaine de Certes]] sur le [[bassin d'Arcachon]]
* Les îles de l'[[estuaire de la Gironde]]
* Les îles de l'[[estuaire de la Gironde]]
* Le Marais de la Tafarde
* Le [[marais de la Tafarde]]
* L'île de Malprat
* L'île de Malprat
* La dune du [[cap Ferret]] (Gironde)
* La dune du [[cap Ferret]] (Gironde)
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* L'étang de la Marette
* L'étang de la Marette
* Les [[Salins de Frontignan]]
* Les [[Salins de Frontignan]]
* Les [[Orpellières]]
* [[Étang de Pissevaches]]
* [[Étang de Pissevaches]]
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** Corniche des Maures (Maison Foncin)
** Corniche des Maures (Maison Foncin)
** Les Petites Maures - La Gaillarde
** Les Petites Maures - La Gaillarde
** Plaine des Maures
** [[Plaine des Maures]]
** Pardigon
** Pardigon
** La Vallée de la Mole
** La Vallée de la Mole
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** La Revellata (63 ha)
** La Revellata (63 ha)
** Vallée du Fango (139 ha)
** Vallée du Fango (139 ha)
**Crovani (24 ha)
** Crovani (24 ha)
** Iles de la Pietra (12 ha)
** Iles de la Pietra (12 ha)
** Lozari (65 ha)
** Lozari (65 ha)
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* Morne Aca - Pointe Borgnèse
* Morne Aca - Pointe Borgnèse
* [[Grand Macabou]]
* [[Grand Macabou]]
* Cap Salomon
* [[Cap Salomon]]
* [[Étang des Salines]]
* [[Étang des Salines]]


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* Chaudron
* Chaudron
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L'intégralité des [[Liste des îles de Mayotte|îles secondaires de Mayotte]] (toutes les îles de l'archipel en totalité sauf Grande-Terre et Petite-Terre, avec l'[[Chissioua Mbouzi|îlot Mbouzi]] en délégation)<ref name="Mayotte">{{Lien web |langue=fr |auteur=[[Conservatoire du Littoral]]|url=http://www.conservatoire-du-littoral.fr/sites-du-littoral/5-les-sites-du-littoral.htm?MOTS_CLES=&idtf=5&op=SIL_SYCLAD_LIBELLE+asc&cp=3da13d53d3eb6083276a&mp=20&TPL_CODE=TPL_SITELITTORALLISTE&Fp=OK&SIL_SYCLAD_REGION=MAYOTTE&SIL_SYCLAD_DEPARTEMENT=&SAQ_COMMUNE= |titre=Mayotte|date= |site=conservatoire-du-littoral.fr}}.</ref>


==== [[Saint-Pierre-et-Miquelon]] ====
==== [[Saint-Pierre-et-Miquelon]] ====
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=== Liens externes ===
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* [http://www.sgmer.gouv.fr Site Internet du Secrétariat général de la mer]
* [http://www.sgmer.gouv.fr/IMG/pdf/2009-12-08_-_Livre_bleu.pdf Livre bleu, stratégie nationale pour la mer et les océans (décembre 2009)]
* [http://www.sgmer.gouv.fr/IMG/pdf/2009-12-08_-_Livre_bleu.pdf Livre bleu, stratégie nationale pour la mer et les océans (décembre 2009)]


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[[Catégorie:Conservatoire du littoral|*]]
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Dernière version du 7 janvier 2024 à 14:05

Conservatoire du littoral
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Administration publique (tutelle) des activités économiquesVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays
Coordonnées
Langue
Organisation
Président du conseil d'administration
Hubert Dejean de La Batie
Directrice
Agnès Vince
Site web
Identifiants
SIREN
OpenCorporates
data.gouv.fr
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
voir sur la carte de Nouvelle-Aquitaine
Localisation sur la carte de la Charente-Maritime
voir sur la carte de la Charente-Maritime

Le Conservatoire du littoral, appelé aussi le Conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres (CELRL)[1], est un établissement public administratif national français créé en 1975.

Établissement membre de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il n'a pas d'équivalent dans d'autres pays. En 2017, le Conservatoire assure la protection de 200 000 hectares sur plus de 750 sites, représentant environ 1 600 km de rivages maritimes, soit 15 % du linéaire côtier[2].

Son objectif est d'acquérir un tiers du littoral français afin qu'il ne soit pas construit ou artificialisé. Il peut acquérir des terrains situés sur le littoral mais aussi sur le domaine public maritime depuis 2002, les zones humides des départements côtiers depuis 2005, les estuaires, le domaine public fluvial et les lacs depuis 2009.

La Cour des comptes a néanmoins estimé dans un référé du 4 mars 2013 que le Conservatoire ne disposait pas des moyens lui permettant d'atteindre les objectifs qui lui ont été fixés[3].

Il contribue également à protéger le patrimoine culturel du littoral (forts, redoutes, batteries, phares, etc.).

Histoire[modifier | modifier le code]

Ce conservatoire a pour origine le survol du littoral en hélicoptère en 1965 par deux membres de la DATAR, Serge Antoine et Jérôme Monod, qui mettent en évidence le bétonnage des côtes françaises[4].

L’État missionne alors un groupe de fonctionnaires dirigé par Michel Piquard pour faire un état des lieux de la situation du littoral français, qui se matérialise par un rapport publié le 5 novembre 1973 (« Rapport Piquard »), qui recommande la création d'un établissement public foncier chargé de la gestion du littoral.

Inspiré du National Trust anglais[5], le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres est créé par une loi adoptée par le Parlement le 10 juillet 1975[6], et défini comme un « établissement public national chargé de conduire, sur les différents rivages français, une politique foncière de protection définitive d’un « Tiers naturel » sur le littoral ».

Il est créé pour mener une politique foncière visant à la protection définitive des espaces naturels et des paysages sur les rivages maritimes et lacustres français et peut intervenir dans les communes et cantons côtiers en métropole, dans les départements d'Outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Il intervient également dans les communes riveraines des estuaires, des deltas et des lacs de plus de 10 kilomètres carrés.

Un site protégé par le Conservatoire du littoral : la plage du Tilleul, entre le cap d'Antifer et Étretat, en Seine-Maritime

Moyens d'action : l'acquisition foncière[modifier | modifier le code]

Il acquiert des terrains fragiles ou menacés, à l'amiable, par préemption, exceptionnellement par expropriation ou encore via la procédure de dation en paiement des droits de succession ou par donation ou legs.

Le Conservatoire du littoral français acquiert ainsi chaque année 20 à 30 km2.

Après avoir fait réaliser des travaux de remise en état nécessaires, terrassements, chemins d'accès, poses de barrières et signalisation, il confie la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales ou bien à des associations pour qu'elles en assurent la gestion dans le respect des orientations arrêtées. Avec l'aide de spécialistes, il détermine la manière dont doivent être aménagés et gérés les sites acquis, pour que la nature y soit aussi belle et riche que possible et définit les utilisations (notamment agricoles et de loisirs) compatibles avec ses objectifs.

Cependant en 2013, selon un référé de la Cour des comptes[7] il lui faudrait un budget deux fois plus important pour atteindre ses objectifs (« les objectifs d'acquisition fixés en 2005 pour la stratégie 2050 impliqueraient d'acquérir 5 200 hectares par an contre 3 000 hectares en moyenne sur la période examinée »)[8]. Ce référé fait suite à un autre référé (de 2008) contenant des recommandations en partie mises en œuvre depuis, en application d'une charte signée en 2009 pour un partenariat avec l'Agence des aires marines protégées afin de coordonner leurs actions respectives[8].

Le budget annuel est de l'ordre de 55 millions d'euros, dont 25 millions sont consacrés à l'acquisition et 14 millions à l'aménagement des sites. L'essentiel de ces moyens vient de l'État.

Depuis 2015, il bénéficie du droit de francisation des bateaux, soit 38,5 millions d’euros en 2016[9]. Diverses collectivités locales (communes, régions) et l'Union européenne apportent aussi leur concours comme parfois les Agences de l'eau ou l’État via des possibilités rénovées d'affectation du domaine public. Le mécénat d'entreprise et de particuliers apportent également des contributions volontaires.

L'étang de Thau dans l'Hérault, Sète

Une piste complémentaire évoquée lors du Grenelle de l'environnement, de la préparation d'une loi-cadre sur la biodiversité ou par Guillaume Sainteny audité le par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, pourrait être l'établissement en France de servitudes environnementales[8].

L'équipe du Conservatoire du littoral comprend près de 180 personnes, installée à la Corderie royale - Centre international de la mer à Rochefort, à Paris et aux sièges des délégations régionales. Les recrutements s'effectuent surtout parmi les fonctionnaires. Près de 1 000 gardes et agents du littoral, recrutés par les collectivités locales et les organismes gestionnaires, assurent, tout au long des côtes, la surveillance, l'entretien des sites du Conservatoire du littoral ainsi que l'accueil du public.

Enfin, la loi Grenelle 2 a élargi le droit de préemption du Conservatoire sur les unités foncières objets de sociétés civiles immobilières (SCI) ou d'indivision.

Chiffres actualisés[modifier | modifier le code]

Les repères de 2017 :

  • 180 personnes travaillent au Conservatoire du littoral
  • 1 000 agents du littoral (gardes, animateurs, agents d'entretien) œuvrent sur les terrains, ayant tous des employeurs différents
  • les sites sont fréquentés par environ 40 millions de visiteurs
  • le budget consacré au Conservatoire est de 55 millions d'euros en 2017
  • le domaine géré par le Conservatoire est passé de 88 000 hectares en 2006 à 194 000 hectares en 2017
  • 1 600 km de rivages protégés
  • 200 000 ha d'espace littoral protégé
  • 750 sites naturels protégés

Les sites protégés[modifier | modifier le code]

Rivages maritimes[modifier | modifier le code]

Hauts-de-France[modifier | modifier le code]

Les Sites du Conservatoire du littoral sont gérés dans le Pas-de-Calais par le Syndicat-Mixte Eden 62.

Normandie[modifier | modifier le code]

Calvados[modifier | modifier le code]
Estuaire de l'Orne
Pointe du Hoc
Manche[modifier | modifier le code]
Seine-Maritime[modifier | modifier le code]
La falaise d'Amont (Étretat)

Bretagne[modifier | modifier le code]

Côte de granit rose en Bretagne
Côtes-d'Armor[modifier | modifier le code]
Finistère[modifier | modifier le code]
Ille-et-Vilaine[modifier | modifier le code]
Morbihan[modifier | modifier le code]

Pays de la Loire[modifier | modifier le code]

Les marais de l'estuaire de la Loire à Lavau-sur-Loire

Nouvelle-Aquitaine[modifier | modifier le code]

Le Domaine de Certes sur le bassin d'Arcachon

Occitanie[modifier | modifier le code]

Sète et le rivage de l'étang de Thau
Les Salins de Frontignan

Provence-Alpes-Côte d'Azur[modifier | modifier le code]

Cap Taillat
La rade d'Hyères

De l'ouest à l'est :

Corse[modifier | modifier le code]

  • Le désert des Agriates (5 500 hectares, le plus grand site du Conservatoire)
  • Balagne
  • Le Nord du Cap Corse (654 hectares)
  • Le golfe d'Ajaccio
  • Le golfe de Porto
  • Lagunes de la côte Orientale
  • Marana-Casinca
  • Pointes de Cargèse-Vico
  • Rivages occidentaux du Parc Marin des Bouches de Bonifacio
  • Rivages orientaux du Parc Marin des Bouches de Bonifacio
  • Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio
  • Sartenais

Îles du Nord[modifier | modifier le code]

Guadeloupe[modifier | modifier le code]

  • Les sites classés des falaises Nord-Est de Marie-Galante
  • la zone de résurgences de la nappe phréatique à Saint Sauveur Morne à l'eau

Martinique[modifier | modifier le code]

Guyane[modifier | modifier le code]

La Réunion[modifier | modifier le code]

Mayotte[modifier | modifier le code]

L'intégralité des îles secondaires de Mayotte (toutes les îles de l'archipel en totalité sauf Grande-Terre et Petite-Terre, avec l'îlot Mbouzi en délégation)[13]

Saint-Pierre-et-Miquelon[modifier | modifier le code]

Rivages lacustres[modifier | modifier le code]

Nouvelle-Aquitaine[modifier | modifier le code]

Un site lacustre protégé : le lac de Vassivière

Occitanie[modifier | modifier le code]

Provence-Alpes-Côte d’Azur[modifier | modifier le code]

Auvergne-Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]

Grand Est[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Bernard Kalaora, Rivages en devenir : de nouveaux horizons pour le Conservatoire du Littoral, 2010, La Documentation Française, 279p

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Marie Becet, Le Droit du littoral et de la mer côtière, Economica, , p. 156
  2. Littoral français
  3. Laurent Radisson, 2013 Le Conservatoire du littoral n'a pas les moyens de ses ambitions selon la Cour des comptes. Pour atteindre ses objectifs d'acquisition, l'établissement public devrait doubler ses ressources. Irréaliste, juge la Cour des comptes, qui préconise une révision à la baisse de ces objectifs. Pas d'accord, répond Delphine Batho, Actu-Environnement, 08 avril 2013
  4. Olivier Guichard, 1965 - Aménager la France. Paris, Ed. Laffont
  5. Roger Cans, Petite histoire du mouvement écolo en France, Paris, Delachaux et Niestlé, , 318 p. (ISBN 2-603-01412-9, OCLC 469891026), p. 160-161
  6. Loi n°75-602 du 10 juillet 1975 portant création du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres, (lire en ligne)
  7. Référé du 4 avril 2013, sur la gestion du Conservatoire de l'espace littoral (publication du 28 janvier 2013, accompagnée des réponses de trois ministres de l'écologie, de la réforme de l’État et du budget (auxquels le référé était adressé)
  8. a b et c Laurent Radisson (2013), Le Conservatoire du littoral n'a pas les moyens de ses ambitions selon la Cour des comptes Pour atteindre ses objectifs d'acquisition, l'établissement public devrait doubler ses ressources. Irréaliste, juge la Cour des comptes, qui préconise une révision à la baisse de ces objectifs. Pas d'accord, répond Delphine Batho, Actu-Environnement, 2013-04-08, consulté 2013-04-09
  9. Source : Discours du 1er ministre lors de la mise en place du Conseil National du Littoral, mi 2006)
  10. Museum national d'Histoire naturelle, « ILE CEZEMBRE, Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral - Présentation », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  11. « MARAIS D'OLERON », sur conservatoire-du-littoral.fr (consulté le )
  12. a et b « FORET BRIQUET », sur conservatoire-du-littoral.fr (consulté le )
  13. Conservatoire du Littoral, « Mayotte », sur conservatoire-du-littoral.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]