« Jean Goujon » : différence entre les versions

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|légende=Représentation rétrospective de Jean Goujon par [[Bernard Seurre]] (vers 1853)
|légende=Représentation rétrospective de Jean Goujon par [[Bernard Seurre]] (vers 1853), parmi la série des ''[[Hommes illustres (Louvre)|Hommes illustres]]'' ornant la façade du [[palais du Louvre]].
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'''Jean Goujon''' est un [[sculpture|sculpteur]] et [[architecture|architecte]] français du {{s-|XVI}}, probablement né en [[Normandie]] vers [[1510]] et mort selon toute vraisemblance à [[Bologne]], vers 1567.terrorite
'''Jean Goujon''' est un [[sculpture|sculpteur]] et [[architecture|architecte]] français du {{s-|XVI}}, probablement né en [[Normandie]] vers [[1510]] et mort selon toute vraisemblance à [[Bologne]], vers 1567.


== Biographie==
== Biographie ==
[[Fichier:Musée_du_Louvre_3.jpg|lien=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Mus%C3%A9e_du_Louvre_3.jpg|gauche|vignette|Détail d'une des [[cariatide]]s de la salle éponyme du [[palais du Louvre]] (1551).|174x174px]]
[[Fichier:Musée_du_Louvre_3.jpg|gauche|vignette|Détail d'une des [[cariatide]]s de [[Salle des Caryatides|la salle éponyme]] du [[palais du Louvre]] (1551).|174x174px]]


Jean Goujon est probablement né en [[Normandie]] vers [[1510]]. Malgré la richesse de sa production artistique, les archives ne permettent de suivre sa carrière durant une vingtaine d'années seulement, de 1540 à 1562<ref name=":25" />{{,}}<ref name=":28">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre du|nom1=Colombier|titre=Jean Goujon|lieu=Paris|année=1951}} d'après [[Charles Picard (archéologue)|Charles Picard]], « Jean Goujon et l’Antique », ''Journal des Savants'', 1951 ; [http://data.bnf.fr/13507896/jean_goujon/ notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France] ; [http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/brochure-2010/beaux-arts/jean-goujon notice des Archives de France].</ref>.
Jean Goujon est probablement né en [[Normandie]] vers [[1510]]. Malgré la richesse de sa production artistique, les archives ne permettent de suivre sa carrière que durant une vingtaine d'années, de 1540 à 1562<ref name=":25" />{{,}}<ref name=":28">{{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre du|nom1=Colombier|titre=Jean Goujon|lieu=Paris|année=1951}} d'après [[Charles Picard (archéologue)|Charles Picard]], « Jean Goujon et l’Antique », ''Journal des Savants'', 1951 ; [http://data.bnf.fr/13507896/jean_goujon/ notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France] ; [http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/brochure-2010/beaux-arts/jean-goujon notice des Archives de France].</ref>.


Il exécute ses premières œuvres, conservées à [[Rouen]], entre 1540 et 1542. Des documents font notamment référence à son intervention pour l'exécution des colonnes soutenant la tribune des orgues de l'[[église Saint-Maclou de Rouen]]. Dans la cathédrale Notre-Dame de Rouen, la réalisation du tombeau de [[Louis de Brézé]], mari de [[Diane de Poitiers]], favorite d'Henri II, lui est attribuée.
Il exécute ses premières œuvres, conservées à [[Rouen]], entre 1540 et 1542. Arrivé à [[Paris]] vers 1542, il travaille probablement sous la direction de l'architecte [[Pierre Lescot]], en tant « imagier-façonnier » au [[jubé]] de [[Église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris|Saint-Germain-l'Auxerrois]] (1544 à Noël 1545)<ref name=":26">''Les Annales de généalogie'', Édition Christian, {{3e|trimestre}} 1986, {{p.|42-74}}.</ref>. L'ensemble architectural a disparu dès 1750 mais les [[Bas-relief|bas-reliefs]] des ''Quatre évangélistes'' et la ''Déposition du Christ'' (cette dernière connue généralement sous le nom de ''La Vierge de pitié''), sculptés par l'artiste, ont survécu et sont conservés aujourd'hui au [[Musée du Louvre|Louvre]]<ref name=":25" />.


Arrivé à [[Paris]] vers 1542, il travaille probablement sous la direction de l'architecte [[Pierre Lescot]], en tant « imagier-façonnier » au [[jubé]] de l'[[Église Saint-Germain-l'Auxerrois de Paris|église Saint-Germain-l'Auxerrois]] (1544 à Noël 1545)<ref name=":26">''Les Annales de généalogie'', Édition Christian, {{3e|trimestre}} 1986, {{p.|42-74}}.</ref>. L'ensemble architectural a disparu dès 1750 mais les [[bas-relief]]s des ''Quatre évangélistes'' et la ''Déploration du Christ'' (cette dernière aussi connue sous le nom de ''Notre-Dame de pitié''), sculptés par l'artiste, ont survécu et sont conservés aujourd'hui au [[Musée du Louvre|Louvre]]<ref name=":25" />.
[[Fichier:Paris_-_Palais_du_Louvre_-_PA00085992_-_226.jpg|lien=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paris_-_Palais_du_Louvre_-_PA00085992_-_226.jpg|gauche|vignette|''La Guerre'' et ''La Paix'', [[palais du Louvre]] (1549), [[Paris]].|261x261px]]
En 1545, Jean Goujon travaille pour le connétable [[Anne de Montmorency (1493-1567)|Anne de Montmorency]] et réalise ''Les Quatre Saisons'' (1548 à 1550) pour l’hôtel de [[Jacques de Ligneris]], cousin de [[Pierre Lescot]]<ref name=":26" />, devenu aujourd’hui le [[musée Carnavalet]].


[[Fichier:Paris_-_Palais_du_Louvre_-_PA00085992_-_226.jpg|gauche|vignette|''La Guerre'' et ''La Paix'', [[palais du Louvre]] (1549), [[Paris]].|261x261px]]
À partir de 1547, l'artiste entre au service du nouveau roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]]. Il travaillera avec d'autres sculpteurs à la décoration de l'entrée du roi à [[Paris]] en 1549, en créant la seule œuvre permanente : la célèbre [[fontaine des Innocents]]. Ses [[Bas-relief|bas-reliefs]], représentant des [[Nymphe|nymphes]] et des [[naïades]], se trouvent aujourd'hui au [[musée du Louvre]].
En 1545, Jean Goujon travaille pour le connétable [[Anne de Montmorency (1493-1567)|Anne de Montmorency]] et réalise ''Les Quatre Saisons'' (1548 à 1550) pour l'hôtel de [[Jacques de Ligneris]], cousin de [[Pierre Lescot]]<ref name=":26" />, devenu [[musée Carnavalet]].


À partir de 1547, l'artiste entre au service du nouveau roi {{Souverain2|Henri II (roi de France)}}. Il travaillera avec d'autres sculpteurs à la décoration de l'entrée du roi à [[Paris]] en 1549, en créant la seule œuvre permanente : la [[fontaine des Innocents]]. Ses bas-reliefs, représentant des [[nymphe]]s et des [[naïades]], se trouvent aujourd'hui au [[musée du Louvre]].
À la même époque, Jean Goujon travaille en tant que {{citation|maître sculpteur [d'après] les dessins de [[Pierre Lescot]], seigneur de [[Versailles|Clagny]]<ref name=":26" />}} aux décorations du [[palais du Louvre]]. Entre 1548 et le début de 1549, il achève ses [[Allégorie|allégories]] de ''La Guerre'' et de ''La Paix'' avant d'être chargé d'exécuter les allégories de ''L'Histoire'', de ''La Victoire'' puis de ''La Renommée'' et de ''La Gloire du roi''. Peu après, il réalise les ''[[Cariatides]]'' de la plateforme des musiciens, achevées en 1551, dans la salle homonyme du [[palais du Louvre]].


À la même époque, Jean Goujon travaille en tant que {{citation|maître sculpteur [d'après] les dessins de [[Pierre Lescot]], seigneur de [[Versailles|Clagny]]<ref name=":26" />}} aux décorations du [[palais du Louvre]]. Entre 1548 et le début de 1549, il achève ses [[allégorie]]s de ''La Guerre'' et de ''La Paix'' avant d'être chargé d'exécuter les allégories de ''L'Histoire'', de ''La Victoire'' puis de ''La Renommée'' et de ''La Gloire du roi''. Peu après, il réalise les ''[[Cariatides]]'' de la plateforme des musiciens, achevées en 1551, dans [[Salle des Caryatides|la salle éponyme]] du [[palais du Louvre]].
[[Fichier:P3140183_Paris_Louvre_Goujon_Nymphe_et_un_petit_génie_sur_un_cheval_marin_reduct.JPG|vignette|[[Nymphe]] et un petit génie sur un cheval marin. [[Bas-relief]] provenant de la [[fontaine des Innocents]], [[musée du Louvre]] (1549)<ref name="BEAULIEU">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Michèle Beaulieu |titre=Description raisonnée des sculptures du musée du Louvre|tome=tome 2|passage=p.96-99|lieu=Paris|éditeur=Réunion des musées nationaux (RMN)|année=1978|isbn=|lire en ligne=|titre chapitre=Renaissance française}}.</ref>.]]
En 1552, il sculpte des statues pour la cheminée du cabinet de l'Attique, situé dans l'aile occidentale et enfin, en 1555-1556, certains bas-reliefs de l'escalier d'Henri II<ref name=":26" />.
En 1552, il sculpte des statues pour la cheminée du cabinet de l'Attique, situé dans l'aile occidentale et enfin, en 1555-1556, certains bas-reliefs de l'escalier d'Henri II<ref name=":26" />.


Parallèlement, lorsqu'[[Henri II de France|Henri II]] (ou roi [[Henri III de France|Henri III]])<ref name="D4">''Dictionnaire de la ville de Paris et de ses environs'', tome IV, {{p.|115}}.</ref> fait ériger à côté de [[Bastille|la Bastille]], une nouvelle [[porte Saint-Antoine]], à une arche, pour servir d'[[arc de triomphe]] à sa mémoire<ref name="D4" />, Jean Goujon crée les représentations de [[Marne (rivière)|la Marne]] et de [[Seine|la Seine]] décorant les [[Imposte|impostes]] de l'arcade centrale (détruite en 1778).
Parallèlement, lorsqu'{{Souverain2|Henri II (roi de France)}} (ou roi {{Souverain2|Henri III (roi de France)}})<ref name="D4">''Dictionnaire de la ville de Paris et de ses environs'', tome IV, {{p.|115}}.</ref> fait ériger à côté de la [[Bastille]], une nouvelle [[porte Saint-Antoine]], à une arche, pour servir d'[[arc de triomphe]] à sa mémoire<ref name="D4" />, Jean Goujon crée les représentations de la [[Marne (rivière)|Marne]] et de la [[Seine]] décorant les [[imposte]]s de l'arcade centrale (détruite en 1778).


Ces travaux ne protègent pas le sculpteur des litiges. Un arrêt de libération du 27 septembre 1555 nous apprend qu'il avait été emprisonné à la requête du bailli d'Étampes, où il avait travaillé<ref>{{article|prénom=Fernand|nom=Mazerolle|titre=Jean Goujon et la maison de Diane de Poitiers à Étampes, par [[Henri Stein]]|périodique=Bibliothèque de l'école des chartes|volume=51|numéro=1|année=1890|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1890_num_51_1_447623_t1_0327_0000_1|passage=327}}.</ref>.
Ces travaux ne protègent pas le sculpteur des litiges. Un arrêt de libération du {{date-|27 septembre 1555}} nous apprend qu'il avait été emprisonné à la requête du bailli d'Étampes, où il avait travaillé<ref>{{article|prénom=Fernand |nom=Mazerolle |titre=Jean Goujon et la maison de Diane de Poitiers à Étampes, par [[Henri Stein]] |périodique=Bibliothèque de l'école des chartes |année=1890 |volume=51 |numéro=1 |passage=327|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1890_num_51_1_447623_t1_0327_0000_1}}.</ref>.


Dans un autre registre, on attribue généralement à l'artiste les gravures de la version française du ''[[Hypnerotomachia Poliphili|Songe de Poliphile]]'' de [[Francesco Colonna (seigneur de Palestrina)|Francesco Colonna]] (1546), d’après les [[gravure]]s de l’édition originale (peut-être dues au studio d’[[Andrea Mantegna]]). On lui devrait également des [[Gravure|gravures]] sur bois illustrant la première édition française des ''Dix livres d'architecture'' de [[Vitruve]], traduits en 1547 par [[Jean Martin (humaniste)|Jean Martin]]. Il aurait fabriqué aussi des médailles précieuses pour [[Catherine de Médicis]].
Dans un autre registre, on attribue généralement à l'artiste les gravures de la version française du ''[[Hypnerotomachia Poliphili|Songe de Poliphile]]'' de [[Francesco Colonna (seigneur de Palestrina)|Francesco Colonna]] (1546), d'après les [[gravure]]s de l'édition originale (peut-être dues au studio d'[[Andrea Mantegna]]). On lui devrait également des [[gravure]]s sur bois illustrant la première édition française des ''Dix livres d'architecture'' de [[Vitruve]], traduits en 1547 par [[Jean Martin (humaniste)|Jean Martin]]. Il aurait fabriqué aussi des médailles précieuses pour [[Catherine de Médicis]].


=== Mort ===
=== Mort ===
[[File:Dictionnaire Décembre Alonnier-II-083.jpg|thumb|Représentation de son assassinat lors de la Saint-Barthélémy.]]
[[Fichier:P3140183_Paris_Louvre_Goujon_Nymphe_et_un_petit_génie_sur_un_cheval_marin_reduct.JPG|vignette|[[Nymphe]] et un petit génie sur un cheval marin. [[Bas-relief]] provenant de la [[fontaine des Innocents]], [[musée du Louvre]] (1549)<ref name="BEAULIEU">{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Michèle Beaulieu|titre=Description raisonnée des sculptures du musée du Louvre|tome=tome 2|passage=p.96-99|lieu=Paris|éditeur=Réunion des musées nationaux (RMN)|année=1978|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|titre chapitre=Renaissance française}}.</ref>.]]


On ignore la date précise de la mort de Goujon. De religion protestante, son emploi à la cour de France et même sa présence à Paris devinrent difficiles alors que les [[Guerres de Religion (France)|tensions religieuses]] augmentaient.
On ignore la date précise de la mort de Goujon. De religion protestante, son emploi à la cour de France et même sa présence à Paris devinrent difficiles alors que les [[Guerres de Religion (France)|tensions religieuses]] augmentaient.


Une légende persistante veut que Goujon ait été assassiné lors de la [[Massacre de la Saint-Barthélemy|Saint-Barthélemy]]. Si tel avait été le cas, il aurait été cité ''a posteriori'' comme faisant partie des célèbres martyrs du crime, ce qui ne fut pas le cas.
Une légende persistante veut que Goujon ait été assassiné lors de la [[Massacre de la Saint-Barthélemy|Saint-Barthélemy]]. Si tel avait été le cas, il aurait été cité ''a posteriori'' comme faisant partie des célèbres martyrs du crime, ce qui ne fut pas le cas.


L’histoire de sa mort tragique fut cependant reprise dans de nombreux ouvrages d'histoire de l'art au {{sp-|XVIII|e|et au|XIX|e|}}<ref>Par exemple : {{harvsp|Réveil|1869}} qui cite D'Argenville, ''Vie des fameux architectes…'', 1787 ; {{ouvrage|langue=fr|nom1=Clarac|titre=Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries|lieu=Paris|éditeur=Imprimerie impériale|année=1853}}.</ref>. Des recherches plus récentes ont trouvé sa trace dans le milieu des réfugiés huguenots de [[Bologne]] en 1562. Il serait mort en Italie entre cette date et 1569<ref>{{ouvrage|prénom1=Pierre du|nom1=Colombier|titre=Jean Goujon|lieu=Paris|année=1951}} d'après [[Charles Picard (archéologue)|Charles Picard]], « Jean Goujon et l’Antique », ''Journal des savants'', 1951 ; [http://data.bnf.fr/13507896/jean_goujon/ notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France] ; [http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/brochure-2010/beaux-arts/jean-goujon notice des Archives de France].</ref>.
L’histoire de sa mort tragique fut cependant reprise dans de nombreux ouvrages d'histoire de l'art au {{sp-|XVIII|e|et au|XIX|e|}}<ref>Par exemple : {{harvsp|Réveil|1869}} qui cite D'Argenville, ''Vie des fameux architectes…'', 1787 ; {{ouvrage|langue=fr |nom1=Clarac | titre= Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries| éditeur=Imprimerie impériale |lieu=Paris |année=1853}}.</ref>. Des recherches plus récentes ont trouvé sa trace dans le milieu des réfugiés huguenots de [[Bologne]] en 1562. Il serait mort en Italie entre cette date et 1569<ref>{{ouvrage| prénom1=Pierre du |nom1=Colombier|titre=Jean Goujon |lieu=Paris |année=1951}} d'après [[Charles Picard (archéologue)|Charles Picard]], « Jean Goujon et l'Antique », ''Journal des savants'', 1951 ; [http://data.bnf.fr/13507896/jean_goujon/ notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France] ; [http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/action-culturelle/celebrations-nationales/brochure-2010/beaux-arts/jean-goujon notice des Archives de France].</ref>.


=== Postérité ===
=== Postérité ===
[[Blaise de Vigenère|Vigenère]] témoigne de la réputation de Jean Goujon quarante ans après sa mort<ref>{{ouvrage|nom=Philostrate de Lemnos|traducteur=Blaise de Vigenère|année=1615|titre=Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs et les Statues de Callistrate |lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62260767/f274|passage=855}}.</ref>. Son nom est depuis cité sans interruption, avec celui de Pierre Lescot, dans les descriptions des monuments de Paris.
[[Blaise de Vigenère|Vigenère]] témoigne de la réputation de Jean Goujon quarante ans après sa mort<ref>{{ouvrage|nom=Philostrate de Lemnos|traducteur=Blaise de Vigenère|année=1615|titre=Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs et les Statues de Callistrate |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62260767/f274|passage=855}}.</ref>. Son nom est depuis cité sans interruption, avec celui de Pierre Lescot, dans les descriptions des monuments de Paris.


Surnommé par des admirateurs le « [[Phidias]] français{{note|groupe=alpha|Éloge apparemment inventé par [[Alexandre Lenoir]]<ref>{{ouvrage|prénom=Alexandre |nom=Lenoir |lien auteur=Alexandre Lenoir |titre=Description historique et chronologique des monumens de sculpture, réunis au Musée des monumens français |édition=5 |éditeur=l'auteur ; L. Guyot ; Gide [etc.]|lieu=Paris|année=1798 |passage=217|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041227x/f253}}.</ref>, auparavant décerné à [[Girardon]] ({{ouvrage|prénom=Claude-Germain |nom=Le Clerc de Montmerci |titre=Voltaire, poëme en vers libres|année=1764 |passage=64|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65165379/f72}}).}} » ou « [[le Corrège]] de la sculpture », Jean Goujon est avec [[Germain Pilon]] le sculpteur le plus important de la Renaissance française<ref name=":25">{{Lien web|langue=français|auteur1=Thomas W. Gaehtgens|titre=Goujon Jean (1510 env.-env. 1566)|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-goujon/|site=Encyclopædia Universalis [en ligne]|date=|consulté le=06 juin 2017}}.</ref>.
Surnommé par des admirateurs le « [[Phidias]] français{{note|groupe=alpha|Éloge apparemment inventé par [[Alexandre Lenoir]]<ref>{{ouvrage|prénom=Alexandre |nom=Lenoir |lien auteur=Alexandre Lenoir |titre=Description historique et chronologique des monumens de sculpture, réunis au Musée des monumens français |édition=5 |éditeur=l'auteur ; L. Guyot ; Gide [etc.]|lieu=Paris|année=1798 |passage=217|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1041227x/f253}}.</ref>, auparavant décerné à [[François Girardon|Girardon]] ({{ouvrage|prénom=Claude-Germain |nom=Le Clerc de Montmerci |titre=Voltaire, poëme en vers libres|année=1764 |passage=64|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65165379/f72}}).}} » ou « [[le Corrège]] de la sculpture », Jean Goujon est avec [[Germain Pilon]] le sculpteur le plus important de la Renaissance française<ref name=":25">{{Lien web|langue=français|auteur1=Thomas W. Gaehtgens|titre=Goujon Jean (1510 env.-env. 1566)|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-goujon/|site=Encyclopædia Universalis [en ligne]|date=|consulté le=06 juin 2017}}.</ref>.

Il est représenté sur un des bas-reliefs du ''[[vase dit de la Renaissance]]'', un vase en porcelaine de Sèvres créé en 1832 par [[Claude-Aimé Chenavard]] et [[Antonin Moine]].


== Style ==
== Style ==
Sculpteur et architecte, il est l'un des premiers artistes dont l'œuvre s'inspire directement de l'[[Antiquité|art antique]] et de la [[Renaissance italienne]] qu'il a étudiés personnellement en [[Italie]]<ref name=":25" />. Il sut soumettre sa sculpture, surtout ses [[Bas-relief|bas-reliefs]], au cadre architectural dans lequel elle devait s'inscrire<ref name=":25" />.
Sculpteur et architecte, il est l'un des premiers artistes dont l'œuvre s'inspire directement de l'[[Antiquité|art antique]] et de la [[Renaissance italienne]] qu'il a étudiés personnellement en [[Italie]]<ref name=":25" />. Il sut soumettre sa sculpture, surtout ses [[Bas-relief|bas-reliefs]], au cadre architectural dans lequel elle devait s'inscrire<ref name=":25" />.


Une estampe du [[Parmigianino|Parmesan]] représentant la [[Mise au tombeau]] a inspiré Jean Goujon pour la composition de la ''[[Descente de croix|Déposition du Christ]]''. C'est la preuve que l'[[Renaissance italienne|art italien]] l'a influencé directement, sans l'intermédiaire de l'[[École de Fontainebleau|art de Fontainebleau]]. La « draperie mouillée » et les plis parallèles des [[Relief (sculpture)|reliefs]] du [[jubé]] révèlent le style d'un artiste attaché à l'[[Art de la Grèce antique|art antique]], et plus exactement à l'[[art hellénistique]]<ref name=":25" />.
Une estampe du [[Parmigianino|Parmesan]] représentant la [[Mise au tombeau]] a inspiré Jean Goujon pour la composition de la ''Déploration du Christ''. C'est la preuve que l'[[Renaissance italienne|art italien]] l'a influencé directement, sans l'intermédiaire de l'[[École de Fontainebleau|art de Fontainebleau]]. La « draperie mouillée » et les plis parallèles des [[Relief (sculpture)|reliefs]] du [[jubé]] révèlent le style d'un artiste attaché à l'[[Art de la Grèce antique|art antique]], et plus exactement à l'[[art hellénistique]]<ref name=":25" />.


Pour la tribune d'orgues de l'[[Église Saint-Maclou de Rouen|église Saint-Maclou]], il sculpte deux colonnes qui sont actuellement encore en place. Premier exemple en [[France]] d'un [[ordre corinthien]] très pur, elles révèlent la connaissance parfaite qu'avait jean Goujon de l'art antique. On lui attribue aussi le dessin du [[Louis de Brézé|tombeau de Louis de Brézé]] (1531) dans la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale de Rouen]], et l'architecture de la [[Fierte Saint-Romain|chapelle Saint-Romain]], appelée populairement la Fierte (1543)<ref name=":25" />.
Pour la tribune d'orgues de l'[[Église Saint-Maclou de Rouen|église Saint-Maclou]], il sculpte deux colonnes qui sont actuellement encore en place. Premier exemple en [[France]] d'un [[ordre corinthien]] très pur, elles révèlent la connaissance parfaite qu'avait jean Goujon de l'art antique. On lui attribue aussi le dessin du [[Louis de Brézé|tombeau de Louis de Brézé]] (1531) dans la [[Cathédrale Notre-Dame de Rouen|cathédrale de Rouen]], et l'architecture de la [[Fierte Saint-Romain|chapelle Saint-Romain]], appelée populairement la Fierte (1543)<ref name=":25" />.
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Fichier:P1330048 Paris III Carnavalet Goujon bas-reliefs facade rwks.jpg|''Les Quatre Saisons'' de l’hôtel de [[Jacques de Ligneris]], aujourd’hui [[musée Carnavalet]] à [[Paris]], réalisés par Jean Goujon ou son atelier (1548 à 1550).
Fichier:P1330048 Paris III Carnavalet Goujon bas-reliefs facade rwks.jpg|''Les Quatre Saisons'' de l’hôtel de [[Jacques de Ligneris]], aujourd’hui [[musée Carnavalet]] à [[Paris]], réalisés par Jean Goujon ou son atelier (1548 à 1550).
Fichier:Goujon1.jpg|Relief au triton et à la nymphe de la [[fontaine des Innocents]], [[musée du Louvre]] (1549).
Fichier:Goujon1.jpg|Relief au triton et à la nymphe de la [[fontaine des Innocents]], [[musée du Louvre]] (1549).
Fichier:Descent from the Cross MET ES6027.jpg|La ''[[Descente de croix|Déposition du Christ]]'', achevée pour Noël, [[musée du Louvre]] (1545).
Fichier:Descent from the Cross MET ES6027.jpg|La ''[[Descente de croix|Déposition du Christ]]'', Metropolitan Museum of Art, New York, environ 1555 (attribué à un suiveur de Jean Goujon)
Fichier:Relief Mars cour Carree Louvre.jpg|[[Mars (mythologie)|''Mars'']] (entre 1548 et 1556).
Fichier:Relief Mars cour Carree Louvre.jpg|[[Mars (mythologie)|''Mars'']] (entre 1548 et 1556).
Fichier:Relief Bellona cour Carree Louvre.jpg|''[[Bellone]]'' (entre 1548 et 1556).
Fichier:Relief Bellona cour Carree Louvre.jpg|''[[Bellone]]'' (entre 1548 et 1556).
Fichier:Relief Archimedes cour Carree Louvre.jpg|''[[Archimède]]'' (entre 1548 et 1556).
Fichier:Relief Archimedes cour Carree Louvre.jpg|''[[Archimède]]'' (entre 1548 et 1556).
Fichier:Esclaves Goujon.jpg|Esclaves enchaînés (entre 1548 et 1556).
Fichier:P1240961 Paris Ier fontaine des Innocents detail rwk.jpg|[[Naïades|Naïade]] de la [[fontaine des Innocents]], [[Paris]] (1549).
Fichier:Paris, détail escalier henri II, palais du louvre 04.jpg|Escalier [[Henri II]], [[palais du Louvre]] (1555-1556).
Fichier:Paris, détail escalier henri II, palais du louvre 04.jpg|Escalier {{Souverain2|Henri II (roi de France)}}, [[palais du Louvre]] (1555-1556).
Fichier:Jean Goujon, Nymphe, vue de face, qui tient, à la hauteur des hanches, une vase. 1549. Pierre. Paris, Fontaine des Innocents. Photo, Jamie Mulherron.jpg|''Nymphe, vue de face, qui tient, à la hauteur des hanches, une vase'' (1549), Paris, [[Fontaine des Innocents]]
Fichier:Jean Goujon, Nymphe, vue de face, qui porte une vase sur son épaule gauche. 1549. Pierre. Paris, Fontaine des Innocents. Photo, Jamie Mulherron.jpg|''Nymphe, vue de face, qui porte une vase sur son épaule gauche'' (1549), Paris, [[Fontaine des Innocents]]
Fichier:Jean Goujon, Nymphe, vue de face, que porte une vase sur son épaule droite. 1549. Pierre. Paris, Fontaine des Innocents. Photo, Jamie Mulherron.jpg|''Nymphe, vue de face, que porte une vase sur son épaule droite'' (1549) Paris, [[Fontaine des Innocents]]
Fichier:Jean Goujon, Nymphe, vue de face, tête tournée vers la gauche, qui tient une rame. 1549. Pierre. Paris, Fontaine des Innocents. Photo, Jamie Mulherron.jpg|''Nymphe, vue de face, tête tournée vers la gauche, qui tient une rame'' (1549), Paris, [[Fontaine des Innocents]]
Fichier:Jean Goujon, Nymphe, tournée vers la droite, qui tient, à la hauteur des hanches, une vase. 1549. Pierre. Paris, Fontaine des Innocents. Photo, Jamie Mulherron.jpg|''Nymphe, tournée vers la droite, qui tient, à la hauteur des hanches, une vase'' (1549) Paris, [[Fontaine des Innocents]]
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=== Attributions ===
=== Attributions ===
[[Fichier:DianeLouvre.jpg|lien=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:DianeLouvre.jpg|vignette|La ''Fontaine de [[Diane (mythologie)|Diane]]'', [[musée du Louvre]] (vers 1549).|175x175px]]
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[[Alexandre Lenoir]], directeur du musée du Louvre au début du {{s-|XIX}} a attribué à Jean Goujon la ''[[Diane (mythologie)|Diane]] appuyée sur un cerf'' (vers 1549) dite aussi ''Fontaine de Diane'' réalisée pour [[Diane de Poitiers]] au [[château d'Anet]], installée au [[musée du Louvre]] en 1799-1800<ref>{{lien web|titre=Fontaine de Diane|url=http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1870&langue=fr|site=cartelfr.louvre.fr|consulté le=1 mars 2015}} ; {{lien web|titre=La “Diane d'Anet”|url=http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/la-diane-d-anet|site=louvre.fr|consulté le=1 mars 2015}} ; {{article|prénom=Maurice|nom=Roy|titre=La fontaine de Diane du château d'Anet conservée au Louvre et attribuée à Jean Goujon|périodique=Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres|volume=65|numéro=2|année=1921|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1921_num_65_2_74420|passage=92}}.</ref>.
[[Alexandre Lenoir]], directeur du musée du Louvre au début du {{s-|XIX}} a attribué à Jean Goujon la ''[[Diane d'Anet|Diane appuyée sur un cerf]]'' (vers 1549) dite aussi ''Fontaine de Diane'' réalisée pour [[Diane de Poitiers]] au [[château d'Anet]], installée au [[musée du Louvre]] en 1799-1800<ref>{{lien web|titre=Fontaine de Diane|url=http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1870&langue=fr|site=cartelfr.louvre.fr|consulté le=1 mars 2015}} ; {{lien web|titre=La “Diane d'Anet”|url=http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/la-diane-d-anet|site=louvre.fr|consulté le=1 mars 2015}} ; {{article|titre=La fontaine de Diane du château d'Anet conservée au Louvre et attribuée à Jean Goujon|périodique=Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres|volume=65|numéro=2|année=1921|lire en ligne=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1921_num_65_2_74420|nom=Roy|prénom=Maurice|passage=92}}.</ref>.


Cette attribution, comme celles à [[Benvenuto Cellini]] et à [[Germain Pilon]], a été contestée ou réfutée<ref>{{article|titre=Communication de [[Maurice Roy]]|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres|volume=65|numéro=2|année=1921|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1921_num_65_2_74420|passage=92}}.</ref>. Il est difficile de juger de l'œuvre qui a été largement complétée par [[Pierre-Nicolas Beauvallet]] avant son installation au Louvre<ref name="BEAULIEU" />.
Cette attribution, comme celles à [[Benvenuto Cellini]] et à [[Germain Pilon]], a été contestée ou réfutée<ref>{{article|titre=Communication de [[Maurice Roy (historien)|Maurice Roy]]|périodique=Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres |année=1921 |volume=65 |numéro=2 |passage=92 |lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1921_num_65_2_74420}}.</ref>. Si tel est le cas, la peinture de [[Jean-Honoré Fragonard|Fragonard]] : "''Diane de Poitiers dans l'atelier de Jean Goujon''"<ref>{{Ouvrage|prénom1=Alexandre-Évariste|nom1=Fragonard|titre=Diane de Poitiers in the studio of Jean Goujonlabel QS:Lfr,"Diane de Poitiers dans l'atelier de Jean Goujon"|date=A 19th-century painting from the Louvre Museum|lire en ligne=https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Diane_&_goujon.jpg|consulté le=2020-03-04}}</ref>, sur laquelle on voit le sculpteur travailler à cette œuvre, n'est pas à prendre au pied de la lettre.

Il est difficile de juger de l'œuvre qui a été largement complétée par [[Pierre-Nicolas Beauvallet]] avant son installation au Louvre<ref name="BEAULIEU" />.


Quels qu'en soient les créateurs, la ''Diane appuyée sur un cerf'' a attiré nombre de commentaires. Bien que nul ne conteste sa réussite esthétique, elle ne suit pas le canon des proportions du corps humain, ses membres inférieurs étant très allongés, alors que le point de vue académique fait résider la beauté précisément dans le respect de ce canon.
Quels qu'en soient les créateurs, la ''Diane appuyée sur un cerf'' a attiré nombre de commentaires. Bien que nul ne conteste sa réussite esthétique, elle ne suit pas le canon des proportions du corps humain, ses membres inférieurs étant très allongés, alors que le point de vue académique fait résider la beauté précisément dans le respect de ce canon.


== Photographies d'œuvres en ligne ==
== Photographies d'œuvres en ligne ==
*'''Sculptures''' ([[musée de l'Ermitage]])
* '''Sculptures''' ([[musée de l'Ermitage]])
**[http://www.hermitagemuseum.org/fcgi-bin/db2www/fullSize.mac/fullSize?selLang=English&dlViewId=B7ETRSKBLAGWM2VA&size=big&selCateg=sculpture&dlCategId=I$QP5WO7LPM2SZC0&comeFrom=browse ''Vénus et Cupidon''], marbre entre 1510 et 1568.
** [http://www.hermitagemuseum.org/fcgi-bin/db2www/fullSize.mac/fullSize?selLang=English&dlViewId=B7ETRSKBLAGWM2VA&size=big&selCateg=sculpture&dlCategId=I$QP5WO7LPM2SZC0&comeFrom=browse ''Vénus et Cupidon''], marbre entre 1510 et 1568.
* '''Nymphes'''
* '''Nymphes'''
** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1924_s0002512.001.jpg ''Nymphe et un petit génie sur un dragon marin''.]
** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1924_s0002512.001.jpg ''Nymphe et un petit génie sur un dragon marin''.]
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** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1910_s0002525.002.jpg Saint Jean]
** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1910_s0002525.002.jpg Saint Jean]
** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1915_s0002511.003.jpg ''Notre-Dame de Pitié''] ou ''Déploration du Christ''
** [http://cartelen.louvre.fr/pub/fr/image/1915_s0002511.003.jpg ''Notre-Dame de Pitié''] ou ''Déploration du Christ''

== Expositions ==
* [[Musée national de la Renaissance]], ''Le Renouveau de la Passion'', 2020-2021<ref>[https://musee-renaissance.fr/agenda/evenement/le-renouveau-de-la-passion-reportee lire en ligne]</ref>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Guy-Michel Leproux, « Jean Goujon et la sculpture funéraire », ''Renaissance en France, renaissance française ?'', Henri Zerner et Marc Bayard (dir.), Paris, 2009, {{p.|117-132}}.
* {{Chapitre |langue=fr |auteur1=Guy-Michel Leproux |titre chapitre=Jean Goujon et la sculpture funéraire |auteurs ouvrage=[[Henri Zerner]] et Marc Bayard (dir.) |titre ouvrage=¿ Renaissance en France, renaissance française ? |lieu=Paris |éditeur=Somogy |année=2009 |passage=117-132}}.
* [[Jean-Marie Pérouse de Montclos]], « La tribune dite des Caryatides au Louvre. Essai d'interprétation », ''Revue de l'Art'', {{numéro|157}}, 2007, {{p.|57-58}}.
* [[Jean-Marie Pérouse de Montclos]], « La tribune dite des Caryatides au Louvre. Essai d'interprétation », ''Revue de l'Art'', {{numéro|157}}, 2007, {{p.|57-58}}.
* Yves Pauwels, « Jean Goujon, de Sagredo à Serlio : la culture architecturale d'un “ymaginier architecteur” », {{p.|137-148}}, ''[[Société française d'archéologie]]'', Bulletin monumental, 1998, {{numéro|156-2}} [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bulmo_0007-473x_1998_num_156_2_1755000 (lire en ligne)].
* Geneviève Bresc-Bautier, « La sculpture de l'attique du Louvre par l'atelier de Jean Goujon », ''La Revue du Louvre et des musées de France'', 1989, 2, p. 97-111.
* Henri Auguste Jouin, ''Jean Goujon'', Librairie de l'Art, Paris, 1906.
* Henri Auguste Jouin, ''Jean Goujon'', Librairie de l'Art, Paris, 1906.
* Édouard Mennechet, ''Le Plutarque français, vies des hommes et femmes illustres de la France'', Paris, Crapelet, 1835-1841.
* Édouard Mennechet, ''Le Plutarque français, vies des hommes et femmes illustres de la France'', Paris, Crapelet, 1835-1841.
* {{ouvrage|langue=fr|nom1=Réveil|titre=Œuvre de Jean Goujon gravé d'après ses statues et ses bas-reliefs |lieu=Paris |éditeur= Morel|année=1869|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5819813c.langFR| consulté le=28/12/2012}}.
* {{ouvrage|langue=fr|nom1=Réveil|titre=Œuvre de Jean Goujon gravé d'après ses statues et ses bas-reliefs |lieu=Paris |éditeur= Morel|année=1869|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5819813c.langFR| consulté le=28/12/2012}}.

* Yves Pauwels, « Jean Goujon, de Sagredo à Serlio : la culture architecturale d'un “ymaginier architecteur” », {{p.|137-148}}, ''[[Société française d'archéologie]]'', Bulletin monumental, 1998, {{numéro|156-2}} [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bulmo_0007-473x_1998_num_156_2_1755000 (lire en ligne)].
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre |nom1=Lescot (1942-)|titre=Pierre Lescot, 1515-1578 |lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Persée|année= 2013|format={{Dunité|21|14.8|cm}} |pages totales=147| ISBN=978-2-8231-0334-2}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre |nom1=Lescot (1942-)|titre=Pierre Lescot, 1515-1578 |lieu=Aix-en-Provence|éditeur=Persée|année= 2013|format={{Dunité|21|14.8|cm}} |pages totales=147| ISBN=978-2-8231-0334-2}}
* Joly, ''Jean Goujon'', histoire en BD de 4 pages in ''Spirou'' belge {{n°|951}}.
* Joly, ''Jean Goujon'', histoire en BD de 4 pages in ''Spirou'' belge {{n°|951}}.
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Jean Goujon
Représentation rétrospective de Jean Goujon par Bernard Seurre (vers 1853), parmi la série des Hommes illustres ornant la façade du palais du Louvre.
Naissance
Décès
Période d'activité
Activités
Mécène
Œuvres principales

Jean Goujon est un sculpteur et architecte français du XVIe siècle, probablement né en Normandie vers 1510 et mort selon toute vraisemblance à Bologne, vers 1567.

Biographie[modifier | modifier le code]

Détail d'une des cariatides de la salle éponyme du palais du Louvre (1551).

Jean Goujon est probablement né en Normandie vers 1510. Malgré la richesse de sa production artistique, les archives ne permettent de suivre sa carrière que durant une vingtaine d'années, de 1540 à 1562[1],[2].

Il exécute ses premières œuvres, conservées à Rouen, entre 1540 et 1542. Des documents font notamment référence à son intervention pour l'exécution des colonnes soutenant la tribune des orgues de l'église Saint-Maclou de Rouen. Dans la cathédrale Notre-Dame de Rouen, la réalisation du tombeau de Louis de Brézé, mari de Diane de Poitiers, favorite d'Henri II, lui est attribuée.

Arrivé à Paris vers 1542, il travaille probablement sous la direction de l'architecte Pierre Lescot, en tant « imagier-façonnier » au jubé de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois (1544 à Noël 1545)[3]. L'ensemble architectural a disparu dès 1750 mais les bas-reliefs des Quatre évangélistes et la Déploration du Christ (cette dernière aussi connue sous le nom de Notre-Dame de pitié), sculptés par l'artiste, ont survécu et sont conservés aujourd'hui au Louvre[1].

La Guerre et La Paix, palais du Louvre (1549), Paris.

En 1545, Jean Goujon travaille pour le connétable Anne de Montmorency et réalise Les Quatre Saisons (1548 à 1550) pour l'hôtel de Jacques de Ligneris, cousin de Pierre Lescot[3], devenu musée Carnavalet.

À partir de 1547, l'artiste entre au service du nouveau roi Henri II. Il travaillera avec d'autres sculpteurs à la décoration de l'entrée du roi à Paris en 1549, en créant la seule œuvre permanente : la fontaine des Innocents. Ses bas-reliefs, représentant des nymphes et des naïades, se trouvent aujourd'hui au musée du Louvre.

À la même époque, Jean Goujon travaille en tant que « maître sculpteur [d'après] les dessins de Pierre Lescot, seigneur de Clagny[3] » aux décorations du palais du Louvre. Entre 1548 et le début de 1549, il achève ses allégories de La Guerre et de La Paix avant d'être chargé d'exécuter les allégories de L'Histoire, de La Victoire puis de La Renommée et de La Gloire du roi. Peu après, il réalise les Cariatides de la plateforme des musiciens, achevées en 1551, dans la salle éponyme du palais du Louvre.

Nymphe et un petit génie sur un cheval marin. Bas-relief provenant de la fontaine des Innocents, musée du Louvre (1549)[4].

En 1552, il sculpte des statues pour la cheminée du cabinet de l'Attique, situé dans l'aile occidentale et enfin, en 1555-1556, certains bas-reliefs de l'escalier d'Henri II[3].

Parallèlement, lorsqu'Henri II (ou roi Henri III)[5] fait ériger à côté de la Bastille, une nouvelle porte Saint-Antoine, à une arche, pour servir d'arc de triomphe à sa mémoire[5], Jean Goujon crée les représentations de la Marne et de la Seine décorant les impostes de l'arcade centrale (détruite en 1778).

Ces travaux ne protègent pas le sculpteur des litiges. Un arrêt de libération du nous apprend qu'il avait été emprisonné à la requête du bailli d'Étampes, où il avait travaillé[6].

Dans un autre registre, on attribue généralement à l'artiste les gravures de la version française du Songe de Poliphile de Francesco Colonna (1546), d'après les gravures de l'édition originale (peut-être dues au studio d'Andrea Mantegna). On lui devrait également des gravures sur bois illustrant la première édition française des Dix livres d'architecture de Vitruve, traduits en 1547 par Jean Martin. Il aurait fabriqué aussi des médailles précieuses pour Catherine de Médicis.

Mort[modifier | modifier le code]

Représentation de son assassinat lors de la Saint-Barthélémy.

On ignore la date précise de la mort de Goujon. De religion protestante, son emploi à la cour de France et même sa présence à Paris devinrent difficiles alors que les tensions religieuses augmentaient.

Une légende persistante veut que Goujon ait été assassiné lors de la Saint-Barthélemy. Si tel avait été le cas, il aurait été cité a posteriori comme faisant partie des célèbres martyrs du crime, ce qui ne fut pas le cas.

L’histoire de sa mort tragique fut cependant reprise dans de nombreux ouvrages d'histoire de l'art au XVIIIe et au XIXe siècle[7]. Des recherches plus récentes ont trouvé sa trace dans le milieu des réfugiés huguenots de Bologne en 1562. Il serait mort en Italie entre cette date et 1569[8].

Postérité[modifier | modifier le code]

Vigenère témoigne de la réputation de Jean Goujon quarante ans après sa mort[9]. Son nom est depuis cité sans interruption, avec celui de Pierre Lescot, dans les descriptions des monuments de Paris.

Surnommé par des admirateurs le « Phidias français[a] » ou « le Corrège de la sculpture », Jean Goujon est avec Germain Pilon le sculpteur le plus important de la Renaissance française[1].

Il est représenté sur un des bas-reliefs du vase dit de la Renaissance, un vase en porcelaine de Sèvres créé en 1832 par Claude-Aimé Chenavard et Antonin Moine.

Style[modifier | modifier le code]

Sculpteur et architecte, il est l'un des premiers artistes dont l'œuvre s'inspire directement de l'art antique et de la Renaissance italienne qu'il a étudiés personnellement en Italie[1]. Il sut soumettre sa sculpture, surtout ses bas-reliefs, au cadre architectural dans lequel elle devait s'inscrire[1].

Une estampe du Parmesan représentant la Mise au tombeau a inspiré Jean Goujon pour la composition de la Déploration du Christ. C'est la preuve que l'art italien l'a influencé directement, sans l'intermédiaire de l'art de Fontainebleau. La « draperie mouillée » et les plis parallèles des reliefs du jubé révèlent le style d'un artiste attaché à l'art antique, et plus exactement à l'art hellénistique[1].

Pour la tribune d'orgues de l'église Saint-Maclou, il sculpte deux colonnes qui sont actuellement encore en place. Premier exemple en France d'un ordre corinthien très pur, elles révèlent la connaissance parfaite qu'avait jean Goujon de l'art antique. On lui attribue aussi le dessin du tombeau de Louis de Brézé (1531) dans la cathédrale de Rouen, et l'architecture de la chapelle Saint-Romain, appelée populairement la Fierte (1543)[1].

Jean Goujon dirigeait certainement un atelier et avait des élèves qui l'aidaient. Ses figures sont ovales, sensuelles et fluides. Ses drapés révèlent une connaissance de la sculpture grecque. Répandues dans l’ensemble de la France par des gravures réalisées par des artistes de l’école de Fontainebleau, la pureté et la grâce de son modèle ont influencé les arts décoratifs. Sa réputation connaît, à la fin du XVIe siècle, une légère éclipse au profit de tendances plus maniérées, avant de grandir à nouveau à l'époque du baroque et du classicisme français.

Attributions[modifier | modifier le code]

La Fontaine de Dianemusée du Louvre (vers 1549).

Alexandre Lenoir, directeur du musée du Louvre au début du XIXe siècle a attribué à Jean Goujon la Diane appuyée sur un cerf (vers 1549) dite aussi Fontaine de Diane réalisée pour Diane de Poitiers au château d'Anet, installée au musée du Louvre en 1799-1800[11].

Cette attribution, comme celles à Benvenuto Cellini et à Germain Pilon, a été contestée ou réfutée[12]. Si tel est le cas, la peinture de Fragonard : "Diane de Poitiers dans l'atelier de Jean Goujon"[13], sur laquelle on voit le sculpteur travailler à cette œuvre, n'est pas à prendre au pied de la lettre.

Il est difficile de juger de l'œuvre qui a été largement complétée par Pierre-Nicolas Beauvallet avant son installation au Louvre[4].

Quels qu'en soient les créateurs, la Diane appuyée sur un cerf a attiré nombre de commentaires. Bien que nul ne conteste sa réussite esthétique, elle ne suit pas le canon des proportions du corps humain, ses membres inférieurs étant très allongés, alors que le point de vue académique fait résider la beauté précisément dans le respect de ce canon.

Photographies d'œuvres en ligne[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Éloge apparemment inventé par Alexandre Lenoir[10], auparavant décerné à Girardon (Claude-Germain Le Clerc de Montmerci, Voltaire, poëme en vers libres, (lire en ligne), p. 64).
  1. a b c d e f et g Thomas W. Gaehtgens, « Goujon Jean (1510 env.-env. 1566) », sur Encyclopædia Universalis [en ligne] (consulté le ).
  2. Pierre du Colombier, Jean Goujon, Paris, d'après Charles Picard, « Jean Goujon et l’Antique », Journal des Savants, 1951 ; notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France ; notice des Archives de France.
  3. a b c et d Les Annales de généalogie, Édition Christian, 3e trimestre 1986, p. 42-74.
  4. a et b Michèle Beaulieu, Description raisonnée des sculptures du musée du Louvre, t. tome 2, Paris, Réunion des musées nationaux (RMN), , « Renaissance française », p.96-99.
  5. a et b Dictionnaire de la ville de Paris et de ses environs, tome IV, p. 115.
  6. Fernand Mazerolle, « Jean Goujon et la maison de Diane de Poitiers à Étampes, par Henri Stein », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 51, no 1,‎ , p. 327 (lire en ligne).
  7. Par exemple : Réveil 1869 qui cite D'Argenville, Vie des fameux architectes…, 1787 ; Clarac, Description historique et graphique du Louvre et des Tuileries, Paris, Imprimerie impériale, .
  8. Pierre du Colombier, Jean Goujon, Paris, d'après Charles Picard, « Jean Goujon et l'Antique », Journal des savants, 1951 ; notice d'auteur de la Bibliothèque nationale de France ; notice des Archives de France.
  9. Philostrate de Lemnos (trad. Blaise de Vigenère), Les Images ou Tableaux de platte peinture des deux Philostrates sophistes grecs et les Statues de Callistrate, (lire en ligne), p. 855.
  10. Alexandre Lenoir, Description historique et chronologique des monumens de sculpture, réunis au Musée des monumens français, Paris, l'auteur ; L. Guyot ; Gide [etc.], (lire en ligne), p. 217.
  11. « Fontaine de Diane », sur cartelfr.louvre.fr (consulté le ) ; « La “Diane d'Anet” », sur louvre.fr (consulté le ) ; Maurice Roy, « La fontaine de Diane du château d'Anet conservée au Louvre et attribuée à Jean Goujon », Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 65, no 2,‎ , p. 92 (lire en ligne).
  12. « Communication de Maurice Roy », Comptes rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 65, no 2,‎ , p. 92 (lire en ligne).
  13. Alexandre-Évariste Fragonard, Diane de Poitiers in the studio of Jean Goujonlabel QS:Lfr,"Diane de Poitiers dans l'atelier de Jean Goujon", a 19th-century painting from the louvre museum (lire en ligne)
  14. lire en ligne

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy-Michel Leproux, « Jean Goujon et la sculpture funéraire », dans Henri Zerner et Marc Bayard (dir.), ¿ Renaissance en France, renaissance française ?, Paris, Somogy, , p. 117-132.
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos, « La tribune dite des Caryatides au Louvre. Essai d'interprétation », Revue de l'Art, no 157, 2007, p. 57-58.
  • Yves Pauwels, « Jean Goujon, de Sagredo à Serlio : la culture architecturale d'un “ymaginier architecteur” », p. 137-148, Société française d'archéologie, Bulletin monumental, 1998, no 156-2 (lire en ligne).
  • Geneviève Bresc-Bautier, « La sculpture de l'attique du Louvre par l'atelier de Jean Goujon », La Revue du Louvre et des musées de France, 1989, 2, p. 97-111.
  • Henri Auguste Jouin, Jean Goujon, Librairie de l'Art, Paris, 1906.
  • Édouard Mennechet, Le Plutarque français, vies des hommes et femmes illustres de la France, Paris, Crapelet, 1835-1841.
  • Réveil, Œuvre de Jean Goujon gravé d'après ses statues et ses bas-reliefs, Paris, Morel, (lire en ligne).
  • Pierre Lescot (1942-), Pierre Lescot, 1515-1578, Aix-en-Provence, Persée, , 147 p., 21 × 14,8 cm (ISBN 978-2-8231-0334-2)
  • Joly, Jean Goujon, histoire en BD de 4 pages in Spirou belge no 951.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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