« François Xavier Lanthenas » : différence entre les versions

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'''François Xavier Lanthenas''', né au [[Puy-en-Velay]] le [[19 avril]] [[1754]] - mort à Paris le [[2 janvier]] [[1799]].


'''François Xavier Lanthenas''', né au [[Puy-en-Velay]] le {{date|19|avril|1754}}, mort à Paris le {{date de décès|2|janvier|1799}}, est un médecin et un [[Personnalité politique|homme politique]] de la [[Révolution française]].
Médecin et législateur, est né au Puy (Haute-Loire), le 18 avril 1754, du "sieur Joseph Lanthenas, négociant, et à demoiselle Marie-Elisabeth Pons". Son père, plus précisément marchand-cirier, lui avait fait épouser une jeune femme fort bien dotée. Lanthenas, officiellement mort à Paris le 2 janvier 1799 (mais acte de décès du 21/12/1798), était médecin à Paris, au moment de la Révolution.<br />
Apprenti dans la maison de commerce de son père, il voyagea ensuite pour affaires en Hollande, Allemagne et Italie, où il rencontra vers 1777 [[Jean-Marie Roland de La Platière]] inspecteur de manufactures de la Généralité de Lyon qui devint ministre de l'Intérieur et surtout son épouse [[Manon Roland|Manon]] pour laquelle il avait une ardente dévotion et également [[Jean-Marie François Merlino|Merlino]] qui préparait alors un mémoire sur l'industrie de la soie dans la péninsule et fut comme lui un ardent défenseur de la cause des noirs<ref> Dorigny (M), Gainot (B), ''La société des amis des noirs, 1788-1799. Contribution à l'histoire de l'abolition de l'esclavage'', Collection Mémoire des peuples, Paris, 1998. </ref>.<br />
Grâce à l'intervention de Roland, il obtint d'étudier la médecine à Paris et reçut son diplôme à Reims en 1784. Il exerça ensuite à Lyon, Villefranche, Le Puy, puis Paris en 1789. Puis Roland, lui obtint une place de premier commis à l'administration de l'instruction publique (au salaire de {{unité|8000|francs}})<ref> AN Cote : F1bI 2 </ref>.<br />
Il collabora au ''Patriote français'' et devint membre du club des jacobins. Il était alors surtout connu pour son anti-esclavagisme et l'hospitalité qu'il avait accordée à la Société des amis des noirs qui se réunissait à son domicile. Il fut élu à la Convention nationale, le 9 septembre 1792, par les départements de Haute-Loire et de Rhône-et-Loire. Il opta pour le Rhône-et-Loire.<br />
Il vota la mort du roi avec sursis, contre la mise en accusation de Marat mais défendit le journaliste [[Nicolas de Bonneville|Bonneville]] contre lui. Il était membre du Comité d'Instruction publique de la Convention, puis de la commission chargée d'examiner les crimes de Carrier. Il se prononça pour le maintien du suffrage universel et de la liberté de la presse.


== Biographie ==
Voici en quels termes il se prononça dans le procès du roi :


=== Origines familiales et formation ===
"Je me résume ; voici mon opinion :
François Xavier Lanthenas est issu d'une famille de la bourgeoisie marchande. Son père Joseph est marchand cirier. Sa mère est Marie Elisabeth Pons.
1º prononcer que Louis a mérité la mort ;
2º suspendre ce décret et détenir Louis d'une manière sûre, à l'abri d'évasion ;
3º décréter que, si nos ennemis nous laissent en paix, Louis sera seulement exilé hors du territoire de la République, quand la Constitution sera parfaitement assise :
4º proclamer par toute l'Europe les présents décrets, et les faire connaître aux peuples, que l'on égare par l'hypocrisie la plus révoltante ;
5º proclamer avec appareil ce sursis et ses motifs dans toute la République ;
6º le jour qui suivra la décision de la Convention, abolir la peine de mort par un appel nominal, en exceptant Louis, si ses parents, ses prétendus amis envahissent notre territoire."


Lanthenas réalise ses études au collège du Puy-en-Velay. Durant son apprentissage du commerce, il est envoyé dans le [[Royaume de Naples]], où il se lie d'amitié avec [[Jean-Marie François Merlino]], négociant lyonnais en tissus<ref> Dorigny (M), Gainot (B), ''La société des amis des noirs, 1788-1799. Contribution à l'histoire de l'abolition de l'esclavage'', Collection Mémoire des peuples, Paris, 1998. </ref>, et avec [[Jean-Marie Roland de La Platière|Jean-Marie Roland de la Platière]], qui persuade son père de lui permettre de faire des études de médecine. Lanthenas est reçu docteur en médecine en septembre 1784 à l'Université de Reims. Il exerce la médecine à Villefranche-sur-Saône et séjourne à Paris où il fréquente Roland, le fermier général Tronchin, et, à partir de 1787, [[Jacques Pierre Brissot|Jacques-Pierre Brissot]], avec qui il fréquente la [[Société des amis des Noirs|Société des Amis des Noirs]]. Il fréquente également le [[Club des jacobins|Club de Jacobins]] entre 1791 et 1792.
Intimement lié aux Girondins, après la disgrâce de Roland, Lanthenas, comme leur ami commun le [[naturaliste]] [[Louis-Augustin Bosc d'Antic|Bosc]] devint suspect à la [[ Montagne (Révolution française)|Montagne]] et son nom fut inscrit parmi les proscrits du 31 mai, mais il fut sauvé, grâce à [[Jean-Paul Marat|Marat]] qui plaida en sa faveur les circonstances atténuantes en ces termes :


=== Mandat à la Convention nationale ===
"Tout le monde sait, dit-il, que le docteur Lanternas (sic) est un pauvre d'esprit."
En septembre 1792, François-Xavier Lanthenas est élu député à la Convention nationale. Il est désigné par le département de la [[Haute-Loire]], le quatrième sur sept, et par celui du [[Rhône-et-Loire]], le quinzième et dernier. Il opte pour ce dernier département et est remplacé dans la Haute-Loire par par [[Jean-André Barthélémy]]<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 52, p. 46 et p. 56.</ref>.


Lanthenas siège sur les bancs de la [[Gironde (Révolution française)|Gironde]]. Lors du [[procès de Louis XVI]], il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jacques-François Froullé |titre=Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6214277f/f32.image.r=Lanthenas |accès url=libre |site=www.gallica.bnf.fr |date=1793 |consulté le=7 novembre 2023}}</ref>. Il vote contre la mise en accusation de [[Jean-Paul Marat]], bien qu'il suggère que l'on « ''commette des médecins pour examiner si Marat n'est pas réellement atteint de folie et de frénésie'' »<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 41-42.</ref>. Il ne prend pas part au scrutin sur le rétablissement de la [[Commission extraordinaire des Douze|Commission des Douze]]<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.</ref>.
Cette boutade de [[Jean-Paul Marat|Marat]] sauva Lanthenas. Il devint secrétaire de la Convention, et le 24 vendémiaire an IV, il fut élu, par l'Ille-et-Vilaine, député au [[Conseil des Cinq-Cents]], y siégea jusqu'en l'an VI et tenta sans succès de reprendre l'exercice de la médecine. Retiré à Dangu, près de Gizors, il obtint du Directoire une très obscure nomination comme sous-commissaire près l'administration municipale du {{2e}} arrondissement de Paris le 26 août 1797 et finit dans la misère alors qu'il avait hérité un domaine de sa mère et {{unité|25000|livres}} de son père<ref> Seul l'ancien conventionnel, Merlino, lui vint alors en aide, comme le révèle un échange épistolaire ; fonds privé évoqué in ''Sine Dolo'' n°7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178. Tous les deux ans, l’association fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux Archives de l’Ain, du Rhône, à la Bibliothèque Municipale de Lyon, aux Archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux Musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après [http://sinedolo.com/accueil.html site sine dolo] </ref>.


Il est dénoncé par les [[Section révolutionnaire de Paris|sections de Paris]] ainsi qu'une vingtaine d'autres députés de la Gironde pour avoir « ''ouvertement violé la foi de ses commettants'' », comme Brissot, [[Élie Guadet|Guadet]] ou encore [[Pierre Victurnien Vergniaud|Vergniaud]]<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 62, séance du 15 avril 1793, p. 133-134.</ref>. Il est cependant élargi du décret d'arrestation lors de la [[Journées du 31 mai et du 2 juin 1793|journée du 2 juin]] à la suite d'une intervention de Marat, qui juge que « ''le docteur Lanthenas est un pauvre d'esprit qui ne mérite pas que l'on s'occupe de lui'' »<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 65, séance du 2 juin 1793, p. 708. </ref>. Déjà dans son journal ''[[L'Ami du peuple (1789)|Le Publiciste de la République française]]'', Marat avait balayé l'accusation de la [[Commune de Paris (Révolution française)|Commune insurrectionnelle]] contre lui en écrivant que Lanthenas était « ''trop imbécile pour être mis au nombre des meneurs'' »<ref>Jean-Paul Marat, ''Le Publiciste de la République française'' n°190, 9 mai 1793, p. 2.</ref>. D'après l'historien Michel Pertué, c'est peut-être par égard pour son collègue, tout comme lui médecin, que Marat serait intervenu pour qu'il ne soit pas inquiété<ref>Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », ''Annales historiques de la Révolution française'' n°245, 1981, p. 379-389.</ref>.
== Œuvres ==


En octobre 1792, Lanthenas est élu suppléant au Comité de Constitution et membre du [[Comité d'instruction publique]]<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 52, séances du 11 et du 13 octobre 1792, p. 455 et p. 480.</ref>, dont il sort en octobre 1793<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 76, séance du 6 octobre 1793, p. 171.</ref>. En brumaire an III (octobre 1794), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'enquêter sur la conduite de [[Jean-Baptiste Carrier]], accusé d'exactions durant sa [[Représentant en mission|mission]] à [[Nantes]]<ref>''Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série'', tome 100, séance du soir du 8 brumaire an III (29 octobre 1794), p. 185.</ref>.

=== Mandat au Cinq-Cents et fin de vie ===
François-Xavier Lanthenas est élu député de l'[[Ille-et-Vilaine]] au [[Conseil des Cinq-Cents]] le 24 vendémiaire an IV (16 [[octobre 1795]]). Il en sort en germinal an V (fin mars-début avril 1795). Il est nommé commissaire du Directoire exécutif près l'administration municipale du [[Ancien 11e arrondissement de Paris|11<sup>ème</sup> arrondissement de Paris]]. Il meurt dans l'indigence alors qu'il avait hérité un domaine de sa mère et {{unité|25000|livres}} de son père<ref> Seul l'ancien conventionnel, Merlino, lui vint alors en aide, comme le révèle un échange épistolaire ; fonds privé évoqué in ''Sine Dolo'' n°7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178. Tous les deux ans, l’association fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux Archives de l’Ain, du Rhône, à la Bibliothèque Municipale de Lyon, aux Archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux Musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après [http://sinedolo.com/accueil.html site sine dolo] </ref>.

== Œuvres ==
Traducteur de [[Thomas Paine]] : ''Le Sens Commun'', ''Théorie et Pratique des Droits de l'Homme'', ''Le Siècle de la Raison'' etc on a de lui de nombreuses publications, dont certaines ont été imprimées par ordre de la Convention :
Traducteur de [[Thomas Paine]] : ''Le Sens Commun'', ''Théorie et Pratique des Droits de l'Homme'', ''Le Siècle de la Raison'' etc on a de lui de nombreuses publications, dont certaines ont été imprimées par ordre de la Convention :
*''Bases fondamentales de l'instruction publique et de toute constitution libre...'', Paris, 1793, in-8deg., 190 p., Bibl. Nat. microfiche m. 5769.-
*''Bases fondamentales de l'instruction publique et de toute constitution libre...'', Paris, 1793, in-8deg., 190 p., Bibl. Nat. microfiche m. 5769.-
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*''Droit de cité, exercice de la souveraineté du peuple français et garantie de la liberté publique contre les abus de l'égalité en droit'', Paris, an IIIn in-8deg., 20 p., Bibl. Nat. 8deg.Le381620.-
*''Droit de cité, exercice de la souveraineté du peuple français et garantie de la liberté publique contre les abus de l'égalité en droit'', Paris, an IIIn in-8deg., 20 p., Bibl. Nat. 8deg.Le381620.-
*''Inconvénients du droit d'aînesse, ouvrage dans lequel on démontre que toute distinction entre les enfants d'une même famille entraine une foule de maux... et décision de MM. les docteurs de la maison et société royale de Navarre sur la primogénitu''re, Paris, s.d., in-8deg., XIV-224 p., Bibl. Nat. R.40734.-
*''Inconvénients du droit d'aînesse, ouvrage dans lequel on démontre que toute distinction entre les enfants d'une même famille entraine une foule de maux... et décision de MM. les docteurs de la maison et société royale de Navarre sur la primogénitu''re, Paris, s.d., in-8deg., XIV-224 p., Bibl. Nat. R.40734.-
*''De la liberté indéfinie de la presse, et de l'importance de ne soumettre la communication de ses pensées qu'à l'opinion publique...,'' Paris, 1791, in-8deg., 37 p., Bibl. Nat. 8deg.Lb39 9992.-
*''De la liberté indéfinie de la presse, et de l'importance de ne soumettre la communication de ses pensées qu'à l'opinion publique...,'' Paris, 1791, in-8deg., 37 p., Bibl. Nat. 8deg.Lb39 9992.- [https://books.google.fr/books?id=LOAi8U9YojIC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false]
*''Mesures de salut public, contre les obstacles intérieurs à l'établissement de la Répub''lique, Paris, an III, in-8deg., Bibl. Nat. 8deg.Lb41 4081 (ndeg.s 1 et 4).-
*''Mesures de salut public, contre les obstacles intérieurs à l'établissement de la Répub''lique, Paris, an III, in-8deg., Bibl. Nat. 8deg.Lb41 4081 (ndeg.s 1 et 4).-
*''M. Lamiral réfuté par lui-même, ou Réponse aux opinions de cet auteur sur l'abolition de la traite des Noirs, par un ami des blancs et des noirs'', Paris, 1790, in-8deg., 80 p., Bibl. Nat. 8deg.Lk9 102.-
*''M. Lamiral réfuté par lui-même, ou Réponse aux opinions de cet auteur sur l'abolition de la traite des Noirs, par un ami des blancs et des noirs'', Paris, 1790, in-8deg., 80 p., Bibl. Nat. 8deg.Lk9 102.-
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*Nombreux autres ouvrages : voir le détail dans le Catalogue général des Livres imprimés de la Bibliothèque nationale.
*Nombreux autres ouvrages : voir le détail dans le Catalogue général des Livres imprimés de la Bibliothèque nationale.


== Sources ==
== Notes et références ==
<references/>

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{DicoParlement}}
* {{DicoParlement}}
* [[Marcel Dorigny]], « Lanthenas François-Xavier », p. 642-643 ''in'' [[Albert Soboul]] (dir.), ''Dictionnaire historique de la Révolution française'', Paris, [[Presses universitaires de France]], 1989, réédition collection « Quadrige », 2005, 1132 p.
* Paul Chopelin, « Lanthenas, François Xavier », p. 689-691 ''in'' [[Michel Biard]], Philippe Bourdin et [[Hervé Leuwers]], ''Dictionnaire des Conventionnels 1792-1795'', Ferney-Voltaire, Centre d'étude du {{s-|XVIII}}, 2022, 1307 p.


== Notes ==
=== Liens externes ===
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Dernière version du 23 janvier 2024 à 12:27

François Xavier Lanthenas
Fonctions
Député du Rhône

(3 ans, 1 mois et 17 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député d'Ille-et-Vilaine

(1 an, 7 mois et 4 jours)
Gouvernement Conseil des Cinq-Cents
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Puy (Haute-Loire)
Date de décès (à 44 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Profession Médecin
députés du Rhône
députés d'Ille-et-Vilaine

François Xavier Lanthenas, né au Puy-en-Velay le , mort à Paris le , est un médecin et un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales et formation[modifier | modifier le code]

François Xavier Lanthenas est issu d'une famille de la bourgeoisie marchande. Son père Joseph est marchand cirier. Sa mère est Marie Elisabeth Pons.

Lanthenas réalise ses études au collège du Puy-en-Velay. Durant son apprentissage du commerce, il est envoyé dans le Royaume de Naples, où il se lie d'amitié avec Jean-Marie François Merlino, négociant lyonnais en tissus[1], et avec Jean-Marie Roland de la Platière, qui persuade son père de lui permettre de faire des études de médecine. Lanthenas est reçu docteur en médecine en septembre 1784 à l'Université de Reims. Il exerce la médecine à Villefranche-sur-Saône et séjourne à Paris où il fréquente Roland, le fermier général Tronchin, et, à partir de 1787, Jacques-Pierre Brissot, avec qui il fréquente la Société des Amis des Noirs. Il fréquente également le Club de Jacobins entre 1791 et 1792.

Mandat à la Convention nationale[modifier | modifier le code]

En septembre 1792, François-Xavier Lanthenas est élu député à la Convention nationale. Il est désigné par le département de la Haute-Loire, le quatrième sur sept, et par celui du Rhône-et-Loire, le quinzième et dernier. Il opte pour ce dernier département et est remplacé dans la Haute-Loire par par Jean-André Barthélémy[2].

Lanthenas siège sur les bancs de la Gironde. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[3]. Il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat, bien qu'il suggère que l'on « commette des médecins pour examiner si Marat n'est pas réellement atteint de folie et de frénésie »[4]. Il ne prend pas part au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5].

Il est dénoncé par les sections de Paris ainsi qu'une vingtaine d'autres députés de la Gironde pour avoir « ouvertement violé la foi de ses commettants », comme Brissot, Guadet ou encore Vergniaud[6]. Il est cependant élargi du décret d'arrestation lors de la journée du 2 juin à la suite d'une intervention de Marat, qui juge que « le docteur Lanthenas est un pauvre d'esprit qui ne mérite pas que l'on s'occupe de lui »[7]. Déjà dans son journal Le Publiciste de la République française, Marat avait balayé l'accusation de la Commune insurrectionnelle contre lui en écrivant que Lanthenas était « trop imbécile pour être mis au nombre des meneurs »[8]. D'après l'historien Michel Pertué, c'est peut-être par égard pour son collègue, tout comme lui médecin, que Marat serait intervenu pour qu'il ne soit pas inquiété[9].

En octobre 1792, Lanthenas est élu suppléant au Comité de Constitution et membre du Comité d'instruction publique[10], dont il sort en octobre 1793[11]. En brumaire an III (octobre 1794), il est élu membre de la Commission des Vingt-et-Un chargée d'enquêter sur la conduite de Jean-Baptiste Carrier, accusé d'exactions durant sa mission à Nantes[12].

Mandat au Cinq-Cents et fin de vie[modifier | modifier le code]

François-Xavier Lanthenas est élu député de l'Ille-et-Vilaine au Conseil des Cinq-Cents le 24 vendémiaire an IV (16 octobre 1795). Il en sort en germinal an V (fin mars-début avril 1795). Il est nommé commissaire du Directoire exécutif près l'administration municipale du 11ème arrondissement de Paris. Il meurt dans l'indigence alors qu'il avait hérité un domaine de sa mère et 25 000 livres de son père[13].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Traducteur de Thomas Paine : Le Sens Commun, Théorie et Pratique des Droits de l'Homme, Le Siècle de la Raison etc on a de lui de nombreuses publications, dont certaines ont été imprimées par ordre de la Convention :

  • Bases fondamentales de l'instruction publique et de toute constitution libre..., Paris, 1793, in-8deg., 190 p., Bibl. Nat. microfiche m. 5769.-
  • Des élections et du mode d'élire par listes épuratoires, Paris, 1792, in-8deg., 80 p., Bibl. Nat. 8deg.Lb41 144.-
  • Convention nationale L'éducation, cause éloignée et souvent même cause prochaine de toutes les maladies, proposition soutenue, le 13 septembre 1784, dans les écoles de médecine de Reims, Paris, 1793, in-8deg., 93 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38 475.-
  • Division organique des citoyens en dizaines, centaines et mille, avec les moyens de faire les meilleures élections possibles, Paris, an III, in-8deg., 56 p., Bibl. Nat. 8deg.Le381620 bis.-
  • Droit de cité, exercice de la souveraineté du peuple français et garantie de la liberté publique contre les abus de l'égalité en droit, Paris, an IIIn in-8deg., 20 p., Bibl. Nat. 8deg.Le381620.-
  • Inconvénients du droit d'aînesse, ouvrage dans lequel on démontre que toute distinction entre les enfants d'une même famille entraine une foule de maux... et décision de MM. les docteurs de la maison et société royale de Navarre sur la primogéniture, Paris, s.d., in-8deg., XIV-224 p., Bibl. Nat. R.40734.-
  • De la liberté indéfinie de la presse, et de l'importance de ne soumettre la communication de ses pensées qu'à l'opinion publique..., Paris, 1791, in-8deg., 37 p., Bibl. Nat. 8deg.Lb39 9992.- [1]
  • Mesures de salut public, contre les obstacles intérieurs à l'établissement de la République, Paris, an III, in-8deg., Bibl. Nat. 8deg.Lb41 4081 (ndeg.s 1 et 4).-
  • M. Lamiral réfuté par lui-même, ou Réponse aux opinions de cet auteur sur l'abolition de la traite des Noirs, par un ami des blancs et des noirs, Paris, 1790, in-8deg., 80 p., Bibl. Nat. 8deg.Lk9 102.-
  • Des sociétés populaires considérées comme une branche essentielle de l'instruction publique, Paris, 1792, in-8deg., 18 p., Bibl. Nat., microfiche m.5779.-
  • Convention nationale. Motif des opinions de F. Lanthenas sur le jugement de Louis XVI, (16 janvier 1793), Paris, s.d., in-8deg., 7 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38 150.-
  • Convention nationale. Motifs de faire du 10 août un jubilé fraternel, en consacrant une déclaration des devoirs de l'homme (août 1793), Paris, 1793, in-8deg.,77 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38404.-
  • Convention nationale. Gouvernement révolutionnaire. Projet présenté (le 16 thermidor an II), Paris, s.d., in-8deg., 12 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38 879.-
  • Convention nationale. Projet pour retirer une grande masse d'assignats, Paris, 14 pluviose an III, in-8deg., 43 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38 1197.-
  • Convention nationale. Moyens de consolider la révolution du 9 thermidor... proposés dans la séance du 12 germinal an III, in-8deg., 7 p., Bibl. Nat. 8deg.Le38 1324.-
  • Nombreux autres ouvrages : voir le détail dans le Catalogue général des Livres imprimés de la Bibliothèque nationale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dorigny (M), Gainot (B), La société des amis des noirs, 1788-1799. Contribution à l'histoire de l'abolition de l'esclavage, Collection Mémoire des peuples, Paris, 1998.
  2. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 46 et p. 56.
  3. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 41-42.
  5. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.
  6. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 15 avril 1793, p. 133-134.
  7. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 2 juin 1793, p. 708.
  8. Jean-Paul Marat, Le Publiciste de la République française n°190, 9 mai 1793, p. 2.
  9. Michel Pertué, « La liste des Girondins de Jean-Paul Marat », Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 379-389.
  10. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séances du 11 et du 13 octobre 1792, p. 455 et p. 480.
  11. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 76, séance du 6 octobre 1793, p. 171.
  12. Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 100, séance du soir du 8 brumaire an III (29 octobre 1794), p. 185.
  13. Seul l'ancien conventionnel, Merlino, lui vint alors en aide, comme le révèle un échange épistolaire ; fonds privé évoqué in Sine Dolo n°7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178. Tous les deux ans, l’association fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux Archives de l’Ain, du Rhône, à la Bibliothèque Municipale de Lyon, aux Archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux Musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après site sine dolo

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]